Chapitre 1

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L'équipe 7 soupira joyeusement en franchissant les grandes portes du village de Konoha, le soleil couchant leur brûlant la nuque. Ils venaient tout juste de rentrer d'une mission de rang B, qui fut très éprouvante et d'une difficulté au-delà de leur compétence, à l'extrémité du Pays du Feu. Ils avaient dû enquêter, pourchasser des bandits et les appréhender. Ça avait difficile. Leur chef, un puissant ninja déserteur de Kiri, n'avait pas été facile à vaincre. Ils avaient bien failli y passer. Après avoir remis les bandits aux forces du Pays de l'Eau, ils s'étaient mis en route pour rentrer, exténués. Manque de bol, sur le chemin, ils s'étaient fait attaquer par une bande de pillard plutôt tenace. Ils les avaient vaincu, mais au prix de leur énergie à peine retrouvée. C'est pourquoi ils étaient là, aux portes du Village Cachée de la Feuille, proche del'épuisement total.

- Je… n'en… peux… plus, gémit Boruto en s'allongeant par terre, près du poste de garde où les Chûnins assignés à la garde de la porte lui lancèrent des regards sympathiques: c'est dur d'être un ninja.

- J'admets que… je n'ai plus rien… dans les jambes, admit Sarada en s'asseyant également. On ne pourrait pas… s'assoir un peu… avant de… faire notre rapport… au Hokage? Konohamaru-sensei?

Le Jônin lui fit un sourire d'excuse.

- Désolé, Sarada. Le Hokage nous attend impatiemment. Il se fait sûrement un sang d'encre pour nous. Remarque, c'est de notre faute car on n'avait pas pensé à lui envoyer un message par invocation pour lui dire que nous avions réussi. Aussi, ce gang est responsable de pas mal de problème entre Konoha et Kiri, rappelle-toi. Le 7e du Nom voudra sûrement notre rapport pour pouvoir régler les choses avec le Mizukage.

- Quel genre de problème? demanda Mitsuki.

Étonnamment, c'était, parmi eux, le moins affecté par la fatigue. En ce moment, on aurait même pu croire qu'il n'avait jamais pris part à la mission.

- Des problèmes de commerce, principalement. Ils bloquaient les voies commerciales et lorsque les gens du Pays du Feu se plaignaient du retard de la livraison, les fournisseurs du Pays de l'Eau leur répondaient qu'ils avaient reçu un message – envoyé par les bandits et non le destinataire – que la marchandise est arrivée à bon port et ils accusaient les acheteurs de vouloir plus de marchandise en faisant croire qu'elle ne soit jamais arrivée.

- Eh bien, c'est une bonne chose que l'on en soit débarrassé, s'exclama Boruto en se levant. Aller, allons-y! Plus tôt on aura fini de faire ce fichu rapport, plus tôt on pourra se détendre.

Ils se remirent en route, traversant l'immense distance entre les portes et le manoir Hokage avec un air détaché. Ils remarquèrent qu'il y avait plusieurs banderoles accrochées entre les bâtisses. Aussi, les habitants étaient tous élégamment vêtues, tous dans des robes traditionnelles. De nombreux stands, qui n'étaient pas là lors de leur départ deux semaines plus tôt, étaient installés le long des deux côtés des rues. Il y avait même des concerts de rues. Autant dire que Konoha était très animé.

- Mais qu'est-ce qui se passe? Il y a un évènement? se demanda à voix haute Sarada.

- Je crois savoir, s'écria Konohamaru pour dominer le chant d'un groupe de rue au moment où ils passaient devant eux. C'est la veille de la nouvelle année.

- Vraiment? Sans blague? s'exclama Boruto, les yeux exorbités. Mais alors, notre mission a duré plus longtemps que prévu?

- Ouais. Et heureusement, on est arrivé au moment où les festivités commencent. Accélérons un peu, hein?! Comme ça, vous pourrez rejoindre vite vos familles.

Abandonnant leur précédente vitesse, l'équipe bondit sur un toit voisin puis sauta sur un autre et ainsi de suite rapidement. En quelques minutes, ils se retrouvèrent devant le bâtiment rouge avec symbole signifiant Feu peint dessus: le manoir Hokage. Juste à l'entrée, ils se retrouvèrent nez-à-nez avec l'équipe 10 qui en sortait.

- Tiens, vous aussi vous revenez de mission? demanda Boruto en donnant une tape à Shikadai qui le regarda d'un air blasé.

- M'en parle pas. C'était trop relou comme mission, lui dit celui-ci en baillant ouvertement. Et en plus, d'une certaine manière, je vais encore me taper la sécurité pendant la fête.

- Je ne comprends pas. Normalement, en période de fête, les Genins ne sont pas de service, déclara Sarada.

- Mais pas les Chûnins, ajouta Inojin. Et vu comme Shikadai en est un…

- … il va devoir faire des heures supplémentaires, termina Chocho en fourrant une poignée de chips dans sa bouche. Je le plains. (Elle se tourna vers l'unique membre féminin de l'équipe 7.) Dis, Sarada. Tu comptes venir à la fête? Il y aura plein de chose à manger. Sumire, Wasabi et Namida y seront aussi.

- J'aimerais bien. Mais je n'ai pas envie de laisser ma mère seule, vu que papa n'est pas là.

- Dommage. Mais si tu changes d'avis, on sera en face de l'Académie.

L'équipe 10 prit congé et la 7 entra dans le manoir. En ce moment, la nuit était complètement tombée et le manoir était entièrement désert. Enfin, presque, car il y a avait deux personnages qui descendaientl'escalator qui menait aux étages. Le premier était brun, avec des cheveux coiffés en une queue de cheval qui rappelaient un ananas, la même coupe que celle de Shikadai. L'autre était blond, portait une cape blanche avec des flammes rouges, et ses yeux bleues fixaient le plafond d'un air rêveur. Enfin, l'un des deux, celui à cape, les remarqua et sourit.

- Ah, enfin vous êtes là! Un jour de plus et j'aurai envoyé une équipe à votre recherche.

- Salut, papa! s'exclama Boruto en cognant son poing contre celui de son père. Et pourquoi t'aurais envoyé une équipe à notre recherche?

- Vous aviez arrêtez de nous contacter tous les deux jours. Or cela fait deux semaines que votre mission a débuté. Forcément, on était inquiet, déclara Shikamaru.

- On est désolé. Un de ceux qu'on pourchassait a détruit notre appareil de communication, s'excusa Konohamaru en sortant ledit appareil de sa sacoche accroché dans le bas du dos.

- Peu importe. Vous êtes vivants, c'est tous ce qui importe, déclara Naruto. Et votre mission?

- Un succès. On a confié les bandits aux forces de Kiri qui enquêtaient également sur eux, vu que leur chef était un de leur ninja-déserteur.

- Bien. Je contacterai Chojuro au sujet des conflits commerciaux à régler. Tu me raconteras le reste une autre fois. Pour l'instant, je vous invite à profiter du festival.

Ils quittèrent le manoir et se retrouvèrent dans les rues foisonnantes d'activités, de musiques, de rires et de joies, désormais magnifiquement illuminées.

- C'est ici que je vous dis au revoir, s'exclame Shikamaru en prenant un chemin différent. J'ai promis à Temari de rentrer tôt, sinon… (Il déglutit et leur fit un signe de la main en s'éloignant, laissant sa phrase en suspens.)

Quelques rues plus loin, Konohamaru, Sarada et Mitsuki suivit l'exemple du Nara pour gagner leurs demeures respectives, laissant les deux Uzumaki seuls. Ils continuèrent leur route dans un silence confortable. Autrefois, ça aurait été peut-être un silence rempli de tension, vu que Boruto reprochait à son père de délaisser sa famille. Mais les choses avaient changés. Après l'attaque des Ôtsutsukis il y a plusieurs mois, lors de l'examen de sélections des Chûnins, le jeune Uzumaki comprenait désormais la véritable charge imposée au Hokage envers le village et était désormais en paix avec celui-ci.

En pensant justement à ça, Boruto ne put s'empêcher de demander:

- Papa. Comment se fait-il que tu rentres si tôt? Il est à peine sept heures. Or, d'habitude, tu ne rentres qu'à onze heures.

- Ah oui, tu n'es pas au courant! Shikamaru a pu me libérer pour ce soir. Aussi, je reste avec vous tout le lendemain, répondit-il en lui faisant un sourire que Boruto lui rendit.

Ils se retrouvèrent devant la demeure des Uzumaki, dont la porte s'ouvrit subitement, alors qu'ils étaient encore dans l'allée, faisant place à une jeune fille de dix ans, la jeune sœur de Boruto.

- Papa! Grand-frère! Vous êtes enfin là! leur cria-t-elle en les rejoignant avant de les coincer dans une étreinte chaleureuse.

- Salut Himawari!

- Boruto! Enfin, tu es revenu.

Boruto leva les yeux et sourit à sa mère qui les avait rejoints entre-temps.

- Ouais! Salut maman!

Ils entrèrent dans la maison et tandis que les deux nouveaux arrivants retiraient leurs chaussures, Hinata rejoignit la pièce qui faisait office de cuisine, de salle à manger et de salon, tout en leur annonçant que le repas est prêt.

- Super! On arrive pile à l'heure. Ça tombe bien. Je meurs de faim, s'exclama Naruto, le ventre se mettant à gronder.

Au même moment, celui de Boruto fit le même bruit. Il eut un silence… puis ils se mirent à rire. Ce soir, Boruto en était sûr, ce sera l'un des meilleurs réveillons depuis que son père soit Hokage. Car ils étaient en famille.

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Avec un soupir de contentement, Sarada arriva enfin devant la porte de son appartement. Voulant prendre un bain le plus rapidement, elle ouvrit la porte et entra.

- Maman! Je suis rentrée.

Elle s'immobilisa net. Depuis le palier, elle entendit la voix étouffée de sa mère dans le salon, et il lui semblait qu'elle parlait avec quelqu'un.

Avec qui peut-elle bien parler?

Curieuse, elle ouvrit la porte du salon et se figea.

Sa mère était en train de cuisiner, et la personne à qui elle parlait était à la fenêtre, regardant les rues animées. Les deux la regardèrent en l'entendant entrer et le visage de la petite Uchiwa s'illumina en reconnaissant la personne.

- Ça alors!! Papa!!

Sasuke lui sourit.

- Tu es enfin rentré de ta mission?

- Euh… oui. Depuis quand es-tu là?!

- Depuis hier.

- Et combien de temps vas-tu restercette fois?

- Je dois me reposer un peu. Donc, probablement pour deux mois au moins, lui répondit-il en appréciant l'air ravi qui ornait désormais le visage de sa fille.

- Alors, comment était ta mission? demanda Sakura en se remettant à sa tâche.

- Fatigante, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais aussi instructif et productif. Au fait, regardez!!

Tout excitée, elle activa son Sharingan et fit en sorte que ses parents puissent voir ses pupilles rouges, avec trois tomoes au lieu d'un. Ils furent sans voies.

- Tu… tu…, bégaya Sakura, sa voie coincée dans sa gorge.

- Ton Sharingan a… évolué?? termina Sasuke à sa place, les sourcils tellement hauts dans ses mèches que Sarada les perdit de vue.

- Oui. Et ce n'est pas tout. (Devant leurs yeux abasourdis, le Sharingan changea. La pupille était toujours rouge, mais il y avait un motif noir similaire à un atome à l'intérieur.) Mon Kaléidoscope Hypnotique du Sharingan s'est réveillé.

Dès que la phrase fut terminée, Sasuke était devant elle, agrippant son épaule et la secouant légèrement.

- Que s'est-il passé?! Qui est mort?!

Sarada grimaça. Elle avait fait des recherches. Elle savait qu'on ne pouvait éveiller cette forme du Sharingan que si on voyait un être cher mourir. Elle comprenait sa petite panique.

- Personne, ne t'inquiète pas. Je l'ai développé au cours de la mission. À un moment, on était tous coincée sous terre proche de finir écrasé par un éboulement, et j'étais moi-même dans un puissant Genjutsu. C'était tellement réel. J'y voyais tous mes amis mort. Konohamaru-sensei a réussi à m'en faire sortir au prix de ne plus pouvoir tenir debout, alors que ses réserves étaient encore pleines. Je crois que c'était cette illusion qui a fait ça.

- Une simple illusion ne devrait pas être capable de faire éveiller cette pupille, marmonna Sakura. Ça dû être une sacrément puissante.

- Bien que je n'aime pas les circonstances dans lesquelles tu as fait évoluer des pupilles, je ne peux que me réjouir de te voir progresser, déclara Sasuke.

- Mais en quoi consistait ta mission, Sarada? demanda Sakura de manière sombre, en mettant le repas sur la table, prêt à être manger. Je doute qu'on donnerait des missions si dangereuses à des Genins comme vous. Si tu nous raconter tout ça à table?

- Disons qu'elle a évolué. Elle n'était pas censée être si dangereuse. Laissez-moi prendre d'abord une douche. Après, cela vous convient-il si je rejoins Chocho et les autres au festival? J'avais prévu de rester pour ne pas laisser Maman seule mais puisque tu es là, Papa, je me suis dit que…

Sakura acquiesça. Elle brandit son poing en l'air. La veille, elle pourrait être avec ses amies, mais le jour de l'évènement, elle le passerait avec sa famille. Elle retourna son attention sur Sasuke qui n'avait pas bougé et qui la regardait fixement.

- Quoi Papa?

- Rien. C'est juste que ça me rappelle des souvenirs sombres. Cela m'a perturbé. Ça et le fait que ton Kaléidoscope Hypnotique est une copie carbone de celui que j'ai eu, sauf que les couleurs sont inversés.

Sarada fronça les sourcils. Le fait que la phrase soit au passé ne lui échappa pas.

- Comment ça, que tu as eu? C'est quoi alors celui que tu as?

Sasuke se redressa puis revint par la fenêtre, regardant la nuit.

- Il s'agit du Kaléidoscope Hypnotique Éternel du Sharingan, la forme ultime du Kaléidoscope Hypnotique. Fais attention Sarada! Plus tu useras de cette pupille, plus ta vue se brouillera jusqu'à la cécité. Ne l'utilise qu'en dernier recours.

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- Soyez prudents, cria Hinata en regardant Boruto et Himawari quitter la maison pour se rendre au festival, Naruto à ses côtés.

- Ne t'inquiète pas Maman. Je veillerai sur Hima. Et en plus, on sera avec les autres. Il ne peut rien nous arriver.

Hinata soupira puis leur fit un signe de tête.

- Vous nous rejoindrez vers onze heures? leur demanda Himawari.

- Devant le manoir du Hokage, confirma Naruto en hochant la tête. Ne vous inquiétez pas.

Boruto hocha la tête avant de prendre la main d'Himawari et de prendre la direction du cœur du festival, le quartier marchand, au centre du village. Tous deux étaient habillés dans leurs plus beaux atouts. Des tenues de cérémonie traditionnelles. Noire et blanche pour Boruto et rose et fleurie pour Himawari. Le programme était qu'ils se rendraient au festival ensemble, mes Naruto et Hinata prenait trop leur temps au goût des deux enfants et ils avaient donc de ne pas les attendre et de les retrouver plus tard.

Les rues étaient encore plus bondées qu'avant. Les musiques avaient augmenté de volume, essayant de dominer celui des rivaux. Les marchants criaient haut et fort pur attirer les citoyens à leurs étalages, proclamant haut et fort que leurs marchandises étaient de premières qualités. Les restaurants étaient également pleins, notamment le fameux Ichiraku's Ramen. Boruto eut une goutte derrière la tête en apercevant la famille Akimichi - composée de Choji, Karui et de Chocho - s'empiffrer de ramen, moins Karui qui avait l'air irritée.

Avec des sourires, Boruto et Himawari volèrent d'étales à étales, admirant les nombreux et magnifiques articles en ventes. Au moment où ils s'étaient arrêtés devant un stand de jus artisanal, Boruto entendit une voie l'appeler.

- Hé, Boruto!

L'interpelé sourit en reconnaissant la voie et se retourna pour voir Denki, Iwabe et Metal. Iwabe et Metal étaient toujours dans leurs tenues de Genins, contraire de Denki qui était dans une tenue similaire à celle de Boruto mais bleue marine.

- Hé, salut les gars! Vous ne participez pas à la fête avec vos familles?

- Metal et moi non, répondit Iwabe. On n'est pas vraiment là-dedans. Alors on a décidé de rejoindre Shikadai. Le pauvre. Ça ne doit pas être facile d'être Chûnin.

- Moi si. Mais j'avais décidé de sortir un peu et je les ai croisé, déclara Denki. (Ses yeux se tournèrent vers Himawari qui les regardait curieusement.) Et j'imagine que c'est ta sœur?

- Oui. Les gars, je vous présente Himawari.

- Bonjour tout le monde, dit-elle en leur tendant une main.

- Ravi de te rencontrer, dirent-ils en chœur en la serrant. On ne vous retient pas une minute de plus. On doit y aller, ajoute Metal. À la prochaine.

Boruto et Himawari leur firent leur au revoir.

- En parlant de minute, il est quelle heure? se demanda Boruto. (Il sortit son téléphone de sa poche et paniqua.) Merde. Il est presque onze heures. Vite Hima, on doit y aller!!

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Les filles étaient actuellement devant un stand de glace, se délectant du regard des nombreux parfums exposés. Elles étaient tous dans le même type de vêtement. Un kimono fleurie, variant de couleur selon la fille (rouge pour Sarada, vert pur Wasabi, orange pour Namida, blanc pour Chocho et violet pour Sumire), et des sandales en bois avec des chaussettes blanches. Après son diner avec ses parents, Chocho les avait quitté et est allée rejoindre ses amies devant l'Académie de Konoha et fut ravie de voir Sarada les rejoindre. Elles avaient commencé à flâner dans les rues, se racontant des histoires,leurs missions et quelques anecdotes de famille. Elles avaient également croisé Metal et Iwabe qui se dirigeaient vers les portes du village pour aller soutenir Shikadai dans son tour de garde. Elles s'étaient finalement arrêter devant un stand de glace, voulant un petit dessert glacé.

- Roooh!!! J'ai envie de tous les goûter, s'exclama Chocho, sa bouche salivant.

- Pourquoi je ne suis pas étonnée? se demanda Wasabi, gagnant un rire de Namida et Sumire; Sarada ne fit que soupirer.

- Si tu as envi, tu peux. Mais tu vas devoir te les payer toi-même.

- Tu sais très bien que je n'ai plus assez d'argent.

- Et où sont tes passées tes économies? demanda Sarada, ayant déjà une idée.

- Dans ce sac de chips, répondit la rousse en leur montrant un sac en plastique remplis de la fameuse nourriture. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Il y avait tellement de parfum différent, je voulais les prendre. Alors s'il vous plaît! (Elle leur fit des yeux de chiots.)

Wasabi et Sarada détournèrent les yeux, ne voulant pas perdre leurs maigres économies au profit de la gourmande. Namida lui répondit qu'elle aussi n'en avait plus. Chocho attarda donc son regard sur Sumire qui soupira avant de sourire gentiment.

- Très bien. Vas-y! Tu peux commander. On aura qu'à dire que j'ai donné ma part à Chocho.

- Vraiment? Ça ne te dérange pas de ne pas en avoir? demandèrent Chocho et Wasabi, incrédules.

- Tant que ça vous fait plaisir, alors non.

La gourmande se jeta dans les bras de la déléguée.

- Merci, Sumire. Tu es la meilleure. Promis, je te rembourserai.

Avec des sourires peints sur leurs visages, les deux filles commandèrent la plus haute montagne de boule de glace - soit dix boules - de Konoha, sous le regard choqué du marchant et des yeux plissés de Sarada. Namida remarqua son regard et posa une main sur son épaule.

- Il y a un problème Sarada?

- Je me demandais juste où Sumire gagnait-elle de l'argent. (Elle vit les regards confus des filles et expliqua.) Je veux dire, elle orpheline, non? Et à ma connaissance, à part les missions, elle ne fait pas vraiment quelque chose qui lui rapporte une somme décente. Alors je me demande.

Wasabi gémit et se gratta l'arrière de la tête.

- Nous aussi, on se le demandait. On lui a posé la question, mais elle a répondu avec un sourire bizarre qu'elle avait ses sources. Puis elle a changé de sujet. (Elle regarda ensuite Namida.) Maintenant que j'y pense, depuis qu'on savait qu'elle habitait seule, on n'a pas vraiment essayé de découvrir dans quelles conditions de vie elle vivait non?

Namida secoua la tête. Le front de Sarada se plissa et elle rajusta ses lunettes en regardant la déléguée payer le glacier avec un sourire. Elle se promit de vérifier les conditions de vie de la fille plus tard. Elle ferma les yeux et des images horribles s'incrustèrent dans sa tête: Sumire, dans un appartement délabré, mangeant de la nourriture avariée, étant tous ce qu'elle avait pu trouver. Elle frissonna et secoua la tête pour s'en débarrasser.

- Tout va bien Sarada?

Elle ouvrit ses yeux et aperçut les yeux violets remplis d'inquiétude de Sumire, à quelques centimètres de son visage. Elle sursauta et poussa un petit cri, qui fit également sursauter Wasabi et Namida. Aucune d'elles n'avaient remarqué que le duo s'était rapproché.

- Qu'est-ce que vous avez? demanda Chocho, avalant déjà sa dernière boule.

- Ri… rien.

Les deux filles haussèrent les épaules. Puis Sumire toussota pour attirer leur attention.

- Vous savez qu'il y aura un feu d'artifice? (Devant les réponses négatives de ses amies, elle gloussa.) J'avais prévu ça. Je me suis dit qu'on pourrait aller sur le pont de bois qui traversela rivière? Je me suis dit que ce serait le meilleur endroit pour l'admirer.

Les filles échangèrent des accords silencieux. Pourquoi pas. De toute façon, elles n'avaient plus rien de prévue. Ledit pont était assez ancien mais avez tellement bien entretenue qu'on aurait dit qu'il était tout neuf. Peint en rouge, il était en parfaite harmonie avecla couleur cristalline de l'eau qui coulait en dessous et des arbres qui bordait les deux rives.

- À quelle heure est prévu le feu d'artifice? demanda Wasabi alors qu'elles atteignaient le milieu du pont.

- À minuit si je ne m'abuse, répondit Sumire en regardant le ciel puis l'horloge de son téléphone. Il reste deux minutes. Eh bien, attendons.

Elles attendirent et aussitôt qu'elles entendirent une horloge sonner, signifiant le premier jour de l'année, elles aperçurent des fusées, provenant du manoir Hokage visible au loin, s'élever dans le ciel nocturne puis exploser en des multitudes de pétard colorés. Il y en avait tellement. Elles comprirent également pourquoi Sumire avait choisi cet endroit: les feux d'artifices se reflétaient dans l'eau et donnait encore plus de couleur à leur environnement sombre.

Les filles ne pouvaient qu'écarquiller devant la beauté du spectacle, des étincelles dans les yeux avec un sourire ravi sur le visage. Chocho avait même arrêté de manger pour profiter du moment.

- C'est magnifique, murmura Sarada.

- Ça, tu peux le dire, ajouta Wasabi.

Sumire sourit puis se tourna vers ses meilleures amies.

- Bonne année les filles!

Les filles sortirent de leur contemplation avant de souvenir. Quelles idiotes.

- C'est vrai! Bonne année à vous toutes!

- Oui! Bonne année!

- Ouais! À vous toutes!

- Que cette nouvelle année soit pleine de bonheur!

Juste après le vœu de Namida, il eut un grand BOOM et en même temps, leurs regards dérivèrent vers le village. Une colonne de fumée s'élevait au loin, près des portes du village. Une autre se produisit bientôt, puis encore une autre et une autre. Malgré la distance, elles entendirent les voies paniqués des villageois,les appels au secours et ils virent également des déchaînements élémentaires, venant probablement de l'utilisation de jutsu.

- Mais qu'est-ce qui se passe?! s'écria Wasabi.

- Je ne sais pas, mais… on dirai que le village est attaqué.

- Hein?! T'es pas sérieuse?! s'écria Chocho à la dernière des Uchiwa.

- Ce n'est qu'une supposition, bien sûr. Mais à en juger ce qui se passe, c'est tout à fait possible.

- On parlera de ça plus tard. Des gens ont besoin d'aide. On doit les aider, s'écria Sumire.

Elle sortit un parchemin pourpre, le déroula et posa sa main sur le Kanji inscrit dessus. Il eut un panache de fumée, et lorsqu'il se dissipa, le groupe fut stupéfait de voir que Sumire n'était plus dans sa tenue de toute à l'heure mais dans sa tenue de ninja, avec son équipement.

- Mais comment tu as fait? demanda Sarada en ajustant ses lunettes qui menaçaient de tomber de son nez.

- Du fûinjutsu, explique-t-elle. Lorsque je ne suis pas en mission, j'ai pris l'habitude de sceller ma tenue de ninja et mon équipement dans un parchemin. Ainsi, si j'en ai besoin, je n'ai qu'à appuyer sur le sceau pour que ma tenue et celle dans le parchemin s'intervertisse.

- Pratique, marmonna Sarada. Il faudrait que je pense à faire de même. Passant chez nous prendre nos équipements. Aller, allons-y! Oh! Et Sumire? Juste au cas où, tu peux nous prêter des kunais?

Sumire leur en fournit quelques armes puis elles coururent vers le village. Wasabi ne put s'empêcher de regarder Namida d'un air moqueur.

- Dis Namida. On dirait que ton souhait s'est réalisé. On commence l'année avec une attaque. Quel bonheur!

Devant le regard irrité de la Suzumeno, tout le monde ne put que rire.