Aussi postée sur Wattpad par CoeurDeGel

Attention : Histoire traitant d'harcèlement, suicide, violences de toutes sortes dont sexuelles et tortures pour public averti.

Dans les chapitres qui vont suivre il y aura mention de prise de drogue et d'alcool.


Dans un monde, où chacun à son alter, sa particularité, reste ancrée la noirceur et la volonté de faire souffrir. L'horreur du monde est-elle anihilissable ? Peu sûr. Les plus grands criminels passeraient pour des enfants de cœur face à eux, les gens du quotidien.

Un corps qui tombe, une larme qui suit le même trajet. Attachée ou en chute libre, quelle est la difference, quand on ne choisit pas ? La peur restera la même, quoi qu'il arrive. Oui, elles ont peur. Aucune ne sait ce que l'autre subit, et n'y penserait même pas. Comment penser une chose pareille ? Au fond, elles ont autre chose à penser qu'imaginer la vie d'un autre, pour le moment...

Yuki voit son agresseur s'approcher d'elle, armé d'un couteau et d'un sourire psychopathe. Elle tremble, ligotée au plafond. Elle n'essaie plus de se débattre. Qui viendra la chercher ? Ca fait déjà deux mois... Tout le monde s'en foutait d'elle, la pensant sans doute morte.

Quand à Marie, elle voit ses harceleurs s'éloignant d'elle à la même vitesse qu'elle se rapprochait du sol. Trop vite, elle sentit son corps se disloquer en frappant le sol qui la laissa se briser à sa place. La douleur fut vite remplacer par le vide et le néant, pour quelques secondes. En moins de vingt minutes, elle respirait à nouveau, ses os à nouveau en place, même si l'immense flaque de sang restait là. Elle disparaitrait tot ou tard, laissant à la place naissance à une fleur carmine que nul ne pourrait enlever, même avec toute la bonne volonté du monde.

Deux sœurs. Deux jumelles séparées par tant de pays qu'elles ne pensent même pas à les compter. Aucune des deux ne se doute de ce que vit l'autre. L'une ne sait même rien de sa famille. Pourtant, en regardant le ciel, elles fredonnèrent une mélodie à crever le cœur du plus optimiste, à l'unisson.

"Veux-tu, veux-tu

Au grand arbre me trouver

Là où ils ont lynché leur triple meurtrier ?

Des choses étranges s'y sont vues

Moi, j'aurais aimé

Te revoir à minuit à l'arbre du pendu.

Veux-tu, veux-tu

Au grand arbre me trouver

Où le mort a crié à sa belle de filer ?

Des choses étranges s'y sont vues

Moi, j'aurais aimé

Te revoir à minuit à l'arbre du pendu.

Veux-tu, veux-tu

Au grand arbre me trouver

Et partir avec moi comme je te l'ai demandé.

Des choses étranges s'y sont vues

Moi, j'aurais aimé

Te revoir à minuit à l'arbre du pendu.

Veux-tu, veux-tu

Au grand arbre me trouver

Mettre un collier de corde, et pendre à mes côtés.

Des choses étranges s'y sont vues

Moi, j'aurais aimé

Te revoir à minuit à l'arbre du pendu"

L'horreur du monde les a touchées, ces deux jeunes filles, d'à peine seize ans. Mais, pour le meilleur ou pour le pire ?