-Hélène ? demanda-t-il inquiet.
-On a dévalisé ton appartement.
La nouvelle lui plomba l'estomac, l'appartement rempli de souvenir de Lise avait été dévalisé. Il savait pertinemment, qui était à l'origine de cela.
-Des empreintes ?
-En cours d'analyse. Raph, je te jure qu'on va l'avoir.
-Je te fais confiance. Tu es la meilleure pour ça.
Malgré la nouvelle, ils prirent leurs cafés ensemble et entamèrent leurs routines matinales. Bon pour Raphael cela allait être difficile au vu des événements et de sa localisation actuelle mais il en profita pour observer sa belle dans sa routine. Il ne pouvait pas détacher ses yeux d'elle, dans son esprit, il pouvait entendre Lise se moquait de lui, mais il n'en avait rien à faire. 30 minutes plus tard, ils se rendirent à l'appartement de ce dernier, sous les yeux moqueurs des agents postés devant chez elle. Elle n'en avait rien à faire pour le moment, mais un seul regard de sa part les força à se calmer de suite, s'ils ne voulaient pas de répercussions dans leurs dossiers. Ils aimaient leur Capitaine, mais elle savait très bien se montrer intransigeante dans certains cas. Le trajet se fit dans le silence, ils devenaient professionnels au fur et à mesure que l'appartement se rapprochait.
-Tout va bien ? demanda-t-elle un peu inquiète du silence de son médecin légiste
-Oui, enfin je crois. Je sais pas trop en fait.
Delgado les attendait devant la porte d'entrée, il n'osa pas regarder Raphael dans les yeux toute de suite.
-Balthazar, je ne sais pas par où commencer….
-Juste ce qui s'est passé.
-Ce matin, votre voisine du dessus est venue vous déposer une lettre qu'elle avait reçu par erreur, ne vous entendant pas répondre, elle a vu que la porte n'était pas verrouillée. Alors elle est entrée, et appelé la police.
-D'accord, tu as pris toute sa déposition.
-On s'en charge en ce moment même.
Balthazar rentra dans son appartement pour observer les dégâts. Ses meubles renversaient, enfin le truc classique d'un cambriolage. La seule chose qui était vraiment flippante, c'était l'énorme inscription. « Vous trouverez ici des indices pour mon troisième cadeau »
-Attends par cadeau, il veut dire… commença Hélène
-Non, pas de cadavres dans l'appartement par contre, on a trouvé des choses étranges dans la chambres. Des poils, mais pas humain et de la taxidermie.
-Oh merde, de quel animal ?
-Je vous laisse aller voir.
Balthazar avait peur d'aller dans sa chambre, peur de voir ce que le tueur avait fait de ce lieu. Il fit une note mentale, il fallait absolument qu'il trouve un autre appartement. Dans son lit, se trouvait un tigre, mais pas la peluche qu'on peut trouver dans les fêtes foraines, non, le putain d'animal à taille réelle. Il en avait vu des choses dans son métier, mais là, c'était une autre histoire.
-Ok, quelqu'un fait une blague ou quoi ? parce que là… c'est et merde je n'en ai même pas une qui me vient à l'esprit. Dit le légiste ironiquement
-Balthazar, ce n'est pas le moment. Il faut se concentrer là.
-Bon, bah là, moi je dirais qu'il faut chercher dans un zoo…
-Capitaine, une victime a été trouvé dans le zoo de Vincennes.
Balthazar fit un geste victorieux mais rempli d'ironie après la déclaration du policier.
-On y va. Dit la Capitaine en trainant le médecin par le bras.
-Il faut que je prenne mon matériel.
Elle poussa un soupir mais elle le laissa retourner dans l'appartement, elle avait du mal à faire la part des choses après la nuit qu'ils avaient partagés, elle devait bien se l'avouer, elle avait peur, peur de le perdre encore une fois ; elle ne supporterait pas ça. Elle reprit ses esprits quand elle le vit s'approcher avec sa sacoche dans les mains.
-Je suis paré Capitaine, allons voir ce que ce cinglé nous a encore réservé.
Ils partirent alors vers la scène de crime. L'entrepôt, ce n'était déjà pas mal, mais là.
-Ok, je sais. Pas la peine d'en rajouter. Dit-elle interrompant les pensées de son médecin.
La police avait évacué le zoo après avoir découvert un corps dans l'enclos des tigres justement. Un enfant avait vu l'un des félins, partir avec un bras dans sa gueule ; autant dire la panique générale chez les visiteurs. Le corps était caché dans un recoin de l'enclos, les soigneurs avaient dû donner des sédatifs aux animaux pour les empêcher de dévorer complètement le cadavre. Quand le compte rendu fut fait au Capitaine et au légiste, ce dernier exigea qu'on nettoie le plus possible les animaux pour récupérer des indices sur leurs corps et dans leurs gueules.
-C'est une blague, vous voulez qu'on fasse ça…
Le simple regard de la flic fit taire toutes protestations de la part des soigneurs, ils se mirent au travail. Raphael éprouva une sorte de fierté en la voyant faire.
-Ça va aller ? demanda-t-elle
-Bien sûr, rien de tel qu'un enclos pour animaux dangereux pour vous mettre en selle. Ok, non, je rigole. Je vais faire attention, c'est sûr, ils ont endormi tous les animaux, je n'ai pas envie de me trouver face à face avec l'une de ses peluches.
Elle sourit.
-Le grand Balthazar à peur d'un tigre. Dit-elle en le taquinant légèrement
Il s'approcha d'elle dans sa combinaison de protection, lui glissant un mot à l'oreille.
-Je peux aussi très bien te montrer ce qu'un tigre peut faire à une jolie femme comme toi. Dit-il d'un ton séduisant
Il rit en s'éloignant devant la rougeur sur les joues de sa compagne. Il se mit alors au travail, examinant toutes les preuves, qu'il avait devant les yeux.
-On a une identification, avec le peu de doigt qu'il lui restait, Pasteur Dubois. Dit Delgado
-Oh, là. Un religieux, manquait plus que cela à notre tableau. Bon, ce que je peux dire, c'est qu'il s'est fait poignardé, puis ouvrir le ventre, pour le rendre plus appétissant aux yeux des tigres, si je puis dire, enfin vous avez l'idée quoi.
-Oui, merci Balthazar. Répondit sèchement la Capitaine
-Alors on peut emmener le corps à L'IML.
Il fit signe aux membres de l'équipe scientifique d'emballer le corps pour l'envoyer dans son labo. Il de dirigea vers le camion pour se changer et récupérer les affaires qu'il avait laissé de côté. Delgado vint le rejoindre.
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