On commence doucement pour cette histoire avec un petit prologue des familles, tout gentil tout tranquille! Mais je vous promets que la suite... mouahahahaha!
Rien ne m'appartient, hormis quelques OC qui vont trainer ici et là...
Si notre histoire commença il y a bien longtemps, ce fut dans les ténèbres qu'elle refit surface.
Ce n'était même pas sur Terre, encore moins notre terre. Ces ténèbres là, on ne les trouvait qu'à un seul endroit, si loin des lumières de Valinor que ceux qui avaient osé s'y aventurer volontairement se comptaient sur les doigts de la main. Quand à ceux qui avaient pu en revenir...
Lui en était revenu.
Personne ne se l'était jamais expliqué, et pour être honnête, lui même ignorait comment il avait pu accomplir cet exploit. Peut-être était-ce sa volonté inébranlable, ou alors sa soif de pouvoir avait été assez puissante pour guider ses pas, même dans ce chaos étouffant. Sans doute était-il déjà fou,et probablement n'était-il jamais véritablement revenu.
C'était inutile de ressasser le passé. Cette époque de fracas grandeur et gloire, où ces ombres avaient empli son coeur de terreur et curiosité étaient révolus, pour l'instant. Le jour viendrait où le choc des armes serait assez puissant pour l'atteindre, même ici. Il n'avait pas besoin d'en être convaincu, il le ferait, voilà tout. Viendrait le jour où il balaierait à nouveau la Terre du Milieu, pour y faire plier les hommes. Cette fois-ci, il ne ferait pas l'erreur d'épargner les elfs.
Pour l'heure cependant, le seigneur noir n'était plus que l'ombre de lui-même, à proprement parlé. Banni il y a fort longtemps de Valinor, jetés dans cette abysse informe, réduit à un sort aussi triste qu'humiliant. Et encore.
L'humiliation impliquait un certain état, et il n'avait plus ce luxe. Les abysses ne se contentaient pas d'aspirer l'espoir, elles aspiraient tout, peu, à, peu. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Il était là depuis longtemps, et n'était plus à proprement parlé.
Cependant beaucoup auraient cessé d'être à sa place, et ce n'était pour lui pas entièrement vrai non plus. Il ne devait pas en être ainsi. Le Seigneur Noir se refusait de disparaitre avec une obstination et une rage abominable. Il ne devait pas céder face à cette facilité déconcertante, il le refusait.
Beaucoup auraient fini par douter de leur propre existence, dans cette mélasse de rien informe. Pas lui. Le Seigneur haissait, et dans sa haine il y puisait son essence, jusqu'à ce qu'elle finisse par le définir pleinement.
Il en était parfaitement conscient, tout comme il savait quel était le prix de cette survie. Un jour, il reviendrait, et ce jour là, il n'y aurait plus une seule once de pitié en lui. Il en avait pleinement conscience, et il y a bien longtemps, cela l'avait même attristé. Il n'avait pas toujours été ainsi.
Il avait même aimé.
Cela il s'en souvenait. Il se souvenait d'un pied dansant, des yeux brillants comme des étoiles. Il se souvenait d'un temps heureux sous les deux lueurs du monde. Il se souvenait avoir ignorer ces yeux là pour une autre. Le regret et la jalousie qu'il avait ressenti quand il avait pris conscience de son erreur lui mordaient encore le coeur. Le souvenir était encore là, l'envie même.
Aimait-il encore?
Etait-il encore aimé?
Il ne savait pas vraiment, et de toute manière, cela ne lui était plus important. Les ténèbres avaient consumés ses doutes et scrupules, pour faire de lui un être d'absolue certitude. Il savait exactement ce qu'il ferait quand il renaitrait de ses ombres, il ne demanderait pas la permission.
Personne ne le verrait venir, il le savait. Ils le pensaient mort et aucun valar n'était assez courageux ou fou pour aller vérifier.
Après tout, que pouvait-il bien faire là-bas, sans corps ni pouvoir?
Mais ce n'était pas parce qu'il n'était presque plus qu'il était démuni, et ce fut là l'erreur de presque tous les valars. Sa force n'avait jamais été son atout majeur, comme ce dernier combat et son humiliation l'avaient prouvé. Le Seigneur noir était un être aussi patient que persuasif...
Et justement dans ces abysses, il y avait une porte ou plutôt une fenêtre, cadre étrange d'espace et de temps qui donnait sur le monde. Il ne s'était pas gêné pour y observer. D'abord des monstres bien sur, des êtres étranges et immondes, les restes d'un combat perdu. Eux aussi se dissimulaient de la lueur du jour, ils se terraient dans les ombres, la nuit, les crevasses plongeant jusqu'au coeur de leur terre. Il vit une chose particulièrement intéressante.
Entre ses pierres visqueuses et froides, on murmurait un nom.
Un simple murmure, qui fit son chemin à la surface, tombant un peu par hasard dans la mauvaise oreille au mauvais moment.
L'homme tenta d'oublier, bien sur, mais c'était trop tard.
On commença à murmurer des histoires étranges, de soif et de dettes, hurlés à la tombée de la nuit. On parla de folies étranges, de maladies de l'esprit qui rongeait la conscience comme on broyait du verre. Il s'insinuait dans leurs esprits, y grattait un mot, puis une phrase, enfin une idée. Toujours la même. Ils n'avaient jamais besoin de beaucoup de persuasion, cela en était presque trop facile. C'est ce qu'il aimait chez eux, leur capacité à créer l'horreur dès lors qu'on leur assurait qu'ils le pouvaient. Le mépris avec lequel ils traitaient les autres créatures en était d'autant plus exquis.
Certains le reconnurent et prirent peur, d'autres s'agenouillaient en silence, résignés à voir leur esprit pourrir. La majorité prétendait l'ignorer, préférant s'affairer, ignorant et s'espérant ignoré, blâmant le destin ou encore mieux les Valars, quand le malheur frappait à leur porte.
Le destin.
Quel nom étrange ils lui avaient donné.
Il saurait le leur rappeler.
Le temps n'était pas encore à la guerre cependant, ou tout du moins, pas sa guerre. Elle viendrait en temps et en heure, car il y en avait d'une dernière espèce.
Ceux là refusaient de céder à la corruption, sans en recevoir un certain bénéfice. Ils avaient des réclamations, et ils avaient une chose qu'il désirait.
Le Seigneur Noir avait toujours aimé marchander.
Cela finit par prendre fin. Il vint un jour où un sourire cynique serait apparu sur ses lèvres s'il en avait eu.
Il conjura alors les forces qu'il avait patiemment conservés pendant les siècles et les siècles pour cet unique moment, et bouscula la fabrique même du vide. L'espace se tordit, dans un bruit sourd, proche du sanglot, pour enfin se plier presque entièrement à sa volonté.
Il était temps.
Je vois venir la situation, tu as fini de lire, alors tu te dis 'hé, si je lachais une petite review?'
Excelleeeeeeeente idée! Askip ya plein d'effets bénéfiques (apparemment la probabilité que tu commandes une pizza AUGMENTE! Est-ce que c'est pas fantastique?)!
Et le petit bonus, c'est que ça me motive pour la suite ^^ (héhéhéhéhé!)
des bisous!
1Dramallama out!
