Disclaimer : Les personnages de Final Fantasy 7 appartiennent à leurs concepteurs, je ne fais que les emprunter le temps d'une fiction.
Avertissement : cette histoire est la suite directe du Temps des gardiens.
Le temps du renouveau
Chapitre 44
An 2012
Kael se détourna du petit groupe, qu'il surveillait de loin, sans se laisser percevoir. Fermant les yeux, il laissa son corps reprendre sa véritable apparence. Il se sentait vraiment très las... il avait du déployer beaucoup d'énergie en peu de temps, afin de régler quelques situations déplaisantes.
Il se sentait fatigué et seul. Minerva était de mauvaise humeur, elle n'approuvait pas ce qu'il faisait et lui avait bien fait sentir.
Riwan lui, était occupé avec les arrivants venus de la Terre, Kael ne voulait pas le détourner de sa mission, ni l'alarmer en lui demandant de l'aide.
Il était sur le point de s'écrouler sur le sol, lorsque des bras se glissèrent autour de son torse, le redressant avec douceur. Kael rouvrit péniblement les yeux et découvrit que les bras qui le soutenaient étaient ceux d'Hélas. Le särne le guida fermement vers un fauteuil et l'aida à s'y installer.
Il s'agenouilla ensuite pour être à sa hauteur et plongea son regard dans le sien.
- Je crois qu'il est plus que temps pour nous de parler. Vous en faites trop, vous êtes notre Haut Roi, même si vous vous refusez à accepter ce titre, et que notre Dieu est revenu sur notre sol. Vous êtes important pour notre peuple.
Kael fit un mouvement de la main pour indiquer qu'il ne voulait pas aborder ce sujet, mais Hélas ne l'entendait pas ainsi. Le särne ne bougea pas, arrachant un soupir à Kael.
- Ce n'est plus un Dieu... il ne voudrait pas que nous le considérions de la sorte... il ne l'a jamais voulu... murmura t'il faiblement.
Sa main retomba, elle semblait si lourde soudain... comme si ses forces l'avaient totalement quitté, ou presque... il était si épuisé qu'il n'avait plus l'énergie de réflexes pourtant instinctifs comme bailler. Il aurait voulu fermer les yeux et s'endormir enfin... mais il ne pouvait pas faire cette insulte à Hélas. Pas avant d'avoir découvert la raison de sa présence à ses côtés.
- Je vous croyais au chevet de Rodney Pierce... souffla t'il en se frottant les yeux dans l'espoir que cela suffirait à les garder ouverts. Ils commençaient à le brûler quelque peu... c'était désagréablement douloureux.
- Il s'est endormi. J'en ai profité pour venir vous rejoindre. Vous ne pouvez pas continuer ainsi, il faut arrêter.
- Je ne peux pas... souffla Kael. Si je cesse, le sceau que je protège cédera.
- Alors, qu'il cède ! S'agaça Hélas. Il est plus que temps qu'il disparaisse de mon point de vue. Il est temps de libérer ceux qu'il retient.
Kael refusa d'un signe de tête, Hélas crispa les mâchoires.
- Je vois... j'espérais ne pas devoir en arriver à cette extrémité... je suis vraiment navré...
Kael s'alarma de ces mots, mais il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, ni de se protéger, le särne s'était déjà lancé en avant et avait frappé, ses griffes empoisonnées entaillèrent la gorge offerte, y faisant entrer le venin, la mort fit son œuvre en quelques secondes.
Kael suffoqua et s'écroula sur le sol, les mains crispées sur sa gorge ensanglantée. Hélas se détourna du corps inerte avec accablement. Il n'aimait pas avoir du faire ce qu'il venait de faire, mais Kael ne lui avait pas laissé d'autre choix.
Le corps de Kael se mit à luire, puis se dissipa en particules de lumière, ne laissant aucune trace derrière lui, ses habits même s'étaient évaporés.
Hélas ferma les yeux, les conséquences de son acte n'allaient pas tarder... et il ignorait ce qui suivrait ensuite.
Salva, qui se trouvait auprès de Phenix et d'Azariah, sentit ce qui venait de se produire et se crispa, elle s'efforça de ne pas se trahir, pour ne pas alarmer sa fille. Elle espérait que Kael revienne, avant qu'il ne soit trop tard.
Elle posa un regard soucieux sur Azariah. Elle saurait très vite si Kael ne revenait pas, si le sceau n'était pas restauré dans les temps, il serait sans doute le premier à en ressentir les effets.
Hélas rouvrit les yeux. Il n'était pas utile qu'il reste dans cet endroit, son rôle y était terminé, mais où aller ? S'il retournait vers Héracles, que ce dernier réalisait ce qu'il venait de faire, il le tuerait sans autre forme de procès.
Prenant une profonde inspiration, il tira l'arme dont il s'était muni avant de rejoindre Kael. Il ne lui restait qu'une seule chose à faire... quitte à mourir, il préférait le faire de sa main qu'attendre d'être tué par quelqu'un d'autre.
Alors qu'il s'apprêtait à se plonger la lame dans la poitrine, une main arrêta son geste.
Lorsqu'il tourna la tête il découvrit Bran auprès de lui. Le protégé de Kael avait les larmes aux yeux, le regard dur, ses doigts enserraient son poignet avec force.
- Je ne vous laisserai pas en finir, il n'est pas question de vous accorder la paix. Vous avez attenté à la vie de mon père, de celui qui œuvrait pour protéger. Tout cela pour que se brise le sceau... mais si vous espériez que ce soit celui qui retient Cronos, vous avez échoué dans votre tentative pour avancer sa libération, Kael n'était pas assez imprudent pour le placer en lui, le sceau est ailleurs, et vous ne le trouverez pas.
Hélas secoua la tête avec affliction. Il ne s'était pas débattu, et n'avait pas l'intention de le faire. Les propos de Bran lui indiquaient clairement qu'il se trompait sur ses motivations, mais à quoi bon le lui dire ? Il ne le croirait pas...
Non, s'il avait tué Kael, ce n'était pas dans l'intention de faciliter le retour de Cronos, bien au contraire, il l'avait fait parce que briser le sceau qu'il détenait était de son avis la chose à faire. Kael s'épuisait inutilement, désormais, il allait pouvoir renaître délivré de ce fardeau et ceux que le sceau privait de leur essence véritable seraient libres. Ils pourraient être un atout précieux à l'avenir, s'ils étaient correctement pris en main.
Il referma les yeux et attendit que Bran finisse par le laisser, ce qui se produisit un moment plus tard. Bran le désarma et se retira sans attendre. Il se moquait bien de ce qu'il adviendrait de lui par la suite, tout ce qu'il voulait, c'était l'empêcher de mourir trop vite.
Kael lui manquait déjà... combien de temps s'écoulerait il avant qu'il ne revienne à la vie ? Qu'il se souvienne de son identité première et revienne vers eux ?
Bran en voulait terriblement à celui qui avait osé le tuer. Comment ce särne avait il pu ? Pourquoi Kael s'était il laissé faire ? Il avait pourtant la capacité de se défendre, même épuisé, il était fort... ce n'était pas normal... que s'était il donc passé ? Pourquoi était il mort de la sorte ?
Soudain, malgré la distance, il entendit des hurlements, au loin, d'autres que lui pleuraient la mort de Kael, le chant funèbre de ceux de leur race avait commencé à s'élever, repris en chœur de loin en loin, par des särnes, mais pas seulement. Les voix d'autres créatures se mêlaient aux leurs.
Hélas les entendit lui aussi. Il se figea, la tête renversée en arrière, écoutant en silence, incapable de joindre sa voix à celles qui s'élevaient au loin. Il n'en avait pas le droit, il n'avait plus aucun droit... pourtant... il aurait voulu hurler lui aussi, pleurer le défunt. Il planta ses griffes dans le mur tout proche, pour se retenir et garder le contrôle. C'était douloureux, mais cela lui permettait de ne pas perdre totalement pied.
Sa vue commençait à se brouiller, ses forces déclinaient et il savait pourquoi... il ne survivrait pas longtemps à la mort de Kael, Gaïa ne le permettrait pas, elle était en train de prendre sa vie pour la rendre à celui qu'il avait tué.
Il resta immobile, sans lutter, tandis que la planète agissait, jusqu'à ce que ses forces ne lui permettent plus de tenir debout et que même ses griffes profondément plantées dans la paroi cèdent elles aussi.
Alors qu'il s'effondrait sur le sol, sous le regard indifférent de la femme blonde, incarnation de Gaïa, qui s'était matérialisée près de lui, une forme lumineuse vola jusqu'à lui, s'interposant entre Gaïa et lui. Tout d'abord imprécise, elle se modela jusqu'à ce que la forme gracieuse d'une étrange licorne au corps recouvert de délicates écailles blanches, soit visible. Bien qu'immatérielle, elle n'en était pas moins réelle et fixait Gaïa avec réprobation.
Gaïa la considéra sans émotion, comme indifférente à sa présence. Elle leva la main, comme pour reprendre son action, qu'elle avait interrompu à son arrivée.
"Vous ne le tuerez pas." émit la licorne avec fermeté.
"Que t'importe ? Tu n'es pas en lien avec lui, tu n'as d'ailleurs pas la force de me retenir."
La corne de la licorne se mit à luire plus fort. Gaïa ne broncha pas, elle baissa pourtant les mains.
"Très bien, comme tu voudras. J'en ai fini avec lui de toute façon."
Gaïa se retira, laissant la licorne écailleuse aux côtés d'Hélas. Le särne au pelage noir entrouvrit les yeux et fixa la forme lumineuse qui se tenait auprès de lui.
"Tu es magnifique... comme je l'avais imaginé..."
La licorne écailleuse secoua nerveusement la tête, s'inclina vers lui jusqu'à ce que sa corne le touche presque. Hélas soupira.
"Non... ce n'est pas nécessaire... je vais survivre... inutile de te priver de forces dont tu auras besoin plus tard... je sais les souffrances que tu endures."
Il tendit la main, mais la laissa retomber en la voyant ensanglantée. Il ne voulait pas salir la licorne écailleuse, même s'il avait conscience qu'il ne le pouvait pas, puisqu'elle n'était pas là physiquement.
La licorne écailleuse se redressa, secoua une dernière fois la tête, faisant voler son abondante crinière. Elle dansa sur place, ses sabots se levant et s'abaissant en un rythme effrené, signe de son indécision et de son mal être. Elle ne semblait pas vouloir partir, le laisser ainsi sur le sol, épuisé et vulnérable.
Hélas tenta de se relever, mais il n'était pas encore en état de le faire, il ne pouvait que rester à terre et contempler la licorne écailleuse. En dehors des écailles, rien en elle ne faisait penser à un dragon, elle avait un corps fin mais puissant, des membres longs, des sabots couleur de sable, sa mâchoire même indiquait qu'elle n'était en rien un prédateur.
Hélas ne cachait pas son admiration face à cette splendeur. La lumière qu'il avait su voir chez le jeune homme se révélait bien plus magnifique qu'il ne l'avait espéré. Il dépassait même ses attentes...
Une larme qu'il ne parvenait pas à réprimer roula sur sa joue. Il avait espéré l'admirer, que la nature du jeune homme rejoigne la sienne, mais, même si tel était le cas, il ne pourrait prétendre l'égaler. Si Rodney était la lumière, lui était sans nul doute l'obscurité.
- Et si vous nous montriez la réalité de ce que vous êtes ? Lança Minerva en les rejoignant. Vous avez mis à mort mon ami, le père de mes enfants, et détourné mon envoyé de sa mission actuelle. Le moins que vous puissiez faire est de vous dévoiler réellement. Puisque vous n'avez pas la force de le faire, je vais vous y aider. Préparez vous.
La licorne écailleuse et le särne se tournèrent vers elle et virent aussitôt à quel point elle était en colère, cela se lisait clairement dans son regard. De fait, Minerva avait découvert trop tard ce qu'il était advenu de Kael. Elle n'avait pu que constater sa mort, avait réalisé que quelqu'un sans doute Kael lui même, lui avait caché le drame jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Furieuse de sa propre impuissance, elle était venue dans l'idée de se venger et entendait bien le faire. Elle commença son action sans tarder, et sans aucun ménagement pour celui à qui elle s'attaquait.
Hélas frissonna, puis se ramassa sur lui même, ramenant ses membres sous son ventre, il ne parvenait pas encore à se redresser, sa tête même lui semblait encore trop lourde, ce fut donc la joue contre le sol qu'il entama sa transformation, en un gémissement qui se changea en hurlement de douleur, tandis que les pouvoirs de Minerva forçaient son corps à changer trop vite, à passer de son apparence särne à une autre très différente. Son corps se fit plus massif, ses pieds et ses mains se changèrent en sabots, lorsque Minerva cessa son action, un cheval ailé se tenait devant elle et la licorne écailleuse. Respirant avec force, tremblant de douleur, il ne bougeait pas, sa tête reposait toujours sur le sol, ses membres étaient toujours repliés sous son ventre, ses grandes ailes sombres s'étalaient sur le sol de part et d'autre de ses flancs, lesquels se soulevaient rapidement au rythme de sa respiration haletante de douleur. Du sang maculait son pelage d'un beau noir bleuté, preuve supplémentaire de la trop grande rapidité à laquelle il avait été obligé pour se transformer, ses ailes avaient fait leur apparition bien trop vite, le blessant plus gravement qu'elles ne l'auraient fait si il avait eu tout son temps. Minerva l'observa avec fascination. Ce n'était pas seulement un cheval ailé... une corne noire ornait son front.
- Ainsi, vous êtes un unisus et un noir en plus... je comprends mieux votre fascination pour Rodney à présent... vous étiez à la recherche d'un partenaire... je comprends également le pourquoi de vos actes... vous ne pouviez l'éveiller sans vous mettre en danger... le prix me semble tout de même trop élevé. Je devrai vous priver de ce à quoi vous aspirez... ce ne serait que justice, au vu de votre crime.
"Faites ce que vous voulez de moi... mais épargnez Rodney, il a déjà bien trop souffert..." répondit Hélas en refermant les yeux, plus épuisé encore par la souffrance de la transformation rapide à laquelle il venait d'être forcé.
- Vous n'espérez plus en faire votre compagnon de vie ? S'enquit Minerva.
"Je n'aurai pas cette audace... je suis une créature obscure, bien loin de sa lumière."
Minerva tourna la tête vers la licorne écailleuse, cette dernière tremblait nerveusement, elle avait cessé de piétiner sur place, des larmes roulaient sur son pelage blanc.
- Il semblerait qu'elle ne soit pas de votre avis. Dit Minerva sobrement.
Rodney lui adressa un regard de reproche et s'évapora, incapable de rester plus longtemps. La douleur le rappelant vers le corps de Silas.
Pour la première fois depuis qu'il avait accepté d'y être placé, il laissa échapper un long cri de douleur et de détresse.
Un cri qui ne fut entendu de personne, il était seul dans la chambre où il reposait. Seules des machines veillaient sur lui. Il s'efforça de ne pas céder à la panique et de mettre un terme à son moment de faiblesse, mais ce ne fut pas sans mal. Lorsqu'il y parvint enfin, il se sentait fébrile et trempé de sueur et de larmes.
Il ne savait que trop bien qu'il en avait encore pour de longs jours de souffrance et d'attente avant que le corps de Silas soit guéri. Jusqu'à présent, il avait Hélas auprès de lui, mais désormais, le särne serait il encore en mesure de le rejoindre ?
Minerva observa l'unisus d'un air mitigé. Même si sa colère n'était pas encore totalement retombée, elle avait été touchée par la dignité dont il faisait preuve malgré la souffrance qu'elle venait de lui infliger et par les larmes de Rodney.
- Je crois que je n'ai pas d'autre choix que de vous autoriser à le rejoindre... même si vous avez commis un crime odieux, lui n'est en rien coupable et il a besoin de votre présence. J'aviserai de la suite à donner à ce que vous avez fait une fois qu'il sera revenu à son corps. Dit elle finalement, un peu à contre cœur malgré tout.
Elle expédia la licorne ailée dans la chambre où se trouvait Rodney et observa de loin ce qu'il se passait ensuite.
Hélas rouvrit les yeux en percevant le souffle douloureux de Rodney. Il ne vit que le corps de Silas, comme cela était prévisible et, bien qu'il s'y soit préparé, cela lui fit tout de même un léger pincement au cœur. Il avait si hâte de le voir dans son véritable corps...
Malgré sa souffrance et son épuisement, il se releva et franchit les quelques mètres qui le séparaient du lit. Il se recoucha alors, laissant sa tête reposer sur le bord.
Rodney tourna la tête pour le regarder, pleurant de le voir dans cet état et de ne pas même être en mesure de le toucher, alors qu'il brûlait de le faire.
"Ne pleure pas..." émit Hélas doucement.
"Elle n'avait pas le droit de te traiter de la sorte..."
"Au contraire, elle en avait pleinement le droit, j'ai tué un membre de sa famille."
Les larmes de Rodney redoublèrent. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il se sentait coupable, sans savoir ni pourquoi, ni de quoi.
Hélas soupira, essaya de forcer son corps à reprendre forme humaine, mais la douleur était trop forte, il fut obligé de cesser.
Il reposa sa tête sur les draps en soupirant.
"Ce n'est pas grave... nous pourrons, plus tard." lui dit Rodney.
"Oui... plus tard..."
Hélas Le regarda.
"Le fait que je sois un unisus noir ne te dérange pas ?"
"Pourquoi ? Cela devrait m'ennuyer ?"
"Les licornes ne sont pas noires..."
"Je ne sais pas ce que sont censées être les licornes... mais je doute qu'elles aient des écailles d'ordinaire."
Hélas ne parvint pas à réprimer un léger rire.
"Non, en effet."
Rodney esquissa un faible sourire.
Il luttait pour garder les yeux ouverts, Hélas s'en rendit compte, et soupira à nouveau.
"Ne résiste pas... tu as besoin de dormir. Ne te fais pas de soucis, je n'irai nulle part."
Rodney cessa alors de lutter et se laissa emporter par le sommeil.
Hélas resta à la même place, à le regarder dormir, tandis que ses blessures guérissaient peu à peu. L'odeur de son propre sang lui donnait presque la nausée, il avait hâte de pouvoir se retransformer et d'aller se laver... une fois propre, il prendrait soin de Rodney, le corps de Silas méritait d'être lavé lui aussi.
De là où ils étaient, Sephiroth, Vincent et Karion entendirent eux aussi les hurlements. Sephiroth fronça les sourcils, ces hurlements lui étaient étrangement familiers. Vincent les écouta en frissonnant, frappé par leur écho sinistre et désolé. Karion lui se recroquevilla sur lui même, les larmes aux yeux. S'il avait été seul, il aurait hurlé également, il ne savait que trop pourquoi ils s'élevaient de la sorte, il savait ce qu'ils signifiaient, que quelqu'un était mort.
- Tu sais ce qu'il se passe ? Questionna nerveusement Vincent devant son expression.
- Oui, les särnes pleurent la mort de quelqu'un.
- Quelqu'un d'important dans ce cas, murmura Sephiroth en se rapprochant d'eux et en les enlaçant, ces cris sont déchirants... ils devaient tenir à cette personne.
- Oui... ils devaient vraiment l'apprécier... répondit Karion.
Il avait la gorge serrée, il savait qui était mort, il avait su avant même le premier hurlement. Ce qu'il ne savait pas, c'était comment le dire à Vincent. Pourtant... il fallait bien le lui révéler... il avait le droit de savoir... quelqu'un se devait de lui dire. Il n'avait pourtant aucune envie d'être cette personne. Il avait toujours détesté être celui qui apportait les mauvaises nouvelles et celle qu'il se devait de révéler était la pire de toutes. Il ferma les yeux et pressa ses deux mains l'une contre l'autre pour rassembler son courage.
Vincent et Sephiroth se méprirent sur les raisons de son trouble, les mettant sur le compte des hurlements qui retentissaient toujours.
À suivre
