Titre : With a Red Right Hand

Auteur.e : Bittah_Wizard (lien sur mon profil).

Traduction française : CrazyGoldenWolf

Beta : Aucun

WARNING : Cette histoire comporte un Daddy Kink, du sexe violent et non protégé, le tout sans négociation.

Note de l'auteur.e : La chanson qui a inspiré cette histoire : Red Right Hand by Nick Cave and the Bad Seeds

Note de la traductrice : J'ai écouté cette chanson pendant ma lecture ET ma traduction, elle correspond tellement à l'univers, j'adore ! Love sur vous, les p'tits loups !


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With a Red Right Han

écrit par Bittah_Wizard

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Chapitre 1 : On a Gathering Storm, Comes a Tall Handsome Man

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« -Encore une fois, Miami International souhaite s'excuser pour tout inconvénient que la tempête aurait causé. Pour récupérer votre bon d'hôtel gratuit, veuillez vous rendre à la porte- »

Stiles réprime un soupir, ses pouces remuant nonchalamment sur son téléphone.

Bon Dieu, il déteste Miami.

Stiles vient de passer cinq jours dans un marais à attendre sa cible et tout ce qu'il veut, c'est rentrer chez lui. Mais il semble qu'il s'apprête à rester dans cette ville paumée pour encore 12 heures -soit dans un motel premier prix soit maladroitement arrangé dans cette chaise de terminal stupidement inconfortable (sérieusement, une chaise peut-elle avoir un dossier aussi horrible ?).

Stiles fait brusquement craquer son cou et décide de se laisser un autre moment pour se vautrer dans sa chance de merde.

Après quelques minutes, il cesse de faire semblant d'être occupé sur son téléphone et fait un balayage subtil du périmètre pendant qu'il s'étire.

Infirmière. Policier. Barista. Strip-teaseur. Vendeur. Employé de bureau. Assassin. Epici-

Attends.

Stiles fait mentalement marche arrière, se penchant vers l'avant pour regarder sous ses cils alors qu'il double lentement les nœuds de ses baskets montantes.

Oh doux biscuits sexy, c'est 100% quelqu'un que Stiles aimerait avoir sur lui.

Et derrière lui.

Et devant lui.

OK, inscrivez-le pour partout, s'il vous plaît.

Il est également sûr à 83% que c'est un -ahem- collègue free-lance.

Ce sont les yeux qui le trahissent.

Pour n'importe qui d'autre -pour n'importe qui sauf Stiles-, l'homme assis en face de lui ne serait qu'un autre riche connard élégamment habillé. Mais Stiles voit le monde un peu différemment.

Plus précisément, à travers des lunettes métaphoriquement grises.

L'homme porte peut-être un costume trois pièces bien coupé, mais son regard est encore plus tranchant.

Il se prélasse comme un prédateur, étalé d'une manière qui est tout sauf décontractée. Ses cheveux bruns sont nettement coiffés et balayés vers l'arrière et il y a une mince repousse qui assombrit les bords de sa bouche et de sa mâchoire.

Le costume qu'il porte est de couleur charbon profond et ses chaussures brillent même dans l'éclairage fluorescent brumeux du terminal de l'aéroport.

Dans l'ensemble, cela renvoie une image simple d'argent et de contrôle, mais Stiles ne peut pas lâcher ces yeux.

Stiles sait du plus profond de son instinct que ce n'est pas juste un PDG, parce que peu importe à quel point ces requins corporatifs peuvent être sociopathe, aucun n'a jamais déclenché l'alarme interne de Stiles comme cet homme en face de lui.

Il n'en a jamais rencontré d'autres comme lui sur le terrain.

C'est absolument excitant.

Stiles se permet quelques pensées dégoûtantes sur la façon dont ce costume se sentirait bien pressé contre son cul nu avant qu'il rejette le fantasme rapidement. Il sait exactement comment se termine le fait de sortir avec un -erhm, « collègue de travail ». Suffit de regarder Scott et Allison -Stiles ne peut toujours pas ignorer les événements du dernier Arbor Day. Il frémit au souvenir.

Trop désordonné.

De plus, il est techniquement toujours en service. Il ne devrait vraiment pas mêler les affaires et le plaisir -c'est un tout autre genre de désordre.

Paperasse.

Il frémit encore une fois.

Alors il le rejette, ce fantasme diablement merveilleux.

Du moins, il était sur le point de le rejeter -mais ensuite il jette un coup d'œil à nouveau aux yeux de l'homme.

Ils sont bleus et clairs, et derrière eux, Stiles voit la perspicacité.

Et la violence soigneusement réprimée.

Cela confirme son intuition. Et le rend méfiant.

Et très, très allumé.

Stiles s'affale davantage dans son siège, jetant un autre regard paresseux à travers le terminal presque vide. Quand il regarde l'homme encore une fois, il doit retenir un tressaillement d'alarme.

Il fixe Stiles.

Ces yeux bleu ciel et lumineux le mesurent, pas aussi promptes à le négliger, lui et son apparence d'étudiant mal fagoté, que la plupart des gens le sont.

Stiles rencontre ce regard de front et ce qu'il trouve caché dans les profondeurs de leur échange l'excite.

Cet homme est définitivement comme lui.

Tout est là, écrit dans le calcul et le contrôle.

Oh et dans le prototype-4 de montre intelligente de l'Agence enroulé autour de son poignet.

Stiles se sent un peu suffisant à propos de Danny lui glissant le prototype-6 de la R&D il y a deux mois.

Stiles sourit narquoisement et ne peut s'empêcher de se demander ce que l'homme voit -s'il peut voir la vérité sur Stiles de la même façon que Stiles peut la voir sur lui. Ce serait plus difficile à repérer, songe-t-il, étant donné que Stiles n'est pas un homme de contrôle (et il est toujours très mauvais pour se souvenir de porter cette foutue montre -désolé Danny).

Bien sûr, il a essayé de changer -étant donné que ses supérieurs ont toujours tendance à le signaler dans leurs rapports-, mais il ne semble tout simplement pas pouvoir prendre le coup de main. Chaque tâche commence toujours avec de bonnes intentions, avec lui voulant jouer le rôle du -ahem- contractuel cool et calme, mais ça finit toujours pareil.

Dans le chaos.

Stiles fait des plans -des plans détaillés et merveilleux-, mais ils dégénèrent, en quelque sorte.

Sa seule grâce salvatrice est qu'il fonctionne mieux sous pression. L'Agence aime dire qu'il y a une méthode à la folie de Stiles, mais il pense qu'il est pertinent de dire que sa méthode est la folie.

C'est devenu sa carte de visite, à tel point que ça lui a donné son nom dans le business.

Loki.

Et c'est cette même folie qui l'amène à réfléchir, et puis merde, et à mater le beau mec encore une fois.

Stiles prend une vue d'ensemble du corps moulé de l'homme, la façon dont ses épaules et son cou semblent juste un peu trop volumineux pour quelqu'un qui siège aux réunions du conseil d'administration toute la journée. Il laisse l'homme le voir mordre sa lèvre inférieure de manière appréciatrice, sa langue s'élançant pour apaiser la douleur.

Le bel homme s'assied plus droit, ses yeux se rétrécissant avec passion alors qu'il déboutonne sa veste et réarrange sa cravate.

Stiles doit réprimer un gémissement à l'image de cette cravate -de cette soie violet foncé- enroulée autour de ses propres poignets parce qu'il a été si vilain. Il frissonne de plaisir à cette pensée.

Il ne peut s'empêcher de se demander si l'homme aime jouer aux mêmes jeux que lui. Si, lui aussi, frissonnerait de convoitise devant ce que Stiles veut qu'il fasse à son corps.

Il a appris que la plupart des hommes aiment la façon dont il joue, surtout quand ils lui retirent son jean skinny et trouvent ce qui est caché en dessous.

Ou quand ils ont leurs bites enfouies dans sa gorge.

Ouais, la plupart des gars sont assez agréables après ça.

Mais avec cet Homme, « H » majuscule, diablement beau, Stiles ne veut pas seulement quelqu'un d'agréable.

Ça fait cinq jours qu'il n'y a pour lui que des moustiques et de la pluie, des hommes de main du cartel de la drogue de 110 kilos chacun qui ne restent pas putain de baissés et qui googlent frénétiquement les symptômes du pied des tranchées.

Alors putain de merde, Stiles ne veut pas quelqu'un d'agréable.

Il veut que quelqu'un le remette à sa place. Il veut que quelqu'un lui dise à quel point il est joli avec une bite qui lui martèle le cul et il veut du sperme qui coule lentement sur son menton.

Il veut un Daddy.

Et à ce propos, alors que le renard pas tout à fait argenté suit Stiles pendant qu'il se lève et se dirige vers les toilettes, il est plutôt sûr d'en avoir trouvé un.