Disclamer : Merlin et l'histoire ne m'appartiennent pas

Titre : Everything

Auteur : CaughtInTheRa1n

Résumé : "V-vous aviez dit que vous reviendriez." "Je sais. Et je l'ai fait." "N-non, vous ne l'avez pas fait." Arthur devait faire face à sa plus grosse erreur.

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Avancé de la fanfiction originale : 40 chapitres, en cours

Note : J'ai l'autorisation de l'auteur(e)

Note 2 : N'hésitez pas à me rejoindre sur discord pour voter pour les prochaines traductions et fanfictions !


CHAPITRE 1


« Où étiez-vous ? » Merlin respira, ses yeux se fermant. Ses côtes s'étaient rapidement développées alors qu'il prenait de petites bouffées d'air. Les doigts d'Arthur tremblaient tandis qu'il défaisait soigneusement les nœuds autour des frêles poignets de Merlin.

« J'ai attendu », murmura-t-il, les yeux toujours fermés, « J'ai attendu et j'ai attendu et vous aviez dit », il prit une nouvelle inspiration alors que ses mains libérées tombaient sur ses genoux, « vous aviez dit que vous reviendriez ».

« Je sais, je sais, » lâcha Arthur, s'agenouillant pour détacher les chevilles de Merlin des pieds de la chaise, « Et je l'ai fait. »

« Non, » les yeux de Merlin s'étaient ouvert une fraction de seconde, « Vous ne l'avez pas fait. »

Il ferma les yeux et ses sourcils se froncèrent alors qu'il essayait de garder le contrôle de sa respiration. L'estomac d'Arthur se retourna alors qu'il finissait de dérouler la corde autour des chevilles de Merlin. Les pieds de Merlin tombèrent l'un à côté de l'autre dans un léger bruit et Arthur vit la peau fine et rugueuse, montrant qu'il s'était débattu contre ses liens. Il s'était battu, mais il n'avait jamais eu une chance.

Arthur jeta un coup d'œil nerveux au cou de Merlin. Le collier était toujours là, lourd, et il brillait faiblement contre sa chair pâle et abimée. Il avait été fait spécialement pour Merlin, et Arthur en avait été si fier.

Le fer avait été mesuré avec précision, les runes avaient été gravées par le plus habile scribe du royaume. Chacune des pièces et des métaux précieux avaient été coupés et ajustés pour assurer la quantité optimale de contact entre eux et la peau vulnérable du cou de Merlin. Le fer pour engourdir la magie, le nickel pour affaiblir les muscles, des rubis pour ralentir le sang, des améthystes pour ralentir l'esprit et des émeraudes pour ralentir les poumons.

C'était une très belle pièce d'équipement qu'Arthur trouvait maintenant tout à fait révoltante. Il avait envie d'arracher la chose du cou de Merlin, mais il se força à rester calme. Il craignait que la seule chose qui empêchait Merlin de déchaîner sur lui une colère alimentée par la douleur soit ce collier. De ce fait, Arthur le laisserait sur lui jusqu'à ce qu'il soit sûr que tout le monde soit en sécurité.

Au lieu de cela, il se concentra sur tout le reste. Les ecchymoses sur tout le corps. Les entailles suintant du sang le long de sa cage thoracique et de son abdomen. Ses doigts et ses orteils cassés dans des angles bizarres. C'étaient les marques classiques d'un interrogatoire, Arthur n'en était pas surpris. Il avait ordonné aux gardes d'obtenir toutes les informations qu'ils pouvaient du sorcier, et il n'en attendait pas moins.

La peau sensible de l'intérieur des bras et des cuisses de Merlin ressemblait à de la viande hachée, cependant, et Arthur avait regardé les blessures pendant un moment, il se demandait ce qui avait pu les causer. Un vague souvenir flotta dans son esprit.

« Le sorcier ne nous donne rien, Sire. »

« Eh bien, alors, vous ne faites manifestement pas votre travail assez bien. »

« Nous avons essayé toutes les techniques standard, il ne parle tout simplement pas. N'est-il pas possible qu'il ne veuille vraiment pas... »

« Ne vous avisez pas de le dire. Il sait quelque chose et je ne veux pas entendre mes propres gardes sympathiser avec un sorcier et un menteur. »

« Je ne sympathise pas, sire. Je suggère simplement la possibilité que... »

« Il sait quelque chose ! Je sais qu'il sait quelque chose ! Il était ici pour une raison, et vous feriez mieux de trouver cette raison. »

« Mais nous avons déjà suivi la procédure d'interrogatoire, et il n'a rien dit. Que suggérez-vous que nous fassions maintenant ? »

« Je m'en fiche ! Soyez créatifs ! Vous avez un royaume entier d'instruments à votre disposition ! Vous pouvez trouver une solution ! »

« O-oui, Sire... »

Alors que le souvenir s'atténuait, Arthur tourna la tête et vomit promptement sur les pierres. Il soupira à nouveau lorsqu'il vit la myriade de taches déjà présentes, et dut forcer ses yeux à se fermer lorsqu'il reconnut la forme de l'écusson des Pendragon gravée sur la plante d'un des pieds de Merlin.

Il leur avait dit d'être créatifs...

Et ils lui avaient obéi.

Bien sûr qu'ils lui avaient obéi, ils n'avaient pas d'autre choix. Le roi de Camelot leur avait ordonné de torturer un homme innocent, alors ils avaient torturé un homme innocent. Dieu, le chef de la garde avait même dit qu'ils croyaient qu'il était innocent, et Arthur avait refusé d'écouter. Et maintenant... maintenant Arthur faisait l'inventaire mental des blessures de son meilleur ami.

Merlin frissonna soudainement, ses orteils non cassés se recroquevillant et se relâchant à nouveau. Arthur posa instinctivement une main réconfortante sur son bras et fut confronté au tressaillement de tout son corps. Les yeux de Merlin s'ouvrirent à cause de la panique et il tendit son bras vers sa poitrine, respirant plus lourdement qu'auparavant. La main d'Arthur resta figée en place pendant un moment, et Merlin la regarda fixement comme si elle allait se tendre et l'étrangler.

Ce fut alors qu'Arthur remarqua les bleus superposés sur la gorge de Merlin... quelqu'un l'avait déjà fait.

Il baissa sa main.

La respiration de Merlin ralentit légèrement, mais il fixait toujours la main d'Arthur avec de grands yeux fébriles. Son bras tremblait.

« Je suis... » commença à s'excuser Arthur, mais il fut coupé.

« Ne vous excusez pas », dit Merlin, en abaissant son bras sur ses genoux. « Et ne vous avisez pas de me toucher à nouveau. »

Dans la faible lumière de la cellule, les yeux injectés de sang de Merlin brillaient de malveillance. Arthur frissonna. Qu'avait-il fait ?

Il finit de défaire les liens de Merlin en silence. Merlin reposa sa tête contre le dossier de la chaise et se concentra à nouveau sur sa respiration. Alors que la dernière corde était retirée de sa poitrine, Arthur fit un pas en arrière pour permettre à Merlin de se lever.

Les yeux de Merlin s'ouvrirent et regardèrent Arthur, puis le sol devant lui, et enfin les brûlures de la corde sur son propre corps nu.

« Hum », Arthur ne savait pas quoi dire, « tu... tu es mon frère... tu peux partir maintenant. Hum, je ne vais pas... te faire de mal. »

Même dans sa tête, Arthur trouvait que ces mots étaient pathétiques.

Merlin dut le penser aussi, parce qu'il sourit. Un des coins de sa bouche s'était relevé, et il avait laissé échapper un petit rire hystérique.

Arthur sursauta au son. Ce n'était pas le rire insouciant habituel de Merlin — c'était plus profond, plus fou que joyeux. Il allait ouvrir la bouche pour parler quand le rire s'arrêta brusquement.

« C'est un peu tard pour ça, n'est-ce pas Arthur ? » siffla-t-il sombrement, et il se remit à rire. « Qu'est-ce qu'il vous reste à prendre ? »

Arthur se crispa alors que le bruit résonnait contre les murs de pierre de la prison de Merlin.

« Tu peux partir maintenant », répéta-t-il, mais Merlin continua à rire. Arthur éleva la voix. « Tu peux partir maintenant ! »

Aussi vite que les rires avaient commencé, ils s'arrêtèrent lorsque Merlin se mit à rugir.

« Je ne peux pas, espèce de crétin inutile ! Vous ne comprenez pas ? Je ne peux pas, bon sang ! »

Sur ces deux derniers mots, Merlin se leva d'un coup sec pour se tenir devant la chaise pendant un moment, les tendons de son cou mutilé ressortant, ses poings serrés sur ses côtés, et Arthur eut juste le temps de voir la puissance pure que Merlin pouvait posséder avant que celui-ci ne s'écrase au sol.

Ses genoux avaient cogné douloureusement contre les pierres et il s'était rattrapé avec ses coudes, sa colonne vertébrale courbée vers le bas dans une défaite totale. Arthur regarda chacune de ses côtes saillantes et meurtries battre sous sa peau. Quand Merlin parla, il parla en direction du sol.

« Je ne peux pas », chuchota-t-il. Arthur vit quelques faibles larmes couler de ses joues. « Ne voyez-vous pas ? Je n'ai plus rien. » Ses bras se dérobèrent sous lui, et il s'effondra complètement, se recroquevillant pour bercer son abdomen fragile. « Faites ce que vous voulez. Je n'en ai plus rien à faire. » Il ferma les yeux, et quelques larmes de sang de plus glissèrent sur son visage. « S'il vous plaît... que ça s'arrête. »

Arthur n'avait pas bougé. Il était figé sur place, le choc paralysant ses muscles et maintenant ses pieds étaient collés au sol. Quelques pensées avaient traversé son esprit en même temps.

Merlin était trop faible pour se tenir debout.

Merlin était trop faible pour se défendre.

Arthur avait banni la seconde pensée immédiatement, se détestant d'y avoir pensé. Mais la première pensée était restée. Pour une raison quelconque, la pensée que Merlin — brave, têtu, stupide, puissant Merlin — n'avait pas la force de sortir de sa propre prison fit se serrer l'estomac d'Arthur.

Alors qu'Arthur regardait le sorcier sangloter au sol, les choses avaient soudainement pris du sens.

Arthur lui avait tout pris.


Et voici le premier chapitre de cette fanfiction originale !

Je suis vraiment pressée de vous faire découvrir la suite !

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