Assis sur le lit qu'il partageait avec Seijuro, Kouki n'arrivait plus à dormir. Normalement son petit-ami était déjà parti à son travail. Il avait arrêté ses études pour reprendre l'entreprise familiale et c'était les vacances d'Avril. Ils avaient donc convenu ensemble de les passer tout les deux.

Seulement, ce matin là, le brun avait du mal à se rendormir. C'était vers huit heure du matin qu'il c'était réveillé, à cause du rythme du lycée qu'il n'avait pas perdu, cependant, en temps normal il arrivait toujours à se rendormir, excepté aujourd'hui visiblement.

Il n'arrivait par contre pas à rester assis sans avoir la tête qui tourne ou des envies de vomir. Pourtant il mourrait de faim. Ne sachant pas quoi faire, il prit l'initiative d'appeler un de ses coéquipiers et ami, Kuroko. Pourquoi pas Seijuro ? Tout simplement parce qu'il ne voulait pas le déranger.

Après plusieurs sonneries, le passeur de son équipe décrocha.

« Allô...? Kuroko...? Rassure moi je ne te dérange pas ? »

Il se recoucha, en portant son bras encore frais de sa nuit à son front pour se soulager un peu, il avait trop chaud.

« Furihata-kun, quelque chose ne va pas ? »

La voix faible et discrète de son ami parvint à ses oreilles avec une touche d'inquiétude. Il avait compris que quelque chose clochait, sûrement à cause de la respiration anormalement saccadée de son interlocuteur.

« Je ne me sens pas très bien...J'ai très chaud partout...Quand je me redresse, même en position assise, j'ai envie de vomir et j'ai la tête qui tourne...Tu crois que je suis malade...? » Fit le brun incertain.

« Ça m'en à tout l'air...Pourquoi n'appelles-tu pas Akashi-kun ? Il pourrait rentrer et s'occuper de toi. »

Même si Kuroko ne le voyait pas, Furihata hocha négativement la tête.

« Il a beaucoup de travail, je ne veux pas le déranger. Je vais essayer de dormir...Désolé de t'avoir dérangé, mais il fallait que je parle à quelqu'un, tu sais, même si je suis content de le voir, Seijuro n'est pas souvent à la maison et sa présence me manque beaucoup. Même si je sais qu'il a déjà fait énormément d'efforts en aménageant ses heures habituelles. Enfin bon ! Je crois que la fièvre me monte à la tête, je ne voulais pas t'embêter avec tout ça..Bonne journée Kuroko...»

Furihata ne lui laissa pas le temps de répondre, il raccrocha, avant de reposer son téléphone et de fourrer la tête dans son coussin en soupirant de tristesse. Il aurait payé cher pour être dans les bras de son copain, là, maintenant, tout de suite. Il referma les yeux et tenta tant bien que de mal de se reposer.

Ce coup-ci, ce fut du bruit qui le sortit de son sommeil. Cette fois il avait l'impression d'avoir un poids directement dans la tête qui le maintenait au lit tant la douleur était multipliée. Un couinement de douleur s'échappa de ses lèvres et il ouvrit difficilement les yeux. Quelle surprise il eut en reconnaissant Seijuro près de lui.

Le concerné avait apporté avec lui une bassine d'eau sûrement fraîche et un gant. Habillé d'un pantalon et d'une chemise, il avait retroussés soigneusement ses manches et trempait le bout de tissu.

- Sei-kun..? Mais qu'est-ce que tu fais ici...?

L'interpellé ne sursauta même pas. Sachant très bien que son petit-ami se réveillait. Il posa un doux regard sur lui et se pencha pour embrasser son front. Il grimaça un peu en sentant la chaleur corporelle bien trop inquiétante à son goût de son partenaire.

- Tetsuya m'as appelé une bonne vingtaine de minutes après votre appel. Au début il n'osait pas mais il a finit par me prévenir. Tu aurais du m'appelé tout de suite Kouki. Certes je suis très pris, et j'en suis désolé, mais ta santé compte bien plus.

Les doigts de l'ex-capitaine de Rakuzan caressèrent tendrement la joue du brun, il c'était inquiété quand son ami l'avait appelé pour lui dire que Furihata était apparement malade. Cependant il avait bien fais, parce que ça ne s'arrangeait apparement pas.

- Je sais que ça compte beaucoup pour toi cette entreprise. Je voulais simplement que tu n'ai pas à t'embêter pour une chose aussi futile. Je n'ai rien de bien grave.

- Ça compte beaucoup pour moi, sur ce point je ne peux pas te contredire. Mais tu comptes d'avantages à mes yeux qu'une entreprise que j'aurai toujours dans ma poche Kouki.

Le brun ne préféra pas répondre. Il aurait pu se sentir honoré, mais à ses yeux les paroles de Seijuro sonnèrent bien fade. Il est vrai que son amour lui avait fais plus d'une fois comprendre qu'il comptait pour lui, mais il n'oubliait cependant pas le nombre de fois incalculable où il avait annulé un rendez-vous, le nombre de fois où il avait reporté à plus tard mais qu'au final ce plus tard n'était jamais venu. Il n'oubliait pas, et ça lui faisait toujours aussi mal. C'est pour cette raison qu'à ses yeux il ne comptait pas plus voir moins que son entreprise. Mais comme toujours, il n'en fit pas part à son petit-ami, préférant garder ses douces lèvres close.

Akashi n'en fit rien, trop inquiet par l'état de pour s'attarder sur son manque de réponse. Il déposa délicatement le linge sur son front, avant de lui faire un tendre baisemain. Il voulait le serrer contre lui, mais actuellement Kouki n'avait pas besoin d'avantages de chaleur corporelle, au contraire.

- Retourne travailler, tu t'inquiètes pour rien. Fit le brun en posant son regard sur lui.

- C'est hors de questions. Le ton du garçon était catégorique.

- Mais pourquoi tu t'inquiètes autant ? Ce n'est qu'une petite fièvre ça va vite passer !

Kouki ne comprenait pas et il s'énervait progressivement. Alors Akashi Seijuro pouvait lui poser des lapins dès qu'il en avait l'occasion mais il souhaitait rester sous prétexte qu'il était malade alors que ce n'était rien de bien grave ? Oui ça l'énervait. Ça l'énervait qu'il prenne leurs rendez-vous entre amoureux si peu à cœur. Lui avait une certaine perception de l'amour, et les rendez-vous était quelque chose qu'il adorait. Ça pouvait aller d'une simple balade dans un parc jusqu'à un dîner aux chandelles. Mais dans tout les cas, il adorait le moment parce qu'il le passait avec l'homme qu'il aimait. Seulement apparement, ce n'était pas la même chose du côté d'Akashi.

- Tu m'énerves. Je m'inquiètes pour toi et toi tu me demandes de repartir ! Tu disais à Kuroko que je te manquais mais tu mentais.

De son côté, les nerfs montait aussi chez Seijuro. Seulement lui c'était plutôt le résultat d'une profonde inquiétude et d'un choix chez son compagnon qui l'avait blessé. Kouki n'était pratiquement jamais malade, alors c'était soudain pour lui. Seulement ce qu'il ne digérait pas été qu'il ai préféré appeler Tetsuya plutôt que lui. Il était son copain tout de même !

- Comment oses-tu dire une chose pareille ?! Répondit le brun outré et profondément vexé.

- Je dis simplement ce que je pense. Répondit-il d'un ton amer.

Cette dernière phrase eu le don d'avoir raison sur le lycéen qui se redressa, malgré ses étourdissements, pris d'une profonde rage. Jamais au grand jamais il ne laisserai Seijuro remettre sa parole plus que sincère en doute, jamais.

- Tu te fous de moi j'espère ? J'espère sincèrement que c'est le cas ! Tu oses me dire que je mentais ?! Toi le premier à mettre des distances entre nous ?! Tout les jours ou je ne suis pas près de toi, ta présence, ton toucher, ton odeur, tes bras, tout ! Tout de toi me manque ! Si tu savais comme ça me rend fou de ne pas passer tout mon temps avec toi, d'avoir ces cinq heures qui nous sépares ! Est-ce que c'est parce que notre couple est extrêmement jeune ? Je ne sais pas, en tout cas je te suis reconnaissant de faire le trajet aussi souvent. Mais ça ne comblera jamais ce vide, le vide que j'ai dans mon cœur à chaque fois que je suis loin de toi ! Ce que j'ai dis à Tetsuya je le pensais sincèrement, je t'interdis d'en douter ! C'est de ma faute maintenant si je suis tellement fou amoureux de toi que je n'arrive plus à me passer de toi ?! C'est injuste de dire ça...

Les larmes montaient progressivement aux yeux du lycéen. L'accumulation de ses non-dis pesait bien trop sûr ses frêles épaules.

- Tu ne l'as pas vu ça, les larmes que j'ai versée pour toi, quand tu annulais un de nos rendez-vous, tu ne les as pas vues, ces larmes tout autant présente, le soir dans mon lit, alors que j'essayais désespérément d'avoir ne serai-ce qu'un message de ta part...Tu es l'amour de ma vie Seijuro. Et je le pense sincèrement, aujourd'hui, je ne me vois avec personne d'autre dans le futur. Même si j'ai beaucoup d'incertitudes, même si j'ai peur de ne pas être à la hauteur de ta famille, même si j'ai peur de ne pas être un jour à ta hauteur...

Il renifla et essuya au mieux ses larmes, mais d'autres arrivaient toujours dans la foulée. C'était peut-être finalement la fièvre qui donnait à Furihata le courage de dire ce qu'il avait sur le cœur. En tout cas maintenant, il sortait tout.

- Je me suis toujours sentie inférieur à toi...Que ce soit en terme de basket, que dans la vie de tout les jours...J'ai peur que tu te lasses de ma personne...Je ne doutes pas de ton amour, mais de moi-même. Parce que j'ai une certaine perception de l'amour que toi tu n'as pas. J'ai peur que cette perception vienne tout gâcher, j'ai peur, peur d'avoir gâché notre relation en te disant tout ça...Je n'ai plus peur de toi, Akashi Seijuro, je n'ai plus peur de ta personne. Maintenant, j'ai juste peur de te perdre...Sanglotait-il bruyamment. Seulement ses épaules se relâchèrent doucement, signe qu'il se libérait d'un lourd poids.

En face, si il y en avait bien un qui était sous le choque, c'était Akashi. Il ne s'attendait pas à ça. Il ne s'attendait pas à découvrir autant de choses que Kouki lui cachait. Il s'abaissa près de lui, et l'aida à s'allonger contre le matelas, voyant bien qu'il se sentait très mal. Il retira ses vêtements, restant dans un simple boxer et se coucha près de lui. Doucement il vint caresser le dos du brun, en lui chuchotant de doux mots. Déjà pour ce faire pardonner, mais aussi et surtout pour calmer sa tristesse. Pour le moment, il avait besoin de repos, mais une fois à nouveau sur pieds, Seijuro allait lui faire part à son tour de ses craintes, doutes et incertitudes. Il allait à son tour tout lui déballer pour qu'ils travaillent sur ces choses, ensemble.

Akashi Seijuro avait toujours été absolu dans pratiquement tout les domaines, seulement, Kouki n'était ni un coéquipier, ni un employé, il ne pouvait pas lui donner des ordres et aller seulement dans son sens comme il l'avait toujours fais.

Alors oui, Akashi Seijuro était une personne forte et douée, mais dans sa relation avec Kouki il avait encore pas mal de choses à retravailler avec le principal concerné.


Whaou...Première fois que je poste sur ! J'en ai lu des histoires ici mais je n'ai jamais osée en poster.

Il se trouve que je viens de Wattpad ou j'ai posté ce one-shot dans un petit recueil. Il y en aura d'ailleurs certainement d'autres...

J'espère que ça vous aura plu ! Le AkaFuri est mon OTP et j'adore écrire sur eux depuis que j'ai regardé l'anime...(Environ 1 ans maintenant...) ça passe vite !

J'ai une certaine perception de ces personnages que vous découvrirez au fur et à mesure ! ;)

Merci pour votre lecture !