BECAUSE NO ONE SHOULD DIE ALONE
La chambre de Stiles se vide peu à peu. Les posters, affiches, photos ont été arrachés furtivement des murs pour ensuite être déchirés. Les dossiers d'enquêtes de la police sont empilés sur le bureau, près à être rendu à leur propriétaire. Le jeune homme fait plusieurs allés-retours entre son armoire et son lit, là où sont posées ses valises. Il ne semble pas remarquer que son père l'observe du cadran de la porte et se contente de continuer à vider petit à petit la pièce de sa présence. Son père n'ose pas ce mettre en travers de son chemin. Il sait très bien que quoiqu'il dise, quoiqu'il face son fils ne changera pas d'avis. Pendant plus de trois ans, il a été le fidèle acolyte de Scott, le téméraire Robin toujours caché dans l'ombre. Ce rôle ne le dérangeait pas mais il a besoin de prendre l'air. De fuir, quelques temps Beacon Hills de s'accorder une pause, un répit, le temps de penser un peu à lui. Le temps de revenir un peu à la dure réalité, le temps de s'apercevoir qu'il n'est qu'un être éphémère et qu'un jour, il redeviendra poussière. Stiles est celui qui fait toujours face mais il s'éteint un peu chaque jour à cause de cette atrophie cérébrale, cette foutue maladie qu'il lui a déjà retiré sa mère. Son père a décidé de l'inscrire à un programme d'essai clinique contre la démence front-latéral dont il souffre déjà. Il boucle ses valises et se dresse devant son père. Ils n'ont pas besoin de ceux parler, son père comprit qu'il était temps alors il se contente d'acquise d'un signe de tête. Ils saisirent chacun une valise et Stiles ajoute son sac à dos sur ces épaules, il se retourne une dernière fois pour contempler sa chambre désormais vide. Et c'est le regard livide qu'il ferme la porte. Le voyage jusqu'à la gare routière se fait en silence, seul une musique qui passe à la radio résonne. Il ne semble par réaliser qu'il ne reviendra sûrement jamais ici. Et que les maisons sur le bas de la route qui défilent sous ses yeux sont les dernières images qu'il verra de cette ville : ce petit coin de paradis qui l'a vu grandir. Les lumières des rues s'éloignent de plus en plus, les phares des voitures qui viennent en face semblaient lui livrer un dernier au revoir. Ce n'est que devant le bus, éclairé par un simple lampadaire que les adieux furent imminent. Le père de Stiles reste silencieux et se contente de charger les deux valises de son fils dans la soute à bagage du véhicule. Quand il se redresse, Stiles affiche un sourire forcé. Le shériff essaie tant bien que mal de contenir ces émotions. Stiles lui fit une accolade, son père resserre un peu plus son étreinte contre la sienne. A distance, une voiture bleue vient de se garer sur le trottoir d'en face. La jeune femme à l'intérieur, observe la scène. Une musique résonne à l'intérieur de son véhicule et semble parfaitement décrire l'instant présent I've fallen for your eyes…But they don't know me yet…And the feeling I forget…I'm in love now… Pourquoi fallait t-il, qu'elle tombe amoureuse maintenant, quand il est sur le point de s'en aller, pourquoi fallait t-il que ça arrive maintenait ? Les yeux remplis de larmes, elle le regarde s'éloigner et monter dans ce bus dont elle ignore la destination. Les larmes roulent sur ces joues avec abondance. Et c'est une fois que les portes du bus se ferme que tout s'arrête. Stiles s'assoit près d'une fenêtre, plaçant la capuche de son sweet sur sa tête et contemplant ces derniers instants à Beacon Hills. Avait-t-il le choix ? Certainement. Mais maintenant, il est trop tard. Trop tard pour renoncer, pour changer d'avis. Quelque part même s'il savait que ce traitement de le sauverait pas, il avait envie d'y croire pour son père, qui ne se pardonnerait jamais de n'avoir pas essayé de le sauver. Il pose sa tête contre la vitre et laisse le bus démarré, il n'avait aucune de ce qui aller se passer mais cependant il restait calme. Son père et ses amis n'eut pas de nouvelle de lui pendant de nombreux mois. Parfois ils se demandent même s'il n'avait pas succombé à cette maladie. Et la réponse n'était pas encore. Il restait dans cette chambre d'hôpital, branché à des tonnes de machines. Il était épuisé, fatigué, abattu. Parfois il en venait même à espérer que la mort le prenne tellement la douleur qui lui parcourrait le corps était insoutenable. Avait-il encore espoir en l'avenir ? Non, plus maintenant. Il attendait juste que sa dernière heure arrive, qu'elle le prenne et qu'elle stoppe toute cette souffrance. Il regarde vers la fenêtre de sa chambre qui donne sur l'extérieur, dehors il fait nuit noire. Désespéré et à bout, il ferme les yeux espérant contrôler la douleur qui le ronge. Et ça lui paru comme un rêve quand une voix qu'il connait parfaitement, le sorti de ces pensées. Lydia. Elle se tient près de la porte. « Qu'est ce que tu fais là ? » l'interroge-t-il. Elle ignore sa question et s'approche du lit sur lequel il est allongé. Il voit parfaitement que les yeux émeraude de la jeune femme sont remplis de larmes. Elle se glisse à côté de lui. Pose sa tête contre son torse, Stiles serre l'étreinte de la jeune femme contre la sienne. Comme pour la rassuré. Lydia se mit à pleurer, elle n'était pas médecin mais était assez intelligente pour savoir qu'il ne lui rester plus beaucoup de temps. De ces larmes, elle mouille le t-shirt du jeune homme. Elle se redresse toujours les yeux humides en s'appuyant sur le torse du jeune homme. « J'veux… j'veux que tu m'embrasse… comme tu n'as jamais embrassé une autre fille… » Dit-elle la voix rempli de sanglot. Il se redresse légèrement passe sa main sur la joue de la jeune femme, jusqu'à rejoindre ces longs cheveux blonds vénitiens. Lydia ferme les yeux au contact de la main du jeune homme sur sa joue, son souffle chaud, il pose délicatement ces lèvres sur les siennes. Et se fit quelque chose de magique. Elle renouvelle ce baiser avant de retrouver sa position initiale contre le torse du jeune homme. Se ne fit que vers environ quatre heures du matin, qu'un bruit sourd embaume la pièce. Il fit accompagner des sanglots de la jeune femme. Il était parti. « Tu m'as demandé ce que je fessais ici et bien… je pense… que personne ne devrait mourir seul… ». Parti vers un monde meilleur.
