Voici ma première fanfiction Hana Yori Dango. Évidemment les personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à la formidable Yoko Kamio.
Étant une fan du mangas mais aussi des adaptations en drama, en particulier de la version japonaise et de la version coréenne, ma fic sera un mélange entre le manga et le drama japonais
Plus précisément cela se déroule après le film qui conclue le drama. J'espère que cela vous plaira. :)
Je me suis levée de bonne heure. A vrai dire, je n'ai pas beaucoup dormi. J'ai toujours du mal à dormir quand Dômyôji est en voyage d'affaires à l'étranger. Le bébé qui, maintenant, arrondit de façon proéminente mon ventre, n'a pas voulu me laisser une minute de répit.
Je m'étirais et passais une main sur cet arrondi :
- Heureusement que ton papa rentre bientôt. murmurais-je.
Je me levais pour prendre une douche. Ce qui n'était pas de refus au vu des douleurs dans le bas de mon dos. J'en sortais tout juste drapée dans mon peignoir quand une employée du nom de Tomoyo toqua à la porte :
- Entrez !
- Madame, le petit déjeuner est prêt. m'annonça-t-elle en sortant des vêtements propres du dressing ainsi qu'une paire de chaussures.
- Je vous ai déjà demandé de m'appeler Tsukushi. Et laissez-moi donc faire, je peux me débrouiller seule.
La jeune fille rougit jusqu'à la racine des cheveux et s'inclina :
- Je suis désolée, madame, je ne peux pas… Je vais vous laisser vous changer.
Elle referma la porte en silence. Je poussais un long soupir. Je n'étais toujours pas habituée à tout ce faste et je crois que jamais je ne m'habituerai à être servie. Mon téléphone portable vibra :
Je sais que tu sors avec les gars aujourd'hui mais ne fais pas de bêtises.
J'esquissais un sourire. Toujours égal à lui même, il ne pouvait donc pas s'en empêcher, même à des milliers de kilomètres :
Je ne suis pas en sucre espèce de poulpe !
C'est le grand Tsukasa à qui tu t'adresse ? Poulpe toi même !
Celui-là même idiot !
Je rejoignis la table où de multiples mets plus délicieux les uns que les autres m'attendaient. Regardant l'heure sur la montre que mon mari avait absolument tenu à m'offrir pour célébrer ma grossesse, je constatais avec effroi que j'étais déjà en retard. Les autres membres du F4 n'allaient pas tarder à faire leur entrée et ils n'avaient pas besoin de plus de matière pour se payer ma tête.
J'avalais rapidement un petit bol de riz quand le majordome fit son entrée :
- Madame, messieurs Hanazawa, Nishikado et Mimasaka vous attendent dans le grand salon.
- Très bien, dites-leur que j'arrive de suite. dis-je en me levant.
- Mais madame, vous n'avez presque rien mangé et dans votre état… me sermonna la gouvernante.
- Ne vous inquiétez pas, ça va aller. Vous n'avez qu'à finir les plats ou les offrir à un malheureux. Interdiction de jeter.
- Mais monsieur a dit… Il ne va pas être content. Intervint une autre jeune fille qui n'était pas au service des Dômyôji depuis longtemps, la mine effrayée.
- Monsieur n'est pas là et ça restera notre petit secret, n'est-ce pas ? dis-je avec un clin d'œil.
- Oui madame. répondirent les domestiques à l'unisson.
Le majordome revint, m'aida à passer mon manteau et me tendit mon sac à main :
- Soyez prudente, madame.
- Je vous le promets.
Je fis mon entrée dans le grand salon où les trois jeunes hommes m'attendaient. Nishikado et Mimasaka assis avec nonchalance sur les divans et Hanazawa Rui parcourant du doigt les étagères couvertes de livres et de jeux vidéos :
- Tu es sûre que tu ne préfères pas rester ici à te reposer ? demanda ce dernier en me couvant du regard.
- Oui, ça serait plus prudent. On a de quoi s'occuper dans ce palais. ajouta Mimasaka en parcourant la pièce du regard.
J'éclatais de rire :
- Allons les garçons, vous m'avez promis une sortie pour que je me détende. Comment voulez vous que je me détende en entendant toujours des madame par ci, madame par là.
- Faudra t'y faire, ma vieille. Tu es madame Dômyôji maintenant. me taquina Sôjirô.
- Très bien. soupira Rui Hanazawa. Allons-y.
Il me prit le bras et m'entraîna vers la sortie, suivi de nos deux amis. On s'engouffra dans la voiture de luxe qui ne tarda pas à démarrer. Elle nous déposa dans le quartier chic où s'alignaient les magasins de marques prestigieuses. Il était hors de question que je dépense des millions de yens dans tous ces trucs inutiles. Je soupirais bruyamment, provoquant les rires de mes camarades.
Nous nous baladions en ville. Les garçons voulaient absolument porter mes sacs, je n'avais rien dépensé mais eux ne s'était pas gênés. Ce bébé avait déjà une garde robe plus fournie que la plupart des gens. Ils me demandaient toutes les cinq minutes si j'avais besoin de quoi que ce soit. J'avoue qu'au bout de plusieurs heures de marche, j'étais exténuée et que mes pieds étaient en compote. Il était cependant hors de question de me faire dorloter comme une malade :
- Et si on allait boire un thé ? Il y a un petit salon pas très loin d'ici. proposa Nishikado.
- Tu es sûr que le thé est bien recommandé pour une femme enceinte ? demanda Rui avec un regard en coin vers moi.
- Pour qui me prends tu ? Il n'y a plus connaisseur que moi dans l'art du thé.
- Dans l'art du thé peut-être… En matière de femme enceinte, j'ai un sérieux doute. intervint Mimasaka
- Et toi oui, peut-être ?
- Oui justement, pour te répondre, Rui, le thé vert est excellent dans l'état de Tsukushi.
Je croisais les bras et me mis à taper du pied. Ils se tournèrent tous vers moi étonnés :
- Cessez donc de parler de moi comme si je n'étais pas là, bande d'idiots. On y va à ce salon de thé recommandé par le grand Nishikado ou on reste à faire le pied de grue ici ?
- Quel caractère de cochon… Comment fait Tsukasa pour te supporter ? railla Sôjirô.
J'allais lui tirer la langue quand mon téléphone vibra dans mon sac :
- Partez devant, je vous suis. dis-je tout en fouillant dans mon sac.
- Passe le bonjour à Tsukasa ! taquina Akira en emboîtant le pas aux deux autres.
Ils avancèrent de quelques mètres, faisant tourner les têtes des jeunes filles alentours comme à l'ordinaire. Comme quoi, même sorti d' Eitoku, le F4 faisant des ravages. Je décrochais enfin :
- Tu as mis un temps fou à répondre, limace ! cria une voix que j'aurais reconnu entre mille.
- Bonjour à toi aussi Tsukasa.
- Tu crois vraiment que je vais te laisser me traiter d'idiot sans réagir ?!
- Parfaitement ! Je ne dis que la vérité, tu es un idiot !
- Toi-même, idiote !
- Au fait, les garçons te passent le bonjour. dis-je en ignorant sa réponse.
Je l'entendis grogner :
- Comment se passe ton séjour à New-York ?
- Merveilleusement bien. Je suis « la bosse ». lança t-il fier de lui.
- On dit le boss… Pitié dis-moi que tu n'as dit ça à personne d'autre.
Je suivais toujours les garçons quand nous arrivâmes à un passage piéton. Eux avaient déjà traversé et m'attendaient en rigolant de l'autre côté de la rue, tout en me jetant parfois des regards discret. La rue était peu passante et certains touristes ne se gênaient pas pour traverser sous le regard outré de certains de mes compatriotes.
- Je parle parfaitement anglais, bécasse ! reprit mon époux.
Le feu pour les piétons passa au vert :
- Et c'est ce monsieur parfaitement bilingue qui représente l'empire Dômyôji à travers le monde ? Et bien, l'économie de ce pays est en grand danger.
- Qu'est ce que tu dis, la pouilleuse ?!
Tout à ma conversation je m'engageais pour traverser. Mon regard se porta quelques instants sur mes amis. Sôjirô et Akira, comme à leurs habitudes, se rinçaient l'œil sur les jeunes filles huppées qui les entouraient. Leur ami, lui, semblait plongé dans un livre qu'il avait extirpé de sa poche, l'avait-il subtilisé dans notre salon ou bien l'avait-il emmené avec lui dans le seul but de repousser ses admiratrices ?
Soudain je vis Rui Hanazawa sursauter puis me crier quelque chose que je n'entendis pas, couvert par la voix de Tsukasa qui parlait ou plutôt criait toujours. Mon cœur s'accéléra quand je tournais la tête. Une voiture fonçait à vive allure droit dans ma direction. Je voulus bouger mais j'étais comme un lapin pris dans les phares, tétanisée par la peur:
- Tsukasa… marmonnais-je.
La voiture me percuta de plein fouet. Tout se déroula au ralenti. Mon téléphone avait disparu et, pendant un instant, j'eus l'impression de flotter dans l'espace. C'est comme ça que je l'imaginais en tout cas. Je vis le visage horrifié de mes amis, j'entendis les cris de la foule. Le contact avec le sol n'en fut que plus rude. Ma tête heurta le bitume et j'entendis la voiture du chauffard vrombir de plus belle pour disparaître dans le dédale de la ville.
Le monde tournait autour de moi et je luttais pour ne pas perdre conscience :
- Tsukushi ! hurla une voix près de moi.
Impossible de tourner la tête pour voir duquel de mes compagnons de balade il s'agissait. Je ne tardais cependant pas à avoir la réponse. Rui Hanazawa tomba à genoux à côté de moi et me prit la main :
- Tsukushi ! Tsukushi, tu m'entends ? demanda t-il paniqué.
- Bordel, ce fumier s'est barré sans demander son reste ! fulmina Nishikado en serrant le poing.
- J'appelle une ambulance ! déclara le dernier membre du F4 sans attendre de réponse.
- Ça va aller… marmonnais-je en tentant de me relever.
La main libre de Nishikado se plaqua sur mon épaule :
- Reste allongée, Tsukushi… Tu pisses le sang.
Il était pâle comme un linge.
- Appelle la police, Sôjirô. Et ne dis pas des choses pareilles ! lui intima vertement notre ami.
Rui se pencha vers moi. Lui aussi était pâle et ses pupilles étaient comme rétrécies par la peur. Il me caressa les cheveux :
- Tiens bon, Tsukushi ! dit-il avec d'un calme olympien contrastant avec la situation.
Bien malgré moi, je sentis les forces m'abandonner en même temps que la douleur m'envahissait. Je serrais la main de mon premier amour :
- Rui Hanazawa…
- Ne dis rien pour une fois. Les secours arrivent !
Il enleva sa veste pour m'en couvrir. C'est vrai que j'avais froid. Des points noirs dansèrent devant mes yeux :
- Le bébé… paniquais-je en sentant du sang se répandre entre mes cuisses. Dis leur de sauver le bébé… arrivais-je à articuler.
- Regarde-moi, Tsukushi… Ne me perds pas des yeux. me supplia Rui.
La dernière chose que j'entendis fut la voix de Sôjirô. Puis le néant m'avala toute entière.
Le premier son qui me parvint était le bip sonore et régulier d'une machine. J'étais toujours plongée dans les ténèbres mais je savais que je ne tarderais pas à reprendre connaissance. Je pris une profonde inspiration qui m'envoya une décharge de douleur.
Petit à petit, je pris conscience de ce qui m'entourait. J'étais allongée sur une surface douce et moelleuse. Une main enserrait la mienne. Je tentais d'ouvrir les yeux. La lumière m'aveugla et me lança des éclairs dans le crâne. Instinctivement ma main se crispa sur sa prise. La réaction ne se fit pas attendre :
- Tsukushi… Tu m'entends ?
- Tsukasa ? fut le premier nom qui me vint à l'esprit.
- Non… C'est Rui. répondit celui-ci avec douceur.
Un gémissement s'échappa de mes lèvres :
- Je vais chercher un médecin…
- Attends… dis-je en retenant la main de Rui. Le bébé…? demandais-je fébrile .
Il n'y avait plus aucune agitation dans mon ventre et je sentis le désespoir m'envahir.
Je tournais la tête et la mine interdite de mon ami me donna ma réponse. Une larme roula sur ma joue :
- Je suis désolé…
Je me mordis les lèvres pour ne pas crier. C'était fini. La vie que je portais s'en était allée pour toujours. Comment allais-je annoncer ça à Tsukasa ? Cet enfant, il l'aimait tellement, déjà. Comment pourrait-il me pardonner de l'en avoir privé. Comment pourrais-je me le pardonner ?
- Où est Tsukasa ?
- Sôjirô et Akira sont allés le chercher à l'aéroport… Il est fou de rage… Il ne seront pas trop de deux pour le contenir.
- Fou de rage… j'en étais sûre. pensais-je.
Une nouvelle vague de douleur m'arracha un petit cri. Cette fois, Rui Hanazawa se leva aussitôt et disparut dans le couloir. Maintenant que mes yeux s'étaient accoutumés à la clarté ambiante, je pus constater que je me trouvais dans une chambre spacieuse d'un blanc éclatant. La fenêtre était ouverte et je pouvais maintenant entendre les oiseaux. Il faisait beau, mais pas dans mon cœur.
Depuis combien de temps étais-je allongée là ? Sûrement trop peu pour que Dômyôji soit absent, mais pas assez à mon goût… J'aurais préféré ne jamais me réveiller pour tout ignorer de la perte qui m'accablait.
Rui refit son apparition, suivi d'une femme en blouse blanche et d'une infirmière qui me fit un doux sourire avant de m'injecter ce que je supposais être un anti-douleur. La médecin se pencha sur moi :
- Madame Dômyôji, vous m'entendez ? demanda t-elle en pointant une lampe de poche dans mes yeux.
- Oui !
Elle me posa d'autres questions et m'examina sous toutes les coutures :
- Le scanner que nous vous avons fait passer à votre arrivée n'a révélé aucun traumatisme crânien et vous vous êtes réveillée avec des réflexes pupillaires normaux… Par contre…
- Mon bébé… ? la coupais-je.
- Je suis désolée madame. Nous n'avons rien pu faire. Le choc lui a été fatal.
- Depuis combien de temps je suis là ? dis-je, ne voulant pas laisser le temps à cette confirmation de faire son chemin dans mon cerveau.
J'avais envie de pleurer sans plus jamais m'arrêter mais je n'étais pas seule. Je ne pouvais pas me laisser aller, ce n'était pas le moment de m'apitoyer.
- Une douzaine d'heures. répondit Rui à la place de la docteur les bras croisé sur son torse.
Je remarquais alors les cernes sous ses yeux. Il n'avait donc pas dormit depuis tout ce temps ? Avait-il mangé, au moins ? Mes pensées m'emmenèrent vers mes parents. Ils devaient être fous d'inquiétude. Et Tsukasa, dans quel état était-il ? J'aurais voulu qu'il soit déjà là, tout près de moi.
- On vous fera faire des examens demain. Reposez-vous, madame Dômyôji.
Elle disparut avec l'infirmière, me laissant de nouveau seule avec Rui qui reprit sa place à mes côtés et ma main dans la sienne. Ses doigts chauds la caressait :
- Où sont mes parents…mon frère ?
- Je les ai envoyés se reposer et je leur ai demandé de te confier à moi.
- Bien. fut tout ce que je trouvais à répondre.
- Tu es vraiment une mauvaise herbe… Rien ne peut avoir ta peau…
Un rire amer m'échappa :
- C'est le moins qu'on puisse dire. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- J'ai bien cru que nous allions te perdre.
- Et Tsukasa… Comment il a su ?
- Tu te souviens, tu étais avec lui au téléphone. Quand il a compris qu'il s'était passé quelque chose, il a essayé de te joindre de nouveau. Puis il a fini par essayer de joindre l'un de nous. C'est Akira qui lui a tout expliqué tant bien que mal. Dômyôji était hystérique. Il a sauté presque aussitôt dans son jet pour venir ici. Il serait venu en nageant s'il avait pu. Il est fou d'inquiétude.
- Il a tout laissé en plan là bas ?…
- Évidemment. Comment pourrait-il en être autrement. Au diable la finance ! s'agaça Hanazawa Rui.
Soudain, la porte s'ouvrit avec fracas et Rui fit un bon en arrière pour se coller contre le mur connaissant que trop bien le responsable de ce vacarme. La tête de mon époux apparut, suivie de ses deux amis à bout de souffle :
- Tsukasa ! On est dans un hôpital ! s'emporta Mimasaka.
- Je m'en tape ! cria t-il en se tournant vers eux.
- Je te reconnais bien là ! Aucun savoir vivre !
Son regard se posa sur moi. Je crus le voir briller. Il se précipita vers moi et m'attira dans ses bras, me serrant avec ferveur comme cette fois là au Canada. Sa chaleur m'enveloppa toute entière. Puis il prit mon visage dans ses mains, plantant ses yeux dans les miens :
- Je t'avais pourtant dit de ne plus jamais me faire une peur pareille, andouille !
Des larmes perlèrent sur ses joues et il me serra à nouveau dans ses bras :
- Pardon… Pardon Tsukasa… dis-je en pleurant moi aussi.
- Doucement, crétin, tu vois bien que tu lui fais mal ! intervint Nishikado.
Dômyôji desserra son étreinte. Sa main trouva instinctivement la mienne. Je me mis à trembler et me mordis les lèvres :
- Tsukasa…
Je lançais un regard de détresse à Rui qui, comme à son habitude, compris aussitôt mes intentions.
- On va vous laisser entre vous… N'est ce pas, Sôjirô ? Akira ?
Son regard n'aurait supporté aucun refus.
- Bien sûr. répondirent les deux jeunes hommes, visiblement exténués eux aussi.
- On s'occupe de la police et des journalistes. ajouta Akira.
La porte se ferma derrière eux, le silence tomba sur la chambre quelques instants :
- Attends que je trouve le fumier qui t'a fait ça… dit-il en posant naturellement sa main sur mon ventre encore arrondi.
Mon cœur se serra dans ma poitrine. Une douleur qui n'avait rien de physique, pire que toutes les autres réunies :
- Tsukasa…
Ce dernier semblait perdu dans ses pensées et je remarquais les traces de fatigue sur son visage et ses vêtements froissés. Il n'avait même pas pris le temps de se changer. Le voyage en avion avait du lui paraître une éternité :
- Je vais lui faire passer le goût de conduire à cet enflure ! cria t-il le poing serré.
- Tsukasa… tentais-je de nouveau.
- Je vais lui refaire le portrait…
- TSUKASA ! criais-je avec le peu de force que j'avais.
Ses yeux se reportèrent sur moi. Il sembla de nouveau fou d'inquiétude :
- Tsukushi ? Tu te sens mal ?
- Il faut que je te dise quelque chose.
Ma voix s'étrangla dans ma gorge. Son regard doux semblait troublé :
- J'ai perdu le bébé… lâchais-je dans un sanglot.
Je vis le visage de l'homme que j'aimais se décomposer et ce fut un nouveau coup de poignard dans mon cœur :
- Pardon… Je suis désolée, Tsukasa.
Il me regarda intensément, essuya mes larmes et me serra contre son torse. Son cœur battait la chamade :
- Ça va aller… murmura t-il à mon oreille en me caressant les cheveux.
Je l'entourais de mes bras et me laissais aller à mes larmes :
- Ça va aller… répéta-t-il.
Je finis par m'endormir dans ses bras, bercée par sa voix et sa chaleur.
