Bonjour à toutes et à tous.
Comme vous l'avez vu, cette fanfiction n'a pas été updatée pendant quelques semaines. Au départ, je devais simplement prendre les vacances scolaires pour faire une pause et puis... impossible de reprendre. Pas assez de temps, pas assez d'énergie. J'ai aussi pas mal réfléchi à ce que j'allais faire de ces deux histoires et j'ai pris ma décision.
Première chose, sûrement la plus importante : je n'arrête rien. La fanfic continue avec les deux timelines. Vous trouverez par ailleurs un chapitre à la fin de cette note d'auteur.
Deuxième chose : Je n'updaterai plus de manière régulière. Le mardi, c'est fini. J'updaterai quand j'aurais écrit, en sachant que je m'impose d'écrire au moins un chapitre toutes les 1 ou 2 semaines maximum. Cela me laissera plus de temps, plus d'envie et plus d'énergie pour écrire ce que je veux. N'hésitez pas à me suivre sur Twitter ( OsiemSyn) pour savoir où j'en suis dans l'écriture. Souvent, j'en parle là-bas.
Troisième chose : J'ai décidé de mettre les deux timelines en deux fanfics différentes. Pour ne pas vous perdre, je continuerai d'update ici donc rien ne change pour vous. Juste qu'au fur et à mesure, je mettrai les chapitres sur une autre histoire en même temps. Je commencerai par la timeline de 1999 mais ne vous inquiétez pas, je vous tiendrai au courant et, encore une fois, rien ne change.
Je vous remercie énormément d'avoir attendu et j'espère que ce chapitre vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez
- James, tu n'as jamais été aussi moche.
Sirius se fit fusiller du regard par son acolyte. A vrai dire, il n'aurait jamais pensé le voir aussi stressé. Une fois de plus, Lily retournait totalement la tête de James. Par ailleurs, ce dernier remuait l'entièreté de sa penderie depuis près d'une heure. Au départ, Sirius trouvait cela amusant et s'était même investi d'une mission d'une importance capitale : l'aider à trouver la tenue parfaite. Cependant, plus le temps avançait et moins Sirius profitait de cette situation.
- Habille toi normalement. Vous allez juste travailler, non ?
- Oui, mais je ne veux pas y aller n'importe comment.
Sirius soupira. Il ne pouvait pas vraiment abandonner son damoiseau en détresse malgré toute son envie d'aller rejoindre Remus à Cardiff. Quel enfer.
- Tu en penses quoi, demanda James en montrant une énième nouvelle tenue.
Pour simple réponse, James n'obtint qu'un mol "Parfait", Sirius étant trop occupé à être, une fois de plus, plongé dans la une de la Gazette du jour. Plus le temps avançait et plus cette dernière devenait particulièrement morbide. La différence restait encore minime est difficile à repérer mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'elle n'existait pas. Les choses commençaient à changer, quoi qu'on en dise.
- Tu penses que Lily est en danger ? demanda James avec un ton de voix bien plus grave qu'auparavant.
- Elle finira par l'être, oui.
Autant ne pas mentir. James pensait même en parler avec Lily directement. S'il la connaissait comme il le pensait, elle finirait irrémédiablement par se mettre en danger et James était prêt à tout pour l'en empêcher.
- Regulus aussi finira par être en danger. Comme nous tous, d'ailleurs.
- Je sais, James.
Sans pour autant oser le dire à voix haute, tous deux savaient pertinemment qu'ils ressentaient de la peur. Combien resterait-il de Maraudeurs si une guerre venait à se déclarer ? Peut-être imaginaient-ils le pire, après tout. Pour ce qu'ils en savaient, peut-être que rien n'arriverait. Pour ce qu'ils en savaient… là était le problème, justement. Ni Sirius ni James, malgré leurs nombreuses discussions sur le sujet, n'étaient réellement au courant de ce qu'il se tramait dans le monde sorcier. Depuis Poudlard, ils n'avaient finalement accès qu'à bien peu de ressources, clairement pas assez à leur goût. Pendant les vacances, ils n'avaient pas assez de temps pour rattraper tout leur retard. De plus, les adultes avaient cette fameuse tendance de vouloir les laisser en dehors de toutes ces histoires politiques et ce, alors même qu'ils avaient tous les deux atteint la majorité depuis quelques mois.
- Plus qu'un an.
- Plus qu'un an et on sera lâchés dans tout ça.
L'avenir prenait décidément un tournant bien étrange.
Lorsque quelqu'un s'amusait à décrire Lily Evans, il n'était pas rare que le mot "tornade" soit utilisé. D'autres y préféraient le terme "lionne". Dans les deux cas, on n'était jamais réellement très loin de la réalité.
Pour accueillir James, Lily avait fait des pieds et des mains. Tout en regrettant d'avoir effectivement accepté sa proposition suite à la demande d'Alice, Lily avait soigneusement préparé ce fameux rendez-vous. Ainsi, Pétunia devait passer l'après-midi avec Vernon et ne rentrerait pas avant que la soirée ne soit bien avancée tandis que leurs parents profitaient d'un week-end de vacances chez des amis bien mérité. Ils seraient donc seuls et ce fait rassurait autant qu'il angoissait Lily, surtout depuis qu'elle s'était rappelé que Severus n'habitait pas très loin et qu'il finirait forcément par être au courant de la venue de James.
Ce dernier frappa à la porte de la petite maison à quatorze heures pile et Lily lui ouvrit presque aussitôt.
- Je ne savais pas que tu étais aussi pressée de me voir, rigola James.
Lily n'osa pas lui répondre qu'elle avait simplement peur que quelqu'un le voit ici, surtout qu'elle n'avait pas pu contrôler qu'il s'habille correctement pour une voisinage moldu. Au moins, pour cela, il n'y avait pas de problèmes, remarqua-t-elle rapidement en le toisant entièrement.
James était classe, pile ce qu'il fallait, ni trop bien habillé ou trop "beau-gosse prêt à draguer", ni en uniforme ou en habit victorien douteux. Il avait opté pour un simple t-shirt qui laissait paraître ses muscles de joueur de Quidditch et pour un jean banal mais dont la coupe avait été choisie avec soin. Lily se demanda un instant pourquoi la nature était aussi injuste. Lorsqu'elle-même portait des vêtements aussi simples, elle ne se révélait pas aussi naturellement belle.
- Jolie cuisine, tu me fais visiter ?
Ensemble, ils passèrent par les pièces communes de la maison avant que Lily ne l'emmène dans sa chambre.
- C'est quelle pièce, ça ? demanda James en montrant la porte pile en face de celle de la chambre de Lily.
Techniquement, Lily n'avait pas honte d'avoir une soeur moldue et ne cherchait pas particulièrement à le cacher mais, en y repensant, il fallait avouer que Lily n'en avait jamais beaucoup parlé.
- C'est la chambre de ma soeur.
A entendre sa voix, James comprit instantanément que le sujet devenait plus périlleux que prévu mais il fit le choix de tout de même continuer sur ce chemin.
- Grande ou petite ?
- Grande. Et moldue, si ça peut t'épargner la question suivante.
Le principe de fratrie échappait un peu à James. En tant que fils unique, il n'avait jamais rien eu à partager avec qui que ce soit et, même s'il s'imaginait qu'une relation entre adelphes devait bien être un peu plus compliqué que cela, il n'arrivait pas à comprendre à quel point. Il n'était définitivement pas le mieux placé pour comprendre tous les tenants et aboutissants de la relation que Lily, brillante sorcière née-moldue, entretenait avec sa soeur dépourvue de pouvoirs magiques… mais il pouvait toujours essayer.
- Elle s'appelle Pétunia.
- Vos parents avaient un truc pour les fleurs ? tenta-t-il pour détendre l'atmosphère.
Cela eut le mérite de lui arracher un petit rire. Apparemment, la tradition familiale maternelle voulait que les filles reçoivent des noms de fleurs et Mr. Evans s'était plié à la règle. Après tout, cela ne différait pas tant de la tradition des vieilles familles sorcières qui choisissent des noms d'étoiles. Un instant, James pensa à Narcissa, la cousine de Sirius. L'imaginer apprendre qu'elle aurait pu faire partie de la tradition d'une famille moldue le fit rire.
- Evidemment que tu trouves ça idiot.
- Non pas du tout ! s'écria James. Je t'imaginais juste appeler la tête des Malefoy si tu venais à appeler ta première fille Narcisse, expliqua-t-il rapidement.
Le rire de Lily se fit plus communiquant tandis qu'ils s'installèrent dans sa chambre; lui sur le bureau et elle sur le lit.
- Du coup, Pétunia ?
- Elle est chez son petit-ami.
Le parallèle était facile et, si tous deux y pensèrent, aucun n'osa en parler, même pour faire une blague.
- Tu t'entends bien avec elle ? continua James. Je suis fils unique, ça m'intrigue.
- On s'entendait bien avant que je ne sois une sorcière. On fait chacune notre vie, maintenant.
Cette phrase sonnait bien étrange dans la bouche d'une jeune fille de dix-sept ans. Attisé par une curiosité malpolie, James continua à la questionner.
Il décida bien rapidement qu'il n'appréciait pas Pétunia et qu'il ne pourrait, par ailleurs, jamais l'apprécier, surtout si ce Vernon avait une aussi mauvaise influence sur elle.
- Mais ce n'est pas grave, conclut Lily. J'ai Poudlard, maintenant. Alice et les Maraudeurs. Ça me suffit.
Clairement, ça ne suffisait pas mais James n'osa pas la contredire. Après tout, ils étaient là pour réviser et non pas pour qu'il lui fasse la morale sur comment gérer sa relation sororale.
- On commence par la métamorphose ? proposa-t-il.
Elle accepta. Lily ne savait plus très bien comment ils en étaient venus à discuter de ça mais ils avaient finalement convenu qu'il l'aiderait en métamorphose et qu'elle ferait de même en potions. Honnêtement, Lily n'était pas sûre que James parvienne à lui expliquer réellement les cours tant la métamorphose semblait être quelque chose d'inné pour lui mais après tout, cela valait tout de même le coup d'essayer. Et puis cela faisait plaisir à Alice, aussi.
- J'aimerais commencer par la métamorphose humaine.
James hocha la tête et commença par lui montrer ce que faisait le premier sort qu'ils avaient vu en classe cette année : Crinus Muto. Basiquement, ce sort, bien lancé, permettait de faire ce que l'on voulait avec ses cheveux.
- Ton épi… il a disparu !
- A toi d'essayer, maintenant, répondit James en rendant à ses cheveux leur état naturel.
Ils commencèrent par la prononciation, première condition pour qu'un sortilège fonctionne correctement. Lily n'eut aucun problème.
- Crinus Muto !
La longue chevelure rousse et fichtrement épaisse de Lily se transforma en un blond platine à faire pâlir Lucius Malefoy. Elle tenta de couper ses cheveux aux épaules mais se retrouva avec les cheveux coupés aux oreilles à la place, ce qui lui donna l'air d'une petite fille dont la coupe au bol datait un peu trop.
- Je te préfère rousse, commenta James lorsqu'elle eut retrouvé sa chevelure naturelle.
Elle lui envoya son plus magnifique sourire. Pour une fois que la discussion portait sur ses cheveux sans qu'elle ne se fasse insulter de carotte !
L'après-midi continua sans que Lily ne se retrouve face à d'insurmontables difficultés. Les rares problèmes qu'elle eut furent rapidement réglés par les explications extrêmement claires de James. Ils étaient par ailleurs en train de rire des nouvelles oreilles en pointe d'elfe que Lily venait seulement de faire disparaître lorsqu'un hibou entra dans la chambre.
- C'est Pyxis, la chouette de Sirius.
James s'empressa de lire les quelques mots griffonnés par son ami de toujours avant de répondre aux yeux interrogateurs, presque inquiets, de Lily.
- Il fait sa drama-queen, comme d'habitude. Rien de grave, donc. Par contre, il a raison sur le fait que j'aurais dû être rentré il y a une heure.
- En effet, remarqua Lily en regardant sa montre pour la première fois depuis l'arrivée de James. Je vais te raccompagner.
A peine James eut-il quitté la maison que Lily reçut un hibou de la part d'Alice qui lui demandait comment cela s'était passé. A peu de choses près, Lily aurait pu croire qu'Alice et Sirius étaient de mèche mais elle préférait plutôt ne pas y penser. Si tel était vraiment le cas… elle se retrouvait dans une situation qui ne lui permettrait aucun répit.
"Rien de spécial, on a révisé" répondit-elle. Pour une raison qu'elle ignorait, Lily souhaitait garder cette après-midi pour elle. James, par ailleurs, aurait bien voulu en faire de même de son côté mais Sirius ne lui laissa aucun choix. Ce satané Black avait réussi à se mettre Mr. et Mrs. Potter dans la poche et James ne se sentait vraiment pas d'attaque à livrer ce combat seul contre trois.