Bonjour/Bonsoir ! Voici le prologue du Tome 4 de Doctor Grace, qui sera basé sur le film "Thor-Ragnarok", hormis le prologue qui est concentré sur "Spiderman-Homecoming". Les choses vont évoluer, s'envenimer s'envoler, un tas de choses vont être révélées au grand jour. Sur ce je vous laisse avec ce prologue, où l'on retrouve bien évidement Peter Parker, mais également des personnages attachants qui vous sont familiers! Je vous souhaite une excellente lecture et vus remercie encore plus que jamais d'avoir suivi cette histoire jusqu'ici (nda : vous êtes vachement courageux).


Hall of Fame-The Script ft. Will-I-Am


Il avait merdé.

Il en était parfaitement conscient.

Il avait voulu jouer les héros, aider les adultes comme il l'avait déjà fait en deux-mille seize en Allemagne. On était venu le chercher pour qu'il vienne en aide à un vrai groupe de justiciers, et il s'était senti à sa place, dans son élément. Il s'était senti… Libre. Et pourtant, il avait l'impression que quoi qu'il fasse lorsqu'il se trouvait seul, tout tournait toujours à la catastrophe. Mais il s'ennuyait, parce qu'on ne l'avait plus contacté depuis un moment, qu'il n'avait plus aucune mission. Il avait essayé, il avait pourtant fait de son mieux. Il avait réellement voulu faire le bien autour de lui, stopper cette bande de criminels qu'il avait repérée sur le ferry, il avait été prêt à les arrêter. Il avait cherché à les empêcher d'arriver à leurs fins, et résultats : le bateau avait été littéralement coupé en deux. Alors, bien sûr, il avait tenté de réparer les dégâts causés à l'aide de ses toiles ce qui, pendant un court instant, avait eu l'air de fonctionner. Pourtant, après une dizaine de secondes seulement, son plan de secours était tombé à l'eau, et il avait cru que tous les gens à bord allaient y passer.

Et brusquement, surgissant de nulle part tels deux anges tombés du ciel, tout le monde avait eu l'occasion de voir deux célèbres Avengers venir prêter main forte à la « petite araignée sympa du quartier », remettant un peu d'ordre au beau milieu du désastre causé. Il les avait regardés faire, se sentant impuissant et inutile, alors qu'eux… Il ne pouvait que les admirer. Après tout, qui, aujourd'hui, n'admirait pas le duo que formaient les Stark ? Et pendant que l'homme s'était empressé de souder entre elles les deux parties du ferry, la femme avait fait s'évacuer les flots ravageurs qui avaient manqué de le submerger et depuis l'extérieur, avait utilisé la force de l'eau pour aider son frère à maintenir les deux morceaux en place le temps que tout soit réglé. Après cela, lorsque les forces de l'ordre étaient arrivées, ils avaient déserté les lieux, jugeant que leur présence n'était désormais plus si nécessaire que cela. Et bien sûr, avant cela, ils avaient pris quelques secondes pour saluer toutes ces personnes qui les avaient vus leur sauver la vie.

Est-ce qu'il était jaloux ? Un peu. Est-ce qu'il se sentait stupide ? Complètement.

Il avait alors cru que sa journée ne pourrait pas empirer, que cela ne ferait que s'arranger avec le temps qui passait, mais ça, c'était juste avant que le grand Tony Stark vienne lui réclamer le costume qu'il lui avait fourni, lui faisant comprendre que tout ça, toutes ses petites escapades qui avaient pour but de venir en aide aux plus démunis, à ceux dans le besoin, que tout était terminé pour lui car il n'était tout simplement pas prêt. Trop jeune. Trop peu expérimenté. Trop… Immature. Et il était rentré chez May complètement démuni. Elle avait commencé par lui passer un savon à cause de ses fuites, de ses appels en absence, de tous ces secrets qui l'effrayaient, avant de la rassurer lorsqu'il lui avait avoué que son « stage » chez Stark Industries avait pris fin parce qu'il avait commis une erreur. Après quoi, il s'était dit qu'il allait s'enfermer dans sa chambre pendant les trois prochaines semaines sans jamais en sortir, quoi qu'il puisse se passer à l'extérieur, simplement parce qu'il était fatigué et en avait plus qu'assez de continuellement échouer et décevoir les autres.

Seulement, lorsqu'il avait quitté la salle de bain après s'être douché et changé, il avait trouvé quelque chose dans sa chambre, sur son bureau plus précisément. C'était une enveloppe où n'étaient inscrits que son prénom et son nom de famille, rien d'autre. Pas d'adresse, ni la sienne, ni celle de l'expéditeur. Depuis la pièce où il se trouvait, il avait parlé d'une voix forte afin de demander à sa tante, qui se trouvait dans la cuisine, d'où cela provenait. Cette dernière, en train de nettoyer la vaisselle, avait répondu qu'elle n'en avait pas la moindre idée et que c'était simplement arrivé peu de temps avant qu'il ne rentre. Curieux, il avait donc ouvert la lettre et en avait extirpé une feuille A5 pliée en deux. Il l'avait dépliée et s'était rendu compte qu'il n'y avait que quelques mots inscrits dessus, à son intention.

« Peter,

Si tu as besoin de te confier à quelqu'un, va au Standart High Line. Demande à voir Ethan, le blanchisseur.

–M.S. »

Au début, il n'avait pas trop compris ce que cela signifiait, mais il avait une petite idée concernant l'identité de l'expéditeur, bien que cela eut le don de le surprendre au plus haut point. Il avait donc attendu deux bonnes heures, voulant s'assurer que May dormait bien avant de faire comme très souvent : sortir en douce sans qu'elle s'en rend compte. Pourtant, ce fois-ci, c'était avec la peur au ventre qu'il l'avait fait. Il n'était plus aussi serein que d'habitude à cause de tous les éléments survenus dans la journée. Alors pourquoi prenait-il le risque de continuer à trainer dehors alors qu'il se sentait seul, perdu, et platement inutile pour le reste du monde ? Il n'en savait strictement rien. Il ne faisait que suivre la petite voix dans sa tête qui lui soufflait d'aller là où on lui avait proposé de se rendre. De toutes façons, il savait que parler lui ferait sûrement du bien, même s'il ne comprenait pas pourquoi cette personne le lui avait spontanément proposé, et d'une étrange manière qui plus est.

Il se trouvait donc désormais au pied de cet étrange hôtel sur pilotis qui faisait face à l'Hudson River, se demandant ce qui pouvait bien l'attendre une fois qu'il aurait posé à l'intérieur, ce qu'il fit néanmoins après quelques secondes d'hésitation. Il se retrouva donc dans un hall spacieux et très lumineux où des gens allaient et venaient sans trop se soucier du jeune qui venait de faire son entrée. Certains le remarquèrent tout de même, se demandant ce qu'un adolescent venait faire là, tout seul, avec un air perdu se lisant sur son visage. D'un pas incertain, il marcha vers le réceptionniste, qui était en train de téléphoner. Il attendit donc sagement et poliment, ne souhaitant pas l'interrompre. Lorsqu'il raccrocha, l'homme, qui devait avoir une quarantaine d'années selon la première impression de Peter, le dévisagea un instant de la tête aux pieds avant de prendre la parole.

–Bonsoir. Que puis-je faire pour vous ?

Le ton qu'il avait employé était très professionnel, plutôt froid au goût du plus jeune, qui eut du mal à trouver ses mots. Il sortit alors maladroitement de la poche de son sweat le papier froissé qu'il avait emmené avec lui au cas-où et s'efforça de parler avec le plus d'assurance possible, ce qui se résulta malheureusement pour lui par un échec.

–Hum… Je… Je voudrais voir… Hum… Ethan, le… Le blanchisseur, dit-il en bégayant un peu, forcé de lire ce qui était inscrit sur la feuille, et assez nerveux par la réponse qu'il obtiendrait, mais curieusement, le réceptionniste jeta un petit coup d'œil sur la droite, puis la gauche, avant de reporter son attention sur lui.

–Suivez-moi, déclara-il alors, se décalant du comptoir et marchant vers l'ascenseur, alors Peter se hâta de le suivre en trottinant, car il avait réussi à se faire distancer. Après vous, déclara-t-il ensuite en le laissant entrer dans la cage d'ascenseur, ce que qu'il fit en le remerciant, et l'homme scanna sa carte au-dessus des boutons des étages, Ethan se trouve au bout du couloir, lui indiqua-t-il, puis il laissa Peter et les portes se refermèrent sur lui.

Il se retrouva à nouveau seul, et l'ascenseur se mit automatiquement en route.

Cela ne fut pas long, mais il eut tout de même le temps de se poser quelques questions. Il bailla en mettant une main devant sa bouche, un peu fatigué. Il manquait cruellement de sommeil, mais avait terriblement envie d'aller s'assurer que c'était bien sur la personne à qui il pensait qu'il allait tomber ce soir. Lorsque les portes de la cabine se rouvrirent et annoncèrent qu'il se situait au dernier étage, il mit prudemment un pied dehors, puis l'autre, et fit face à un couloir éclairé par des appliques murales qui s'allumaient sur son passage. Faisant un pas après l'autre, examinant scrupuleusement les alentours, il essaya de deviner à quoi il devait réellement s'attendre et un fois qu'il fut arrivé au bout du couloir comme le réceptionniste le lui avait précisé, il s'arrêta devant la porte en soupirant, regardant encore ce mot qu'il tenait serré entre ses mains crispées.

Il hésita encore, quelque peu perturbé, puis il leva le bras et frappa trois fois, appréhendant quelque peu la suite. Il songea alors à faire demi-tour, partir, rentrer chez sa tante, pour ensuite aller se coucher et ne plus penser à tout ça pendant un long, très long moment. Seulement, ses pieds semblaient comme ancrés au sol. C'était tout simplement parce que son envie de rester demeurait plus grande que son besoin évident d'aller dormir. Il entendit alors quelque pas de l'autre côté, et après quelques secondes, les verrous s'ouvrirent, rapidement suivis de la porte, le laissant ainsi apercevoir une femme à la longue chevelure brune qui était un petit peu plus grande que lui. Elle portait un jean noir et un t-shirt blanc trop large pour elle, qui rappelait donc à Peter celui qu'il avait dû porter pour rentrer chez lui, et ses cheveux étaient détachés.

–Je savais que tu viendrais, commenta-t-elle avec un sourire.

–Je… commença-t-il, à la fois gêné d'être là, étourdi et impressionné à cause de cette femme qui lui faisait face et qu'il admirait depuis longtemps. B-Bonsoir, Madame Stark…

–Oula, pas de « madame » avec moi, répondit Madison, j'ai l'impression de prendre dix ans… Allez, entre, tu ne vas pas attendre là toute la nuit, lui lança-t-elle en s'écartant afin de le laisser passer.

L'adolescent entra, un peu plus rassuré par le ton familier qu'elle avait employé avec lui, et se retrouva dans un hall faiblement éclairé. La femme ferma derrière eux, puis lui fit signe de la suivre, ce qu'il fit docilement. Ils débouchèrent sur une suite magnifique et spacieuse dont la plupart des murs étaient en fait inexistants, ayant été remplacés par d'immenses baies vitrées qui donnaient directement sur l'Hudson River. Peter observa attentivement chaque petit détail en commençant par les meubles designs assortis les uns aux autres ; le grand bureau où s'étalaient de nombreux documents mélangés ainsi que quelques classeurs ouverts, un fauteuil sur roulettes situé juste à côté, une lampe sur pied non-allumée, une table ronde faisant office de table de salle à manger accompagnée de ses deux chaises et bien sûr, un lit, sur lequel se trouvaient plusieurs oreillers et un épaisse couverture, que Peter trouva gigantesque. Il songea que sa largeur devait dépasser d'au moins deux fois celle du sien.

–Alors, tu as faim ? Soif ? lui demanda Madison en le conduisant jusqu'à une cuisine équipée.

–Hum… J'ai un peu soif, déclara-t-il, ne sachant trop où se mettre.

–Thé, café ?

–Je ne bois pas de café, lui apprit-il en posant son sac à dos sur le sol carrelé.

–Chocolat chaud ? dit-elle ensuite en sortant de l'un des placards un pot de cacao.

–Volontiers, répondit-il, surpris qu'elle apprécie un tel breuvage.

–Tu as de la chance qu'il en reste, affirma-t-elle en mettant la poudre brune dans une tasse, j'ai l'impression de devoir en racheter tous les deux jours… C'est à se demander s'il n'y a pas un trou dans les pots, ou si quelqu'un se sert royalement dedans en pleine nuit, plaisanta-t-elle en versant du lait dans la tasse, avant de commencer à s'adonner à la préparation de son café à elle. Je me demande quel genre de créature en raffole au point de venir chaparder… songea-t-elle, faussement sérieuse.

–… Un elfe ? proposa Peter avec un petit sourire, se prêtant au jeu.

–Ils sont un peu grands pour se faufiler jusqu'ici sans être remarqués… dit-elle, ce qui surpris le plus jeune. Oh, ne fais pas attention, je pensais juste à… Des amis, lança-t-elle en plaçant ses deux mains autour du mug, et grâce à ses pouvoirs, elle réchauffa le contenu en quelques secondes seulement, avant de l'apporter à son invité, qui trouvait que même si cela paraissait désormais aux yeux du monde comme n'étant pas grand-chose, cela restait pour lui incroyable. Au fait, désolée pour cette histoire de blanchisseur, enchaina-t-elle, mais depuis que la tour a été vendue, je vis ici pour le moment, et c'est juste une technique pour qu'on ne vienne pas trop m'embêter, se justifia-t-elle.

–C'était astucieux, affirma Peter en goutant son chocolat chaud, qu'il trouva délicieux, et il en prit une seconde gorgée avant que la raison de sa venue ne lui retraverse l'esprit. Madame… il s'interrompit, se souvenant de la réflexion qui lui avait été faite. Miss Stark, pourquoi m'avoir proposé de venir ?

Elle s'apprêta à lui répondre, mais du bruit venant de l'entrée les fit tous deux tourner la tête. Ils ne pouvaient pas voir ce qu'il s'y passait, mais Peter jura qu'il reconnaissait le son des pas de quelqu'un qui était entré. Il regarda donc la mutante, cherchant à savoir si c'était normal, et celle-ci se contenta de soupirer avant de croiser son regard.

–Allons dehors, lui proposa-t-elle en s'emparant de son café, marchant droit vers la porte-fenêtre de la cuisine qu'elle ouvrit, alors l'étudiant la suivit sans protester, se demandant qui avait bien pu entrer, mais il jugea que c'était une question trop personnelle, alors il se tut et alla sur le balcon à la suite de la mutante, qui l'invita à s'asseoir sur l'une des chaises qui entouraient une petite table. Tu veux savoir pourquoi je t'ai invité à venir ici ? répéta-t-elle en s'asseyant confortablement.

–Eh bien… Oui, répondit-il. Ça m'a un peu surpris de recevoir votre lettre, à vrai dire. Et puis, je pensais que vous seriez énervée, alors…

–Enervée, moi ? dit-elle. Je ne m'énerve ja-mais, assura-t-elle en insistant bien sur chaque syllabe. Bon d'accord, ça m'arrive, ajouta-t-elle rapidement d'un air amusé, mais pourquoi l'aurais-je été précisément aujourd'hui ?

–Hum… Le… Le ferry ? dit-il d'une petite voix, toujours gêné, et il baissa la tête.

–Quoi, « le ferry » ? Il n'y a pas eu de blessé grave, si ? l'interrogea-t-elle, et il releva les yeux.

–… Vous n'êtes pas fâchée… ?

–Pourquoi le serais-je ?

–Parce que… C'est entièrement de ma faute, ce qu'il s'est passé, lança-t-il, j'aurais dû écouter Monsieur Stark et rester en dehors de tout ça. Il avait raison, je ne suis pas prêt… Je ne le serais sûrement jamais, et je doute qu'il me refasse un jour confiance…

–Tu as l'impression de l'avoir déçu ? devina-t-elle, et il hocha la tête pour confirmer ses propos. Tu t'en veux parce que tu as le sentiment que tu ne seras jamais capable de l'égaler, d'être un beau jour comme lui ? Tu penses en être incapable, ne pas avoir son talent, n'est-ce pas ?

–Plus ou moins, soupira Peter.

–Eh bien crois-moi, je ne te souhaite en aucun cas d'essayer de devenir comme lui, affirma-t-elle, et il fronça les sourcils, étonné par cette remarque, et voyant son air surpris, elle poursuivit ; écoute, la plupart du temps, je pense que Tony improvise lorsqu'il se trouve face à un danger, et tu sais quoi ? Je fais exactement la même chose, lui lança-t-elle et il n'en fut que plus intrigué. Je ne te raconte pas les ennuis que ça nous a causé, sans compter le nombre de fois où nous avons inutilement risqué nos vies. Tu sais, vous n'êtes pas si différent, toi et lui, fit-elle remarquer. Quand j'étais petite, je me souviens que comme toi, vers quinze-seize ans, il voulait absolument se rendre utile et protéger le monde. Bon, j'étais vraiment très très jeune, puisque j'avais trois ans, donc je ne me rappelle pas de tout, mais je garde de lui cette image d'adolescent joyeux et plein de vie qui souhaite rendre service à la nation, la protéger des menaces qui rôderaient autour et je me rends compte qu'en grandissant, il n'a pas tellement changé, souffla-t-elle, mélancolique. J'aurais bien dit qu'il avait mûri, mais bon, c'est quand même de Tony dont on parle, alors tout ce qui touche de près ou de loin à la maturité ne le concerne pas trop, indiqua-t-elle avec un clin d'œil complice, ce qui fit sourire Peter, avant qu'il ne resombre dans son état de tristesse profonde.

–Oui, mais je l'ai quand même déçu… Il me faisait confiance, et… Vous m'avez fait venir pour me sermonner, je suppose… ?

–Qui suis-je pour juger les actes d'un jeune qui souhaite simplement aider ses congénères ? lui répondit-elle. Peter, sais-tu combien de règles j'ai enfreint au cours de mon existence pour défendre la communauté des mutants ? Combien de fois les choses ne se sont pas déroulées « comme prévu » parce que j'y allais à l'instinct ?

–Beaucoup… ?

–Enormément, confirma-t-elle. Tu es bien placé pour le savoir, puisqu'on s'est affronté à l'aéroport en deux-mille seize, lui rappela-t-elle. Par ailleurs, tu m'avais grandement impressionnée, ce jour-là, lui confia-t-elle.

–Moi ? JE vous ai impressionnée ? répéta-t-il, abasourdi, mais néanmoins un peu fier. Mais… Nous n'étions même pas dans le même camp…

–Il n'empêche que je t'ai vu à l'œuvre et que je sais ce que mon frère a vu en toi, rétorqua-t-elle en buvant une gorgée de café, son regard se perdant vers l'horizon, pensive. Il a toujours envie de voir du bon chez les gens… soupira-t-elle, avant de revenir à la réalité. Pour ce qui est de ton cas, il a immédiatement su que tu avais beaucoup de potentiel.

–De toutes façons, c'est trop tard, maintenant, soupira Peter en s'enfonçant dans sa chaise. Il a repris le costume et il m'a formellement interdit de continuer mes petites missions de sauvetage…

–Est-ce que c'est ton costume qui fait de toi ce que tu es ? lui demanda-t-elle gentiment.

–Monsieur Stark a dit que si je n'étais rien sans, alors je ne le méritais pas… Mais c'est Iron Man ! s'exclama-t-il en posant sa tasse sur la petite table devant lui. C'est grâce à son armure qu'il sauve le monde ! ajouta-t-il en se redressant brusquement.

–Tu penses que le costume est essentiel ? déclara la mutante, très calme, ce qui contrastait avec l'énergie qui animait désormais Peter. Crois-moi, c'est loin d'être le plus important. Malgré cette étiquette de playboy un poil égocentrique qu'il a sur le dos depuis des années, Tony est avant tout un génie. Un brillant inventeur, un scientifique passionné qui travaille parfois jours et nuits pour achever ses projets. Un individu qui peut se montrer très chaleureux et protecteur, qui est présent pour sa famille. Autre exemple ? poursuivit-elle tandis qu'il reprit place sans rien dire, attentif à ses paroles. Prenons… Disons, Charles Xavier, dont tu as très certainement dû entendre parler. D'accord, c'est un mutant surpuissant, mais sans ses pouvoirs, qu'est-ce qu'il est ?

–… Un directeur d'école en fauteuil roulant… ? tenta le jeune, et la femme secoua la tête en souriant.

–Un être très compatissant et présent pour les autres, toujours à l'écoute, et animé d'un instinct protecteur. C'est un homme très intelligent qui serait capable, sans le moindre don télépathique de savoir ce qui tracasse les personnes de son entourage, affirma-t-elle. Besoin d'un exemple supplémentaire ? l'interrogea-t-elle sans qu'il ne réponde, ce dernier préférant l'écouter. Je crois que ce qui pourrais parfaitement illustrer mon explication, c'est Captain America, lui dit-elle et une fois encore, il parut surpris. Certes, il est devenu un supersoldat grâce à un sérum que lui a injecté mon père il y a très longtemps, mais pourquoi est-ce lui qui a été sélectionné pour l'expérience ? Parce qu'il était courageux, et qu'il ne reculerait devant rien si ses camarades venaient à être en danger. Tu vois, ce n'est pas le costume qui fait de toi ce que tu es réellement. C'est ce qu'i l'intérieur, souffla-t-elle en désignant son cœur. Alors dis-moi, Peter… Qui es-tu ? Un jeune qui a désespérément besoin de l'approbation et du soutien d'un adulte pour sauver le monde, ou bien la petite araignée sympa du quartier qui ne se soucie que du bien-être des gens ? le questionna-t-elle malicieusement.

–… Je n'en sais rien, souffla-t-il, lui-même perdu, tête baissée. Je ne sais plus trop où j'en suis…

–As-tu attendu l'arrivée de Tony dans ta vie pour commencer à faire justice autour de toi ?

–Non… Je le faisais un peu avant…

–Et c'est pour ça qu'il t'a choisi, Peter. S'il t'a repris le costume aujourd'hui, c'est pour voir si tu es toujours capable de te débrouiller sans, de faire tes preuves, de montrer qu'au final, tu es digne de le porter. Et… Aussi un peu parce qu'il était en colère, concéda-t-elle. Je me doute de ce à quoi tu penses, mais fais-moi confiance, il est bien loin de te détester.

–… Vous croyez ?

–Je le connais, dit-elle simplement avant d'achever son café. Il cherche à montrer qu'il a plus d'autorité, mais dans le fond, je sais qu'il t'aime bien. Tu es une bonne personne qui est pour le moment en train d'apprendre à vivre, à se servir de ses dons à bon escient, et ce n'est pas tous les jours faciles… affirma-t-elle, et il ne put qu'acquiescer. Je suis passée par là, mais tu verras qu'un matin, tu te réveilleras en te rendant compte que tu sais enfin quelle est ta place.

–Vous le savez, vous ?

–C'est une bonne question. De nombreux points concernant celle que je suis restent encore à éclaircir, mais en attendant, je sais que mon but est de mettre mes pouvoirs au service de ceux qui ne peuvent pas se défendre. Toi, bien sûr, tu as encore le temps avant de vraiment savoir, mais je pense que tu te mets beaucoup trop la pression. Tu es un adolescent, rien ne presse, et tes capacités dépassent déjà celles de certaines personnes de mes connaisses. Mais pour le moment, il vaut mieux pour toi que tu restes un peu dans l'ombre si tu ne veux pas t'attirer trop d'ennuis. Je ne te demande pas de tout arrêter comme te l'a si aimablement proposé mon frère, mais juste de te tenir un petit peu à l'écart, de n'agir que si tu es vraiment certain à cent pourcents qu'un danger est important et surtout, de toujours être sur tes gardes.

–D'accord… répondit-il en hochant la tête. Merci beaucoup, en tous cas pour… Pour tout ce que vous avez dit. J'avais… Eu un peu peur en arrivant, en fait, lui avoua-t-il, ce qui amusa son interlocutrice et ils rirent doucement ensemble. Mais ça m'a fait du bien de vous voir.

–Et je suis ravie d'avoir pu t'éclairer, lança-t-elle avant de jeter un coup d'œil à sa montre. Par contre, si jamais ta tante se réveille et se rend compte que tu es encore sorti en pleine nuit, tu risques d'avoir des problèmes, jeune homme, s'exclama-t-elle en se redressant et il fit de même. De plus, je crois savoir que tu as cours demain ?

–Heu…

–Ne t'en fais pas, tu es loin d'être le seul à être un jour arrivé à l'école avec une tête de déterré à cause d'une escapade nocturne, lui confia-t-elle tandis qu'ils rentrèrent par la cuisine, et Madison alla déposer les deux tasses désormais vides dans l'évier, tandis que Peter récupéra son sac à dos qu'il avait laissé sur le carrelage.

–Miss Stark ? Je peux vous poser… Une question un peu… Un peu personnelle ?

–Tu ne serais pas le premier, alors vas-y, lui dit-elle alors qu'ils repassèrent par la pièce centrale, où la luminosité était toujours assez basse, mais du coin de l'œil, Peter remarqua que quelques choses avaient bougé, comme si quelqu'un était passé par là.

–Hum… Est-ce que… Les rumeurs qu'on lit sur vous dans les journaux… Je veux dire, elles sont vraies ?

–Il y a tellement de choses qu'on raconte à mon sujet depuis que j'ai publiquement annoncé qui j'étais que je n'y fais plus tellement attention… Tu veux un conseil ? Ne révèle jamais ton identité, surtout pas à une conférence de presse… lui suggéra-t-elle et ils s'arrêtèrent devant la porte. Qu'est-ce que tu voulais me demander ?

–Alors… Hum… C'est vrai que vous… Et Monsieur Thor, vous faites… Une sorte de break ? lui demanda-t-il d'un air prudent, craignant la réaction qu'aurait la femme à l'entente de sa question. Apparemment, vous ne vous voyez plus… Moi, je me dis que ce ne sont que des rumeurs, s'empressa-t-il d'ajouter, et qu'il ne faut en général pas les écouter, mais… Voilà…

–… En effet, c'est un peu personnel, confirma-t-elle tout en conservant son sourire, elle ouvrit la porte, et il sortit dans le couloir, attendant une réponse. C'est quand même fou, tout ce que ces journalistes écrivent dans leurs articles sans la moindre source…

–Alors… ?

–Alors tu salueras May de ma part, répondit-elle, toujours en souriant. Bonne soirée, Peter, acheva-t-elle en refermant ensuite la porte.

Il se retrouva à nouveau seul, un peu perdu, mais bien plus soulagé qu'il ne l'avait précédemment été. Il appréciait énormément la mutante, qu'il trouvait particulièrement sympathique avec lui, avec tout le monde en général d'après ce qui se disait justement à son propos dans la presse. Il avait été touché qu'elle lui propose de venir se confier, car il en avait réellement eu besoin après cette journée mouvementée, et elle avait su trouver les bons mots pour le réconforter, lui remonter le moral. Bien entendu, il savait que ses missions risquaient désormais d'être beaucoup plus espacées, qu'il devrait faire profil bas, mais au fond, le fait qu'il ait le soutien de Madison le rassurait énormément. C'est donc le cœur un peu plus léger qu'il marcha en direction de l'ascenseur, prêt à rentrer chez lui avant que sa tante se rende compte de son absence.

De son côté, la brune soupira et retourna vers la pièce centrale, puis elle se mit assise sur le bord de son lit et alluma la télévision. Les première images qu'elle vit furent celles que des caméramans à bord d'hélicoptères avaient capturées en survolant le ferry, plus tôt dans la journée. On les voyait, elle et son frère, en train de réparer les dégâts causés. Madison s'étira longuement en fermant les yeux. Elle aussi se sentait assez fatiguée et avait hâte de pouvoir s'endormir. Non loin d'elle, la porte qui donnait sur la salle de bain s'ouvrit et se referma quelques instants plus tard et, les yeux fermés, elle entendit quelqu'un s'approcher d'elle, sans que cela ne la perturbe le moins du monde. L'individu prit place à ses côtés et passa délicatement un bras autour d'elle avant de déposer un baiser sur sa joue.

–On dirait que la faiseuse de miracles que tu es a encore agi aujourd'hui ? commenta-t-il en faisant référence aux actualités.

–Comme toujours, répondit-elle en rouvrant les yeux, et elle tourna la tête afin de croiser son regard. Ça va, toi ?

–Merveilleusement bien, assura Thor avec un sourire. J'imagine que c'est avec le jeune Peter Parker que tu discutais ? lui demanda-t-il, ce à quoi elle acquiesça. Je l'ai entendu partir, il avait l'air plus enjoué que ce que tu m'as décrit tout à l'heure.

–J'ai des pouvoirs magiques, je sais remonter le moral des gens en un rien de temps, affirma-t-elle avec amusement.

–Tu crois que cela va aller, pour lui ?

–Oh, oui, assura-t-elle. Après tout, s'il prend exemple sur Tony, il va probablement hériter de sa capacité à se tirer de justesse des plus mauvais pas…

–Et si c'est toi qu'il préfère imiter ?

–Eh bien… Du moment qu'il ne finisse pas par devenir ma copie conforme et tente de me prendre mon asgardien préféré, je pense que cela ne me pose pas de problème, déclara-t-elle et ils échangèrent un nouveau sourire avant de s'embrasser tendrement.

. . . . . . . . .

Peter huma l'air frais durant quelques instants. Il venait tout juste de refuser d'assister à une conférence organisée par Tony Stark, après s'être demandé si ce n'était pas qu'un simple test. L'homme l'avait félicité pour l'avoir deviné, mais ce qu'il ignorait, c'est que cela n'avait rien d'une ruse. Pourtant, tout ça ne l'importait plus. Il savait ce qu'il avait à faire, et devenir quelqu'un de publiquement reconnu ne l'intéressait pas. Tout ce qu'il voulait désormais, c'était retrouver Ned et May pour aller manger un morceau avec eux. Il se sentait particulièrement bien. Libre, même. Il avait réussi à stopper le Vautour, avait empêché le vol de nombreux artefacts lors de leur transfert au nouveau QG des Avengers, et s'était senti vraiment utile. Il avait eu l'impression d'avoir fait quelque chose de bien.

–Tu te sauves déjà ? lui lança une voix féminine derrière lui, ce qui l'incita à se retourner.

Il vit donc Madison Stark, assise sur des marches d'un escalier voisin à celui qu'il avait descendu, mais les deux étaient séparés par un muret, ce qui expliquait pourquoi il ne l'avait pas vue. Un air amusé se lisait sur le visage de la femme, et un sac à dos était posé non loin d'elle. Peter lui rendit aimablement son sourire et fit quelques pas vers elle, tandis qu'elle se redressa et croisa les bras.

–Oui, j'ai… Refusé l'offre de Monsieur Stark, lui apprit-il.

–Wow, quel courage, reconnut-elle. Et comment a-t-il réagi ? Est-ce que je vais devoir aller lui acheter quinze kilos de glace pour qu'il puisse noyer son chagrin dedans ?

–Hum… Je crois qu'il n'est pas trop énervé, alors tout va bien… Je ne pense pas être prêt à être celui qu'il veut que je devienne, en fait. Je voulais l'être, au début, mais…

–Mais tu as d'autres préoccupations, enchaina-t-elle, ce à quoi il acquiesça. Ça se comprend, affirma-t-elle en passant un bras autour de ses épaules, l'invitant à marcher un peu. Quel sont tes futurs projets, justement ? Tu as des idées, pour l'avenir ?

–Non, pas trop, répondit-il. Je crois que j'ai surtout envie d'aller manger une bonne pizza et essayer de ne plus penser à tout ça pendant quelques temps, histoire de… Décompresser, vous savez. Et vous ? Vous avez des nouvelles missions ?

–Pas qui consiste à sauver le monde, mais en revanche, j'ai prévu de prendre quelques vacances, le temps que la rénovation de mon nouveau chez moi soit terminée afin que je puisse y emménager, lui dit-elle, pensive. En attendant, je vais partir un peu à l'étranger, loin de toutes mes responsabilités. J'ai vraiment envie d'être tranquille pendant un moment, de ne plus penser à rien… Bien entendu, poursuivit-elle en se mettant à chercher quelque chose dans sa poche, tu peux toujours m'appeler si besoin, affirma-t-elle en lui tendant une carte où son numéro était inscrit, et quand je reviendrai, je te fournirai même un transmetteur.

–Vous voulez dire, l'un de ceux dont disposaient les Avengers et les X-Men ? s'exclama-t-il, réellement joyeux, tout en s'emparant du papier.

–Exactement. Je crois que tu le mérites bien, non ? signifia-t-elle avec un clin d'œil, avant d'entendre un son provenir de sa poche, et elle en extirpa un engin qui clignotait. Tiens, quand on en parle, justement, ajouta-t-elle en parlant de son transmetteur, puis elle le consulta, analysa la série de chiffres qui y était inscris, les compara rapidement avec d'autres données, puis elle leva un instant les yeux vers le ciel clair. Hum… souffla-t-elle avant de reposer son regard sur Peter, puis elle l'attrapa doucement par les deux bras et le décala légèrement sur la droite, tandis qu'il se laissa faire, quelque peu intrigué. Voilà, c'est mieux, affirma-t-elle en relevant à nouveau la tête, et cette fois-ci, il l'imita.

Durant quelques secondes rien ne se produisit. Puis, subitement, le jeune vit un point, au loin, se rapprocher de plus en plus, et il plissa les yeux, cherchant à savoir de quoi il s'agissait. Plus il se concentrait dessus, plus la tache grossissait à vue d'œil, et brusquement, à sa grande surprise, quelque chose tomba à l'endroit où il s'était tenu quelques instants plus tôt. La mutante sourit puis se pencha afin de ramasser l'objet, sous le regard très étonné de Peter.

–Vous… commença-t-il, perplexe.

Seulement, il n'acheva pas sa phrase, car un peu plus loin, à une dizaine de mètres d'eux environ, quelque chose d'autre tomba. Enfin, quelqu'un, qui venait directement des cieux. Peter ne trouvait tout simplement pas les mots. Il s'était attendu à tout, sauf à cela. A l'arrivée de l'un des superhéros les plus célèbres qui puisse exister, et surtout, atterrissant aussi proche de lui.

–On a encore perdu quelque chose ? le nargua la jeune femme en lui montrant Mjolnir.

–C'était simplement pour t'avertir de mon arrivée, déclara-t-il en s'approchant.

–Je ne pense pas que ce genre de chose devrait-être laissé entre les mains de n'importe qui, commenta-t-elle en s'approchant également.

–Mais, tu n'es pas n'importe qui, répliqua l'asgardien d'un air charmeur.

–Ça tombe bien, toi non plus, surenchérit-elle avant qu'ils ne partagent un tendre baiser qui ne dura que quelques secondes, au cours desquelles elle lui remit son marteau dans la main droite, après quoi ils s'écartèrent l'un de l'autre et marchèrent ensemble vers l'adolescent. Peter, j'imagine qu'il m'est inutile de te le présenter ?

–Je… Monsieur Thor, c'est… C'est un honneur de vous rencontrer, déclara-t-il, serrant nerveusement sa main. On parle de vous pendant mes cours de physique, je voulais vous dire… Que vous êtes… Vous êtes vraiment génial… Je… Je suis Peter, au fait.

–Je suis également ravi de faire ta connaissance, Peter, affirma sincèrement le dieu nordique. Il parait que tu as sauvé New-York, récemment ?

–Oh, heu… Sauvé, je… Je crois pas, mais… J'ai essayé de faire les choses bien, dit-il, quelque peu intimidé. Alors… Comme ça, vous… reprit-il en désignant brièvement les deux individus, puis un petit sourire se dessina sur ses lèvres.

– « Nous » ? l'incita à continuer la mutante.

–Hum… Non, rien, finit-il par dire en haussant les épaules. Hum… J'ai promis à ma tante et Ned que je serai à l'heure pour le déjeuner, alors… Je ferais mieux d'y aller, bredouilla-t-il, toujours sous le choc après avoir eu l'occasion de rencontrer le futur roi d'Asgard. A plus tard, p't'être bien… ?

–Allez, file, ne sois pas en retard, lui lança gentiment Madison.

–Au revoir, Miss Stark, lui lança-t-il gaiment en lui faisant un signe de la main. Mo-Monsieur Thor, j'espère que je vous recroiserai, ajouta-t-il, avant de se sauver rapidement, pressé de rejoindre sa tante et son meilleur ami, car il commençait à avoir vraiment très faim, laissant ainsi les deux personnes entre elles.

–Il a l'air gentil, fit remarquer Thor en regardant Peter s'éloigner, qui venait d'enfiler son masque et de lancer une première toile afin de prendre de la hauteur. Tu penses qu'il sait que cette fois-ci, ton frère ne va pas le laisser tranquille ?

–Probablement pas, répondit-elle. Mais je crois qu'il a tout de même droit à un peu de repos pour le moment. Alors, tu es prêt ?

–Bien sûr. Et toi ? enchaina-t-il avec un sourire.

–Moi ? Toujours, assura-t-elle en tendant le bras et son sac à dos vola jusqu'à elle, sous le regard amusé de l'asgardien. Bon d'accord, c'est vraiment moins classe qu'avec Mjolnir, reconnut-elle, mais ça reste pratique.

–C'est vrai. Alors, où allons-nous ? lui demanda-t-il, tandis qu'ils se mirent à marcher tranquillement dans l'herbe qui entourait tout le domaine du QG.

–Je ne sais pas encore, affirma la jeune femme. A vrai dire, je pensais improviser, comme toujours, et aller au premier endroit qui me passerait par la tête. A moins que tu aies une préférence ? Quoique, il parait que l'Islande est plutôt calme, en ce moment, plaisanta-t-elle, les ramenant temporairement quelques mois en arrière.

–Pas d'éruption en vue ?

–Je ne pense pas… Mais on peut toujours descendre plus bas dans l'Europe. L'Italie, ça peut être sympa… Ou alors la Finlande, un peu plus haut, du coup… J'ai envie de te faire visiter tellement d'endroits, je ne sais même pas par où commencer, s'exclama-t-elle.

–J'en ai déjà découvert beaucoup grâce à toi, notamment la Suède et le Canada, lui rappela-t-il. Mais quelle que soit la destination, je suis persuadé que nous y verrons plein de choses.

–Si on n'arrive pas à se décider, on prend une carte du monde, on choisit au hasard, et le premier sur lequel on tombe, on y va ? proposa-t-elle. Après, il y a de grandes chances pour qu'on tombe sur un endroit complètement perdu au milieu de nulle part, mais n'est-ce pas justement de l'aventure que nous recherchons ?

–Tout à fait, confirma-t-il. Sinon, j'ai entendu dire que la Nouvelle-Zélande était absolument magnifique, et c'était également un endroit parfaitement incontournable.

–Mh, pourquoi pas, concéda-t-elle, réfléchissant toujours.

–Tu sembles avoir une idée derrière la tête, remarqua-t-il en souriant.

–Possible… Si je te disais que je connais un endroit où on pourrait faire tout un tas d'activités plus intéressantes les unes que les autres, croiser des espèces vraiment dangereuses et profiter en même temps de nos vacances ?

–Je te répondrais que je suis immédiatement partant, lança-t-il, enjoué. Quel serait le programme ?

–Oh, tu sais, un paysage à couper le souffle, des animaux parfois mortels, de longues balades au beau milieu de forêts tropicales…

–Le forêt amazonienne ? proposa-t-il.

–Mieux, affirma-t-elle, puis elle esquissa un petit sourire et le regarda, alors qu'ils marchaient toujours. Tu as déjà surfé ?

–… Non… ? répondit-il, intrigué par cette question. Mais disons que je te fais confiance.

–Parfait, s'exclama-t-elle joyeusement. Alors, allons en Australie, lui apprit-elle, et il lui rendit son sourire, déjà impatient qu'ils partent à la découverte de ce pays dont il ignorait encore tout.


Merci d'avoir lu ce prologue jusqu'au bout! Le Chapitre 1 se déroulera quelques mois plus tard et vous entrainera au beau milieu du film "Thor-Ragnarok", mais avec évidemment quelques modifications. A bientôt!
-Leelou