Je ne possède aucun des personnages de la série.
Un recueil sur l'enfance de Stringfellow et de Saint-John.
Ce texte a été écrit pour le Calendrier des Prompts de la Bibliothèque de Fictions
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
SOUVENIRS D'ENFANCE
Coup de fil du matin
Il était presque 11 heures du matin. Dominic était allongé sous un hélicoptère sur lequel il était en train de faire des réglages quand le téléphone se mit à sonner. Le pilote soupira et se mit à crier.
- Sanji ! Téléphone !
Personne ne bougea et il soupira de nouveau.
- Saint-John !
Toujours pas de bruit et le téléphone continuait à sonner. Il allait devoir se lever. Dominic soupira et se leva. Il entra dans le bureau et décrocha le téléphone. A son expression, la conversation ne fut pas très agréable et il raccrocha en rouspétant. D'un pas rapide, il fit le tour de l'atelier et découvrit le jeune Saint-John âgé de 17 ans en train de bricoler sur sa moto au son de la radio.
- Saint-John ! Tu es sourd ?
L'adolescent redressa la tête.
- Non ! Je travaille moi aussi.
- Tu sais où est ton frère ?
- Partie de base-ball au terrain avec ses copains.
- Mauvaise réponse ! Répliqua Dominic en prenant un air sévère. Il est au poste de police.
- Quoi ! S'exclama Saint-John en bondissant sur ses pieds. Mais pourquoi ?
- Bonne question. Grimpe dans la jeep, on va le chercher
Saint-John ne se le fit pas dire deux fois et courut littéralement à la voiture. Malgré son inquiétude, Dominic sourit. Même à 17 ans, à l'époque des copains, des premiers flirts et du début de la recherche d'indépendance, la principale préoccupation de Saint-John était son petit frère et ça lui faisait plaisir.
En silence, il démarra et accéléra pour gagner au plus vite le poste de police. Saint-John était nerveux et Dominic devait bien reconnaître que lui aussi. Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver devant ce dernier.
Dominic se rapprocha du comptoir.
- Bonjour, Dominic Santini, vous m'avez appelé pour le jeune Stringfellow Hawke.
- Vous êtes son père ?
- Non. Son parrain et son père adoptif, répondit Dominic.
L'agent hocha la tête et l'invita à le suivre. L'italien se retourna vers Saint-John.
- Attends-moi ici, je vais aller le chercher.
Dominic traversa le poste de police et ne fut pas long à repérer la tête blonde de String au milieu des policiers. Le jeune garçon de 13 ans le repéra lui aussi et baissa les yeux pour cacher son air penaud. Dominic échangea deux mots avec l'un des policiers et se rapprocha.
- Stringfellow Hawke ! Si je m'écoutais, je te laisserai bien passer la nuit en prison ! Le réprimanda-t-il sévèrement.
Stringfellow enfonça la tête dans les épaules et souffla doucement.
- Je suis désolé.
Dominic le vit trembler un peu malgré lui et nota les traces de coups sur ses phalanges. C'était pour avoir déclenché une bagarre qu'il s'était fait embarquer, sauf que le pilote connaissait bien son gamin et malgré son instinct rebelle qui ressortait par moment, il n'était pas du genre à se battre pour rien… Ce n'était pas dans sa nature. Stringfellow détestait les conflits. Dominic soupira et tira la chaise pour se mettre s'asseoir et se mettre à sa hauteur.
- Excuse-moi, tu sais bien que je ne te laisserai pas ici, mais parle-moi. Que s'est-il passé ?
- Rien, répondit le gamin sans redresser la tête.
- String… pour le coup, si tu ne me dis rien, je vais vraiment te laisser ici.
- Je suis désolé Dom, je ne voulais pas que ça dégénère.
- C'est la partie de baseball qui a dégénéré ?
- Oui… Enfin, non… Ce n'est pas le jeu.
- Alors qu'est-ce que c'est ?
- Ils... Je… je ne supporte plus qu'on se moque de moi.
- On se moque de toi ? Pourquoi ?
Stringfellow finit de s'affaisser sur sa chaise et Dominic comprit que ça n'allait pas.
- String ?
- Je ne suis pas comme eux Dom et je n'ai pas tué mes parents… Ce n'est pas de ma faute, hein ? Ce n'est pas moi qui…
- Oh String, souffla Dominic en se penchant pour l'attirer dans ses bras et l'apaiser avant qu'il ne s'écroule. Bien sûr que ce n'est pas toi qui a tué tes parents, tu le sais mon petit, ce n'est qu'un atroce accident. Ne te laisse pas toucher par leurs sarcasmes. Tu le sais toi, ce qui s'est passé et bien sûr que tu es différent d'eux, tu es bien plus intelligent, tu ne crois pas ?
Stringfellow frémit et se blottit totalement dans les bras de son père adoptif. Tout en le berçant, Dominic redressa la tête en direction du policier qui s'était rapproché pour faire les papiers. Il avait entendu la fin de la discussion et il se contenta d'hocher la tête. Dominic le remercia et se leva en frottant doucement le dos de son gamin.
- Allez viens. On rentre.
Stringfellow ne se le fit pas dire deux fois et emboîta le pas à Dominic tout en restant contre lui.
En entrant dans le hall, le jeune garçon reconnut son frère et se précipita pour plonger dans ses bras. Dominic en profita pour se retourner vers le policier qui l'accompagnait.
- Je suis désolé. Ça ne lui ressemble pas de déclencher une bagarre. Je vais m'en occuper.
- Il arrive à l'adolescence et les autres ne sont pas forcément bienveillants à cet âge.
- Je sais. Ils n'ont pas porté plainte ?
- Non, c'était surtout pour séparer tout le monde, mais gardez un œil sur lui.
- Ne vous en faites pas, je vais faire plus que garder un œil sur lui !
Le policier hocha la tête et Dominic rejoignit ses gamins, toujours blottis dans les bras l'un de l'autre.
Des bras qu'aucun des deux n'eut envie de quitter ce soir là à la manière dont String vint se pelotonner contre son frère assis sur le canapé à peine furent-ils rentrés à la maison.
Dominic les regarda, touché de les voir si proche l'un de l'autre quand ça n'allait pas bien et lança pour leur changer les idées.
- Allez ce soir c'est pizza maison ! Qui veut quoi ?
Un grand sourire illumina le visage de ses gosses qui bondirent du canapé pour le rejoindre dans la cuisine, oubliant totalement les idées tristes qui tournaient dans leurs têtes.
- Chorizo ! Cria Saint-John.
- Mozzarella ! Répliqua String en se hissant sur le tabouret du bar.
- Je vois, dit Dominic. Heureusement, les deux sont compatibles, dit-il en ouvrant le placard pour prendre le paquet de farine.
La discussion sur la pizza du soir prit de l'ampleur et Dominic sourit. Stringfellow semblait avoir oublié sa bagarre, au moins pour ce soir, ils en parleraient tranquillement tous les deux un peu plus tard… et Dominic ne put résister à leur envoyer deux ou trois pincées de farine, comme lorsqu'ils étaient enfants. Des rires fusèrent. Ça, c'était une belle soirée qui s'annonçait.
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