Disclaimer : Le monde de Teen Wolf appartient à Jeff Davis
Note: Bonsoiiiiiiiiir!
Ce mois-ci, on change de fandom mais c'est pas du Sterek (je te vois froncer les sourcils TenshinNeko). Je suis moyennement contente de la fin alors j'espère que vous aimerait !
Merci à la merveilleuse PiccolinaSandra pour sa correction et son aide !
Inspiration : (Pinterest) « Keep your sorry's for when you need them and never apologize for doing the right thing, no matter who tells you otherwise. Even me. "
.II.
Stiles était devenu un très bon menteur.
C'était le minimum pour réussir à cacher au monde, à l'école et à son père que les monstres de son enfance existaient, qu'ils n'étaient pas si monstrueux mais que d'autres l'étaient et venaient en masse pour tenter de détruire Beacon Hills.
La ville le pensait bizarre. Il pouvait s'en accommoder. Il faut dire qu'il était souvent attrapé dans des situations étranges, en train de courir comme si sa vie en dépendait ou blessé ou à la recherche de quelque chose qui n'existait pas. Tout le monde mettait ça sur le fait qu'il était un enfant imaginatif qui avait grandi en un adolescent bizarre (et l'on murmurait aussi que l'absence de mère avait dû grandement altérer son développement et que c'était couru d'avance que ça ne finirait pas bien vu qu'il n'avait été élevé que par son père). Pour eux, Stiles n'essayait même plus d'entretenir un mensonge correct, ils pensaient tous qu'il était étrange et cela l'arrangeait bien
L'école, c'était une autre paire de manches. Premièrement parce que vu qu'il y allait tous les jours (normalement), ils étaient plus à même de tenir un décompte précis de ses blessures, ses retards, ses fuites. Ensuite, parce que mine de rien, il devait réussir à garder un niveau correct pour pouvoir aller à l'université. Et c'était difficile de réussir un examen quand on avait passé la nuit (et toutes celles précédentes) à chasser un loup-garou une fée un troll une goule (ne rayez aucune mention).
Enfin, il y avait son père. Et ça, c'était une histoire différente. Stiles s'était déjà trouvé embarrassé face à un enseignant de ne pas pouvoir expliquer pourquoi il n'avait pas pu rendre son devoir. Mais il n'y avait rien de pire que le sentiment de déception qui apparaissait dans l'œil de son père quand il se faisait attraper hors de chez lui la nuit, ou blessé. Parce que si Stiles pouvait être imaginatif dans ses mensonges, il n'arrivait jamais à berner son père.
Son père dont la plus grande peur était de le perdre, lui aussi. Stiles avait vu les regards changer. Au début, il était exaspéré de le trouver sur des scènes de crime ou en train de préparer un mauvais coup. Mais au fur et à mesure que la vie de Stiles avait changé, que les monstres s'étaient faits plus nombreux, ses comportements plus étranges, les yeux de John s'étaient faits de plus en plus tristes. Et de plus en plus déçus. Il ne pouvait plus supporter les mensonges et les fuites. Il ne reconnaissait plus son fils.
Stiles ne le supportait pas vraiment mais manquait de choix. Comment aurait-il pu dire à son père que les monstres étaient réels et qu'il combattait à leurs côtés ? Comment lui dire que chaque fois qu'il sortait, il prenait le risque de ne pas rentrer à la maison, de l'abandonner ? Comment avouer qu'il avait blessé, tué, piégé et que si c'était à refaire, il le referait ?
Stiles non plus ne se reconnaissait pas. Le reflet dans le miroir, ce n'était pas lui. Il se sentait beaucoup plus vieux, plus fatigué. Dans son esprit, il était bardé de cicatrices, médailles d'une guerre secrète. Il était fort d'avoir survécu à toutes ces épreuves. Dans le miroir, c'était un adolescent gringalet, aux cheveux fous et aux cernes trop marquées.
Il oubliait régulièrement de manger. L'unique chose qui lui permettait de voir le décompte des jours, c'étaient ses cachets d'Aderall qu'il prenait à heures fixes pour éviter de voir son monde se dissoudre dans la cacophonie.
Stiles ne savait plus quoi dire à son père. Il ne savait plus quels mensonges inventer. Parfois, il se rêvait à dire la vérité. Mais même ça, son père ne le croirait pas.
Il était persuadé que ce qu'il faisait été juste. Mais ça ne signifiait pas que c'était facile.
.II.
Ca arriva. Finalement. C'était le mois d'avril. Au lendemain du jour des blagues. Comme c'était judicieux.
Pour la première fois, les loups arrivèrent après le Shérif.
John vit, abasourdi et effrayé, Derek et Scott se transformer, prêts à attaquer. Il pointa son arme sur eux. La déception ne sembla plus quitter ses yeux quand il vit son fils se mettre entre son pistolet et eux. Les protégeant, eux, les monstres, de son propre père.
La créature ennemie grogna, les loups attaquèrent, Stiles tourna le dos à son père, après un dernier regard, pour aller prêter main forte.
Voilà. Plus de secret. Plus de mensonge. Juste un océan de déception. Il n'osa pas regarder son père dans les yeux avant qu'ils ne reviennent tous les deux à la maison. Stiles n'entendait plus rien, ne voyait plus rien. Son monde venait de se désagréger devant lui. Il n'y avait pas d'issu autre que la confrontation et toute énergie l'avait quitté.
Son père sembla comprendre. Il était lui-même ébahi, interdit, dépassé. Il secoua la main. Lui-même ne savait pas trop s'il tentait de faire disparaître une mouche ou son fils. Dans tous les cas, une conversation sur-le-champ n'amènerait rien de bon.
Ils se séparèrent sans plus un mot, trop peu sûrs de ce qu'ils auraient pu bien dire.
.II.
Stiles pensait que la nuit allait être horrible. Qu'il n'arriverait pas à dormir.
A peine s'était-il déshabillé qu'il s'écroula sur le lit, ivre de fatigue. Il rêva de monstres qui avaient son visage, de rejet de la part de son père, de colère de la part de sa mère, de solitude. Mais quand les premiers rayons de soleil percèrent ses paupières, tout ce dont il se souvenait, c'est qu'il n'y avait plus de mensonge, plus de secret.
Il tendit l'oreille, entendit du bruit au rez-de-chaussée. Il savait qu'à partir du moment où il sortirait de ce lit, la discussion serait inévitable. Il souffla un grand coup avant de regarder son téléphone. 9% de batterie, un message de Scott (Appelle-moi quand tu veux ! ) et un de Derek (Ca va ?).
La nausée le prit alors qu'il se levait. Il attrapa des vêtements et se dirigea vers la salle de bain. Il avait vraiment une sale gueule, ses cernes trop ancrées et des cheveux trop longs. Il passa du temps sous la douche, tentant de trouver du réconfort dans l'eau chaude et de repousser l'échéance. Mais il devait se rendre à l'évidence, son père était décidé à rester dans la cuisine jusqu'à ce qu'il descende. Alors Stiles se sécha, s'habilla et descendit l'escalier comme d'autres faisaient le chemin jusqu'à la potence.
Il arriva dans l'encadrement de la porte et tenta d'absorber le moindre détail de la cuisine. Il ne pouvait exclure l'idée que son père allait peut-être le chasser. Ou alors tenter de l'enfermer et qu'il serait obligé de fuir.
Alors il s'imprégnait de l'odeur de pancakes, des meubles en bois éraflés, de la lumière qui éclairait doucement la pièce et de la ligne des épaules de son père penché sur le plan de travail, de ses cheveux trop longs qui commençaient à s'éclaircir et de la manière dont il fredonnait une chanson.
Les larmes lui montèrent aux yeux quand il pensa à toutes les choses qu'il était peut-être sur le point de perdre alors qu'il ne voyait comment il aurait pu faire autrement pour ne pas arriver à cette fin. Il essaya de ne pas penser que le jour où il avait décidé, contre vents et marées, d'aider Scott, il avait déjà perdu son père.
Il frotta ses yeux et cogna sa main contre le chambranle de la porte. En entendant le bruit, le Shérif se retourna.
Stiles fixa son père, voulant retenir son image le plus longtemps possible, essayant de croire que c'était un matin banal, parce que dans les yeux de son père, il n'y avait plus de déception, plus d'inquiétude. Dans le visage de son père, dans son sourire, dans son attention, Stiles aurait pu croire qu'il ne lui avait pas menti ces derniers mois, qu'il était toujours Stiles, toujours le fils du Shérif.
Il ne savait pas ce que son père avait lu sur son visage, peut-être toutes les pensées qui s'étaient bousculées mais sans une hésitation, il traversa la pièce à grandes enjambées et serra Stiles contre lui.
Et Stiles s'écroula dans les bras de son père, submergé par le soulagement et l'amour.
Le temps des discussions viendrait bien assez tôt. Mais pour un instant, Stiles était de nouveau à la maison, bercé par le parfum de son père.
.II.
Voilà, j'espère que ça vous a plu !
J'ai fait une erreur : alors que j'arrivais enfin sur la fin de cet OS qui s'est transformé en truc trop long, je me suis engagée à faire une traduction pour Harry Potter. Je vais essayer de la poster le mois prochain !
Racontez moi vos vies en commentaires !
Teen Wolfement vôtre,
Math'
