The Great Escape

Traductrice: Mestissa

Pairing: Harringrove

Rating: M

Genre : Romance – Adventure - Drama

Disclaimer:Traduction de la fanfiction de flippyspoon sur Ao3. Les personnages de Stranger Things ne m'appartiennent pas.

Résumé: Hopper est dans une cellule à Kamtchatka depuis trois mois. Il a une routine et il prend un jour à la fois.
Et puis un certain bad boy blond de Hawkins arrive.

Blabla de la traductrice: Et voilà une nouvelle fiction en 15 chapitres ! Tout le mérite de cette histoire revient à l'auteur !


The Great Escape

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Chapitre 1

Kamtchatka, URSS

10 novembre 1985

Hopper s'était inventé une routine après sa troisième semaine dans la cellule et maintenant il grattait une petite marque sur le mur, alors qu'il se levait de son matelas avec un gémissement. C'était environ la troisième fois qu'ils lui avaient donné une bonne leçon, le forçant à parler au sujet de la Porte avant de décider qu'apparemment qu'ils avaient besoin de plus d'informations avant même de savoir quoi lui demander. Où quelque chose comme ça. Il n'était pas vraiment sûr. Il ne parlait toujours pas russe, et c'était se qu'ils parlaient entre eux à longueur de journée et pas avec lui. Il avait appris quelques phrases ici et là. Il était à peu près sûr de connaître le mot «nourriture», «question» et «médecin», mais seulement lorsqu'il les entendaient. Il n'aurait pas pu les répéter pour rien au monde.

Après la troisième fois à avoir été repoussé dans sa cellule spacieuse (il était un prisonnier très important et méritait donc à la fois une couverture et un peu plus d'espace que les autres), Hopper avait réalisé qu'il s'était un peu trop essoufflé.

Son flanc était gravement meurtri et une de ses dent s'était détachée. Il avait l'impression d'avoir été renversé par un camion. Il vivait de petites portions de nourriture trois fois par jour depuis environ quatre mois, depuis son réveil en Russie plutôt que, eh bien, mort ou dans l'Upside Down. Il n'avait toujours aucune idée de ce qui s'était passé exactement. Il avait une théorie selon laquelle lui et les Soviétiques avaient disparu par un trou dans la Porte après que Joyce eut fait sauter l'appareil et qu'ils l'avaient emmené avec eux et qu'ils étaient entrés dans l'Upside Down. Il soupçonnait qu'il y avait une autre Porte à partir de là qu'ils connaissaient depuis le début. Mais il ne se souvenait pas. Il soupçonnait également qu'ils avaient effacé quelques souvenirs d'une manière ou d'une autre ou bien quelque chose de naturel lui avait fait exploser la tête. Il avait perdu au moins quelques semaines. Il se souvint du beau visage de Joyce, ses grands yeux tristes incrédules. Puis ...

...Tout à coup, c'était en août, lui avait-on dit, et il était prisonnier à Kamtchatka, mangeant une bouille froide et granuleuse et transpirant à grosses gouttes ou gelant sur place. Il avait gratté ces marques sur le mur pour garder une trace des jours après avoir entendu cette première date en août.

Les graduations étaient peut-être la première partie de cette routine qu'il s'était forgée.

Il marqua le jour, puis il se leva et s'étira. Il n'avait jamais été trop doué pour faire de l'exercice. Mais il n'y avait pas grand-chose d'autre à faire à cet endroit. Il avait déjà perdu quelques kilos, mangeant de petites portions de nourriture qu'il détestait. Il avait perdu tellement de poids qu'il se reconnaissait à peine. Il n'était pas squelettique. En fait, il ressemblait davantage à ce à quoi il ressemblait il y avait à peine quelques années, bien avant qu'il ne devienne gros et heureux en s'occupant d'El. Mais il faisait parfois des cauchemars dans lesquels il dépérissait; devenant trop maigre comme ces fils de pute démogorgon. Alors maintenant, il s'étirait, puis il suivi un entraînement strict de jogging sur place, de sauts sur place, de pompes, de d'abdos et de tractions à partir d'un tuyau suspendu au-dessus de sa tête dans la cellule. S'il avait eu une ceinture, il aurait pu se pendre à cette barre. Au lieu de ça, il portait le pantalon et la chemise gris à taille élastique standard qu'ils lui avaient donnés, ses chaussures de toile ne gardant pas ses pieds très au chaud jusque-là en novembre et si près de l'Arctique. Mais il n'avait jamais envisagé de se pendre, ou du moins pas sérieusement. Il n'était pas resté à Kamtchatka depuis assez longtemps pour quelque chose comme ça. Il rêvait toujours d'une issue. Parce qu'il y avait El vers qui revenir, et il y avait Joyce. Non pas qu'il savait comment elles s'étaient débrouillés. Mais il devait croire qu'elles étaient en sécurité.

«Putain…»

Ses obscénités murmurées résonnaient dans la cellule alors qu'il courait sur place, transpirant. Les prisonniers étaient envoyés prends une douche tous les quatre jours. La douche de Jim était privée (VIP et tout).

«Putain de merde…»

Il passa aux sauts en étoiles. Il n'avait plus du tout une respiration sifflante en faisant sa petite routine d'exercice maintenant. Il s'était déjà beaucoup amélioré. Ses muscles étaient un peu plus fermes qu'avant. C'était quelque chose.

Il était à peu près sûr que les Soviétiques avaient un de ces monstres; un de ces démogorgons. Il ne connaissait pas le russe, mais il avait entendu des prisonniers crier et il avait juste eu un sentiment ... Il avait entendu un mot encore et encore qui ressemblait presque au mot «homme» avec quelque chose d'autre ajouté... Il se demanda s'il s'agissait de «monstre».

C'était une théorie à laquelle il avait fini par croire de toute façon.

Les gardiens lui avaient donné quelques autres choses, au moins pour passer le temps. On lui avait remis un paquet de cartes pour jouer, et parfois il avait eu un journal en anglais qui datait toujours de plusieurs semaines et qui sortait de Moscou. Tout cela se lisait comme de la propagande. Il ne savait même pas quoi en croire, mais c'était quand même quelque chose.

Ils lui avaient donné des cigarettes et des paquets d'allumettes en sachant que s'il allumait un feu dans sa cellule, cela ne le tuerait que de la manière la plus angoissante possible. Il y avait un garde qui était plus sympathique que les autres. Plus indulgent. C'était Sergei.

Sergei fournissait généralement les cigarettes. Jim les gardait comme de l'or et ne fumait que quelques unes à la fois. Il en avait maintenant un bon stock. Il ne savait même pas pourquoi il les gardait toutes à ce stade. Toutes les deux semaines, ils l'emmenaient dans la cour, qui était horrible et glaciale mais étais toujours à l'extérieur. Il aimait y fumer.

Après ses exercices, les gardiens apportaient son petit-déjeuner, en le faisant glisser à travers une fente dans le mur sur un plateau. C'était mauvais, ça n'avait pas le goût de quoi que ce soit et au début, c'était presque immangeable. C'était, au mieux, tiède. Parfois, il y avait de la pomme de terre dedans. C'était parfois épais et parfois aqueux et toujours grumeleux. Il n'avait jamais goûté de viande, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y avait pas de viande dedans. Il essaya de ne pas trop penser aux ingrédients. De toute façon, il s'y était habitué maintenant. Manger c'était toujours une corvée, mais il pouvait assez bien tenir les choses.

Après ses exercices, Hopper plia sa couverture et la posa sur le sol et s'assit dessus, le dos droit contre le mur alors qu'il posait des cartes pour le solitaire. Il joua cinq types différents de solitaire. Cela faisait partie de sa routine. Il jouerait à deux parties de chaque type. Il essayait de résoudre chaque match, peu importe le temps qu'il fallait avant de passer au suivant. Mais parfois, on était coincé en solitaire. Parfois, on était piégé. Prit au piège comme un rat.

La première fois qu'il s'était retrouvé coincé dans une partie de solitaire, il avait crié comme un enfant, jeté ses cartes et s'était recroquevillé en boule et sangloté. Il s'était senti ridicule après ça. Cela n'était arrivé qu'une seule fois. Après cela, il se l'était promis; plus de complaintes. Il était un homme. Il agirait comme tel.

Le solitaire occupait souvent une bonne partie de la journée. Certains jeux étaient plus difficiles que d'autres. Il restait coincé et essayait de travailler sur son catalogue de chansons mentales pendant qu'il élaborait une stratégie.

La sélection musicale d'aujourd'hui avait commencé par «Bad, Bad Leroy Brown». Il chantait et pensait au moment où il danserait pour El et elle secouerait la tête et se moquerait de lui et ils joueraient à Sorry ensemble. Il pensa au moment où il irait chez Joyce juste pour tirer sur des merdes et ils fumeraient et écouteraient Dylan. Cela lui faisait mal au cœur, mais les souvenirs étaient de petits trésors. Parfois, il repensait à des jours entiers à Hawkins en essayant de se souvenir de chaque petit détail ainsi que des paroles de ses chansons.

«Bon sang», marmonna-t-il à nouveau en se mordant la lèvre, concernant la ligne de cartes. Il voulait aller dans les huit mais...

Le tintement saisissant des clés devant sa porte fit se dresser les cheveux sur sa nuque. Ce n'était pas encore l'heure du déjeuner et ce n'était pas le jour de la douche, alors ils devaient vouloir l'interroger à nouveau, pensa-t-il. Ils n'avaient pas encore été très durs avec lui, ou du moins ils n'avaient pas encore sortis la scie à os, mais cela pouvait venir. Il était considéré comme trop important pour cela, mais cela pouvait changer. Il n'était pas vraiment important. Il n'était pas du tout important. Il était le chef de la police d'une ville paumé de l'Indiana et il n'avait aucun pouvoir comme El et rien du tout pour...

«... Amerikanskiy ...»

C'était lui, pensa-t-il, alors qu'ils ouvraient la porte. Contre sa propre volonté, il retourna dans le coin, comme s'il avait le choix en la matière s'ils voulaient le prendre. Il plissa les yeux, se préparant à un combat qu'il perdrait.

Mais au lieu de cela, ils l'ignorèrent complètement. Ils avaient un homme entre eux qui avait l'air à moitié conscient. Ils le traînèrent à l'intérieur. Il portait les vêtements de prison et ses cheveux blonds et gras bouclés étaient coupés à hauteur de ses épaules. Hopper ne pouvait pas voir son visage.

« Que... » commença Hopper.

L'un des gardes l'agressa en russe. Jim n'avait aucune idée de ce qu'il avait dit. Ils posèrent le gars dans le coin opposé. La cellule était suffisamment grande pour qu'il y ait environ deux mètres entre eux. Le gars était affalé dans la direction opposée comme s'il ne pouvait pas se maintenir. Il avait l'air de dormir.

«Sédatif» il était à peu près sûr qu'un garde avait dit cela.

Les deux gardes se regardèrent et rirent avant de partir, fermant la porte avec le claquement tonitruant qui agissait toujours sur les nerfs de Hopper.

«Ravi de vous voir aussi,» marmonna Jim.

La prison de Kamtchatka était politique. Du moins, c'était l'impression que Jim avait. Il y avait des types top-secrets comme lui; des gens qui n'étaient certainement pas censés être là. Mais il y avait aussi des prisonniers politiques. Cela signifiait que l'endroit était bondé. C'était aussi énorme. Jim était niché dans un coin sombre et obscur de l'endroit. Il pouvait voir pourquoi ils enfermeraient un autre prisonnier avec lui.

Cela introduisait un élément entièrement nouveau dans sa routine soigneusement cultivée.

D'un autre côté, si le gars était américain ... ça pourrait être utile.

Lorsque les gardes furent partis, Jim abandonna son jeu de solitaire pour la première fois en trois semaines et se dirigea vers la silhouette affalée dans sa tunique en toile vert olive ample.

«Hé.» dit Jim, d'une voix plus forte que celle qu'il avait utilisée depuis qu'il avait chanté «All Along the Watchtower» il y a plusieurs jours, après avoir remporté son dernier match de solitaire.

Il toussa, la gorge trop sèche par le froid. Il dégagea le chat dans sa gorge et prit une inspiration.

« Hé ! » répéta-t-il. « Hé mon pote. Es-tu américain ? Amerikanskiy ? »

La silhouette ne bougea pas. Il s'était affalé complètement, un bras en travers de ses yeux.

Jim prit le risque de tirer doucement sur le bras.

« Hé… »

La silhouette sursauta soudainement et hurla comme si elle souffrait terriblement, puis il fut réveillé et s'éloigna de Jim sur le sol, essoufflé et les yeux écarquillés. Le sédatif qu'ils lui avaient administré avait un effet étrange sur lui. Habituellement, il se dissipait progressivement. Mais ce type, ce garçon , pensa Jim, était soudainement très réveillé et le fixait de ses yeux bleu clair intenses.

« Bordel qu'est-ce... »murmura Jim en regardant Billy Hargrove dans les yeux. «Quoi ...? »

Billy Hargrove cligna des yeux, toujours légèrement essoufflé et, d'une voix rauque aussi désaffectée que la sienne, dit: «Chef Hopper ? »

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