Coucou bande de gens magnifiques!
Ouaaaaais, on est le 31… et ce chapitre devait sortir le 24. Wooupsie! Enfin, comme je vous l'avais dit la dernière fois, ma situation en ce moment est pas ouf (et on peux pas dire qu'elle s'est améliorée, merci ô univers de merde) (naaaannn j'continue à me faire bolosser) du coup… J'fais de mon mieux! Pour vous la faire courte, j'suis à nouveau célibataire et euh franchement, une rupture, c'est jamais simple à gérer. Donc yay.
– Nan mais en vrai…
Hmmm?
– On s'en bat les couilles GRAVE de ta vie?
… j'avoue.
ALLEZ C'EST PARTI POUR UN NOUVEAU CHAPIIIITRE!
Du coup la dernière fois, on était du côté de Shun… eh ben cette fois, on revient au présent et on va voir le frangin de Mister Psychopathe Blondie! Mais siii, rappelez-vous, avec Kensei, les archives, tout ça, tout ça… héhé!
J'ai pas grand-chose de plus à dire donc je vous laisse et BONNE LECTURE!
.
Merci à Taraimpératrice, ça fait toujours aussi plaisir de voir ton nom dans mes reviews héhé! Pour les cheveux de Beni, promis, ça va finir par arriver! J'vous assure, c'est pas juste Kaede qui a décidé de foutre la tête de son bébé dans du ketchup. Par contre, j'aime beaucoup l'idée de ses cheveux couleur sang parce que son père et sa grand-mère ont du sang sur les mains (et pas qu'un peu, oups)! J'y avais pas du tout pensé et c'est absolument pas fait exprès mais l'idée est carrément cool!
(j'ai tellement peur d'aller relire L'enfant rouge et le tigre blanc sérieux… je commençais à peine à écrire de manière « sérieuse », j'avais genre 17 ans, oskour x))
Et merci à Rizalone, toujours présente! Ah bah Kaede, elle est dans la MERDE! Et pas qu'un peu héhéhé… (oui, j'aime en foutre plein dans la gueule de mes persos) Après, il y a aussi quelques mecs chez les gardiennes… mais une écrasante majorité de gonzesses quand même.
.
Discalibur :c'te fic est un bordel complètement anarchique avec mes persos pas super-super futés au milieu et ceux de Bleach, de Tite Kubo, et le tout… ben le tout, c'est du gros n'importe quoi.
132. Dis-moi pourquoi tu me suis...
Kensei Muguruma, archives générales du Gotei, au cœur du Seireitei.
.
L'ampoule solitaire au dessus de nos têtes, seule source de la lumière chaude dans laquelle quelques grains de poussière volettent mollement, grésille brièvement, fléchit un court instant puis se reprend et se remet à émettre sa lumière jaune en continue. Dans cette pièce remplie à ras-bord de documents entreposés par des années et des années d'archivage mécanique et pas nécessairement bien organisé, pas un bruit ne se fait entendre, à part peut-être celui de nos respirations. Le bâtiment entier semble désert de toute vie, empêtré dans la poussière et les papiers vieillis. On entendrait une mouche péter.
Face à moi, l'homme qui m'a suivi depuis les quartiers de la deuxième division en parvenant à dissimuler son reiatsu d'une manière qui frôle le chef-d'œuvre pour son grade – il doit être quoi? dix-neuvième ou vingtième siège avec un reiatsu pareil ? – ne me regarde même plus et laisse ses yeux bleus pâle traîner sur les quelques dossiers poussiéreux ouverts devant moi.
Évidemment que j'ai repéré sa filature, je reste capitaine par tous les cieux. N'empêche que je dois bien lui reconnaître ça, je suis incapable de dire quand exactement sa filature a commencé. Dans les bureaux de la deuxième, ça c'est certain mais était-ce quand j'ai parlé avec le capitaine Soi Fon ? Ou lorsque j'ai fouillé une branche de leurs archives ? Ou encore lorsque j'ai demandé des renseignements à l'archiviste sur place ? À vrai dire, je n'ai aucune certitude là-dessus. Comme quoi, il a beau avoir un reiatsu plutôt normal et être plus proche du format sandwich SNCF que d'un format à la Kenpachi Zaraki, c'est loin d'être un manchot comme shinigami.
Depuis mon monde intérieur, toujours aussi atrocement inaccessible, un vague grondement se fait sentir. Je hais cette sensation, le fait de sentir contre mon esprit un être – si tant est que c'est un être, cette chose qui me bloque l'accès à ma Tachikaze – qui n'a strictement rien à foutre là. Tout ce que je souhaite, c'est de pouvoir mettre la main sur lui. Après, je lui ferai regretter d'être même venu au monde.
– Kensei… finit-il par lâcher de sa voix si grave et si rauque, en parfaite opposition avec la voix douce et adorable de Tachikaze.
Dégage, je siffle aussitôt, c'est pas le moment. J'ai d'autres chats à fouetter. N'empêche que pour une fois, je ne peux m'empêcher de remarquer que je n'entends aucun sourire dans sa voix. Clairement, depuis que je l'entends, ça doit être une première.
– Kensei, répète t-il néanmoins, éloigne toi de ce type.
Surpris, je fronce les sourcils. Face à moi, le dénommé Shyoga Dosaimeki redresse légèrement la tête, probablement étonné de mon changement d'expression alors qu'il ne s'est rien passé et qu'il se contente de rester silencieux.
– Tout de suite.
Étrangement, sa voix est bien, bien plus grave que d'habitude. Depuis qu'il a débarqué dans ma tête pour on ne sait quelle raison après m'avoir fait cracher l'équivalent de quatre poumons et demi d'un liquide noir non identifié, il a toujours eu l'air carrément enjoué. Là… je dirai plutôt qu'il est inquiet.
– Kensei… je te l'ai déjà dit, c'était pour ton bien que je t'ai fait recracher tout ça.
Merci, j'apprécie. C'est toujours agréable d'être incapable de se mettre debout tout seul et d'avoir son vice-capitaine obligé de vous transporter façon sac à patates, je grogne.
– Tsss… tu l'as toi-même reconnu, tu te sens mieux depuis.
… Ouais.
– Je te l'ai dit, je ne te veux que du bien Kensei. Je suis là pour toi.
Bah bien sûr. Et Tachikaze ? Lui faire du mal, c'est me faire du mal.
– Non. Tu n'as pas besoin d'elle. Elle ne te mérite pas.
Va crever.
– Kensei, écoute moi… je ne veux que ton bien. Et je te jure qu'il faut que tu t'éloignes de ce gars.
Je ne…
– Tout de suite !
Agacé, je roule des yeux – oubliant cinq secondes qu'il y a quelqu'un juste en face de moi qui n'entends pas du tout cette voix dans ma tête. Se demandant probablement si le capitaine en face de lui n'est pas en train de faire une attaque, il se contente toutefois de seulement hausser un sourcil sans se départir de son expression de tranquille confiance. Dans mon monde intérieur, l'être qui s'y trouve se met à gronder. Oh, va falloir arrêter de prendre ma tronche pour une station radio, merci… J'aimerais bien un peu de silence, par tous les cieux.
– Éloigne-toi de lui…
Je m'apprête une énième fois à lui intimer sèchement de fermer sa gueule mais au dernier instant, quelque chose dans le ton de sa voix me retient. Quelque chose comme des airs de supplique. Faisant de mon mieux pour ne pas froncer des sourcils à nouveau, je crois mes bras sur mon torse tout en gardant mon regard gris sur cet étrange type devant moi. Ce gars-là ? Franchement, je vois pas pourquoi il t'inquiète…
– Une… impression.
… Ah ouais, génial. Tu te fous de ma gueule. Top subtilité, c'est fou.
– Arrête tes sarcasmes. gronde t-il – avec toujours ce ton inquiet qui me paraît si étrange dans sa voix.
Non mais enfin, t'es sympa mais primo, tu racontes de la merde et deuxio, j'en ai pas grand-chose à foutre de ton opinion. Ce gars-là ne ferait pas de mal à une mouche.
… enfin, je crois.
– Tu vois que j'ai raison… Toi aussi, il y a quelque chose en lui qui te donne envie de reculer.
Reculer, p'têt pas. J'irai pas non plus jusqu'à aller le serrer fort dans mes bras – ça a jamais été mon délire de toutes façons – mais hmmm, j'avoue qu'il met le doigt sur quelque chose. J'aurai du mal à me l'expliquer mais il y a bien quelque chose chez ce gars qui me mets mal à l'aise. Et pas moyen de foutre le doigt sur ce que c'est au juste.
– Tu vois… souffle t-il comme si, quelque part, il avait vraiment peur de ce gars. Alors déguerpis. Va t-en. Casse toi loin de lui…
Bah bien sûr.
– Ou alors bute-le… Là, ici, sans témoin. Un coup dans la gorge et…
Woooooh ! Mais ça va pas, non ?! On se calme et on respire un grand coup, espèce de malade ! Un long sifflement me répond. Okay, okay, je veux bien reconnaître qu'il y a vaguement quelque chose chez cet inconnu qui semble déclencher un genre d'instinct qui me pousserait à ne pas le fréquenter plus que ça mais wow, c'est juste ça, rien de plus. Sûr, c'est assez chelou et je ne me l'explique pas vraiment mais c'est tout, il n'y a clairement pas de quoi en faire un plat.
– Kensei, ce type est dangereux…
Là, c'est carrément un rire qu'il faut que je retienne. La blague cosmique. Si j'étais un gosse de quinze ans et qu'il était armé d'une tronçonneuse, ouais, là, on pourrait dire qu'il est dangereux. Mais ce Shyoga Dosaimeki ? Tsss, dangereux mon cul. Et encore moins pour moi.
– Tu te trompes….
Au cas où l'information aurait été zappée, je vais quand même rappeler que je suis capitaine.
– Et sans arme.
La faute à qui? je gronde.
– Il est armé lui.
… c'est sûr, je suis grave dans la merde du coup.
– Écoute moi… ! Il faut que tu t'éloignes de ce gars, il y a quelque chose en lui qui… !
Tout de même intrigué, j'étends quelque peu mon reiatsu et tente d'évaluer un peu mieux l'homme silencieux face à moi. Évidemment, il s'en rend compte. Sauf que ça n'a pas l'air de le gêner ou de le vexer plus que ça et après un bref regard dans ma direction, il se concentre à nouveau sur les dossiers ouverts entre nous, un peu l'air de dire « fais toi plaisir mon gars, j'en ai rien à secouer ». Ou quelque chose dans le genre. Visiblement, ça ne lui fait ni chaud ni froid – ni ça ni le silence persistant entre nous depuis tout à l'heure. L'a clairement pas l'air d'être perturbé par grand-chose lui.
J'ai beau avoir un paquet d'années de travail pour les armées de la cour – même s'il y a eu un long, très long moment d'exil loin de tout ça au milieu – sa tronche à lui ne me dit absolument rien. Blond comme ça et plutôt bel homme, y'aurait peut-être eu moyen que je le remarque ou même, étant donné sa capacité à si bien dissimuler son propre reiatsu, que j'entende parler de lui mais nan, que dalle. Shyoga Dosaimeki… non, vraiment, ça ne me dit rien du tout. Bah, après tout, ce n'est pas étonnant – des shinigamis, il y en a un sacré paquet. C'est déjà le binns de se familiariser avec ceux de sa propre division alors si en plus il fallait rajouter les douze autres divisions… la blague. En plus de tout ça, ce n'est pas un simple shinigami, il fait partie de la deuxième division.
« J'obéis au capitaine Soi Fon et gni-gni-gni ». La deuxième division, hein… autrement dit, les espions, les matons et les assassins. Une bande de joyeux gars toujours prêts pour la déconne quoi. Ces gars-là, surtout ceux de l'Onmitsukidô, notre cher service d'espionnage et de renseignement local, font froid dans le dos, je dois le reconnaître. Et vu le talent de camouflage de ce Shyoga Dosaimeki, ma main à couper qu'il en fait partie. De toutes façons, le shihakusho sans manches tend à être une indication dans cette direction, la plupart du temps.
Allez, ma main à couper qu'il en fait partie. Pas un gros risque sur ce coup-là, soyons francs. Bon, je veux bien que ça ne soit peut-être pas le premier venu et même s'il n'a pas l'air particulièrement puissant, m'est avis qu'avec un talent pour cacher son reiatsu, il ne doit pas faire bon de lui tourner le dos. Reiatsu correct, sabre qui a l'air de peu sortir de son fourreau, maîtrise de l'air blasé le plus lisse du monde…. À tous les coups, le capitaine Soi Fon a dû en faire un bon petit assassin. Quant à savoir ce que le-dit assassin fout à mes basques…
– Tu comptes passer à table à un moment ou… ? je grogne.
Malgré cette drôle de sensation que sa présence provoque en moi, je ne pense sincèrement pas qu'il représente un danger pour moi. Même si je n'ai pas Tachikaze et même s'il se révèle être un excellent assassin, je ne suis pas en danger. Et l'autre dans ma tête a beau grogner et siffler et protester, ça ne changera rien. Tranquillement, il fait revenir ses pupilles bleues dans ma direction et, sans me répondre, se contente de hausser les épaules comme s'il ne comprenait vraiment pas de quoi je peux bien causer. J'augmente un tout petit peu le débit de mon reiatsu et aussitôt, même s'il reste quasi-parfaitement maître de lui, je peux le sentir qui se tend subrepticement.
– Au risque de me répéter… ne me prends pas pour un con.
Et histoire d'appuyer le coup, je relâche encore un peu mon reiatsu. Bon, si Shuuhei traîne quelque part au dehors, il va se demander ce que je peux bien fabriquer à faire gronder mon énergie spirituelle comme ça – mais bon, tant pis. Ce gars devant moi vient de faire clairement référence à la femme constituant le seul lien avec mon passé complètement effacé alors je compte bien lui faire cracher ce qu'il sait. J'préfèrerai juste que ça ne fasse pas débarquer mon vice-capitaine se demandant contre qui je peux bien me fritter au milieu de tous ces vieux papiers mais ça devrait le faire. M'est avis qu'après ce qui s'est passé à la tour des Regrets, il a besoin d'être un peu seul.
Face à moi, Shyoga Dosaimeki écarquille quelque peu les yeux, comme marquant le coup. Ce que je déploie est loin d'être écrasant mais ça doit clairement pas être particulièrement agréable pour lui. Normalement, il devrait se sentir menacé… au moins un peu. Ben que dalle. Cette lueur dans ses yeux, j'ai du mal à la comprendre mais il a pas franchement la tête de quelqu'un qui se sent menacé.
– Oh, capitaine… Voyons. fait-il calmement, toutefois incapable de retenir le sourire au fond de sa voix.
… Un sourire hein. L'est pas net, lui non plus. J'ai la nette impression qu'il ne s'attendait pas à ce que je repère sa filature – ou alors, que je ne le confronte pas en l'interpellant directement et que je me contente de faire celui qui ne s'est aperçu de rien, ce que j'aurais pu faire… mais c'est pas vraiment mon tempérament, ça. Et maintenant, vu qu'il n'avait absolument pas prévu cette confrontation, il cherche à se défausser le plus possible.
T'avais pas prévu de te faire chopper mon gars, hein? Ben manque de pot pour toi, t'es pas assez balaise pour ça et moi je suis pas assez patient pour la jouer subtile. Si t'as des infos sur Kaede Amaikoddoku, par Kami-sama, je t'assure que tu vas me les cracher. Nouvelle augmentation de mon reiatsu, nouvel écarquillement de ses pupilles indigo.
Okay, là, il devrait commencer à franchement se sentir menacé. Et effectivement, il a l'air de moins en moins à l'aise et je le vois clairement retenir un pas en arrière. Bon, je suis sûr que le capitaine Soi Fon pétera une de ses légendaires durites si je lui abîme un de ses petits assassins mais tant pis. On verra après, pour l'instant, j'ai d'autres chats à fouetter.
– Réponds-moi, je gronde. Dis-moi pourquoi tu me suis… et tout ce que tu sais de Kaede Amaikoddoku.
À peine ai-je prononcé ce nom qu'une lueur de défi traverse rapidement ses yeux. Ce type la connaît. Ou au moins, ce nom lui est familier, il sait quelque chose de cette femme qui semble n'avoir laissé nulle trace à part dans mes souvenirs et dans le débit d'immondices infâmes sortant de la bouche de la Comète.
Franchement, on serait un autre jour, ma Tachikaze ne serait pas aux abonnées absentes et la saleté dans ma tête qui ne cesse de professer toute sa haine qu'il a pour elle ne passerait pas ses journées à me pourrir les miennes, je gérerai probablement toute cette situation d'une autre manière. Ben tant pis pour sa gueule à ce Shyoga parce que par tous les cieux, aujourd'hui je n'ai aucune patience et je suis sur les nerfs.
– Maintenant! je lâche, sentant ma colère monter de plus en plus.
Je sais pas pour qui tu m'as pris mon gars mais tu vas vite…
– Kensei, tue le, il ne… me coupe l'enflure dans ma tête.
OH, DÉGAGE TOI ! MERDE À LA FIN !
Et ce n'est qu'en percevant le vif shunpo de Shyoga Dosaimeki du coin de l'œil que je réalise que j'ai relâché une brusque part de mon reiatsu grondant furieusement sous le coup de la colère. Désormais, il emplit toute la pièce et s'il était resté là où il se trouvait une micro-seconde plus tôt, c'est-à-dire à à peu près un mètre de moi, je pense qu'il aurait tourné de l'œil aussi sec. Rah zut, c'était pas prévu ça… tant pis.
Bon au moins, faut reconnaître qu'il a bien un genre d'instinct de survie. Agacé, autant par moi-même que par la situation en général, je relève ma main dans les airs et vient me pincer l'arrête du nez, me forçant à respirer un grand coup. Évidemment, je rappelle à moi tout ce reiatsu grondant qui vient juste de déferler sur cette petite pièce d'archive dont le plus gros événement jusqu'ici a dû être un archiviste se croûtant la gueule parmi tout ce fatras de papier.
Mon but, c'était pas particulièrement d'attirer l'attention mais là, y'a carrément moyen que ce soit pile le cas. Oh, ce n'est pas que je voulais être discret à tout prix mais bon… disons que je ne suis pas non plus là pour mon travail de capitaine de 9ème division, quoi. À tous les coups, cet éclat de reiatsu là a été repéré – le contraire serait franchement étonnant – et j'vais avoir droit à quelques regards curieux et à quelques interrogations. Si Shuuhei l'a perçu, je ne vais pas y couper, il me demandera franchement de quoi il retournait. Mmpf. Bon, clairement, j'ai pas vraiment géré toute cette foutue situation… Pfff, c'est rien de le dire, je contrôle que dalle là. Et ça commence sérieusement à me les briser.
Toujours un peu agacé mais déjà plus calme que tout à l'heure, tout en continuant à prendre de longues inspirations histoire de me débarrasser de cette envie tenace de foutre des baffes à la volée, je rouvre finalement les yeux. Oh, Shyoga Dosaimeki est toujours dans la pièce, hein. On aurait pu croire qu'une telle déferlante de reiatsu l'aurait fait fuir le plus loin possible – ou alors l'aurait assommé… ou, pire des cas mais tout de même le moins probable, ça aurait déclenché une attaque instinctive et il aurait dégainé son sabre – mais en fait non, il est toujours là.
En fait, il se trouve juste devant moi, pile au milieu de mon champ visuel. Sauf qu'évidemment, il n'est pas resté pile au même endroit que tout à l'heure, c'est-à-dire à peine à un mètre de moi. De toutes façons, Soi Fon a tendance à bien former ses hommes – et à très bien les sélectionner au recrutement, aussi. Du coup, il s'est simplement contenté de reculer, quelque chose comme sept ou huit mètres en arrière. M'est avis qu'il se serait éloigné encore plus s'il n'y avait pas un mur juste dans son dos.
Achevant de me calmer – et faisant de mon mieux pour ignorer la litanie de grondements dans ma tête me poussant à décrocher la tête de ce type de ses épaules ou à le découper en morceaux mais c'est plus compliqué – je fais glisser mon regard gris vers cet homme qui lui ne m'a pas un seul instant lâché du regard. Vu le coup de reiatsu que je viens de claquer, en vrai, j'le comprends. Perso, si j'étais à sa place, je commencerai à le sentir assez mal et à me demander si cet idiot de capitaine face à moi n'est pas un peu en train de perdre la boule à agir aussi bizarrement. J'en suis pas à perdre la boule mais c'est vrai qu'avec cette foutue voix que je hais de plus en plus dans mon crâne…
– Kensei, tu devrais…
Ta gueule. Ta gueule, ta gueule, ta gueule !
Mon attention se reporte sur Shyoga. C'est marrant parce que dans ce genre de situation, la plupart des shinigamis libéreraient à leur tour du reiatsu, se préparant à une contre-attaque ou tout simplement à un affrontement. Ben lui, c'est tout le contraire. Il est pile devant moi, à sept-huit mètres certes, mais bel et bien pile dans mon champ de vision. Et si je fermais les yeux, m'est avis que je me rendrai à peine compte de sa présence vu à quel point il a effacé son reiatsu. Franchement, c'est même assez impressionnant.
Il lui aurait suffi de se tirer par la porte en shunpo, je l'aurais eu dans l'os. Bon, je serai allé le chercher à la deuxième par la peau du cul mais ça serait un bordel sans nom – Soi Fon déteste qu'on empiète sur ses plates-bandes, autrement dit sa division, et elle peux avoir un caractère de chien galeux. Donc ça m'arrange qu'il n'ait pas fui même si j'avoue que ça m'intrigue un peu. C'était l'occasion pour lui de se sortir de cette situation à la noix qu'il n'avait pas dû anticiper mais… non, il est toujours là.
Yeux bleus grands ouverts, reiatsu compressé, présence étouffée, toute trace de sourire disparue et un étrange air parfaitement neutre sur le visage, il reste parfaitement immobile dos au mur, tête haute, épaules tendues et jambes légèrement fléchies. Hmmmm. Ouais, j'ai dû lui filer un sale coup de trouille. Oh, et chapeau pour ne pas avoir fui ou ne pas t'être évanoui mon gars, y'en a pas beaucoup qui auraient tenu le coup.
Je ne détecte aucune trace d'agressivité en lui ou de signe qu'il pourrait passer à l'attaque – okay, il est un peu chelou mais il n'est visiblement ni complètement con ni à moitié suicidaire – n'empêche qu'il a tout de même la main sur la garde de son sabre. Ses longs doigts fins ne se sont pas encore enroulés autour de celle-ci mais il ne lui faudrait qu'une seconde et quelques pour dégainer si l'envie lui venait. Tiens… ça me donne une idée. Un peu tordue comme idée mais ça devrait régler un certain truc.
– Donne moi ton sabre. je lâche soudainement en tendant ma main vers lui.
Oh, je sais qu'il ne me le donnera pas. Aucun shinigami n'accepterait ça, que je sois capitaine ou pas. Même si c'était le vieux Yamamoto, je ne connais aucun shinigami qui répondrait à cet ordre par un « oh okay bien sûr mon pote pas de soucis, tiens, v'là un morceau de mon âme, haha ». Donc non, il ne me le donnera pas, que je sois capitaine ou pas. J'pourrais même être Kami-sama réincarné, ça ne changerait que dalle au schmilblick.
En donnant cet ordre, je ne m'attendais pas à ce qu'il obtempère, évidemment. Par contre, je comptais sur l'effet de surprise et il n'y a qu'à voir ses pupilles couleur océan à s'écarquiller sur le coup de la surprise et d'un refus complet pour capter que ça n'a pas loupé. Aussitôt, profitant de l'occasion, je lâche deux vifs shunpos et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je suis de retour à ma position de départ. Cette fois avec son sabre dégainé dans les mains. Désolé mon p'tit gars, je te le rends dans un p'tit instant.
En fait, ce n'est pas tant que j'ai besoin de son sabre, c'est juste que j'ai besoin d'une lame, d'un truc qui coupe. Or Tachikaze est toujours entre les mains des pétés du BdT et ici, c'est papier-land, y'a rien qui tranche. Le seul truc qui coupe dans un rayon de trente mètres, c'est donc son zanpakuto. Et j'en ai besoin.
Immédiatement, autrement dit à l'instant même où il comprend que je viens de le lui subtiliser son zanpakuto, il fait mine de s'élancer en avant.
– Non, ne bouge pas. je fais tranquillement, accompagnant mon ordre de suffisamment de reiatsu pour m'assurer qu'il capte bien tout son intérêt à effectivement ne pas bouger d'un pouce.
Poings crispés, son regard fixé sur moi, il s'arrête toutefois de son élan.
– Je m'excuse. je continue. Je te le rends tout de suite, ne t'en fais pas, mais j'en ai juste besoin pour un petit instant.
Tout en parlant, je serre cette garde pâle de ma main droite et remonte sa lame effilée dans les airs avant de la faire basculer sur le côté, plaçant son acier particulièrement clair parallèle au sol.
– Rendez-moi Asatsuyu. Tout de suite. fait-il, d'une voix étrangement… neutre.
En fait, alors qu'on pourrait s'attendre à le voir bouillir de colère, son visage paraît… vide de toute expression. On pourrait presque croire qu'il ne ressent rien, tiens. Je suppose que c'est ce que pas mal de gens pensent de lui. Mais moi, je remarque bien la manière d'onduler qu'à son reiatsu autour de sa silhouette. Il a beau paraître complètement déphasé et détaché de ce qui se passe, j'vous le dit, ce n'est pas du tout le cas.
– Je vais te le rendre. Mais j'en ai rapidement besoin.
Sa mâchoire se crispe presque imperceptiblement.
– En attendant, reste là. Je n'en ai pas fini avec toi.
Il pourrait tenter de se faire la malle avec quelques shunpos rapides jusqu'à rejoindre les bâtiments de la deuxième, où je n'aurai plus aucune chance de mettre la main sur lui. Mais il n'est pas idiot, il sait que je ne le laisserai pas me glisser entre les doigts. Et aucune chance qu'il tente de partir sans son sabre entre les mains. Bon, il doit aussi se demander pourquoi je viens de lui prendre son sabre et flipper sévère… ben accroche toi mon gars, t'as pas fini de rien capter à ce que je fous.
– Kensei, qu'est-ce que tu comptes faire avec ce zanpakuto… ?
Écoute moi bien toi… Ferme ta gueule.
– Kensei, Kensei… Tu ne peux pas me chasser loin de toi. C'est terminé tout ça. Maintenant que l'autre gêneuse n'est plus dans mes pattes…
Dernier avertissement.
D'un léger mouvement du poignet, j'assure ma prise sur le manche du sabre que je tiens tandis que le reiatsu de Shyoga se saccade un peu plus – sans qu'il ne bouge d'un poil ceci-dit. Sans déconner, il doit se demander quelle mouche m'a piquée.
– Et tu comptes faire quoi d'ailleurs avec ce truc dans tes mains, hmm ?
Soit tu te tais et cesse de me prendre ma tête pour un lieu de débat public…
– Soit quoi? grince t-il. Tu devrais t'en servir pour transpercer ce type…
J'inspire un grand coup.
– Quoi, tu comptes me menacer avec un zanpakuto ? Kensei, franchement… Ça ne change rien à rien. Je te rappelle que tu ne peux toujours pas atteindre ton monde intérieur.
Je sais, je sais.
– Alors arrête ton cirque, il est hors de question que je me taise, j'ai le droit d'être là, plus qu'elle ne l'a jamais eu et…
Très bien. Je t'aurais prévenu.
– Kensei, qu'est-ce que tu…
Nonobstant complètement son ton inquiet, je relève mon bras gauche dans les airs, amenant mon avant-bras à la hauteur du sabre acéré de Shyoga. Et j'enfonce la pointe froide de cet acier mordant droit dans les chairs tendres de mon poignet. Ooooooh, ça picote… !
– ARRÊTE !
Le hurlement fou de terreur qui me vrille l'esprit manque un micro-instant de me faire défaillir. La vache ! Je n'avais pas anticipé ça… pas autant en tout cas.
– PAR PITIÉ, ARRÊTE !
La pointe froide enfoncée de quatre ou cinq bons centimètres à travers mon poignet se stoppe. Si j'appuie encore un peu, je transperce le tout et la lame ressort de l'autre côté. À mes pieds, mon sang coule rouge et chaud, venant tâcher le parquet clair. Seigneur… la panique pure dans sa voix est bien plus grande que ce à quoi je m'attendais. Cette terreur atroce est sincère, je le sens. Mais qui que soit cette voix dans ma tête, une chose est certaine, je n'éprouve aucune empathie pour elle. Qui qu'il soit, rien que parce qu'il a fait à ma Tachikaze, il peut crever. N'empêche qu'une chose est certaine, à sa façon, il tient à moi. Et pas qu'un peu.
Alors tu dégages.
– … Quoi… ?
Sa voix n'est plus qu'un vague filet rauque.
J'ai bien compris que maintenant que t'étais là, ça allait être compliqué de me débarrasser de toi.
– Tu ne…
Par contre, si tu ne peux pas te casser, tu peux te taire. Je ne veux plus t'entendre. Je veux que tu la fermes. Plus un mot, plus un rire, plus un grondement. Rien.
– Kensei, je…
D'un geste brusque de la main, je pousse un coup sec et la pointe claire d'Asatsuyu, le zanpakuto de Shyoga Dosaimeki transperce complètement mon poignet.
Dans ma tête, il hurle de terreur et de douleur. Je retire sèchement le sabre de mon avant-bras, répandant encore un peu plus d'épaisses gouttelettes de sang autour de moi, serrant les dents. Ben c'est que c'est quand même douloureux de s'auto-transpercer le bras. Ouch. Mais ma prise reste ferme et assurée. Tranquillement, la lame toujours parallèle au sol, je reviens pointer le bout de l'arme contre ma chair, un peu plus au dessus cette fois-ci.
– KENSEI, ARRÊTE !
La pointe du sabre s'immobilise à un centimètre de ma chair.
– PAR PITIÉ, ARRÊTE !
J'inspire lentement, savourant un peu cette douleur dans sa voix. Nan on va être honnêtes, j'ai beau avoir l'avant-bras qui me donne la sensation d'être en train de brûler, cette panique dans sa voix, c'pas mal du tout.
Je rapproche encore un peu la lame dégoulinante de sang de mon bras. Sa pointe aiguisée entame à peine mon épiderme.
– KENSEI ! JE T'EN SUPPLIE ! ARRÊTE, ARRÊTE, ARRÊTE !
La lame s'arrête.
– TOUT CE QUE TU VEUX !
Tu te tais ? Et je n'entends plus rien ?
– D'ACCORD, D'ACCORD !
Je t'avais prévenu…
– TOUT CE QUE TU VEUX ! Mais par pitié… par pitié éloigne cette lame. Je t'en supplie…
Je ne veux plus t'entendre.
– Alors tu ne m'entendras plus…
Et c'est sur cette dernière phrase prononcée entre deux sanglots d'une voix brisée qu'il se tait. Enfin… Enfin, enfin, enfin.
Immobile, la lame tachetée de sang piquant mon avant-bras de sa pointe froide, le regard dans le vide, j'attends encore quelques secondes histoire d'être sûr qu'il a bien compris la leçon. S'il fait mine de me rappeler son existence de quelques façon que ce soit, j'lui re-fais le coup de Kensei le sashimi et j'enfonce c'te foutu zanpakuto dans mon bras une nouvelle fois, rien à foutre.
Rien ne se passe. Aaaaah, parfait… J'en soupire de satisfaction. Rien à faire, ça fait du bien. Me sentant d'un coup plus léger – je sais bien que ça ne réglera aucunement le problème de manière générale, même si je ne l'entends plus et pourrais presque oublier sa présence, ça ne change rien au fait qu'il est toujours là… mais purée ça fait du bien – je ne peux retenir un petit sourire. Et toc dans les dents, voix à deux balles.
De deux gestes rapides, j'essuie la lame trempée de sang sur le revers de mon hakama. Bon, il va aller direct à la machine hein mais tant pis. Déjà que j'ai piqué son sabre à ce gars, j'vais pas en plus le lui rendre avec mon sang partout sur la lame.
– En te remerciant, je fais d'une voix posée tout en lui tendant la garde de son arme, qu'il la récupère.
Ses yeux bleus continuent de me fixer d'un air froid et un peu vide. À tous les coups, il se demande s'il n'y a pas un coup fourré. Compréhensible n'empêche que je soupire tout de même.
– Prends-le. J'ai fait ce que j'avais à faire.
Prudemment, il fait un pas en avant, déployant sa main droite pour venir le prendre. D'ailleurs, c'est là que je remarque que son poing gauche, fermement crispé, est traversé d'une cicatrice assez impressionnante au milieu du dos de sa main. Je ne saurais pas vraiment dire ce qui a fait une blessure pareille mais ça fait longtemps que je n'avais pas vu des points de suture sur quelqu'un. En fait… je crois que c'est la première fois que je vois des points de suture sur un shinigami. Normalement, le kido permet de se passer d'une telle technique. Chelou.
Roulant des yeux, je dépose la lame en question sur le bureau à ma droite. Aussitôt, d'un shunpo rapide, il récupère son zanpakuto. Le claquement de la tsuba se refermant sur la gueule de son fourreau clair résonne dans la pièce vide. De mon côté, me concentrant de mon mieux, je psalmodie quelques sortilèges histoire d'arrêter ce foutu saignement. Hmmm, j'me suis pas loupé. Et comme le kido médical c'pas plus que ça ma spécialité – ma spécialité, c'est chopper des criminels et coller des beignes, pas infirmière délicate – je sens qu'il va falloir que je passe un coup à la quatrième. Youpie. C'est Shuuhei qui va être content, tiens.
Un pincement au cœur me rappelle que d'habitude, Tachikaze s'occupe de me soigner tandis que je peux me concentrer sur d'autres taches. Lorsque le fauve blanc mutant m'a croqué l'épaule, c'est elle qui s'est chargé de stopper les saignements, réparer les tissus, remettre en place les muscles… C'est elle qui a soigné toute cette blessure. Elle est très douée pour ça. Toujours efficace, ma Tachi. Elle est… toujours là pour moi. En temps normal.
J'ai une pensée pour elle en songeant qu'elle m'aurait arrêtée si elle avait été là, qu'elle m'aurait empêché de me faire du mal ainsi… mais elle n'est pas là. Et rien que pour pu entendre la peur et la terreur dans la voix de celui qui est responsable de son absence, bordel… je regrette pas de m'être fait ainsi cette plaie à l'avant-bras.
– Bon, je fais après un court silence tandis qu'il ne me quitte pas un instant du regard comme s'il se demandait quelle folie allait encore me passer par la tête. À nous deux.
Il hausse un sourcil interrogateur.
– Tu vas répondre à mes questions.
Un large sourire s'étale lentement sur son visage puis il hoche de la tête négativement. Négligemment, j'appuie mes hanches contre le meuble derrière moi.
– Tu n'as pas vraiment l'air de comprendre dans quoi tu viens de te coincer… Alors petit conseil d'ami, vide ton sac et dis moi ce que tu sais.
Sans se départir de cet étrange sourire qui lui donne un air un peu fou, il penche un tout petit peu la tête sur le côté. J'aimerais bien qu'il arrête de garder le silence, par tous les cieux.
– Crois moi, ça vaux mieux pour toi… je gronde.
– Seraient-ce des menaces ? demande t-il aussi tranquillement que s'il me demandait l'heure.
– Tu n'as pas vraiment l'air de comprendre…
– Vous êtes capitaine de division.
– Et j'ai besoin de réponses. En tant que capitaine certes mais aussi en tant qu'individu… alors tu peux me croire quand je te dis que tu finiras de toutes façons par me dire tout ce que tu sais.
Non, je ne vais pas le torturer. Faut pas déconner non plus. N'empêche que si lui se dit que je pourrais en arriver à de telles extrémités, ça m'arrangerait… Après tout, il vient bien de me voir me transpercer moi-même l'avant-bras sans raison apparente, il pourrait y croire.
Sauf qu'après quelques secondes de silence, son sourire s'agrandit encore et il éclate de rire, un rire clair mais étouffé rappelant un peu le son que ferait un chat en train de feuler. Euh… okaaaaay. Puis son rire s'arrête et il passe une main rapide sur son crâne aux cheveux coupés ras.
– Ce n'est pas contre vous capitaine… mais il n'y a aucune douleur que vous puissiez m'infliger qui me pousserait à vous parler. rigole t-il comme si la possibilité de se faire torturer était des plus hilarantes. Je n'ai rien à vous dire.
… tant pis. Y'a toujours d'autres moyens de pression, hein.
– Et si… par le plus grand des hasards, mettons que tu te retrouvais accusé d'avoir attaqué un capitaine ?
Cette fois son sourire disparaît tandis que je relève mon avant-bras encore taché de sang dans les airs.
– Je veux dire… c'est bien ton sabre qui a fait ça, n'est-ce pas ?
Okay, c'est carrément dégueulasse de faire ça et non, je ne le ferai pas. Tout ce que je veux, c'est que lui en soit persuadé. Et visiblement, cette l'idée l'enchante peu.
– À toi de voir si tu veux répondre à quelques questions… ou si tu préfères passer quelques années à la Tour des regrets.
À peine ces mots prononcés que toute trace de son énergie spirituelle se rétracte violemment au point de disparaître totalement. Enfin… disons qu'il l'étouffe complètement, comme s'il le rappelait entièrement à lui. Wow. Impressionnant, vraiment… Je ne comprends toujours pas ce gars mais là tout de suite, à sa position qui vient brusquement de se crisper et à cette lueur dans son regard, je dirai que je viens de taper à un endroit douloureux.
– Et merde… souffle t-il après quelques secondes de silence, ses yeux bleus braqués sur moi.
– Je savais qu'on allait bien s'entendre, toi et moi. je lâche en souriant.
Toi mon gars, t'as vraiment fait une belle erreur en me suivant jusqu'ici.
.
.
.
.
.
.
Voilà voilà pour ce chapitre!
Ouaaaaais, il se passe un paquet de trucs héhé! J'espère que ça vous a plu même si c'était un peu euh… inattendu!
J'avais besoin de placer un paquet de petits éléments qui vont me servir par la suite, j'ai un petit peu galéré mais franchement, ça devrait le faire! J'aurais adoré pouvoir développer Shyoga beaaaauuuucoup plus que ça mais bon, on fera avec ce qu'on a. Mais ne vous inquiétez pas, on va le voir un peu plus dans la suite de l'histoire, héhéhé…
N'hésitez pas à me laisser des reviews, vous savez à quel point ça me fait hurler de bonheur à chaque fois!
Sinon, de manière générale… j'aurais dû trouver un appart en avril MAIS gros changement, j'AI CHOPPÉ UN TAF YESSSSSS! Mais c'est un contrat d'un mois, dans une toute petite ville et après, j'aurais probablement un autre contrat d'un mois, mais dans une autre ville! Donc je vais probablement rester sans domicile stable quelques temps, on adore. Mais bon merde quoi… UN TAF! Du coup, je sais pas trop comment ça va être en terme de charge de travail et de fatigue, ça peut impacter le rythme de parution des chapitres… Je préfère vous tenir au courant!
Allez, portez-vous bien et à la prochaine!
.
Le chapitre 133. Non sans blague, j'arrive pas à distinguer ta tronche de celle du pape arrive EN THÉORIE le mercredi 14 avril pour la suite de cette aventure de fous furieux du slip ~
