Bonsoir / Bonjour à tous et toutes !
Ce court OS sur le couple Legolas / Eowyn, est une réécriture d'un OS au nom de "L'échappée belle" publié ici même il y a des années (presque 6 ans). L'ancienne version est d'ailleurs toujours en ligne si cela vous dit de comparer.
J'espère que cette nouvelle version vous plaira. J'ai gardé l'OS court exprès, je ne souhaitais pas en faire quelque chose de très long.
Je vous souhaite une bonne lecture !
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L'étincelle
Eowyn, fière Dame du Rohan, et sœur de son futur roi Eomer, se remettait doucement de sa blessure. Aragorn avait usé de ses talents de guérisseur en s'appliquant à la soigner avec soin, utilisant des onguents et des remèdes dont il avait le secret.
Son frère Eomer ne l'avait pas quittée, passant de nombreuses heures à ses côtés, la veillant en lui tenant la main alors qu'elle était encore endormie.
Quand elle ouvrit enfin les yeux, elle mit quelques secondes avant de se rappeler où elle était. Minas Tirith, la capitale lumineuse du Gondor, citée de rois comme il n'y en avait nulle autre sur terre. Minas Tirith, ville légendaire.
Quittant le plafond des yeux, elle tourna la tête et remarqua son bras en échappe. Il frisson de douleur vint lui rappeler sa blessure. Puis elle vit son frère, assoupis sur une chaise près d'elle, et elle sourit. Il ne l'avait pas quittée.
-/-
Au bout de quelques jours elle put enfin sortir de sa chambre pour prendre une goulée d'air. Dehors, le ciel était clair, bien que nuageux, et l'atmosphère était fraiche.
Les visages des soldats survivants de la grande bataille qui avait fait rage, étaient fermés et angoissés. On pouvait lire dans leurs prunelles toute la peur qu'ils pouvaient ressentir.
Car malgré la victoire sur le Champ de Pelenor, Sauron, le Seigneur des Ténèbres, n'était pas vaincu. Loin de là. Le Mordor continuait de gronder, et la montagne du Destin cachait toujours une épaisse fumée noire, faite de cendres brûlantes et de poussières.
Eowyn fit quelques pas dans une petite cour pavée, attenante aux Maisons de guérison. Elle ne pouvait guère aller plus loin, la fatigue la guettant rapidement.
Elle resserra sa cape autour de ses épaules avec son bras valide, et elle alla s'assoir un instant. La jeune femme regarda au loin, laissant vagabonder son regard. Quand celui-ci se posa sur le Mordor elle frissonna, car elle savait qu'une autre bataille, décisive, les attendraient un jour ou l'autre. Ils ne pouvaient y échapper. Pas même son cher frère Eomer.
Elle détourna donc les yeux de cette vision obscure, et elle croisa alors un regard bleu perçant qui la regardait. Aussitôt elle fut comme happée par ce bleu magnétique, un bleu comme elle n'en avait jamais vu de semblable. C'était un elfe avec un beau visage, et une longue chevelure dorée qui tombait sur ses épaules. Il avait des traits si parfaits qu'il n'était pas aisé de ne pas succomber. C'est alors qu'elle comprit Aragorn, et l'amour qu'il portait pour l'elfe Arwen.
Car que sont les hommes mortels face aux elfes immortels pour qui les millénaires n'ont aucune emprise ? Les elfes qui peuvent avoir plusieurs vies en une, et tout connaitre ou presque, des secrets de l'existence.
Le cœur d'Eowyn manqua un battement quand elle vit cet être de haute stature se lever et marcher vers elle. Un sourire illuminait son visage, et ses prunelles renfermaient une étincelle ravie.
Eowyn ne put s'empêcher de rougir quand il approcha d'elle.
Bonjour, dit-il d'une voix claire. Puis-je m'asseoir ?
Oui, répondit timidement Eowyn.
Sentant le rouge lui monter aux joues elle baissa la tête, gênée.
Pourtant elle l'avait déjà vu quelques semaines plus tôt à Edoras. Mais à ce moment-là elle était enfermée dans un brouillard de désespoir et de peur. Le piège de Grima Langue-de-Serpent avait détint sur elle, la rendant méfiante et froide.
Ne soyez pas gênée Dame Eowyn, nous nous sommes déjà vus.
Pardonnez-moi, je n'ai pas l'habitude de côtoyer des elfes.
Je vous pardonne. Comment va votre blessure ?
Cela guérit, jour après jour, répondit Eowyn. Grace aux bons soins d'Aragorn.
C'est un guérisseur de talent, fit Legolas. Il a appris chez les nôtres, avec Elrond à Fondcombes.
Comment est-ce ?
Fondcombes ? Un endroit sans pareil. Bien qu'il ne soit pas aussi beau que la Lorien, demeure de Galadriel, le cœur du monde des elfes.
J'ai bien peur de n'avoir jamais rien vu d'autre que le Rohan, avoua Eowyn
Mais maintenant que vous êtes sauvée, peut-être verrez-vous quelques-unes des merveilles du monde.
Vous pensez vraiment qu'il y a des chances ?
Elles sont faibles. Mais on ne mourra pas sans combattre. Aragorn ne le permettrait pas.
Ce court dialogue fut le début d'une longue conversation, les menant de souvenirs en souvenirs, d'émotions, en émotions.
Eowyn était fascinée par cet être qui avait vécu tant de choses, et survécu à de nombreux périls. Pour elle cela paraissait presque irréel, et pourtant c'était vrai. Il n'y avait aucun mensonge dans les prunelles de l'elfe.
Legolas quant à lui, était intrigué par cette femme aux longs cheveux d'or, à la fois si douce et fragile, et forte et sans failles. Elle avait vécu tellement de choses en peu de temps et sa courte vie était jalonnée de sentiments divers, passant de joies éphémères, au chagrin de plus profond.
Tous les deux ils avaient vécu le chagrin et la peine due au manque d'êtres chers, et une situation critique dans leurs royaumes respectifs, qui devait faire face à de nombreuses menaces. Ils étaient bien plus semblables qu'au premier abord.
Et alors que l'après-midi touchait à sa fin, Legolas dû prendre congé, à contre cœur. Aragorn convoquait un conseil et la guerre ne pouvait attendre. Il se leva alors, et prit la main blanche d'Eowyn qui le laissa faire, pour y déposer un baiser plein de promesse.
Elle le regarda s'éloigner en pensant que s'il revenait de cette bataille, sa vie serait à ses côtés. Et elle le suivrait jusqu'à la fin.
-/-
Plusieurs jours d'angoisses et de craintes s'écoulèrent avant que des nouvelles arrivent de l'expédition vers la Porte Noire conduite par Aragorn en majesté.
Près d'une semaine s'était écoulée quand des éclaireurs franchir la grande porte. La petite armée était victorieuse et Sauron avait été vaincu. Le mal avait disparu à jamais. L'explosion qui avait retentie sur la montagne du Destin en avait été le signe. Mais à ce moment-là, les habitants de Minas Tirith avait craint le pire. Et ils s'étaient mit à prier tous les dieux qu'ils connaissaient pour ce ne soit pas le cas.
Quand Eowyn aperçus enfin Legolas, au milieu de tous ces hommes, elle accourue vers lui, aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Arrivée à sa hauteur elle bondit dans ses bras, le visage illuminé d'un sourire, et ils s'embrassèrent tendrement.
-Fin-
