Disclaimer : Les personnages de Teen Wolf ne m'appartiennent pas !

Bien le bonjour à vous,

Ceci est une mini-fic séparée en cinq parties. Un préquel à mes O.S Un Alpha pour Noël et Happy New Anniversary. J'espère que ça vous plaira.

Chaque partie parlera de chaque première fois de Stiles et Derek. Je vous laisse découvrir, et j'espère que ça vous plaira.

Bonne lecture, alors *-*


Soirée du Nouvel An !

Point de vue de Stiles !

Plus que trente minutes avant le début de la nouvelle année. La meute est réunie chez Lydia. J'ai voulu esquiver la soirée, mais le regard que m'a lancé ma Banshee de meilleure amie m'a glacé le sang, et j'ai abandonné toute idée de rester pépère chez moi à mater la dernière saison de Doctor Who. Je ne suis pas le seul à ne pas avoir envie d'être là, dans cette grande maison emplie de rires suites aux blagues à la con de Jackson. Notre Alpha, Derek Hale, n'est pas très ravi d'être là. Il n'aime pas faire la fête, et même si c'est un excellent Alpha, moins il voit la meute en dehors des entraînements ou des affrontements etc…, mieux il se porte. Moi, si je ne voulais pas être là c'est à cause des couples que forment mes amis. Scott et Malia. Jackson et Ethan. Lydia et Aiden. Isaac et Allison.

Moi, je suis célibataire. Pas parce que je suis difficile, mais parce que mon cœur ne bat que pour une personne en particulier, et cette personne me transperce du regard en ce moment même depuis l'autre côté de la table, alors qu'on est réuni pour faire une partie de poker. C'était censé être une partie entre couples, mais Derek et moi n'en sommes pas un. Je fais donc cavalier seul, et Derek fait office de croupier. Bien que Lydia ait malicieusement suggéré que nous fassions équipe. J'ai poliment décliné l'offre. J'ignore si Derek a relevé mon trouble, bien que ce soit probable car en tant que loup-garou et Alpha, il possède des sens innés et infaillibles. Je fais de mon mieux pour ne pas me laisser distraire et de garder une attitude neutre, indifférente, tandis que je regarde mes cartes. J'ai un bon jeu, j'ai même une main excellente, mais je ne laisse rien paraitre. Mon père m'a appris toutes les ficelles du poker, et il m'a enseigné toutes les techniques possibles pour garder une expression faciale lambda. Je suis doué pour ne rien laisser trahir. La Team Jackson / Ethan pose leur main en premier.

« Couleur ! » annonce Jackson.

« Je me couche. » soupire Aiden.

Lydia à l'air dépité, et je la comprends. Leur main est inférieure, et Scott finit par suivre. Outch, ils n'ont vraiment pas de chance. Isaac et Allison posent une Quinte Flush, ce qui surpasse la main de Jackson et Ethan.

« Pas mal ! » siffla Jackson.

« Stiles ! » dit Derek. « Tu te couches, ou tu continues ? »

Il n'y avait pas d'argent en jeu. On joue juste pour le plaisir de passer la soirée entre nous. Pour souder les liens de la meute encore plus. Ça arrive une fois par semaine. On se réunit au loft de Derek et on passe la soirée à regarder des films, ou parfois à jouer à des jeux de société, ou comme ce soir, à faire une partie de poker. Le regard de Derek me perturbe et j'ai besoin de prendre l'air. Je fais comme si de rien n'était mais je ne me voile pas la face. Il sait que quelque chose cloche. Je pose mes cartes à découvert, révélant une Quinte Flush Royale qui fait de moi le gagnant de la partie.

« Putain, Stilinski ! » dit Jackson.

« Bien joué, Stiles. » me dit Lydia, assise à ma droite.

« Depuis quand tu sais jouer au poker ? » demanda Ethan.

« Depuis que j'ai douze ans. » je réponds, poussant la chaise doucement. « Mon père m'a appris toutes les ficelles du jeu. »

Je me lève.

« Excusez-moi, je vais prendre un peu l'air. »

Je sors par la porte de devant après avoir mis ma veste. Bordel de merde, il fait froid. La neige tient au sol, et même s'il n'y a pas de vent ce soir et que rien ne tombe du ciel, ça ne change rien au fait qu'il gèle. Mais je préfère me les geler plutôt que de retourner à l'intérieur. Je n'en peux plus. Mes sentiments pour Derek sont en train de me pourrir la vie. Je les ai enfoui à double-tour dès que j'ai compris que je tombais amoureux de lui. Il était impensable que Derek Hale puisse éprouver quelque chose pour moi. Alors oui, mes sentiments sont à sens unique mais tant pis. Du moment que je peux le voir et passer du temps avec lui, n'être rien de plus que son ami, me suffit. J'ai beau essayer de m'intéresser aux autres filles, ou à d'autres garçons, mais ça ne servait à rien. Je suis plus attiré par les garçons que par les filles. Peut-être que quand j'irais à l'université, loin de Beacon Hills, les choses changeraient, mais j'avais encore un an et demi à passer au lycée. Je souffrirais en silence, comme je le fais depuis plusieurs mois déjà.

« Stiles ? »

Et merde… Dos à la porte, je ne l'ai pas vu s'ouvrir, et ce n'est pas avec mes oreilles d'humains que j'aurais entendu quoi que ce soit. La voix de Derek, posée, rauque et sans la moindre trace d'impatience qui le caractérise, me fait davantage frissonner que le froid mordant de cette nuit d'hiver. Je ne peux empêcher à mon cœur de faire une légère crise de tachycardie. Je resserre les bras autour de moi et me tourne d'un pas sur le côté alors que Derek entre dans mon champ de vision. Qu'est-ce qu'il est sexy en cuir !

« Qu'est-ce que tu fais dehors ? » je demande, étonné par la nonchalance de ma voix.

« Ce serait plutôt à moi de te demander ça. » Il me répond en fronçant des sourcils. Sa marque de fabrique. « T'as été bizarre toute la soirée. Ne va pas croire que je ne l'ai pas remarqué. Tu évites mon regard, ton cœur bat fort, trop fort pour que ça soit normal… »

« Derek, je t'en prie. » je l'interromps, incapable de pouvoir avoir cette conversation. « Laisse tomber, il vaut mieux. »

« Parle-moi, Stiles. » insiste-t-il. « Dis-moi ce qui ne va pas, je peux peut-être t'aider. »

« Non, tu ne peux rien faire. » je dis. C'était un mensonge, bien sûr, et il le comprend. Je le vois à son expression. « Derek… »

« Ne me mens pas, Stiles. »

« Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » j'éclate enfin. « Oui je t'évite parce que c'est trop dur. Je ne voulais pas venir ce soir pour ne pas avoir à te croiser. C'est déjà assez dur d'être entouré de couples à longueur de temps, et quand on est tous au loft, je ne peux pas m'empêcher d'être jaloux de mes amis. Ils ont quelqu'un dans leur vie, et moi non parce que le garçon que je veux, c'est impossible qu'il ait des sentiments pour moi. »

« Tu… tu parles de moi. » souffle-t-il.

« C'est une question ? » je raille. « S'il te plaît Derek, laisse-moi je… wow, tu fais quoi ? »

Il prend ma joue en coupe d'une main, et me tire contre lui de son autre main. Il enroule son bras autour de moi. Qu'est-ce qui se passe ? Je n'ai jamais vu Derek agir ainsi avec qui que ce soit. Il me regarde bizarrement. Pas comme d'habitude.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

« Je voulais attendre encore un peu, mais savoir que tu m'évites me peine. » me dit-il.

« Je ne peux pas t'éviter, Derek. On se voit tout le temps par rapport à la meute. » J'essaye de me défaire de son étreinte, mais il resserre son bras à chaque fois que je tente de reculer. « S'il te plaît, ne joue pas avec moi je… »

Son index sur ma bouche, il me coupe la parole. C'est vrai que je parle trop, on me le fait souvent remarquer et je m'en fous. Je suis comme ça, mais je n'ai pas l'impression que Derek me fait taire juste parce que ça l'énerve. J'ai un peu peur de ce que je lis dans son regard. Un regard transperçant et cherchant à connaitre les moindres secrets de mon âme. Il fronce les sourcils et tourne la tête vers la porte. Je vais pour demander ce qu'il se passe, car je n'ai pas la même ouïe surhumaine que lui, mais il me regarde à nouveau.

« Il est minuit ! » me dit-il.

« Quoi déj… »

Ok, il se passe quoi, là ? Derek est en train de m'embrasser. Je prends sur moi pour ne pas me laisser aller à ce baiser et en profiter parce que j'en ai rêvé depuis que je le connais, et je réussis à y mettre fin et à mettre un peu de distance entre nous.

« Tu n'as pas le droit de me faire ça. » je lui dis, haletant.

« Te faire quoi ? T'embrasser ? » dit-il en faisant un pas de plus. « Stiles… »

« Non reste où tu es s'il te plaît, sinon je ne vais pas pouvoir te résister et je ne veux pas souffrir encore plus. » je dis d'une traite.

« Je n'ai pas l'intention de te faire souffrir. »

« C'est ce que tu viens de faire en m'embrassant. » je réplique. « Derek, ce n'est pas un jeu pour moi. »

« Pour moi non plus ce n'est pas un jeu. » me dit-il. « Stiles, je voulais attendre que tu aies dix-huit ans. Tu es encore mineur, et j'ai sept ans de plus que toi. »

« Tu… t'es en train de me dire que je te plais ? » Merde, je ne l'ai pas vu venir celle-là. « Moi, le petit humain fragile, hyperactif qui parle tout le temps, je te plais ? »

Il s'avance d'un grand pas vers moi, m'attrape par la veste et me tire contre lui. Sa bouche s'écrase contre la mienne, et cette fois je ne résiste pas. Je veux quand même qu'on ait une discussion très sérieuse, mais pas sur le palier devant chez Lydia. Il libère mes lèvres.

« Bonne année, Stiles ! »

« Ne crois pas que tu vas t'en tirer avec un simple bonne année. » je le préviens, non sans sourire.

« On parlera. » m'assure-t-il.

On retourne à l'intérieur comme si rien ne s'était passé, à ma demande. On ne dira rien à personne tant que Grincheux et moi n'aurons pas discuté à cœur ouvert. De retour dans le salon, les filles me sautent dans les bras et m'embrassent sur la joue en me souhaitant bonne année. Je souris, retrouvant la joie de vivre qui me caractérise et je les serre contre moi. Il y a un lien très fort, entre nous quatre. Je les aime comme les sœurs que je n'ai jamais eues. Oh, elles sont parfaitement au courant de mes sentiments pour Derek, mais ne m'ont jamais poussé à faire une chose – comme tout lui avouer – que je n'étais pas prêt à faire. Je me laisse entraîner dans une nouvelle partie de poker. Cette fois, les filles jouent les croupières. Derek ne veut pas jouer, alors c'est moi contre Jackson, Aiden, Ethan, Isaac et Scott. Les minutes passent, et je reste imperturbable. Je vais même jusqu'à faire une petite moue genre je suis en pleine réflexion. Je croise le regard de Derek, et il esquisse un rapide sourire. Un à un, les garçons posent leur main. Des Paires, des Brelans… Jackson a un sourire ravi. Il pause sa main. Une Couleur. Il me regarde, l'air de dire j'ai gagné. Je lui fais un clin d'œil, et je dévoile ma main.

« Carré d'As ! »

« Quoi ? » s'écrit Jackson.

« Tu ferais malheur dans un casino. » me dit Malia. « On tente le coup ? »

« Euh, non ! » je dis. « Sur cette écrasante victoire, je rentre. »

« Quoi, déjà ? » s'étonne Lydia.

« Ouais je suis crevé, mais promis on se fait une soirée entre filles très vite. »

J'ouvre mes bras à mes trois sœurs pour un câlin groupé.

« Une soirée entre filles ? » répète Jackson, moqueur. « Sérieux, Stiles ? »

« Bah quoi ? » je fais, mes bras autour de Malia et Allison. « On s'amuse bien. On se peint les ongles, on se maquille, on se fait des tresses et elles me confient tous vos défauts. »

Et je suis très sérieux, elles me disent tout. Bon, j'embrasse mes copines sur la joue en faisant exprès d'en rajouter, ce qui exaspère Aiden, Isaac et Scott, qui récupèrent leur chérie respective. Moi, je me marre.

« Faut vraiment que tu te trouves une nana. » marmonna Aiden.

J'étrangle un rire.

« Quoi ? » demande-t-il, alors que les yeux de tous se posent sur lui. « Qu'est-ce que j'ai dit ? »

« T'étais où quand Stilinski nous a fait son coming-out ? » veut savoir Jackson.

« Attends, t'étais sérieux ? »

Je lève les yeux au ciel, et les autres sont aussi exaspérés que moi.

« Lydia, j'te laisse gérer ton crétin de copain. » je lui dis.

La pauvre… Aiden est pourtant quelqu'un d'intelligent, enfin, moins qu'Ethan mais quand même. Bref, je remets ma veste et je sors de nouveau dans le froid hivernal. Mes pas crissent dans la neige. Je monte dans ma jeep et je démarre. Je laisse tourner le moteur quelques minutes, quand la portière de mon côté s'ouvre sur Derek.

« Tu comptais partir sans me calculer ? »

J'aurais dû me douter qu'il allait me suivre.

« Désolé. » Je le regarde. « Ecoute Derek, je suis un peu perturbé là. Je ne m'attendais pas à ce que tu m'embrasses. Dieu sait que j'en rêvé… » Je le vois sourire. « On peut en parler plus tard ? Je ne plaisantais pas je suis vraiment crevé. »

« Ok, mais je te suis avec ma caisse jusque chez toi pour m'assurer qu'il ne t'arrive rien. » me dit-il.

« Derek Hale est inquiet pour un humain ? » je souris malgré moi.

« Ne le répète à personne. » me dit-il, refermant la portière.

Tout au long du trajet je suis… comme qui dirait fébrile. Je vois parfaitement la Camaro de Derek rouler derrière moi. Je bâille à m'en décrocher la mâchoire. Je suis soulagé lorsque je me gare devant chez moi. Mon père est au commissariat. Faut croire que les gens sont plus cinglés durant les fêtes. Je glisse la clé dans la serrure, impatient de retrouver le confort de mon lit, quand une main – celle de Derek – encercle mon poignet. Merde, depuis quand Derek est devenu aussi tactile et surtout, aussi doux ? Je dois être en train de rêver.

« Stiles… »

Son souffle me chatouille la nuque. Son corps est trop près du mien pour que je puisse réfléchir correctement, et je n'ai qu'une envie c'est de l'embrasser. D'ailleurs c'est ce que je fais. Je me retourne et je l'embrasse. Je ne cache pas ma surprise quand Derek prend les commandes du baiser en me plaquant contre la porte. Mes bras se retrouvent autour de son cou, et ses mains sur ma taille. Je sens sa langue caresser mes lèvres pour demander l'entrée, que je lui accorde. Si je n'étais pas dans ses bras, je me serais sans doute écroulé. Oui, c'est mon premier baiser, et je suis bien content que ce soit Derek Hale qui me l'ait donné. J'y mets fin à contrecœur.

« Stop ! » Ma voix n'est plus qu'un murmure éraillé. « Pas tant qu'on n'aura pas parlé. »

« C'est toi qui m'as embrassé. » me rappelle-t-il.

« Je sais. » C'est plus fort que moi. Je pose mon front contre le sien. « Je passe au loft, plus tard. Quand j'aurais dormi et, on discutera. »

« Ok ! Tu me préviens quand tu pars de chez toi. »

Je ne peux que le lui promettre. Pour éviter de me laisser une nouvelle fois submerger, je dépose un baiser sur sa joue.

« Bonne nuit, Derek ! »

« Bonne nuit ! »

Je rentre et je referme la porte avec difficulté, mais je la ferme. Je ne m'en décolle qu'après avoir entendu la Camaro démarrer, et s'éloigner. Je ferme la porte à clé, et je monte dans la chambre. J'enlève mes chaussures, pose ma veste sur ma chaise de bureau et je m'endors sans prendre la peine de me changer.

Derek m'a embrassé !

J'ai embrassé Derek !

Mais le plus important, c'est que Derek Hale m'a embrassé le premier.


Vous aurez un chapitre tous les jours. C'est cadeau !

Bises, Aurélie !