AVERTISSEMENT : Ce One-Shot prend place pendant le chapitre 139, juste avant l'ellipse de 3 ans. Je vous tiens juste au courant et je vous préviens. Sur ce, bonne lecture !


PROMESSE D'AVENIR


Assise sur le lit, Annie observait Armin. Ce dernier était penché à la fenêtre, observant le ciel obscurci. Elle savait qu'il adorait se mettre ici avant d'aller se coucher. C'était comme un rituel. Il semblait attendre quelque chose. Quelqu'un. Annie n'avait jamais osé faire de remarque là-dessus. Armin avait le droit de garder ses petits secrets. Surtout qu'elle savait que s'il voulait qu'elle sache, il lui en aurait déjà parlé.
Cela faisait plusieurs semaines que le Grand Terrassement avait pris fin. Tout semblait être revenu à la normale. Sauf que tout n'était pas revenu à la normale.

Au lieu de rentrer à Paradis, les membres de l'alliance étaient allés se réfugier dans un ancien-camp Eldien dans un pays voisin de Mahr. Les reconstructions avaient commencé. Cela allait prendre du temps, mais qu'importe. Une grande partie de la population mondiale avait été exterminée. Environ 70 %, selon Armin. Eldia, qui n'avait eu que très peu de dommage, avait décidé d'aider Mahr à reconstruire le pays, en signe de dédommagement. Ainsi, une alliance entre les deux pays allé bientôt être faite.

Mais avant de rentrer à Paradis, il fallait rester ici, dans ce pays inconnu.
Alors, son père et Karina, la mère de Reiner, avaient décidé de vivre ensemble avec Annie, Reiner et Armin. Le père de Pieck, quant à lui, vivait avec Pieck, Connie et Jean. Gaby et Falco avaient retrouvé leurs familles, il était tout naturel qu'ils vivent ensemble.

C'était son père qui avait proposé à Armin de vivre avec eux. Et le blond avait accepté. Et, avec grand mal, son père avait finalement accepté que sa fille et le Sauveur de l'Humanité dorment ensemble, dans le même lit.

Elle se rappelle leur première soirée tous les deux. Ça avait été très niais. Ils s'étaient changés dos à dos avant de se mettre dans les draps et de s'endormir. Aucun des deux n'avait osé toucher l'autre. Le contact s'était fait petit à petit.

Armin avait fait le premier pas. Quelques soirs plus tard, il avait décidé t'attirer Annie dans ses bras. Elle s'était laissé faire volontiers. En fait, elle n'avait attendu que ça depuis l'instant où elle l'avait revue, lorsqu'elle était sortie de son cristal.

Annie avait essayé par la suite de donner des petites attentions au blond. Lorsqu'ils étaient seuls, elle allait se mettre dans ses bras. Armin ne la repoussait jamais. Il appréciait énormément les câlins, la proximité. Il avait cette manie de placer ses mains dans le creux du dos de la jeune femme et de passer sa tête dans son cou. Elle ne pouvait jamais résister à ça, alors elle passait toujours sa main dans les cheveux blonds d'Armin. Ils pouvaient rester comme ça pendant des heures. Ils ne se lassaient pas l'un de l'autre.

Il y avait peut-être une chose qu'Annie reprochait à son couple avec Armin : les baisers. Non pas qu'il embrassait mal, mais simplement que ce n'était pas tous les jours. En fait, c'était quand Armin en avait décidé. Mais Annie s'en moquait ; ce qu'elle voulait, c'était être avec Armin.
D'ailleurs, personne n'avait demandé à l'autre pour être en souple. Ça s'était fait simplement, naturellement. Et malgré le fait qu'ils soient particulièrement pudiques en public, leur relation n'avait pas échappé à leurs proches.

Seulement, Annie voulait quelque chose de nouveau. Elle voulait que sa relation avec Armin se concrétise. Elle voulait le faire avec lui, elle avait envie de lui.

Mais la jeune femme ne savait pas si Armin en avait envie. À vrai dire, il ne montrait jamais un quelconque désir envers elle. Annie s'était dit qu'il était simplement timide, puis elle avait été amenée à penser qu'Armin ne savait peut-être pas vraiment le faire, jusqu'à ce qu'il fasse une blague avec Jean sur ce sujet. Elle avait rapidement oublié conclue qu'il n'en avait pas envie, ou qu'il n'avait pas envie d'elle.

Peut-être qu'elle n'était pas assez jolie, ou pas assez à son goût pour faire ce genre de chose avec elle. Elle ne lui en voulait pas. Elle non plus ne se trouvait pas jolie. Annie était déjà assez reconnaissante d'avoir l'attention et l'affection d'Armin.

Elle vit le jeune faire un petit sourire vers l'extérieur avant de s'éloigner et de fermer la fenêtre. Comme chaque soir. Alors, il vint s'asseoir à côté d'Annie pour retirer ses chaussures, sans dire un mot.

À force, elle s'était habituée à Armin, et elle avait découvert l'autre facette du blond : le mutisme. Dans ses souvenirs, il avait toujours été bavard avec ses amis, mais avec elle non. Et rapidement, elle en était venue à la conclue que c'était tout ce qu'ils s'étaient passés qui l'avait rendu comme ça. Car même avec ses amis, il était moins bavard. Ça tombait bien, car Annie n'était pas bavarde non plus.

« Ça va ? » Demanda alors Armin, se tournant vers Annie.
La jeune femme pivota légèrement vers lui avant de lui lancer un petit sourire : « Oui, pourquoi ? »

« Tu es dans la lune. » Répondit-il avant de se jeter dans les draps.

Armin avait trouvé une technique pour retirer ses vêtements sans qu'Annie ne le regarde ; se déshabiller sous les draps. Il devait faire ça à l'aveugle, mais retirer un pantalon et des chaussettes à l'aveugle n'était pas trop compliqué. Par la suite, Annie avait fini par utiliser la même technique. Ils étaient terriblement pudiques, sûrement trop pudiques pour un couple.

La blonde en avait déjà parlé avec Pieck. Cette dernière trouvait qu'ils étaient mignons, mais qu'il n'y avait rien qui montrait qu'ils avaient des sentiments, l'un vers l'autre. Les regards étaient à peine présents, et les sourires également. Annie avait alors expliqué à son ami qu'ils étaient pudiques en public, mais que lorsqu'ils étaient à deux, les regards et les sourires étaient présents.

Alors, le sujet des principales préoccupations de la blonde était rapidement venu sur la table ; leur vie sexuelle.

Annie avait été profondément gênée. Elle n'avait pas vraiment su quoi dire. C'était intime, même si leur vie sexuelle était inexistante. Pieck avait essayé de donner des conseils à Annie comme elle le pouvait, mais cette dernière était persuadée qu'Armin ne serait pas réceptif. Alors, elles avaient lâché l'affaire.

Sans un mot, ils s'allongèrent l'un à côté de l'autre. Comme chaque soir. La routine était déjà présente.

« Tu veux un câlin ? » Demanda Armin en se tournant vers elle.

La jeune femme accepta avec un sourire, avant de se mettre dans les bras de l'homme qu'elle aimait. Être dans les bras d'Armin était rassurant, apaisant, réconfortant. Elle n'abandonnerait cette sensation pour rien au monde. Alors, elle s'abandonna dans les bras d'Armin, fermant les yeux.

Armin se recula trop tôt selon Annie, qui le laissa faire malgré tout. Le jeune homme se tourna alors, faisant dos à la jeune femme. Pas une bonne nuit, pas un baiser. Juste un câlin.

Peut-être qu'Armin ne la considérait que comme une amie. Peut-être qu'elle s'était fait des films depuis le début.

À cette pensée, son cœur se pinça de douleur. Si ce qu'elle pensait s'avérer être vraie, Annie aurait terriblement mal. Elle voulait la certitude sur le sujet. Elle voulait l'aborder maintenant. Elle en avait trop sur le cœur.

« Armin ? » Commença-t-elle dans un chuchotement.

« Mmh ? » Fit-il, probablement en train de s'endormir.

« Qu'est-ce… Qu'est-ce qu'on est exactement… » Tenta Annie, les larmes aux yeux.

Dans l'immédiat, Armin ne répondit rien. Annie savait très bien pourquoi ; il réfléchissait à une réponse pour ne pas la blesser.

« Un couple. Pourquoi ? » Finit par dire le jeune homme, n'ayant pas bougé d'un poil.

« Ah ouais ? » Demanda-t-elle, dans un léger rictus. « Parce que je n'en ai pas l'impression. »

Cette fois, Armin se tourna vers elle, l'observant en silence. Il devait se demander ce qu'il lui prenait. Mais maintenant qu'elle était dans sa lancée, elle aller continuer. Tant pis si elle se disputait avec Armin, mais elle voulait des réponses à ses questions. C'était maintenant ou jamais.

« Pourquoi tu dis ça ? » Questionna le blond, les sourcils froncés.

« Je ne sais pas… Peut-être parce qu'on ne ressemble pas à un couple. »

Armin sembla complétement perdu. Il se redressa, fronçant davantage les sourcils. Les deux blonds se regardèrent quelques instants, aussi perdus l'un que l'autre.

« Mais… On est en couple, ça soit… » Continua-t-il.

« Toi oui, les autres non. Et moi encore moins… »

Déboussolé, le jeune homme se rallongea sur le dos, le regard au plafond, la bouche entrouverte. Il réfléchissait encore.

« Pour… Pourquoi ? » Demanda-t-il à nouveau, ne comprenant pas la situation.

« C'est… C'est juste que je n'ai pas l'impression d'être dans une relation amoureuse avec toi… Mais plus une relation amicale. » Explique-t-elle, fixant le plafond également.

« Tu ne m'aimes pas ? » Se précipita Armin.

Au bruit de l'oreiller d'Armin, ce dernier avait dévié son regard vers la blonde.

« Bien sûr que si… La question, c'est plutôt à moi de te la poser. Est-ce que tu m'aimes ? »

« Quoi ? Mais bien sûr que oui. » Dit-il, anxieux. « Je ne comprends pas où tu veux en venir, Annie. »

Alors, après avoir pris une grande inspiration, Annie se lança :

« On se fait juste des câlins. On se sourit et on se regarde. On ne parle jamais. On ne se tient jamais la main. Et on ne s'embrasse pratiquement jamais. La dernière fois que tu m'as fait un baiser, c'était il y a cinq jours, et c'était un petit. » Explique-t-elle, le cœur lourd.

Armin se redressa net, et Annie se décida à le regarder. Elle n'arrivait pas à voir l'expression de son visage, car ses mèches blondes lui cachaient son visage. Cependant, au bout d'un certain moment, elle l'entendit renifler ; elle l'avait fait pleurer.

« Armin… Pardon… Pardon… Oublie. » Dit-elle précipitamment en se redressant, passant la main dans le dos du jeune homme.

« Je t'aime… Je t'aime… » Murmura-t-il plusieurs fois, peiné par les mots d'Annie.

« Je le sais… Oublie ce que je t'ai dit… Je suis désolé, Armin. »

« Je ne suis pas un bon petit-ami ? » Demanda-t-il, regardant Annie droit dans les yeux.

Lorsqu'elle vit le regard d'Armin, Annie ne sut quoi dire de plus. À travers ses yeux, elle pouvait y voir du désespoir, de la tristesse, de la souffrance. Son visage était crispé. La jeune femme comprit que le blond souffrait, probablement à cause de ce qu'elle venait de lui reprocher.

« Je… Je fais ce que je peux, Annie… » Continua Armin, laissant les larmes couler sur ses joues déjà bien humide.

« Ne pleure pas… S'il te plaît… » Dit-elle, essuyant les larmes de son compagnon. « Parle-moi, dis-moi ce qu'il ne va pas ? »

« Je… Je ne veux pas t'embêter avec… Avec mes tracas. »

« Nous formons un couple, tu l'as dit toi-même. Je suis là pour toi, pour t'écouter. C'est le but d'une relation amoureuse. De s'écouter l'un l'autre, et de parler. » Dit alors Annie. « Alors parle-moi. »

Le jeune homme renifla péniblement, avant d'essuyer les dernières gouttes salées qui avaient envahi son visage. Il attrapa la couette entre ses doigts fins et commença à la trifouiller, montrant qu'il était anxieux. Mais il finit par parler :

« Ils me manquent… Je voudrais qu'ils soient avec nous… Tous les deux… Et maintenant ils m'ont laissé tous seul… Je ne suis rien sans eux et… Je ne sais pas… Je ne sais pas être sans eux… » Expliqua alors Armin, d'une voix enrouée.

Il avait baissé sa tête, probablement parce qu'il avait honte de se plaindre. Mais Annie comprenait que le blond se sente mal. Il se retrouvait seul sans ses amis d'enfance, à endosser seul le rôle de Sauveur de l'Humanité. Il avait tué son meilleur ami, et Mikasa était parti avec sa tête.

« Annie… Je suis un menteur… Je… Ce n'est pas moi qui l'ai fait… J'ai été un incapable du début à la fin ! » Continua le jeune homme, frappant la couverture.

« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » Interrogea-t-elle, les sourcils froncés.

« Ce n'est pas moi qui l'ai tué… Je ne suis pas le Sauveur de l'Humanité… Je mens… Je mens depuis le début… »

« Armin, je ne comprends pas ce que tu veux dire… Explique… »

« Mikasa… Elle a coupé la tête d'Eren… Moi… Moi, je n'ai fait que prendre le mérite de Mikasa pour qu'on la laisse tranquille ! »

Annie observait le jeune homme qui s'était remis à pleurer, probablement abattu. Il avait pensé à Mikasa avant lui-même. Mikasa pouvait vivre libre, alors que lui, il serait connu à jamais comme le Sauveur de l'Humanité. Tous ces mensonges et remords remontaient, et le traumatisaient. Annie allait l'aider à reconstruire les morceaux. Doucement, mais elle l'aidera jusqu'à son dernier souffle.

Parce que le bonheur d'Armin faisait le sien.

« Grâce à toi, Mikasa est libre et peut vivre avec Eren. Je suis sûr qu'il prend soin d'elle. On ira la voir si tu veux. Je t'emmènerais les voir. »

Alors, Armin hocha doucement la tête. Il était affaibli par tout ce qu'il s'était passé, elle n'avait même pas vu le mal-être du blond. Elle s'en voulait.

« Merci de m'avoir écouté. » Finit-il par annoncer, reniflant une dernière fois.

« Je suis là pour ça, Armin. » Répondit-elle avec un sourire.

Ils se rallongèrent, en silence. Armin vint poser sa tête sur la poitrine de la jeune femme, les yeux clos. Annie passa délicatement sa main dans les cheveux du blond, les caressant tendrement. Ils étaient si doux, si beaux, si magnifiques. Elle adorait les caresser, surtout qu'Armin adorait ça également.

« Je n'ai pas envie de te faire du mal, ni que tu sois trop attaché à moi. Parce que je ne sais pas où je serais demain. » Annonça alors le jeune homme.

Les paroles du blond eurent l'effet d'une bombe pour Annie. Elle n'avait jamais pensé que le blond puisse penser à ce genre de chose. Qu'il puisse sous-entendre de peut-être attenter à sa vie.

« Demain, tu seras avec moi. Comme après-demain. Comme dans 2 jours, 1 semaine, 1 mois, 1 an, 10 ans. Je serais toujours avec toi, Armin. Je vais te rendre ton beau sourire que tu avais lorsqu'on était plus jeune. Je te le promets. Si tu as mal, j'ai mal. Je vais te montrer que je t'aime. »

Armin redressa la tête vers Annie, et il la regarda en silence, possiblement abasourdi par ce que venait de lui dire la jeune femme. Cette dernière lui fit un petit sourire.

Le jeune homme approcha son visage de celui d'Annie avant de déposer ses lèvres sur les siennes. C'était un baiser délicat. Il s'y prenait toujours comme ça. Il déposait simplement ses lèvres, plus ou moins longtemps que les siennes. Seulement là, il entrouvrit la bouche, pour intensifier leur baiser. Annie sourit et le laissa faire en posant une main sur la joue blanche d'Armin.

C'était réconfortant. Apaisant. Tranquillisant.

Le blond se recula, les joues rouges. Annie fit un petit sourire amusé. Les cheveux d'Armin lui tombaient sur le visage, il était adorable.

En silence, Armin se pencha vers Annie, avant de venir lui embrasser le cou. Les gestes étaient timides, mais cela n'empêcha pas Annie de rougir et de fermer les yeux. Elle le sentit sucer lentement la peau de son cou, dans le but d'y laisser quelques marques rouges. C'était la première fois qu'il faisait cela.

Le jeune homme remonta ses baisers et ses sucions vers l'oreille de la jeune femme. Cette dernière frissonna. Elle pouvait sentir le souffle chaud d'Armin, ses lèvres et sa langue sur sa peau lisse. En plus d'être réconfortant, c'était excitant, aguichant et séduisant. Annie ne voulait en aucun cas qu'il arrête.

« Tu veux essayer ? » Chuchota-t-il à l'oreille d'Annie, mordillant par la suite son lobe.

Pour réponse, Annie soupira légèrement de satisfaction. Elle n'attendait que ça ; de faire l'amour avec lui. Elle avait envie de le faire, elle s'y était préparée depuis des semaines. Maintenant, ils y étaient. C'était pour Annie la consécration ; ce soir, ils ne feraient plus qu'un.

Armin se redressa alors, se séparant du cou de la jeune femme pour la regarder calmement. Ses joues étaient rouges, et sa bouche était entrouverte. Soudain, il retira son maillot, dévoilant une partie de son corps à la jeune femme.

Annie avait l'avait déjà vu de dos, mais jamais de face. Elle le contempla en silence, ne loupant aucune parcelle de son corps. Il était maigre, surtout après ce qu'il s'était passé. Seulement, Annie pouvait apercevoir qu'Armin avait tout de même des épaules développées et de très légers pectoraux. Elle voulait le toucher, caresser son corps et lui dire qu'elle le trouvait beau.

Mais elle décida de faire pareil que lui. La blonde retira alors son haut, laissant tout de même sa brassière. Elle vit le regard d'Armin sur elle. Ce dernier fit croiser leur regard, avant de se rapprocher pour passer ses doigts sur son ventre plat. Timidement, Annie passa ses mains sur les épaules d'Armin, les enfleurant lentement. Elle déposa un, puis deux, puis trois baisers sur la clavicule du jeune homme qui frissonna.

Elle sentit la bretelle de sa brassière être poussée sur son bras. Armin déposa également plusieurs baisers sur la clavicule de la blonde. Elle glissa ses mains dans le dos du blond, le caressant du bout de doigts. Les actions étaient timides, réservées, presque trop sages. Ils prenaient leur temps.

Les mains d'Armin remontèrent le long de ses côtes, avant de se positionner en dessous de ses seins. Après un énième regard échangé, il eut l'autorisation visuel d'Annie. Alors, il passa ses mains sur la poitrine de la jeune femme. Pendant quelques secondes, Armin lui massa la poitrine, sous le regard gêné d'Annie. Elle finit par fermer les yeux en sentant les lèvres d'Armin se poser sur les siennes. Elle se détendit alors un peu plus.

Par la suite, Armin accéléra la cadence ; il retira le dernier vêtement qui cachait la poitrine d'Annie, avant de le jeter hors du lit. La blonde eut le réflexe de passer un bras sur ses seins, mais il n'y prêta pas attention.

Il força la jeune femme à s'allonger en lui embrassant la poitrine. Annie, encore par réflexe, attrapa la touffe de cheveux blonds d'Armin. Elle devait le tenir pour ne pas perdre pied. Soudain, une main baladeuse vint se faufiler au niveau de son entre-jambe. Annie lança un petit cri de surprise, ne s'attendant pas à ce qu'Armin soit aussi entreprenant.

Pendant quelques secondes, Armin la caressa lentement. Annie pouvait sentir des sortes d'électrochocs en bas de son ventre. Elle n'avait jamais ressenti ça avant, elle supposa alors que c'étaient les bienfaits des gestes d'Armin. Avec courage, elle laissa son premier gémissement s'échapper de ses lèvres.

Avec un petit sourire, Armin arrêta pour regarder le visage d'Annie. Il écarta les cuisses de la jeune femme avant de commencer à enlever son bas de pyjama. Elle le laissa faire, le regardant avec appréhension. Ce qu'elle ne voulait pas lui dire, c'était qu'elle commençait sérieusement à avoir peur.

Son bas parti rejoindre les autres vêtements. Le jeune homme se baissa vers elle pour l'embrasser avec la langue cette fois. Il était ambitieux, Annie était étonnée. Elle avait l'impression d'avoir un autre Armin devant elle. Peut-être est-ce dû à la situation, elle n'en savait trop rien.

Leur langue se rencontrèrent et commencèrent à danser ensemble, tandis que leur corps se moulaient l'un contre l'autre. C'était chaud, et excitant. Elle pouvait sentir contre sa cuisse l'excitation du jeune homme. Son plaisir, quant à elle, se traduisait par son sous-vêtement humide.

Armin remit sa main au niveau de l'entre-jambe d'Annie qui gémit à nouveau. Elle se laissa aller aux caresses du blond. C'était ce qu'elle voulait. Et elle voulait qu'il voie le plaisir qu'elle prenait avec lui.

Essoufflé, le jeune homme se recula et admira le visage d'Annie. Les deux avaient les joues rouges, les pupilles dilatées de plaisir, le corps chaud et transpirant de désirs.

Retirant sa main, il la posa sur son propre sous-vêtement pour l'enlever. La blonde n'en loupait pas une miette ; elle passa sa main sur les légers abdominaux du blond. Ce dernier, désormais nu, se frotta contre la jeune femme. Elle pouvait désormais voir le plaisir d'Armin pointer vers elle, n'attendant qu'à être comblé par comblé par elle.

« Tu… Tu es prête ? » Demanda Armin, caressant les cuisses de la jeune femme.

« Tu… Tu ne veux pas que je touche… ? » Fit à son tour la jeune femme, comme si elle reculait le moment de la pénétration.

« Tu n'es pas obligé si… si tu ne veux pas… » Répondit le blond, plongeant sa tête dans le cou d'Annie.

Tant mis, se dit Annie. Elle n'avait pas envie de prendre Armin dans sa main. En fait, ça la dégoûtait un peu. Et pis, ce n'était que leur première fois, elle aurait tout le temps pour faire ce genre de gâteries à son compagnon.

« Je suis prête alors… » Finit-elle par dire.

Alors, Armin entreprit d'enlever le dernier vêtement qui les séparait. Une boule d'angoisse vint s'installer dans l'estomac d'Annie lorsqu'elle sentit Armin commencer à entrer en elle. La jeune femme lui attrapa les poignets et grimaça à cause de la douleur. Elle s'était évidemment douté que la sensation n'allait pas être agréable au début.

« Ça te fait mal ? » Demanda-t-il dans un murmure.

« Oui… » Murmura Annie.

Le jeune homme ne fit aucun mouvement. Il resta en elle, immobile. Les deux respiraient plutôt rapidement, berçant la pièce. Au bout d'un moment, Annie chuchota à Armin de commencer. Peut-être qu'à force, la douleur s'estomperait.

C'est ce qu'il fit ; d'abord, lentement, il fit donna de légers coups de rein. Annie l'attrapa par les épaules et les serra, le visage toujours crispé. Peu à peu, il accéléra la cadence en augmentant l'intensité de ses coups de reins. Ils étaient plus secs et plus puissants. À chaque coup, Annie gémissait. Non pas de douleur, mais de plaisir.

Les mains d'Annie étaient désormais dans le dos d'Armin et étaient en train de le griffer. Armin semblait apprécier ce qu'Annie lui faisait, tout comme ce qu'il était lui-même en train de lui faire. Lui aussi, c'était mis à gémir, ce qui rassurait Annie.

Surement par fatigue, Armin ralentit la vitesse pour finalement s'arrêter. Au début, elle avait cru qu'il avait fini, mais lorsqu'il s'allongea et l'attira sur lui, elle comprit qu'il voulait continuer dans une autre position. C'est alors qu'Annie le chevaucha, les mains plaçaient sur ses pectoraux.

Pour l'aider, Armin la tenait fermement par les hanches, mais déplaçait parfois ses mains sur les fesses rondes d'Annie. Son corps rebondissait sur celui du jeune homme. Le choc de leurs peaux claquant l'une contre l'autre berçait la chambre, en même temps que les gémissements de plaisir des deux blonds.

Armin plaça sa main à nouveau au niveau de l'intimité de la blonde et la caressa. Annie délaissa les pectoraux du jeune homme pour attraper son bras en gémissant. Une incroyable sensation était en train d'arriver en bas de son ventre, et cette sensation la bouleversait.

En se mordant la lèvre, elle espérait pouvoir étouffer ses bruyants gémissements, malgré le fait qu'elle aurait voulu crier le plus fort possible. Ce serait gênant si toute la maison venait à se réveiller à cause d'eux.

Armin semblait ressentir la même chose, puisque ses gémissements étaient plus intenses qu'il y a quelques secondes. Ils s'observèrent, et lorsque leur regard se croisa, ils se laissèrent aller au plaisir qui les envahissait.

Tandis qu'Annie lançait un dernier gémissement plus fort que les autres, Armin grogna en attrapant les fesses d'Annie, comme pour s'empêcher de hurler. Elle crut même sentir Armin se déverser en elle.

Complétement épuisé et essoufflé, Annie bascula sur le côté, s'allongeant sur le dos. Pendant plusieurs minutes, personnes ne parla. Ils étaient trop occupés à reprendre leur souffle et se remettre de ce moment.

On l'a fait, se dit Annie en faisant un léger sourire. Elle sentit Armin se tourner vers elle.

« Est-ce que tu as aimé ? » Demanda-t-il, gêné.

Annie le regarda, et il retrouva le Armin qu'elle connaissait ; le Armin gêné, avec les joues rouges.

« Oui, et toi ? » Dit-elle, avec un petit sourire.

« Oui. » Répondit-il alors, avant d'ajouter. « Je… Je ne savais pas comment m'y prendre… »

« Tu avais l'air sur de toi. » Annonça Annie, un sourire amusé aux lèvres.

« J'ai voulu faire ça bien. » Avoua le blond, remontant la couverture jusqu'à son visage. Annie ricana avant de se rapprocher de blond pour venir se coller à lui. Il finit par s'allonger sur le dos, laissant Annie poser sa tête et sa main sur son torse. Quelques fois, elle déposa de léger baiser sur la peau nue contre son visage.

« Annie ? »

« Oui ? »

« Un jour, on aura une belle maison juste pour nous deux. On se mariera et on fondera notre propre famille. On aura au moins une fille et un garçon et on les appellera Eren et Mikasa. » Annonça le jeune homme, avant de fermer les yeux, un sourire aux lèvres.

Annie sourit également, et déposé un baiser sur la joue du blond.

C'était une promesse qu'ils venaient de se faire.

Une promesse d'avenir.