Chapitre 41
La saison était enfin terminée. Darcy retournait à Pemberley avec sa sœur. Il venait d'y passer trois autres semaines. Pour être auprès d'Emma et de Bennet et montrer tous sa bénédiction du mariage de sa sœur et de son amis. Il avait hâte de retrouver son épouse, surtout sachant qu'elle supportait mal son confinement, surtout avec le temps magnifique qu'il faisait en se mois d'août, et cela jouait sur son humeur. Mrs Bennet était arrivée peu avant le départ de Darcy pour Londres et il semblerait que pour le moment la cohabitation semblait bien se passer, même s'il y avait régulièrement des dispute entres Elizabeth et sa mère. Mais Mrs Fitzroy semblait penser que Mrs Bennet attiré volontairement le mécontentement d'Elizabeth sur elle, pour éviter que qui que soit d'autre n'ait à le supporter. Cette idée fit sourire Mr Fitzroy sans que Darcy ne comprît réellement pourquoi. Darcy revint au moment présent en voyant apparaître Pemberley. En sortant de la voiture, Darcy remarqua Mrs Bennet et Georgiana étaient là pour les accueillir. Après avoir aidé Emma à sortir de la voiture et saluer Georgiana et sa Belle-mère, Darcy demanda à cette dernière où se trouvait son épouse. Mrs Bennet lui sourit et dit :
« Lizzie se repose. Elle n'a pas passé une bonne nuit.
- Vraiment, demanda Darcy inquiet.
- Ne vous inquiétez pas. Ce sont juste les mouvements du bébé qui l'ont empêché de dormir. C'est tout à fait normal. En particulier avec une mère comme Lizzie. »
Darcy put voir un sourire tendre sur le visage de sa Belle-mère, comme si elle se remémorait des souvenirs. Un réel changement depuis leur mariage. Darcy ne s'attarda cependant pas sur cela et se précipita dans la chambre de son épouse. En entrant dans la pièce, il put la voir allonger sur le côtés les mains sur son ventre. Elizabeth ouvrit les yeux au bruit de la porte et sourit en voyant son mari. Darcy s'approcha d'elle et dit :
« Bonjour mon amour.
- Bonjour, Fitzwilliam.
- Comment te sens tu ?
- Fatiguée. Ce petit garnement semble ne plus vouloir me laisser dormir la nuit.
- Ta mère semble trouver cela normal, car tu en es la mère.
- Oui, elle m'en a déjà fait part. Elle semble penser que c'est un juste retour des choses. Même si je trouve cela injuste car nous étions deux dans son ventre.
- Les relations entre vous semble être apaisées.
- Nous avons beaucoup parlé toutes les deux. Elle s'est excusée et m'a parlé de son ressenti pendant toutes ses années. Elle m'a également écouté parler du mien. Tout n'est pas réglé entre nous mais nous avançons pour les améliorer. Elle n'avait pas réalisé qu'elle me faisait payer d'avoir survécu à Lewis avant que mon père ne le lui dise. D'ailleurs elle m'a donné quelque chose. »
Elizabeth lui tendit un portrait. Il reconnut immédiatement son épouse. Elle devait avoir six ou sept ans. Elle semblait être un peu plus âgés que sur le portrait d'elle et son frère fait pour leur sixième anniversaire. Darcy la regarda et demanda :
« D'où vient-il ?
- C'est ma mère qui l'a fait. Le jour de mes sept ans. Je me rappel l'avoir vu dessiner mes sœurs toutes ses années. Mais je ne savais pas qu'elle m'avait dessiné aussi. Maman m'a dessiné à chacun de mes anniversaires. Elle me les a même donnés. Et elle a fait un autre dessin. »
Elizabeth lui tendit un croquis. Il reconnut immédiatement la scène qu'il voyait. Il s'agissait d'un dessin d'eux deux, dans les jardins de Longbourn, le jour où il lui avait demandé une cour. Darcy leva un regard surpris vers son épouse, qui sourit et dit :
« Je ne savais pas qu'elle pouvait être aussi observatrice non plus. Maman l'a fait de la veille de ta demande, mais je suis sûre que tu as reconnu la scène.
- Mais ta mère ne pouvait en rien savoir ce que nous étions en train de nous dire.
- Maman n'en avait pas besoin. Elle a trouvé que nous faisions un beau couple, et comme Bennet spéculait sur une demande de cour et qu'elle a remarqué que ce n'était pas une discussion entre connaissance désintéressé, elle l'a dessiné.
- Je ne mettais pas rendu compte que nous étions si proche ce jour-là.
- Moi non plus, mais maman m'a assuré que c'était réaliste. »
Darcy sourit et prit sa femme dans ses bras et posa immédiatement sa main sur son ventre. C'était devenu une habitude depuis qu'il avait sentit me bébé pour la première fois. Il aimait ce lien avec le bébé, il pouvait ainsi montrer à Elizabeth qu'il aimait leur enfant. Puis après un moment de silence, il dit à son épouse :
« Pense-tu que ta mère accepterait dessiner le bébé après sa naissance ?
- Ma mère aime dessiner, alors je pense que ce ne serai pas un problème pour elle.
- J'aime le fait qu'elle l'ait fait pour vous tous. Le dessin vous représentant, ton frère et toi est magnifique, et montre qu'il y avait un lien entre vous dés la naissance. Et je suis presque sûr que tu aimerais des représentations de notre enfant. Ce dessin pourrait aussi servir de modèle pour faire des miniatures du bébé.
- C'est une excellente idée Fitzwilliam. Je lui en parlerais.
- Ta sœur Catherine a-t-elle recommençait à dessiner ?
- D'après maman, oui. L'histoire avec Lydia lui a fait beaucoup de mal. Mais ça l'a aussi fait réfléchir et grandir. Maman m'a dit que ma tante Helen avait pour projet de les faire venir, Mary et elle, pour commencer à les préparer pour leur sorti.
- Comme pour toi et Mrs Bingley ?
- Oui, même si je pense que ma tante va profiter de la présence d'Emma après son mariage avec Bennet pour l'aider dans son projet. Ma tante sait comment manipuler les événements pour arriver à ses fins. Et je suis sur qu'elle utilisera toute les bonnes influences pour rendre Mary et Kitty digne de la famille Bennet.
- Je ne suis pas sûr de comprendre.
- Ma tante à fait en sorte que Jane et moi soyons les meilleurs exemples possible pour nos sœurs. Ruth nous à rejoint dans se rôle quand elle a été assez âgé. Maintenant qu'Emma est fiancée à Bennet, elle entrera dans la famille et se mettra à jouer un rôle d'exemple pour mes deux sœurs. Tout comme j'aurais un rôle à jouer auprès de Georgiana.
- Effectivement je ne l'avais pas compris comme cela.
- Tu es tellement protecteur envers tes sœurs que je me suis dit que j'aurais dû le dire de façon différente. Mais ne t'inquiète pas, ma tante aime énormément Emma. Elle me l'a dit dans sa dernière lettre. Elle trouve qu'elle a une bonne influence sur Bennet.
- Vraiment ! Je ne l'avais pas remarqué. Mais c'est rassurant. »
Ils restèrent encore un peu en silence, avant que quelqu'un ne frappe à la porte. Ils se regardèrent un peu surpris avant de se séparer. Darcy se leva et alla ouvrir la porte. Elizabeth fut surprise de voir Emma entrer dans la pièce. Darcy décida de sortir pour laisser les deux amies se trouver. Elisabeth ne put s'empêcher de sourire en voyant le temps d'arrêt qu'eut Emma en la voyant, avant de dire :
« J'ai changé depuis la dernière fois, n'est-ce pas ?
- Effectivement, je suis assez surprise, je dois bien l'admettre.
- En même temps nous ne nous sommes pas vus depuis plusieurs mois. Et compte tenue de ma condition, il est normal que le changement soit important pour vous.
- Certes, répondit simplement Emma toujours surprise.
- Alors comment se porte mon cousin ? »
Sur cette phrase les deux amies échangèrent les dernières nouvelles, car si Elizabeth n'avait pas quitté Pemberley, elle avait échangé beaucoup de lettre avec sa cousine et sa sœur. De ce fait Elizabeth avait eu quelques nouvelles de la saison. Elle avait de plus reçu des lettres d'Anne Elliot, d'Anne de Bourgh et de Charlotte Collins, qui lui avait également fournit des nouvelles de Rosing et de Kellynch. Une heure après quand Mrs Bennet monta pour faire porter un plateau à sa fille, elle trouva les deux amies en train de rire. Et regardant Elizabeth, elle la vit caresser tendrement son ventre. Mrs Bennet se racla la gorge pour faire connaître sa présence. Les deux jeunes filles se tournèrent vers elle et Mrs Bennet leur dit :
« Miss Darcy votre frère vous fait dire qu'il est l'heure d'aller vous changer pour le dîner. Elizabeth je vais te faire préparer un plateau. Veux-tu que je le fasse préparer pour deux ?
- Pourquoi pour deux, s'interrogea Elizabeth.
- Ton époux voudrait te rejoindre. Il voudrait passer un peu de temps avec toi.
- Mais et toi, et ses sœurs ?
- Ne vous inquiétez pas Elizabeth. Georgiana et moi pourrons très bien nous occuper de votre mère, intervint Emma avec douceur.
- Alors oui maman, fait dire à Fitzwilliam que je l'attends. »
Emma et Mrs Bennet sortirent de la chambre laissant Elizabeth seule. Elle ne le resta cependant pas longtemps, son mari la rejoignant rapidement. Darcy s'installa dans le lit avec sa femme et la prit immédiatement dans ses bras. Elizabeth sourit et lui dit :
« Il semble que je vous aie manqué Mr Darcy.
- Bien plus que vous ne pouvez l'imaginez Mrs Darcy.
- Tu semble bien sûr de toi, Fitzwilliam. Tu sais que tu me maque aussi, quand tu es loin de moi.
- Non, je ne le sais pas mon amour. »
Voyant un sourire moqueur sur le visage de son époux, Elizabeth le fit taire en l'embrassant. Baisé auquel Darcy répondit rapidement et avec passion. Il la serra contre lui, passant la main sur le ventre d'Elizabeth.
Dans les semaines qui suivirent une certaine routine se mit en place. Elizabeth passait tout ses repas et ses soirées avec son mari. Le matin, elle passait un peu de temps avec Emma, sa mère et Mrs Reynolds pour faire la partie de la gestion de la maison et les préparatifs du mariage d'Emma et Bennet qu'elle pouvait faire. L'après-midi, elle le passait en lisant, brodant ou cousant. Georgiana, Emma et Mrs Bennet se relayant pour lui tenir compagnie, jusqu'à l'arrivé de Darcy. Cependant quand Bennet venait pour rendre visite à sa fiancée, Elizabeth se retrouvait seule. Car Mrs Bennet et Georgiana devaient servir de chaperon pour les deux fiancées. Quant à Darcy, il restait autour, jusqu'au jours où sa sœur, Emma, s'en rendit compte :
« Fitzwilliam George Darcy, vas-tu m'expliquer ce que tu fais ici, au lieu de travailler ou de te trouver avec ta femme.
- Mais Emma….
- Non, va voir Elizabeth.
-Ne vous inquiétez pas Darcy, ma tante sait parfaitement ce que ma mère attend de nous. Elle a toujours fait de s'y tenir pour ma sœur et moi. Elle a toujours été bien plus dur avec nous qu'avec ses filles, intervint Bennet Fitzroy.
- Bennet, n'en rajoutez pas, dit Emma.
- Je n'en rajoute pas. La fois où ma tante, nous a surpris à monter dans un arbre, elle m'a puni plus sévèrement que Lizzie, lui répliqua son fiancé.
- Tu as été puni plus sévèrement parce que tu été plus âgé et que tu étais sensé ne pas incité ta cousine à monter dans cette arbre. Surtout que ce n'est pas le comportement que ta mère attendait d'une jeune fille bien née.
- Si vous le dites ma tante.
- Bennet Fitzroy, arrête cela immédiatement. Je suis marié avec ton oncle depuis trop longtemps pour ne pas reconnaître cette expression.
- Promis ma tante. Je vais arrêter.
Emma lança un regard à son frère qui lui sourit et se sauva pour aller rejoindre son épouse. Il la trouva occupé à coudre une couverture de bébé. En le voyant, Elizabeth lui sourit et lui dit :
« Bennet est parti ?
- Non, mais je me suis fait renvoyer par Emma et ta mère. Même si quand je suis parti, elle était plus en train de se disputer avec ton cousin.
- Je peux l'imaginer. Bennet, aime bien la faire râler, quand père n'est pas là. Il dit parfois qu'il a peur que mon père manque à maman.
- Je crois que pour une fois ta mère n'était pas en reste. J'ai encore du mal à croire qu'elle a tellement changé.
- Elle n'a pas tant changé que cela. Elle ressemble plus à la mère que j'ai connu autrefois.
- Qu'est-ce qui l'a fait changer à ton avis ?
- D'après Jane le portrait qu'elle avait fait de Lewis et moi. Mais je pense que le fait que père et mes tantes interviennent enfin. Cela lui a fait prendre conscience de ce qu'elle avait fait. Et qu'elle risquait de perdre, Mary et Kitty qui étaient trop petite pour se rappeler comment elle était autrefois, contrairement à Jane et moi qui étions d'une grande indulgence envers elle, car nous nous souvenions de la mère qu'elle était autrefois. Après tout elles n'ont toujours connu que la mère négligente et obsédé par l'idée de nous marier, et non ma mère douce et aimante qu'elle était avant.
- Pense-tu qu'elle fasse le deuil de ton frère ?
-Je le pense. Nous en avons parlé quand elle a vu la miniatures nous représentant. Je crois que c'est la première fois que nous parlons de lui toutes les deux. Cela me fait penser que je lui ai dit le nom que nous donnerions au bébé, qu'il s'agit d'un garçon.
- Et ?
- Et bien contrairement à mes craintes, ma mère semblait très heureuse. Elle a dit que cela ferait plaisir à Père de savoir que nous avons choisi un prénom traditionnel de la famille de Bourgh.
- Alors tu es décidée ? Tu acceptes le prénom ?
- En doutais-tu réellement ?
- Tu ne m'as jamais réellement répondu, Lizzie.
- Alors, oui mon amour. Je suis d'accord pour que l'on utilise les prénoms que tu as proposé pour notre fils.
- Tu es toujours sûr que ce sera un garçon ?
- Toujours, maman m'a dit que certaines femmes le sentaient. Elle m'a également dit que ma tante Fitzroy ne s'est jamais trompée sur le sexe de ses enfants.
- Nous saurons, si tu as raison dans quelques semaines.
- Fitzwilliam, promet moi de ne pas te couper de tout le monde s'il devait m'arriver quelques choses.
- Elizabeth….
- Non, notre enfant aura besoin de tout l'amour possible. Nos familles pourront le lui apporter. Je ne veux pas non plus que tu culpabilise, tu n'y es pour rien mon amour.
- J'essaierais mon amour. Mais de ton côté fait tout ce que tu peux pour ne pas nous quitter.
- Je ferais de mon possible Fitzwilliam. »
Il resta avec sa femme le reste de la journée. A mesure que la date de la délivrance approchait, il passait le plus de temps possible auprès d'elle. Tout le monde savait que c'était parce qu'il avait peur de la perdre. Pourtant tout le monde respecta son silence sur le sujet.
Pourtant l'arrivé de Mr Bennet à Pemberley, début septembre sembla apporter au maître de Pemberley un certain apaisement. Les deux hommes s'étaient isolés dans le bureau de Darcy pendant une bonne heure. Ils n'avaient voulu parler à personne de leur discussion, mais l'effet avait été bénéfique. Mr Bennet avait également passé du temps avec sa fille. Pour lui non plus les raison de sa présence auprès d'Elizabeth aussi souvent, n'était pas méconnu, même si personne n'en parla. Un soir qu'Elizabeth et Darcy étaient ensemble, ce dernier lui demanda :
« Que te dis ton père quand vous êtes ensemble ?
- Rien, il reste près de moi à lire, comme quand j'étais enfant. Il fait comme toi, il profite de ma présence. Je ressemble trop à Grand-mère pour qu'il n'y pense pas. Fitzwilliam quand le moment sera venu fait envoyer un express à ma tante. Papa aura besoin de sa sœur, elle est la seule qu'il écoutera. Même maman ne pourra pas l'atteindre.
- Lizzie, crois-tu vraiment que j'aurais la tête à cela ?
- J'en ai parlé à Emma et Georgiana. Mais j'aimerai que tu le fasses.
- J'essaierais, mais je ne te promets rien.
- C'est tout ce que je te demande mon amour. Mais, j'aimerais que tu sache que quoi qu'il arrive je ferais mon possible pour rester auprès de toi et de notre enfant.
- Je t'aime, Lizzie.
- Moi aussi, Fitzwilliam. »
Elizabeth resta blottie dans les bras de son mari, savourant sa présence. De son côté, Darcy tenait sa femme, caressant tendrement son ventre. Sentir leur enfant était une des rares choses qui l'apaisait en se moment. Cependant, aucun d'eux ne savait que c'était le dernier soir, qu'ils se retrouvaient comme ça et que les événements du lendemain changeraient leur vie à jamais.
