Disclaimer : Les personnages de la série 9-1-1 ne m'appartiennent pas !

Bien le bonjour mes chères lectrices [et peut-être lecteurs ?]

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous offrir le premier chapitre d'une mini-fic Buddie. Je me suis éclaté à l'écrire, et j'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire.

Je vous souhaite une très bonne lecture !

*Le rating M n'est pas là que pour faire joli.


Il avait la tête lourde. Il avait surtout la sensation qu'un marteau-piqueur prenait d'assaut son cerveau. Ce n'était pas la plus grosse gueule de bois de sa vie, mais se réveiller avec une migraine n'était pas très agréable en soi. Il grimaça en sentant son haleine. Pourtant, il n'oubliait jamais de se laver les dents avant de se coucher, même après avoir bu quelques bières. C'était très étrange. Le voile embrumant son esprit s'évapora doucement.

Eddie. Des éclats de rire. L'odeur des pizzas qu'ils avaient commandée. Celle de la bière. L'air devenant de plus en plus chaud, ou plutôt la tension entre eux. L'absence de Christopher, passant le week-end chez Abuela. Le soulagement de ne pas avoir à travailler jusqu'à lundi.

Buck ouvrit les yeux, et les referma aussitôt à cause de la clarté qui avait envahi la chambre et qui faisait souffrir ses yeux.

Leurs doigts qui se frôlent. Leurs corps qui se rapprochent. Buck avait la sensation de bouillir de l'intérieur. Il se tourne vers Eddie, qui l'embrasse. Pas sur la joue. Mais sur la bouche. Sans doute les effets des bières qu'ils ont bus. Buck profite du moment et lui rend le baiser. Les t-shirts sont enlevés. Eddie l'attire un peu plus contre lui et l'embrasse encore plus profondément. Leurs langues qui se mêlent. Il a conscience de son érection, mais n'entreprend rien de plus que le baiser qu'ils échangent. Le besoin de respirer se fait sentir.

Buck ouvrit les yeux sans être dérangé par la lumière cette fois-ci. Mince, il avait encore fait un rêve érotique avec Eddie en acteur principal. Ce n'était pas la première fois, et ce n'était certainement pas la dernière. Les yeux un peu plus en face des trous, il se rendit compte qu'il n'était pas dans sa chambre. Merde, il n'était même pas chez lui.

Eddie se leva du canapé et l'attrapa par la main pour l'attirer avec lui dans la chambre. Dans le couloir, il le plaqua contre le mur et attaqua sa bouche avec vigueur tout en déboutonnant la fermeture de son jean. Il glissa la main à l'intérieur, et quand Buck sentit la main du beau mexicain s'enrouler autour de sa queue, il se sentit défaillir. La bouche d'Eddie se posa sur ses tétons, un à un, les aspirant, les taquinant de sa langue et de ses dents tout en astiquant son membre dur comme de la pierre…

A ce souvenir, qui semblait plus réel qu'un rêve, Buck se redressa d'un bond et se tourna vers la droite. Merde. Eddie était allongé sur le ventre, endormi. Le drap lui recouvrait à peine les fesses. A cette vue, Buck durcit instantanément. Merde, merde, merde. A mesure que les secondes s'égrenaient, Buck se rappela d'absolument tout. Affolé, il quitta le lit sans faire de bruit, se rhabilla à mesure qu'il tombait sur ses vêtements, puis, s'en alla. Comme un voleur. Il monta dans sa jeep et rentra à son appartement où il s'enferma à clé.

« Putain ! »

Il n'en revenait pas. Il avait couché avec Eddie. Il se souvenait parfaitement de chaque instant, maintenant qu'il était réveillé. Sentant encore le goût de ses lèvres, et la sensation de plénitude lorsqu'il avait pris possession de lui. Oui, ils étaient allés jusqu'au bout. Buck n'en revenait pas. Allant dans la salle de bain, il se déshabilla et fit couler l'eau. Fais chier… C'était le meilleur moyen de ruiner leur amitié. Les sentiments qu'il éprouvait pour Eddie n'aurait jamais dû le démunir de tout contrôle, hier soir. Mais c'était Eddie qui l'avait embrassé en premier. Peut-être qu'il était trop bourré, et qu'il ne se souviendrait de rien à son réveil. Même si ça lui déchirait le cœur d'y penser, c'était pour le mieux, et Buck le savait. Une fois sa douche finie, il enroula une serviette autour de sa taille et se brossa les dents pour se débarrasser de son haleine infecte. Il enfila un boxer et un t-shirt avant de descendre à la cuisine. Il se figea net en arrivant en bas de l'escalier.

Eddie était là. Frais comme un gardon. Aucune trace visible de la mini-cuite qu'ils avaient prise la veille. Le t-shirt qu'il portait moulait son torse à la perfection.

« Je n'ai pas aimé me réveiller sans toi, ce matin. »

Loin de là. Au début, quand il l'avait senti quitter le lit, il pensait que c'était pour aller à la salle de bain, ou bien pour préparer le petit-déjeuner. Mais non. Il s'était redressé aussitôt en entendant la porte d'entrée claquer. Il avait essayé de l'appeler, mais cet idiot avait laissé son téléphone chez lui. Téléphone qui trônait désormais sur la table. Il s'était dépêché de prendre une douche, de s'habiller et de partir à la poursuite de Buck. Quand il était entré dans l'appartement, il avait entendu l'eau de la douche couler, alors il s'était assis sur une chaise, et avait commandé de quoi déjeuner. Petit-déjeuner qui arriva, quand on frappa à la porte. Faisant comme chez lui, Eddie alla ouvrir et remercia le livreur. Refermant la porte, il posa le sac sur la table et sortit deux grands cafés, ainsi qu'une boîte contenant des pancakes. Eddie alla prendre assiettes, couverts etc… Voyant que Buck ne bougeait toujours pas, il s'approcha de lui, prit son visage entre ses mains et l'embrassa. Pas un baiser doux ni timide. Mais un baiser profond et langoureux. Cela eut pour effet de sortir Buck de sa torpeur. Machinalement, il rendit son baiser à Eddie, mais y mit fin quand il se rendit compte de ce qu'il faisait.

« Arrête ! »

Il s'écarta et lui tourna le dos.

« Ce n'est pas ce que tu voulais, hier soir. » lui rappela Eddie.

« On était bourré. » dit Buck.

« Pitié, je savais parfaitement ce que je faisais. » Il prit la main de Buck et le fit asseoir sur les marches de l'escalier avant de s'agenouiller entre ses jambes. « Hey, regarde-moi ! »

Buck fini par lever les yeux vers lui. Un regard empli d'espoir et de tristesse à la fois.

« Buck, je voulais ce qui s'est passé hier soir. » affirma Eddie. « On va en parler après avoir mangé, mais sache que je n'étais pas saoul, et toi non plus tu ne l'étais pas. Tu ne m'as pas demandé d'arrêter parce que tu en avais envie autant que moi. »

Il fit taire le jeune homme d'un baiser appuyé.

« Après ! » dit-il.

Il l'entraîna à table, et ils prirent leur petit-déjeuner en silence. Ils nettoyèrent une fois fini, puis Eddie emmena Buck au canapé. Ils s'assirent, puis Eddie attira Buck contre lui. Le jeune homme s'allongea contre lui, enroulé dans ses bras.

« Je suis désolé d'être parti comme ça, mais j'ai paniqué. » dit Buck, après un long moment de silence. « J'ai eu peur que tu regrettes, et je ne voulais pas voir ta réaction. »

« C'est un peu ma faute. » admit Eddie. « Je t'ai sauté dessus. »

« Et c'est vrai, je ne t'ai pas repoussé parce que j'en avais très envie. » dit Buck. « Est-ce que ça change quelque chose, entre nous ? »

« Je ne vois pas pourquoi ça changerait quoi que ce soit. » dit Eddie, qui embrassa ses courtes boucles. « Je crois même que toutes les personnes qui nous connaissent n'attendent qu'une chose, c'est qu'on se mette ensemble. »

« Comment tu peux le savoir ? » demanda Buck.

« Buck, toi et moi on n'est pas des amis ordinaires. » répondit-il. « Tu élèves mon fils avec moi, tu passes tout ton temps libre avec Chris et moi, tu es ma personne à contacter en cas d'urgence, et l'école t'appelle toi quand je ne suis pas disponible. Tu passes tes dimanches avec nous chez ma grand-mère. Je peux énumérer encore longtemps tout ce qui démontre qu'on est plus que des amis, et ça, tout le monde la compris. »

Le silence retomba quelques minutes.

« Tu y penses depuis combien de temps ? » demanda Buck. « Toi et moi, je veux dire. »

« Honnêtement ? Depuis le premier jour malgré ton super accueil. » dit Eddie, plein de sarcasme.

« Tu n'avais pas envie de m'en mettre une ? » s'étonna Buck.

« Non, je t'ai même trouvé sacrément bandant, mais j'ai enfoui mon désir au fond de moi parce que tu étais avec Abby, si on peut dire ça, et puis Shannon a débarqué à nouveau dans ma vie. » Eddie soupira. « Je ne sais même pas pourquoi j'ai recouché avec elle. »

« Elle était ta femme, tu avais le droit de coucher avec elle. » dit Buck, qui ne bougea pas de sa place entre les bras de son ami.

Ami ? Petit-copain ? Amant ? Buck était un peu confus et ne savait pas comment étiqueter ce qui se passait, au juste, entre eux.

« Et je suis sorti avec Ali. » lui rappela-t-il. Eddie grogna de mécontentement. « Quoi ? »

« On peut arrêter de parler de tes ex ? Et de ma femme décédée, tant qu'on y est. » dit Eddie. « Du moins, pas quand je te tiens dans mes bras et que la seule chose dont j'ai envie c'est de t'emmener là-haut et de te baiser encore une fois. »

Buck déglutit bruyamment, et son sexe se dressa à ces mots.

« Je… » Il se racla la gorge. « Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. »

Il mentait effrontément, et Eddie le savait parfaitement. D'autant plus que la façon dont il était allongé dans ses bras laissait une vue imprenable sur l'érection qui pointait sous le caleçon de Buck.

« Et moi… » dit Eddie d'une voix soudain sensuelle. « … je trouve que c'est une très… » Il l'embrassa sur la mâchoire. « … très… » Sa main glissa sur son ventre puis sous son t-shirt. « … très bonne idée. T'en as envie Buck. »

Buck se défit de son étreinte et se réfugia à l'autre bout du canapé.

« Non, on ne fera rien tant que je ne saurais pas ce que ça veut dire. » dit-il.

« Ce que ça veut dire ? » répéta Eddie, avant de ricaner. « Buck, si je voulais oublier ce qui s'est passé hier soir, ou si je ne voulais pas plus d'une nuit, j'aurais attendu qu'on se revoit au boulot, lundi. »

Il se leva du canapé et attrapa Buck par le t-shirt, l'obligeant à se lever à son tour puis, de sa main libre, l'empoigna par-dessus son caleçon, arrachant ainsi un glapissement étrange au jeune homme.

« J'ai envie de toi, Evan. »

Evan… Buck eut soudain un flashback de la nuit passé…

Il agrippe les draps à s'en blanchir les phalanges alors qu'il était assailli de longs et langoureux coups de reins. Eddie qui lui mordille l'oreille et qui lui murmure des mots doux suaves et sensuelles.

« Evan… jouie pour moi ! »

Eddie lui mordit le menton, ramenant son attention sur lui.

« Laisse-toi aller, Evan. » lui dit-il. « Je te veux. »

« Tu… tu pourrais m'emmener à un vrai rendez-vous avant. » réussit-il à dire.

« Hum, je t'emmènerais dîner ce soir. » Eddie connaissait son meilleur ami sur le bout des doigts, et avait déjà réservé une table pour la soirée. « Mais ne va pas me faire croire que tu n'as pas envie de me sentir à nouveau en toi. »

Non, il ne le pouvait pas. Buck n'aspirait qu'à ça depuis le jour où il avait posé les yeux sur lui. La main d'Eddie disparut de son érection grandissante, et son corps s'écarta du sien. Buck le regarda s'éloigner sans cesser de le regarder, et enleva son t-shirt.

« J'ai très peu dormi cette nuit. » dit Eddie. Il enleva ses chaussures sans détourner les yeux. « J'ai bien envie de faire une petite sieste alors, je vais monter dans ta chambre, m'allonger entre tes draps et, si tu as envie de moi autant que j'ai envie de toi… » Il défie le bouton de son jean de manière très explicite. « … sens-toi libre de me rejoindre. »

Un sourire en coin, Eddie grimpa les escaliers et, arrivé en haut, enleva son jean qu'il laissa traîner par terre, puis alla s'allonger sur le lit. Il fit en sorte d'avoir une vue bien dégagée de l'escalier. Il connaissait suffisamment son ami pour savoir que son petit numéro ne l'avait pas laissé indifférent. Il ne put retenir un sourire victorieux lorsque Buck apparut en haut de l'escalier.

« Enlève tes vêtements ! »

La voix d'Eddie claquait comme un ordre…

Il a toujours été réfractaire à l'autorité, mais dans ce cas de figure il est très enclin à les suivre. Il se déshabille, s'approche du lit puis grimpe sur le matelas avant d'être attiré par Eddie pour un baiser langoureux.

« Tu ne vas pas t'écarter cette fois encore, n'est-ce pas Evan ? »

Buck secoue la tête. Il en est incapable à ce stade. Son corps est trop en demande de caresse. Il est en demande d'Eddie. De cet homme dont il est amoureux et pour qui il ferait absolument tout et n'importe quoi.

« Ta bouche. Sur moi. Maintenant ! »

Il obtempère, et se baisse jusqu'à son pelvis. Baissant le boxer d'Eddie jusqu'à ses genoux, libérant ainsi son sexe turgescent, Buck se lèche les lèvres d'anticipation mais positive. Il veut le goûter, l'avaler, le cajoler et le faire jouir. Ce qu'il fait pendant de longues minutes. Des minutes qu'il savoure et durant lesquels il prend un soin particulier à faire plaisir à son meilleur ami. Ami ? Amant ? Plus ? Il faut vraiment qu'il sache ce qu'ils étaient, désormais.

Buck se réveilla en sentant des doigts rugueux lui caresser le dos. Est-ce qu'il avait rêvé ? Non, son corps était délicieusement courbaturé, preuve qu'il avait été baisé comme jamais il ne l'avait été de sa vie.

« Hum, Eddie ! » soupira-t-il.

« Bonjour, mi amor* ! » Il remplaça ses doigts par sa bouche, et déposa une myriade de baisers du creux de ses reins jusqu'à sa nuque. « Tu es tellement réceptif à mes caresses. »

La langue du beau mexicain trace chaque creux de ses abdos tout en le baisant de ses doigts. Il évite son sexe exprès, Buck le sait. Il sait aussi qu'Eddie n'allait pas le caresser là pour le rendre fou. Sa bouche se posa sur la sienne pour un baiser fiévreux.

« Ne jouis surtout pas. » ordonne-t-il, sans cesser de bouger ses doigts.

« C'est trop dur. » souffle Buck.

« Ne… jouis… pas ! » claque Eddie en écartant et pliant ses doigts entre chaque injonction.

Buck se sentit durcir et frissonner à mesure que les événements lui revinrent en mémoire. Il voulut se lever pour aller se cacher dans la salle de bain, mais ce fut comme s'il avait lu dans ses pensées, car le bras d'Eddie s'enroula autour de lui comme un serpent autour de sa proie.

« Tu sors de ce lit, tu te prends une fessée ! » le prévint-il.

« Arrête ! » couina Buck, excité par ce ton si autoritaire.

« Alors retourne-toi que je puisse t'embrasser. »

Alors il se retourna. La bouche d'Eddie ne tarda pas à recouvrir la sienne.

« Je ne te savais pas si autoritaire. » marmonna Buck.

« Il le faut bien, vu que tu n'écoutes jamais rien. » répliqua Eddie. « T'es un sale gosse. »

« Hey ! » protesta Buck, en le frappant au torse. « Je ne vais plus te laisser me toucher si tu continues de me traiter de sale gosse. »

« Hun ! » Eddie plaqua Buck sur le matelas, le coinçant entre ses jambes et tint ses poignets au-dessus de sa tête. « Ose me dire que tu n'as pas aimé que je sois autoritaire avec toi ? »

Buck déglutit, mais ne répondit pas.

« J'en étais sûr, tu adores ça. » sourit son amant.

« Seulement au lit. » précisa Buck. « Pas question que tu te mettes à régenter ma vie. »

« Pfff, je ne suis pas comme ça. » répondit Eddie, qui se pencha pour l'embrasser. « Je t'aime, Buck. Si seulement j'avais agi plus tôt… »

« Quoi ? » s'étrangla le jeune homme. « Tu… tu m'aimes ? »

« Oui, évidement. » affirma Eddie. « Je ronge mon frein depuis très longtemps, et on ne va pas revenir sur les incidents de nos vies qui m'ont empêché de te dire que je te voulais. Mais oui, je t'aime ! »

Il relâcha ses poignets, et Buck en profita pour se redresser et l'embrasser et inverser leur place. Satisfait qu'il prenne enfin des initiatives, Eddie se laissa faire.

« Je t'aime ! » dit Buck, mais qui fut vite envahit par la peur de l'abandon.

Ce qu'Eddie remarqua.

« Hey… » Il prit son visage en coupe après s'être assis, obligeant Buck à faire de même. « Je ne t'abandonnerais jamais, Evan. Je ne suis pas Abby, et je ne suis pas Ali. Je t'aime, et avec moi c'est pour la vie. La seule chose que je vais te demander c'est de ne jamais me mentir. Je ne veux pas qu'il y ait le moindre secret entre nous, et que tu me promettes de ne pas m'abandonner en retour. Et je te ferais la même promesse. »

« Décidément, tu me connais mieux que personne. » soupira Buck, en se laissant aller contre Eddie, qui referma ses bras autour de lui.

Eddie s'adossa contre la tête de lit, gardant Buck dans son étreinte.

« Et tu me connais tout aussi bien. » dit-il.

« Tes parents vont mal réagir, non ? » demanda Buck.

« Sans doute ! » soupira Eddie. « Mais j'en ai assez de vivre en cherchant leur approbation. De toute façon, ils n'ont jamais approuvé quoi que ce soit, quoi que je fasse. »

« Je ne savais même pas que t'étais bi. » dit Buck.

« Moi non plus ! » pouffa le jeune homme. « Mais quand je t'ai vu la première fois, j'ai compris que tu n'allais pas me faciliter les choses. Je ne regrette pas une seule des décisions que j'ai prise depuis ce jour, mis à part coucher avec Shannon, mais bon, vu que tu tournais la page Abby, et que t'as commencé à te taper Taylor. »

Sa voix était devenue un peu plus dure en prononçant le nom de la journaliste.

« T'étais jaloux, j'ai compris. » dit Buck, qui leva les yeux au ciel. « Hey, Eddie ? »

« Ouais ? »

« Pour un hétéro, tu es très doué pour faire prendre son pied à un mec. » dit Buck, avant de rire.

« Seulement avec toi ! » susurra Eddie.

« T'as fait des recherches avant, ou ça t'ait venu naturellement ? » dit Buck. Quand il sentit Eddie sourire, alors qu'il avait posé sa bouche dans son cou, il se redressa pour le regarder. « Attends, t'avais prémédité tout ça ? La soirée, les bières et tout ça ? »

« Peut-être ! »

La voix d'Eddie se fit plus traînante. Plus… Buck voulut dire aguicheuse mais ça faisait un peu trop féminin.

« T'es vraiment qu'un enfoiré ! » claqua-t-il.

Attrapant un coussin, il frappa Eddie avec, mais ce dernier éclata de rire, avant d'y mettre fin en plaquant de nouveau Buck sur le lit, puis sa bouche sur la sienne. Après s'être enfoui une nouvelle fois en lui et l'avoir fait exploser en le laissant tout tremblant, Eddie attira Buck dans la salle de bain. Ils se douchèrent tout en s'embrassant et se lavant l'un l'autre.

Il se sent bien. Apaisé. Il ne s'est jamais senti aussi bien de toute sa vie. Il n'a jamais aussi bien dormi, et il se sent tiré de ce sommeil réparateur par des caresses. Allongé sur le côté, il sent des doigts se glisser entre ses fesses pour se frayer un chemin jusqu'à son orifice déjà dilaté par les précédentes étreintes.

« Eddie… » marmonne-t-il dans son demi-sommeil.

« Remonte ta jambe, Evan ! » ordonne-t-il sensuellement.

Il obéit, et les doigts sont vite remplacé par le sexe bien dur et épais d'Eddie.

Buck ouvrit les yeux, quand il sent la voiture s'arrêter.

« On est arrivé ! »

Eddie s'était garé devant la maison de sa grand-mère, où lui et Buck avaient été invité à déjeuner avant de récupérer Christopher.

« Comment tu veux qu'on se comporte, devant Christopher ? » demanda Buck. « Et comment Isabel va réagir quand elle saura pour toi et moi ? »

« Premièrement, ma grand-mère t'a déjà demandé de l'appeler Abuela. » lui rappela Eddie en détachant sa ceinture. « Et deuxièmement, on va agir parfaitement normalement devant Chris. Je vais lui parler, et lui expliquer les choses pour qu'il comprenne que son Bucky va être avec nous pendant très… » Il se pencha par-dessus le levier de vitesse et prit le visage de Buck entre ses mains. « … très longtemps. Il va être très heureux, tu peux me croire. »

Il empêcha Buck de répondre par un baiser appuyé.

« Allez, on y va ! »

Eddie ne fut pas surpris de trouver sa tante Josephina alias Pepa, dans le jardin avec Christopher. La table avait été mise, et des plats plus alléchants les uns que les autres l'en recouvraient.

« Ah, il ne manquait plus que vous ! » leur sourit Pepa en les apercevant.

« Bucky ! » s'écria joyeusement Christopher, lorsqu'il leva la tête vers son père et lui.

« Hey, mon grand ! » Buck alla s'agenouiller devant le petit garçon et le prit dans ses bras. « T'as pas tout mangé j'espère ? Tu nous en as laissé un peu pour ton père et moi, quand même ? »

« Oui ! » gloussa Christopher.

« Bah, et moi alors ? Je n'ai pas le droit à un câlin de mon propre fils ? » fit semblant de s'indigner Eddie.

« Si ! » s'écria le petit garçon, en levant les bras vers son père.

Eddie prit la place de Buck, qui alla saluer Abuela qui l'embrassa bruyamment sur les deux joues, et prit son fils dans ses bras.

« Tu m'as manqué, mijo* ! »

« Toi aussi, papa ! »

« Allez, à table ! » ordonna Isabel Diaz.

Une fois assis autour de la table, Isabel et Josephina d'un côté, Eddie, Christopher et Buck en face, les assiettes furent vite remplies. Ce ne fut qu'à la fin du repas, qu'Eddie posa ses couverts, s'essuya la bouche et regarda tour à tour sa grand-mère et sa tante.

« Il faut que je vous parle d'un truc. » dit-il. « A toi aussi, Chris. »

Il caressa les courtes boucles blondes de son fils pour attirer son attention.

« On t'écoute ! » dit Pepa.

« Voilà euh, je vois quelqu'un et… »

« Non ! » répliqua Christopher, contrarié.

« Du calme, Chris. » dit Eddie, qui poussa sa chaise pour faire face à Buck, qui était devenu soudain très inquiet à l'idée que Chris ne prenne mal ce qui allait suivre. « Christopher, regarde-moi s'il te plaît ! »

Sans cacher sa mine renfrognée, Chris leva les yeux vers son père.

« Je ne vais pas faire rentrer n'importe qui dans notre vie, mon fils. » le rassura Eddie. « Si je te disais que cette personne que je fréquente, c'est Buck, t'en dis quoi ? »

Il entendit quelqu'un s'étouffer, mais resta focalisé sur Christopher, dont le visage se détendit.

« Buck ? » répéta-t-il.

« Oui, Buck ! » dit Eddie. « Alors, tu veux toujours que ton vieux père reste célibataire ? »

Christopher gloussa avant de se lever et de se blottir contre son père. Du coin de l'œil, alors qu'il soulevait son fils sur ses genoux, Eddie vit sa tante passer un billet à sa grand-mère.

« Je rêve, vous avez parier ? »

« Ta tante a cru que tu ne te rendrais jamais compte de ce que tu éprouves pour Evan. » dit Abuela. « Et qu'il faudrait que quelqu'un t'aiguille dans cette direction. »

« Pepa, tu as donc si peu confiance en moi ? » demanda Eddie.

« Vu tes antécédents… » marmonna Pepa, ce qui fit rire Buck.

« Traite ! » gronda Eddie en le fusillant du regard.

Levant les yeux au ciel, Eddie regarda sa tante et sa grand-mère à nouveau.

« Alors, vous le prenez bien ? Ce n'est pas une crise sur le tard mais… »

« Eddie, aucune de nous ne va te juger. » le rassura Pepa. « La première fois que je t'ai vu avec Buck, j'ai su. Ne me demande pas comment, mais je l'ai su. Je suis très heureuse pour toi. Tu mérites d'être avec quelqu'un qui aime Christopher autant que toi. »

« Maman et papa ne seront pas aussi compréhensifs que vous. » soupira Eddie.

« Cesse de vouloir chercher leur approbation. » claqua Isabel. « Tu es un adulte, et tu es un très bon père malgré toutes les âneries qu'ils ont pu te dire, et Evan est un vrai don du ciel pour toi et Christopher. Je t'interdis de faire tout foirer. »

Isabel se leva et commença à débarrasser. Eddie, dont les yeux étaient devenus des soucoupes, se tourna vers Buck, qui masquait un fou rire.

« Je rêve ou ma grand-mère vient de dire le mot foirer ? »

Il entendit Christopher glousser contre lui.

Ils passèrent le reste de la journée à se promener, à aller dans un parc puis à manger des glaces. Le soir, Buck prépara une soupe légère pour tout le monde, et Christopher ne resta pas debout très longtemps après le dîner. Buck, après avoir souhaité bonne nuit au jeune garçon, retourna dans la cuisine pour finir de ranger.

« Christopher, je veux que tu saches que Buck ne prendra jamais la place de ta maman. »

« Je sais. » dit le petit garçon d'une voix endormie. « Mais j'aime Buck aussi, et je veux que tu sois heureux, papa. »

« Je te remercie, mon grand. » dit Eddie. « Ça ne gêne pas que papa aime un autre homme, et non une femme, n'est-ce pas ? »

« Mon amie Lindsay de l'école a deux papas. » lui rappela Chris. « Et c'est Buck ! »

« C'est Buck ! » sourit Eddie, qui ébouriffa les cheveux de son fils. « Bonne nuit, mon garçon ! »

Il l'embrassa sur le front, éteignit la lampe de chevet et sortit de la chambre, refermant la porte derrière lui. Au moment où il s'apprêtait à rejoindre Buck dans la cuisine, ce dernier en sorti.

« Bon, je vais rentrer. » dit-il.

« Comme si j'allais te laisser partir. » Eddie l'attrapa par le t-shirt et l'embrassa, lui mordillant la lèvre au passage. « Reste ! »

« Eddie, on a passé pratiquement tout le week-end à faire l'amour. » Buck sentit son corps s'éveiller au contact d'Eddie, et se retrouva plaqué contre le mur. « J'ai besoin de me reposer. »

« On va dormir, c'est tout. » assura Eddie. « Je te promets qu'on va simplement dormir, mais pas question que tu me quittes ce soir. Et si tu venais habiter ici ? »

« Ok, tu vas un peu trop vite. » Buck réussit à le repousser.

« Pourquoi ? Tu passes plus de temps avec nous, ici, que dans ton appartement. » lui fit remarquer Eddie. « Et penses à tous les avantages, en venant vivre avec nous. »

« Cite m'en un ! »

Mais Buck savait déjà qu'il n'aurait pas besoin d'une liste trop longue pour être convaincu. Tout ce qu'il souhaitait, c'était s'assurer qu'Eddie était très sérieux pour leur relation, parce que pour Buck, les jeux étaient faits. Il n'aimerait jamais plus personne comme il aimait Eddie.

« Tu verrais Christopher tous les jours ! » dit Eddie. « Même si c'est déjà quasiment le cas. »

« A part Chris, et toi. » dit Buck, réprimant un sourire.

« Parce qu'il te faut d'autres raisons ? » demanda Eddie, qui attira le jeune homme jusqu'au canapé. Une fois assis l'un face à l'autre, il reprit : « Ecoute, je suis très sérieux au sujet de tout ça. Nous. Je t'aime, et c'est la première fois de toute ma vie que je me sens aussi bien. Te perdre, ou te voir avec quelqu'un d'autre est un vrai déchirement. Je ne veux même pas avoir à le vivre. Tu as déjà failli mourir trois fois, depuis qu'on se connait, et à chaque fois j'ai cru qu'on m'arrachait le cœur. »

« Même si j'ai perdu ton fils ? » dit Buck, d'une petite voix étranglée.

Perdre Christopher durant le tsunami était son plus grand regret. Son plus gros échec. La partie rationnelle de son être savait qu'il n'y était pour rien. Il avait passé des heures à le rechercher sans relâche, maintenu debout grâce à l'adrénaline et à la peur de devoir annoncer à Eddie qu'il avait perdu Christopher. Il ne s'était effondré qu'après avoir vu Christopher et Eddie réunis.

« Tu ne l'as pas perdu ! » martela Eddie, alors que Buck détournait les yeux. « Regarde-moi, merde ! »

Eddie n'acceptait aucune esquive, et quand Buck refusa de le regarder, il prit son visage dans les mains et le força à le regarder, allant même jusqu'à s'asseoir sur lui.

« Tu n'as pas perdu Christopher. Tu l'as sauvé. Non je ne veux rien entendre. » claqua-t-il quand Buck essaya de répliquer. « Tu l'as sauvé. Tu as tout fait pour le retrouver quand vous avez été séparé, et ce n'était pas de ta faute. Je ne t'en veux pas. »

« Et quand j'ai poursuivi Bobby et le Département pour récupérer mon job ? » demanda Buck, arquant un sourcil.

« Oh tu ne m'auras pas comme ça. » le prévint Eddie. « C'est du passé tout ça, d'accord ? Je ne veux pas que ce qui est arrivé avant nous pourrisse la vie. Je t'aime, et je veux que tu viennes vivre ici. Qu'on forme enfin la famille qu'on est censé être. »

« Eddie… »

« Jamais je ne te quitterais, Evan. » martela Eddie. « Jamais. »

Il le relâcha, se leva et après s'être assuré que la porte d'entrée était bien verrouillée, il alla chercher Buck, et l'emmena dans la chambre, éteignant toutes les lumières sur son passage.

« Eddie… »

« Chut ! »

Eddie resta doux, attentionné tout le temps qu'il déshabillait Buck. Il lui laissa son caleçon, et lui fit enfiler un de ses sweats. A son tour, Eddie se déshabilla et garda son sous-vêtement et son t-shirt. Il poussa Buck doucement vers le lit, et une fois allongé, il se tourna vers Buck, entrelaça leurs doigts et posa son front contre le sien.

« Je ne vais nulle part ! » chuchota-t-il.

*Lexique espagnol :

- Mi amor : Mon amour

- Mijo : Fils

- Abuela : Grand-mère


Verdict ?

I chapitres en tout. L'histoire est donc terminée, et j'ai décidé de vous poster un chapitre par jour. Vous aurez donc le chapitre 2 demain, mardi, et le 3 mercredi.

Bises, Aurélie !