Note de la traductrice : Salut les gens ^^ Me revoilà pour la diffusion de cette ultime partie. Malheureusement, l'auteur n'a pas poursuivi mais nous accorde une pseudo fin (vous verrez ça par vous-même, je n'en dis pas plus !).

On démarre avec du mouvement, ce qui fera sûrement plaisir à certains ^^

D'ailleurs, merci à tous ceux qui me transmettent leurs encouragements, ça fait vraiment plaisir ! Je ne peux malheureusement pas toujours répondre aux guests….Et puis également merci à ceux, en sous-marin qui me suivent en silence xD

Je vous laisse à votre lecture, en espérant que cette nouvelle partie sera à la hauteur de vos espérances. N'hésitez pas à m'en faire part dans vos commentaires ^^


Prologue


Cam court.

Une sorte de chemin serpente devant lui mais il ne le suit pas. Au lieu de cela, il slalome de part et d'autre des ruines d'anciens bâtiments en béton et de hangars métalliques, évitant les armatures en acier et les arbres échoués au sol. Il veut se faire la cible la plus petite et mobile possible.

Il fut un temps où cette planète s'était nommée le site Delta. Un temps où environ 500 humains considéraient cet endroit comme leur maison, du moins autant qu'une planète alien pouvait l'être. Maintenant il ne reste que des décombres et un pauvre fou qui court à sa surface pour essayer de sauver sa peau.

Les battements de son cœur résonnent dans son crâne, la sueur coule le long de sa nuque jusque sous sa chemise. Mais le martèlement qui l'inquiète se situe derrière lui. Ce sont les pas de cette chose qui refuse de ralentir. Ce qui est sûr avec les super soldats d'Anubis, c'est qu'ils sont infatigables. Ils avancent jusqu'à ce que la mort les arrête.

Cam espère ne pas devoir connaitre le même sort.

Un tir frappe l'arbre juste à sa droite. Il dévie à gauche, ignorant l'odeur d'ozone et de bois carbonisé, puis sprinte vers la couverture que lui offre ce qui semble être une ancienne école. Les échos des voix pleines d'espoir de la génération future résonnent dans ses murs aujourd'hui calcinés. Il ne reste que le silence depuis qu'Anubis a trouvé l'emplacement du site et l'a détruit.

Cam jette un coup d'œil rapide par-dessus son épaule, essayant d'estimer le peu d'avance qu'il lui reste. Pas suffisamment, remarque-t-il lorsqu'il aperçoit une silhouette. Repliant ses jambes à leur maximum, il utilise ses dernières forces pour bondir et franchir la distance restante.

« Maintenant ! » S'époumone-t-il en sautant par-dessus le muret, son épaule heurtant durement la terre dans une roulade mal contrôlée.

Kate Ortiz apparait à côté de lui, la détermination se peignant sur son visage tandis qu'elle brandit son arme. Elle appuie sur la gâchette, faisant apparaitre une impulsion lumineuse suivie d'un son électrique proche d'un gémissement. Cam place instinctivement ses mains contre ses oreilles et ferment les yeux. Il se serait enterré dans le sable si cela lui avait été possible.

Il reste dans cette position, attendant le coup final. Mais les secondes passent sans que rien ne se produise. Ouvrant un œil, Cam lève les yeux vers Ortiz. Elle est toujours debout, et regarde droit devant elle.

Elle semble un peu…abasourdie. Mais vivante.

Vivante, c'est le plus important.

« Ca a marché ? » Demande Cam, quittant sa posture protectrice sans pour autant se redresser. Trois ans au SGC lui avaient appris la prudence.

Ortiz passe une main dans ses cheveux, repoussant la mèche sombre qui s'est échappée de sa queue de cheval. « Je crois…Je crois que oui. »

Cam se remet sur ses pieds pour vérifier de ses propres yeux, regardant avec suspicion par-dessus le rebord du mur effondré. La chose étalée au sol semble bel et bien morte. Faisant signe à Ortiz de rester derrière la protection du mur, Cam s'approche de la silhouette couverte de fluide, tel un Dark Vador étalé dans la poussière. Se rapprochant encore, il la tapote du pied. Il tremble légèrement mais n'émet aucun son, ni ne se relève ou cherche à le tuer. Cam le frappe alors beaucoup plus fort, juste pour le plaisir. Ses orteils eux, ne sont pas de cet avis.

Claudiquant sur un seul pied, il se retourne vers Ortiz, un grand sourire aux lèvres. « Pincez-moi, ça a marché. Même s'il n'est pas vraiment mon genre, rappelez-moi d'embrasser McKay quand on rentrera. »

Les lèvres de la jeune femme lui rendent son sourire, mais son regard ne quitte pas le soldat. Son visage reste triste et confus à la fois.

« Kate ? » Demande-t-il.

Elle sursaute légèrement puis quitte enfin sa victime des yeux. « Je pensais…que je me sentirais mieux. » Dit-elle en haussant légèrement les épaules. « Plus satisfaite d'avoir enfin réussi à tuer cette chose qui nous traque. »

Kate Ortiz était jeune diplomée de l'université lorsqu'elle et sa famille avaient été invités à quitter la Terre. Ils avaient été choisis, et se retrouvaient parmi d'autre millier de personnes à coloniser une autre planète, pour la survie de l'humanité. Elle fut la seule parmi les siens à survivre à la première attaque des super-soldats. C'était la première fois que ce type de guerrier était envoyé. Et cette seule attaque avait suffi à tous les anéantir, emportant avec eux l'espoir que cette colonie pouvait représenter.

Ce n'est pas une militaire. Juste une femme pour qui le combat est devenu la seule option. Elle a pris l'uniforme, suivi l'entrainement, mais elle reste une orpheline cherchant des réponses et ne trouvant à la place que des vérités plus dures les unes que les autres.

La vengeance n'arrange jamais les choses. Et elle ne ramène personne à la vie.

« Non, ça ne l'est pas. Pas vraiment. » Admet Cam. « Mais je vous le promets, remettre les pieds sur la Terre…ça, ça vous fera du bien. »

Elle jette un regard à l'arme toujours dans sa main, réalisant enfin l'impact qu'aurait la confrontation d'aujourd'hui sur les évènements futurs.

Ils pouvaient enfin riposter.

Elle sourit et cette fois, c'est un vrai sourire.

Cam attrape sa radio. « Hey Charles, contacte Reynolds. Ca a marché. »

Un cri de joie à moitié brouillé par les ondes se fait entendre, puis vient la réponse. « Oui Monsieur ! »

Cam frotte son épaule endolorie, jetant un nouveau coup d'œil vers le soldat. Maintenant que l'adrénaline s'est estompée, il se souvient qu'il a promis à Mckay de ramener le corps du monstre de Frankenstein au labo. Son sourire s'évapore. « Rappelez-moi comment on s'est retrouvés à faire ce boulot déjà ? »

Ortiz pose l'arme sur son épaule. « Nous avons été les seuls idiots à nous porter volontaires. »

« C'est vrai. Effectivement. » Répond Cam. « Quelle chance. »

« Yep. » Ortiz donne à son tour un coup de pied dans le soldat. « Quelle chance. »