Disclamer : Pas à moi mais à J.K.R
Rating : M
Pairing : Toujours HP/DM
Genre : Romance/Drama ( j'attire votre attention sur le drama, vous voilà prévenus, ça ne va pas finir sur un lit de roses.)
Note : Alors que j'étais au milieu de l'écriture d'Expatrié, j'ai eu moult idées pour une suite et la suite de la suite. Et après avoir longuement hésité ( parce que je suis une vraie flemmarde ), j'ai décidé de retrousser mes manches et de suivre mon inspiration ( parce que je n'arrive pas à faire vivre à Draco et Harry une histoire d'amour tranquille et parce qu'il restait encore beaucoup de problèmes en suspens ). Cette histoire est donc le deuxième Arc de la trilogie des Ex ( on ne se moque pas du nom parce que j'en suis fière - il m'en faut peu je sais - ). Je pense qu'il vaut mieux lire Expatrié pour tout comprendre mais bon, après, je n'oblige personne ^^
Remerciements : A HaniPyanfar pour sa correction et à vous bien sûr pour suivre cette histoire. A SeanConneraille comme d'hab pour tout, à masamiya et à mzchoco aussi parcequ'elles roxxent o/
Pour quiqui ?: Pour ma Nessy que je nem o/ (et oui elle voudrait s'en débarrasser qu'elle ne le peut point :p)
-Exacerbé -
Chapitre 1 :
-Rentrez bien !
-Yep, et bonne fin de soirée à vous !
Draco, un peu en retrait, écoutait d'une oreille distraite les « au revoir » entre Harry et ses deux meilleurs amis. Il avait les yeux fixés sur la nuque de son amant et se disait qu'il était peut-être temps que Potter coupe ses cheveux, ils avaient assez poussé pour que des boucles noires se forment à la base de son cou. Ce qui était plutôt mignon en fait… Mais Draco aimait aussi quand il sentait ses ongles crisser sur cette même nuque lorsque les cheveux y étaient coupés au ras.
-Au revoir Draco, lui dit Granger qui, même si elle avait épousé Weasley, resterait à tout jamais Granger pour le blond. Et bonne rentrée !
Draco la remercia d'un signe de tête et esquissa un sourire charmeur. Ce n'était pas si difficile et ça faisait souvent rougir la jeune femme et fulminer Weasley. D'ailleurs la belette enroula un bras possessif autour de la taille de sa femme et le foudroya du regard. Draco commençait à se dire que Granger faisait exprès de paraître troublée par lui parce que bizarrement, lorsque son rouquin de mari n'était pas dans le coin, elle restait de marbre face à ses tentatives de charme.
Les femmes pouvaient vraiment se montrer sournoises. Pour ce genre de chose, Draco était bien content d'être gay. Mais pour d'autres…
Il essaya de ne pas se sentir affecté par le fait que Granger et Weasley avaient le droit de se blottir dans les bras l'un de l'autre en pleine rue tandis que Harry et lui…et bien Harry et lui ne sortaient de toute façon pas dans la rue juste tous les deux.
D'ailleurs même à l'abri dans sa maison, Harry ne l'avait pas pris dans ses bras une seule fois devant ses amis et ce n'était pas la première soirée qu'ils passaient ici ensemble tous les quatre cet été.
-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Harry dès que la porte se fut refermée sur ses amis.
Draco se sentit immédiatement sur la défensive.
-Rien, pourquoi ?
-Parce que je commence à te connaître et quand tu fronces ton nez pointu, c'est que quelque chose te contrarie. Et tu l'as froncé au moins quatre fois durant la dernière heure.
Draco fut un peu offusqué.
-Mon nez n'est pas pointu, déclara-t-il d'un ton sans appel. Et tu n'avais rien d'autre à faire que de le lorgner ?
Harry prit le temps de l'examiner de haut en bas, esquissant un lent sourire séducteur qui fit courir sur l'épiderme de Draco des frissons d'excitation et lui fit presque oublier sa mauvaise humeur.
-Si, il est pointu et parfait et j'avais envie de l'embrasser dès qu'il se fronçait, murmura le brun fermement décidé à le séduire.
Draco eut un ricanement amer.
-Ouaip, c'est ça. Enfin apparemment, ça n'a pas été trop dur de te retenir.
Potter fronça les sourcils et s'approcha de lui.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
Draco se détourna et se rendit dans la cuisine en haussant les épaules. Il ne fuyait pas, il effectuait une retraite stratégique. D'ailleurs, il n'avait pas à prendre tout ça autant à cœur. Il avait déjà beaucoup obtenu de Harry, ils étaient ensemble après tout, alors il ne devrait pas se sentir lésé parce que dès qu'ils n'étaient plus tout seuls, le brun se comportait avec lui comme s'ils étaient amis et rien de plus.
-Exactement ce que j'ai dit, répondit-il comme si ça ne l'affectait pas – et il réussit presque à s'en convaincre -. Et je ne te reproche rien, je me doute que tu n'as pas envie d'embrasser un homme devant tes potes, encore moins si cet homme se nomme Draco Malfoy.
Le froncement de sourcils de Potter qui l'avait suivi s'accentua, ce qui n'était pas une bonne chose s'il voulait éviter les rides. Encore que… les rides risquaient de bien lui aller à ce salaud séduisant. Potter était plus beau qu'à l'adolescence. Draco soupçonnait qu'il allait devenir un de ces hommes qui vieillissent très bien. Il se demanda juste s'il serait là pour voir ça.
-De quoi m'accuses-tu au juste ? Draco, tu te rends compte que tu n'as jamais le moindre geste intime avec moi quand Ron et Hermione sont là ? Je pensais que ça te mettait mal à l'aise alors je n'ai rien fait qui puisse te gêner.
Bordel, Draco détestait ça, quand Potter tournait les choses de manière à le faire passer pour le gentil de l'histoire, comme si lui, Draco, était quelque peu irrationnel. Même si c'était vrai, Draco gardait la même distance polie que Potter quand ses amis étaient dans le coin, mais ce n'étaient pas « ses » amis à lui – il avait meilleur goût que ça, merci -. Et ce n'était pas lui qui avait une peur bleue que le monde sorcier apprenne qu'il était gay. Draco n'assumait pas tout dans sa vie mais son homosexualité au moins, il la gérait.
-Bien sûr, Harry, une telle prévenance t'honore, ironisa-t-il, les yeux fixés sur le plan de travail qui portait toujours les cicatrices de la dernière fois qu'il avait essayé de cuisiner, c'est-à-dire de grosses traînées noirâtres et toute une partie du pan droit déchiquetée.
Le brun ouvrit la bouche pour répondre quelque chose puis sembla se raviser et attrapa son téléphone portable – un appareil moldu plus rapide et pratique que les hiboux mais beaucoup moins prestigieux, si on voulait l'avis de Draco. -
Le futur Auror appuya sur quelques touches et colla l'écran à son oreille.
-Est-ce que tu es en train d'appeler quelqu'un alors qu'on est en pleine dispute ? s'insurgea Draco.
C'était totalement déplacé, Harry savait pourtant bien que ce genre de discussion houleuse allait probablement les amener à une partie de jambes en l'air aussi hargneuse que satisfaisante. Là, il était en train de tout gâcher. Potter ne répondit rien, lui lançant un regard amusé.
-Ah Ron ! fit-il enfin au téléphone. Vous avez atteint la zone de transplanage ? Parfait. Juste pour te dire, je crois que Draco essaie de me tuer ! Au sec…
Il raccrocha brutalement sans finir sa phrase et alors que Draco le fixait comme s'il venait de lui pousser une seconde tête, Potter ou celui-qui-était-devenu-fou lui décocha un sourire triomphant.
-Te tuer ? répéta le blond. Mais ça va pas ? La belette va rappliquer en quatrième vitesse maintenant !
-C'est un peu le résultat escompté, répondit Harry en s'approchant dangereusement de lui.
-Quoi ? Tu…
« Mahiahiii, Mahiahooou, Mahiaha, Mahiahaha » chanta le téléphone de Harry interrompant Draco.
Le blond leva les yeux au ciel, reconnaissant la sonnerie attribuée à Weasley. Apparemment le rouqumoute cherchait désespérément à rappeler son pote.
« Alo ? Salut ! Sunt eu, un haiduc… »
-A quoi est-ce que tu joues ? demanda-t-il, se sentant bizarrement intimidé parce que Harry approchait et que Draco ne pouvait à présent plus reculer sans percuter le mur.
Sa question était purement rhétorique, il savait à quoi Potter jouait. Les yeux verts le dévoraient déjà, la bouche du brun s'incurvait dans un sourire bien trop sensuel, et le corps de Potter ne respectait plus du tout son espace vital. Le portable cessa d'émettre son agaçante sonnerie, Draco se demanda vaguement si Weasley était en train d'y laisser un message. Mais Harry était à présent penché sur lui, le dévisageant simplement.
La gêne de Draco augmenta. Ce qu'il voyait dans le regard vert dépassait le simple désir physique. Il y luisait aussi une sorte de vénération que l'ancien Mangemort ne méritait pas. Un jour cette lueur s'éteindrait, ainsi que l'amour que Potter lui portait.
Pour ça il suffisait de pas grand-chose, Draco n'avait qu'à lui montrer certains de ses plus croustillants souvenirs. Ce qui s'était passé dans les cachots du Manoir Malfoy par exemple. Oh oui, à coup sûr, le dégoût, la répulsion, prendraient place dans les yeux verts.
Potter était peut-être amoureux du professeur un peu sombre et un peu abîmé qu'il était devenu mais il ne réalisait pas à quel point justement il était sombre. Bien sûr il connaissait – comme le monde entier - le rôle de Draco pendant la guerre mais entre savoir et le voir pour de vrai…
Oui, un jour Potter comprendrait qu'il s'était fourvoyé. En attendant les mains de Draco s'agrippèrent malgré lui au t-shirt de son amant.
La porte d'entrée s'ouvrit bruyamment puis il y eut, venant du hall, un « HARRY ?! » affolé crié par Weasley.
-Dans la cuisine ! répondit Harry tranquillement sans quitter Draco des yeux.
Draco entendit les pas précipités venir vers eux. Il sut que Potter prévoyait de l'embrasser devant ses amis, mais il ne s'attendait pas à ce qu'il embrasse le bout de son nez, puis ses paupières, et ses pommettes.
Cette démonstration de tendresse était une attaque en traître car elle le laissait complètement désarmé. Il entendit un halètement surpris du côté de l'entrée de la cuisine mais il s'en ficha.
-Connard, souffla-t-il en serrant un peu plus fort le t-shirt entre ses doigts.
Harry répondit par un sourire. Alors, de sa langue, Draco lui lécha la lèvre inférieure. Quelqu'un dans la pièce émit un couinement. Peut-être était-ce un couinement de dégoût, peut-être pas. Potter avait finalement fermé les paupières et il soupirait comme s'il rendait les armes, alors qu'il était celui qui avait commencé tout ça. Peu importait, Draco n'était pas homme à se détourner de ce qui lui était aussi généreusement offert. Alors il en profita pour l'embrasser pour de vrai, glissant sa langue dans la bouche du brun. Il goûtait le thé et la mousse au chocolat qu'ils avaient eu en dessert. C'était bien meilleur de cette façon. La cuisse de Harry frôla son entrejambe, le faisant frémir, avant de s'appuyer plus franchement contre lui. Le salaud.
-Harry, de ce que je peux voir, Malfoy n'essaie pas de te tuer, lui parvint comme de très loin la voix de Weasley.
-C'est peut-être une nouvelle technique ? commenta Granger.
Harry grogna quelque chose contre la bouche de Draco et l'ancien Serpentard se rendit compte qu'il venait de poser ses mains sur la partie charnue de l'anatomie du futur Auror. Il pressa un peu plus les fesses du brun jusqu'à coller son corps contre le sien, se délectant de chaque courbe qui rentrait en contact avec lui. Et détestant tous les vêtements inutiles qu'il y avait entre eux.
-Heu… On va vous laisser… Hermione ? Bon sang Hermione, arrête de les mater !
Des pas s'éloignèrent.
-C'était juste pour voir si Harry ne courait vraiment aucun danger, justifia une voix qui ressemblait à celle de Granger mais Draco la comprit à peine parce que la bouche de Harry mordillait à présent le dessous de sa mâchoire et une de ses mains avait réussi à déboutonner son pantalon et venait d'encercler directement son érection.
-C'est ça. Crois-moi, il va plutôt…
Une porte se referma, et les voix se turent.
-On ne peut pas faire ça ici, réussit à dire Draco entre deux baisers, les jambes flageolantes. Tes potes…
-Viennent de partir, compléta Harry en le branlant à présent doucement.
-Ah… Je… je le savais, mentit Draco. Pas comme si tes baisers me faisaient perdre la tête ou le sens de la réalité… Je sais parfaitement que…
Une nouveau va-et-vient plus énergique sur son sexe le fit taire brusquement.
-J'ai envie de toi, expliqua Harry inutilement.
Enfin peut-être pas aussi inutilement que ça parce que c'était toujours appréciable de l'entendre parler avec cette voix voilée et chargée d'urgence.
Draco soupira d'aise, puis inversa leur position avant de plaquer Potter contre le mur, lui adressant au passage un sourire carnassier. Les yeux verts assombris par la convoitise s'écarquillèrent un peu.
-Mince, aurais-je réveillé le dragon ? railla Harry avant que son souffle ne se coupe parce que Draco venait d'abaisser son jean d'un coup sec, et son caleçon avec.
-Tu parles trop Potter…, chuchota Draco en le dévorant des yeux.
Les mains du brun furent de nouveau sur lui, le touchant, le ramenant plus près. Oui, comme ça, peau contre peau. Sexe contre sexe.
-Fais-moi taire Malfoy…
Draco s'exécuta.
°O°O°O°
-Je vous demande d'accueillir chaleureusement le professeur Harvey Jones qui nous vient tout droit d'Australie et qui assurera les cours de Défense contre les Forces du Mal.
Draco applaudit avec sa réserve naturelle en même temps que le reste de la grande salle. Son voisin de droite, Harvey Jones donc, était debout et saluait les élèves face à lui d'un geste timide de la main avant de se rasseoir rapidement. C'était un homme brun d'une quarantaine d'années plutôt bien conservé et dépassant le mètre quatre-vingt-dix. Il avait aussi l'air stupidement béat d'être ici.
-Ainsi que, reprit MacGonagall, le professeur Draco Malfoy qui enseignera à partir de la quatrième année une toute nouvelle matière à Poudlard, la Magie Noire.
Draco se leva, notant sans réelle surprise que les applaudissements étaient bien moins nourris à son encontre qu'à celui du remplaçant de Harry. Il esquissa un signe de tête poli avant de se rasseoir, essayant de ne pas avoir l'air impressionné devant toutes ces paires d'yeux fixés sur lui. C'était sa quatrième année en tant que professeur mais chaque rentrée scolaire le rendait nerveux.
-Oh, fit Harvey Jones en se tournant vers lui avec un grand sourire, je suis content de ne pas être le seul petit nouveau ici !
Il avait un accent australien à couper au couteau mais c'était plutôt rafraîchissant.
-En réalité, répondit Draco, je suis simplement de retour. J'ai étudié ici.
-Oui, même que tu étais plutôt pénible, fit quelqu'un derrière lui.
Draco se retourna. Londubat le jaugeait sans sourire. Draco se demanda si le professeur de botanique avait voté pour ou contre son embauche en tant que professeur de Magie Noire à Poudlard. Probablement contre. A sa place Draco aurait voté contre.
-J'ai changé, répondit-il avec un sourire désarmant, je suis un ange maintenant.
Londubat haussa un sourcil avant de lui tendre la main mais pas vraiment de gaieté de cœur.
-Nous verrons, Malfoy, dit-il alors que Draco serrait cette main pour ne pas le vexer – il était après tout à l'essai ici -. En attendant je pense qu'on devrait oublier le passé et essayer de s'entendre.
-Une telle maturité d'esprit t'honore ! Je suis persuadé qu'on deviendra des bestfriendforever ! s'enthousiasma exagérément Draco.
Londubat lâcha aussitôt sa main comme s'il touchait quelque chose de visqueux. Mince alors, son collègue ne semblait plus aussi naïf qu'avant. Peut-être devrait-il être gentil avec lui. Après tout c'était aussi un ami de Potter et même s'il n'était pas au courant que Draco s'envoyait son pote, son ancienne tête de turc risquait de parler de son comportement à son amant. Et ça risquait de décevoir Harry.
-Attends ! dit-il alors que Londubat s'éloignait. Tu as raison, on n'est plus des gosse. Je… suis sûr que tu es un excellent professeur et…
-Malfoy, coupa Londubat avec un sourire un peu crispé, n'en fais pas trop.
Draco hocha la tête. De toute façon, la démesure n'avait jamais été son truc.
°O°O°O°
Harry courait dans les couloirs de l'Académie des Aurors. C'était son premier jour et il était en retard. Parfait. Vraiment parfait !
Heureusement que Malfoy était à Poudlard, sinon il se serait foutu de sa gueule. Ok, il se mentait à lui-même, Malfoy vivait à Poudlard depuis cinq jours et le manque qu'il avait de lui était plutôt perturbant. Au point où il en était, il aurait même été ravi que le blond se moque de lui.
- Enfoirés de sarcasmes de Draco, vous me manquez, dit-il entre ses dents tout en courant.
La blessure à son bras droit l'avait lancé toute la nuit, l'empêchant de dormir. Ça arrivait de plus en plus rarement, mais d'après les médicomages, ça ne s'arrêterait jamais complètement et il se pourrait même que ces élancements de douleur redeviennent plus fréquents à mesure qu'il vieillirait – une sorte d'arthrose personnelle - Harry pouvait le supporter tant que ça ne l'empêchait pas de devenir Auror.
Il fit un léger dérapage en arrivant enfin devant la porte que Miss Barret – mais appelez-moi donc Betty, Monsieur Potter !- la responsable du secrétariat lui avait indiquée.
Il frappa immédiatement à la porte, sans prendre le temps de récupérer son souffle. Avec son expérience de professeur, il savait qu'il préférait voir entrer en retard un élève essoufflé plutôt qu'un autre qui aurait l'air d'être venu les mains dans les poches.
-Entrez ! beugla une voix de l'autre côté de la porte.
Harry respira un bon coup et pénétra dans la classe.
Les élèves n'étaient pas nombreux, une dizaine pas plus, et tous bien plus jeunes ! Et le professeur était un vieil homme corpulent moustachu à l'air acariâtre.
-Désolé, commença-t-il, j'ai été…
-Par le Saint Prépuce du Kaiser, ne serait-ce pas Harry Potter ! Notre élève manquant !
Harry cligna des yeux. Saint quoi du qui ?!
-Ce… c'est moi, balbutia-t-il.
-Première et dernière fois en retard à mon cours mon garçon ! aboya l'homme. Allez vous asseoir !
Harry décida de prendre le « mon garçon » comme un compliment puisque, après tout, il était le seul élève dans cette salle à être plus proche de la trentaine que de la vingtaine. Il chercha une place et écarquilla les yeux en voyant Ophiuchus Leto qui le fixait de ses yeux noisette légèrement en amande.
Son ancien élève avait l'air aussi surpris que lui mais il le salua tout de même d'un bref hochement de tête. Harry fouilla dans ses souvenirs. Il avait complètement oublié le fait que le dossier d'Ophiuchus indiquait qu'il voulait intégrer les Aurors, et il n'avait pas imaginé un seul instant qu'il deviendrait en quelque sorte son camarade de classe. C'était pour des raisons comme celle-là qu'il savait ne pas être fait pour devenir professeur. Il était persuadé que Draco faisait beaucoup plus attention que lui à ce genre de choses.
Enfin au moins, il connaissait quelqu'un ici. Avec un haussement d'épaule, il alla s'installer à côté d'Ophiuchus.
-Bonjour, Professeur Pott…
-Ah non, fit Harry en coupant le jeune homme, appelle-moi Potter ou Harry, d'accord ? Oublie le professeur. Bon sang, ce prof a vraiment l'air hargneux, non ?
Ophiuchus hocha lentement la tête, semblant toujours impressionné.
Harry rehaussa mentalement les épaules et décida que Leto s'en remettrait.
A suivre…
