Disclamer : L'histoire m'appartient, mais pas Merlin
Titre : Un ami fidèle
Auteur : Ange Phoenix
Bêta : Antidote
Résumé : Arthur se sentait mal suite à la trahison de Guenièvre alors il alla voir la seule personne qui pouvait l'aider à se sentir mieux : Merlin.
Un ami fidèle
Pour une fois, Merlin avait respecté son besoin d'être seul. Ce qui était suffisamment exceptionnel pour être mentionné. Malheureusement, au grand dam d'Arthur, sa présence lui manquait. Merlin avait ce don pour trouver les mots justes. Et Arthur avait besoin de les attendre. Alors malgré son envie évidemment de se réfugier dans son lit pour ne plus jamais en sortir, le Roi quitta ses appartements pour se diriger vers ceux du Médecin de la Cour, où vivait son serviteur. Cependant, en arrivant devant la porte, il entendit deux voix familières dont une qui lui tordit aussitôt l'estomac : celle de Guenièvre. Sachant que c'était malpoli, mais ne pouvant pas s'en empêcher, Arthur resta là, immobile, caché derrière la porte, pour écouter ce qu'ils se disaient.
« … ne parlerai pas en ton nom à Arthur, Gwen. Et très franchement, que pourrais-je bien lui dire pour qu'il change d'avis ? "Désolé Arthur, je suis sûr que Guenièvre a juste trébuché et que ses lèvres ont rencontré par accident celles de Lancelot" ? »
« S'il te plaît… C'était juste une erreur, j'attendais ce moment depuis si longtemps. »
« Et tu t'es dit qu'embrasser l'un de ses chevaliers la vieille de votre mariage serait une bonne idée ? »
« Non ! Non… C'était juste une erreur. »
« Une erreur que tu dois assumer. Cela ne me regarde pas. Si Arthur souhaite te donner une seconde chance un jour, il te la donnera. »
« Merlin, s'il te… »
« Guenièvre. » l'interrompit froidement son serviteur. « Tu ne sembles pas te rendre compte de ce que tu as fait. En plus de l'avoir précédemment blessé, tu l'as ridiculisé devant tout le monde. Sais-tu le nombre de personnes qui est venu voir Arthur pour lui dire qu'il devrait renoncer à toi ? Et sais-tu le nombre de fois où Arthur s'est contenté de les renvoyer en disant qu'ils se trompaient ? Tu crois qu'il y a beaucoup de prince et de roi qui se battent pour une simple servante ? Qui prennent le risque de contredire leur père ? Sais-tu ce qu'Arthur était prêt à faire pour avoir quelques mots de son père ? Et pourtant, cela ne l'a pas empêché de te défendre devant lui, prenant ainsi le risque de le décevoir. Tu as fait bien pire que le tromper, Guenièvre, tu lui as renvoyé tous ses efforts en pleine tête et malgré tout ça, il ne t'a pas fait pendre comme le voulait la loi, comme le voulait son oncle, car il est bon… Alors je pense très sincèrement qu'il faudra plus que quelques mots pour espérer ne serait-ce qu'il tolère ta présence. »
Toujours dissimulée, Arthur put entendre son ex-femme pleurer.
« Alors au lieu de me demander de parler à Arthur… Tu devrais plutôt réfléchir à pourquoi tu sembles toujours changer d'avis… Après tout, ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu hésitais entre Lancelot et Arthur. Fais un choix et arrête de les faire souffrir. »
« Je n'ai jamais voulu… »
« Et pourtant, quand il y avait les dorochas en liberté, c'est à Lancelot que tu as demandé de protéger Arthur… À lui parmi tous les chevaliers… Tout en sachant qu'il était chevalier et que, de toute façon, il aurait protégé Arthur. Tu as joué avec le feu et tu t'es brûlée. »
« Je ne sais pas où aller… »
Pendant quelques instants, seul le silence lui répondit.
« Va à Ealdor, ma mère t'aidera. »
Entendant les pas approcher de la porte, Arthur se dissimula dans une alcôve, lui permettant ainsi d'apercevoir Guenièvre quittait les appartements de Gaius et de Merlin pour aller à l'opposé de sa position.
Et pour la première fois depuis la découverte de la trahison de Gwen, Arthur se sentit bien, car il savait… il savait que Merlin serait toujours à ses côtés pour le soutenir.
Sortant de sa cachette, Arthur toqua à la porte des appartements du Médecin de la Cour et il entendit son serviteur dire « entrez ! »
« Si vous cherchez Gaius, il est dans la ville basse », apprit Merlin, dos à la porte en préparant une mixture.
« Je ne suis pas ici pour Gaius. »
Sursautant, le jeune homme se tourna vers lui, les sourcils froncés.
« Arthur ? Vous avez besoin de quelque chose ? Une potion pour vous aider à dormir ce soir, peut-être ? »
« Non… Juste de mon ami. »
Aussitôt, le froncement de sourcils disparut pour laisser place à un petit sourire narquois.
« Cela tombe bien, mon tyrannique de maître me laisse du temps libre aujourd'hui. »
« Quelle chance », ricana Arthur en s'asseyant pour regarder Merlin préparer ses potions pour Gaius.
« Par contre, mon deuxième maître a pris le relais… Au moins, je n'ai pas le bocal à sangsues à nettoyer. »
Prenant tout de même une pause malgré la surcharge de travail, Merlin sortit deux calices et de l'hydromel que Gauvain lui avait offert pour son anniversaire. Remplissant les deux coupes, il en donna une à son roi qui hocha la tête pour le remercier.
Cependant, aussitôt qu'il prit une gorgée, il s'étouffa tellement l'alcool était fort sous les rires d'Arthur qui buvait cela comme de l'eau.
« Pour quelqu'un qui passe tant de temps à la taverne, ta descente laisse à désirer. »
Merlin allait reprendre, consterné, lorsqu'on troqua une nouvelle à la porte de Gaius. Se levant pour échapper au regard moqueur de son prétendu « ami », il se dirigea vers la porte, le visage encore rouge. Il entrouvrit que légèrement la porte, découvrant sans surprise Agravain.
« Bonjour Merlin, serais-tu où est Arthur ? »
« Non… Sans doute à l'extérieur, il aime se promener à cheval et chasser seul pour se vider la tête quand cela ne va pas. »
« Oh… Très bien. Au revoir, Merlin. »
Avec un sourire, il ferma la porte et se retourna, découvrant le regard incrédule de son maître.
« Eh bien, quoi ? Vous vouliez le voir pour qu'il vous parle de Guenièvre et de sa faible sentence ? »
« Non. »
« Bien. »
Merlin se rassit tandis qu'Arthur continuait à le fixer.
« Merci. »
« De ? »
« D'être un ami fidèle. »
« Vous méritez d'avoir des amis fidèles, Arthur. Et vous en avez bien plus que vous ne le pensez. »
Cela faisait longtemps que je n'avais pas écris quoi que ce soit. Je n'ai pas encore le temps de reprendre mes fanfictions longues, mais j'ose espérer que cet été, cela ira mieux.
