Disclamer : Ni Supernatural, ni l'histoire ne m'appartiennent
Titre : One Thing Leads To Another
Auteur : Marianna Morgan
Traducteur : Ange Phoenix
Bêta : Antidote
Résumé : Pre-Series, Teenchesters - C'était juste une opération de routine. Mais c'était Sam. Rien n'était routinier avec lui. - Sam malade, blessé et hospitalisé, Dean inquiet et génial, John, Bobby et le pasteur Jim sont également présents.
One Thing Leads To Another, chapitre 1
Le Dr Je-ne-sais-pas-ton-nom était assis sur un tabouret à roulettes et tenait un bloc-notes dans le creux de son coude. « Laissez-moi résumer... » commença-t-il en regardant son jeune patient par-dessus ses lunettes. « On vous a diagnostiqué une angine streptocoque quatre fois au cours de l'année écoulée, et c'est la première fois qu'on vous parle d'une amygdalectomie ? »
La feuille de papier qui recouvrait le métal froid de la table d'examen se froissa alors que Sam se déplaçait, ses pieds se balançant nerveusement. « Hum... »
Dean se rapprocha de son petit frère, sa main se posant sur le dos de Sam — calme-toi — alors qu'il se hérissait au ton, irrité par le doute sarcastique de ce médecin et l'incompétence implicite de tous les autres médecins. « En général, ils lui donnent juste des antibiotiques. »
« Eh bien, il a besoin d'une opération. »
Dean n'était pas surpris — il avait pensé la même chose ce matin quand il avait braqué sa lampe de poche dans la bouche de Sam, d'où cette visite — mais il sentit Sam tressaillir à ces mots.
Dean pressa doucement la nuque de son petit frère. « Quand ? »
« Le plus tôt possible. S'il y a encore de l'œdème dans sa gorge, nous discuterons d'un tube respiratoire au lieu d'une opération. »
Sam tourna de grands yeux horrifiés vers Dean, et Dean eut envie de frapper un médecin.
Le Dr Je-ne-sais-pas-ton-nom venait de devenir le Dr Tête-de-Noeud.
Dean rétrécit ses yeux. « Vous ne devez pas faire des tests pour confirmer que c'est une angine streptocoque avant de découper des gens ? »
« Non », répondit brusquement le Dr Tête de Nœud. « Des ganglions lymphatiques gonflés dans le cou, des amygdales enflammées avec les taches blanches caractéristiques, de la fièvre, des difficultés à avaler... » Il s'interrompit et haussa les épaules. « C'est définitivement une angine streptocoques, et il a définitivement besoin d'une opération. »
« Pourquoi pas aujourd'hui ? » demanda Dean, en se demandant si les yeux de Sam pouvaient encore s'agrandir.
Le Dr Tête de Nœud émit un son dédaigneux. « C'est peu probable. Le patient ne doit plus prendre d'ibuprofène au moins trois jours avant l'opération, et s'abstenir de manger ou de boire après minuit le jour de l'intervention, ainsi que... »
« Sam n'a rien mangé depuis le déjeuner d'hier, » Dean fit une pause et regarda Sam de manière significative — ouais, j'ai remarqué — « et nous sommes à court d'ibuprofène depuis quatre jours... » - ce qui m'énerve toujours, mais je suppose que c'est à notre avantage maintenant - « Donc, il est prêt à y aller. Allons-y. »
Le souffle de Sam s'était arrêté. « Dean... »
Dean répondit en tapotant légèrement le dos de Sam. C'est bon.
Le Dr Tête de Nœud avait l'air sceptique. « Vous êtes sérieux ? »
« Putain oui. Profitez de cette journée, n'est-ce pas Sammy ? »
Sam ne dit rien au coup de coude de Dean, alors que le regard du docteur papillonnait entre les deux frères.
« Je vais devoir vérifier avec l'hôpital de Blue Earth, voir s'il y a des chambres disponibles cet après-midi. »
« Blue Earth, » répéta Sam, sa voix étant un murmure alors qu'il jetait un coup d'œil à Dean.
« Oui, comme la Clinique Wells fait partie du secteur de l'Hôpital, nous envoyons généralement nos patients là-bas. »
Dean hocha la tête. « Ça a l'air bien. »
« Je dois vous prévenir qu'ils n'aiment pas que leurs patients voyagent hors de portée de leur établissement pendant au moins 14 jours après l'opération, en cas de complications. Vous devrez garder cela à l'esprit lorsque vous organiserez votre séjour après la sortie de Sam, puisque vous avez dit plus tôt que vous n'étiez que de passage à Wells. »
Dean acquiesça à nouveau, notant mentalement d'appeler le pasteur Jim et de faire des recherches sur les « complications de l'amygdalectomie », juste au moment où Sam se penchait vers lui, le corps du gamin était rigide et pourtant ses jambes se balançaient encore.
Dean sourit doucement et réagit à la tension de son petit frère en frottant son pouce à la base du crâne de Sam. Sérieusement. Détends-toi. C'est bon.
« Dans combien de temps saurez-vous s'ils peuvent accueillir Sam ? »
« Voyons voir... » Le Dr. Tête de Nœud soupira et regarda sa montre. « C'est presque l'heure du déjeuner, ce qui signifie qu'il sera difficile d'entrer en contact avec qui que ce soit avant au moins une heure, puis il faut compter le temps que les appels et les documents soient traités... » Il haussa les épaules. « Je dirais que nous saurons quelque chose vers 15 h cet après-midi, ce qui devrait être largement suffisant puisque l'opération à proprement dite ne prend généralement pas plus de 30 minutes. »
Dean sentit que Sam se détendait légèrement alors qu'il levait les yeux, plein d'espoir, mais tout de même sceptique tandis que sa voix était calme. « C'est tout ? »
« C'est tout », confirma le Dr Tête de Nœud, et la façon dont il sourit presque à Sam fit penser à Dean qu'il devrait peut-être changer à nouveau le nom de cet homme pour quelque chose d'un peu moins dur. « Mais vous devrez quand même vous rétablir, et ensuite vous serez transféré dans une chambre post-opératoire de courte durée, juste pour s'assurer que tout va bien. S'il n'y a pas de problèmes, vous serez autorisé à partir, mais il faudra au moins une semaine ou deux, voire trois, pour que vous soyez complètement rétabli et sur pied pour reprendre vos activités normales. »
Dean renifla et Sam soupira, ses pensées reflétant celles de son frère : Papa va adorer ça.
« Mais nous allons trop vite en besogne. » Le docteur se leva. « Concentrons-nous sur la programmation de l'opération, et en attendant, vous pouvez attendre dans le hall. Si vous devez partir, assurez-vous de donner votre numéro à l'infirmière pour que nous puissions vous contacter. » Il jeta un coup d'œil à Sam en sortant. « Et désolé de le dire, mais pas de déjeuner pour vous, ni même quelque chose à boire, jusqu'à ce que nous sachions ce que l'après-midi nous réserve. »
Sam acquiesça, montrant qu'il avait compris et il attendit que la porte se referme avant de glisser de la table et de lever les yeux vers Dean. « J'ai un mauvais pressentiment à ce sujet. »
Dean roula les yeux. « Ne serais-tu pas un peu dramatique ? »
L'expression de Sam s'était immédiatement assombrie.
« Hey. Ne me bitchface pas. »
« "Bitchface" n'est pas un verbe. »
« Ça l'est avec toi », grogna Dean et il se tourna vers la porte. « Arrête de faire la fillette et bouge ton cul. On a, nous aussi, des appels à passer. »
Sam ne bougea pas, son air renfrogné se transformant en son autre arme pas si secrète, tandis que ses grands yeux se remplissaient de larmes et papillonnaient sous les cheveux de sa frange.
« Mec », dit Dean, son ton étant à la fois irrité et doux. « C'est quoi ton problème ? »
Sam secoua la tête et détourna le regard, gêné. Dean avait raison, il était une fille.
« Sammy... »
Sam secoua la tête plus fort, fermant les yeux pour arrêter les larmes, mais il les sentit glisser de ses yeux. Traîtresses.
Dean fixa son frère, observant le visage rougi et la posture affaissée de Sam et il hocha lentement la tête, réalisant le problème et se sentant comme un con pour ne pas y avoir pensé plus tôt.
Sam se sentait comme une merde depuis au moins une semaine, il avait été à l'origine d'une dispute avec leur père sur le parking d'un motel il y avait quelques heures à peine, et maintenant ils parlaient de chirurgie. Dean savait, grâce à ses 13 ans d'expérience, que son petit frère pleurait parce qu'il était malade, épuisé, inquiet, effrayé et trop accablé pour en supporter davantage.
Dean saisit doucement les épaules de Sam, tirant le plus jeune garçon vers lui. Sam ne résista pas, la tête appuyée au centre de la poitrine de son grand frère, sa joue près de l'amulette qui pendait au cou de Dean. La main droite de Dean reposait sur l'arrière de la tête de Sam tandis que sa main gauche s'étendait entre ses épaules, le frottant.
« Tu sais que tout va bien se passer, n'est-ce pas ? On va s'occuper de ça, aller chez le pasteur Jim pour quelques jours. Tout va bien se passer. »
La seule réponse de Sam fut un sanglot étouffé alors que ses bras entouraient la taille de Dean.
Dean resserra instinctivement sa prise. « Hé. Détends-toi, gamin. Je suis là, et tu sais que je ne laisserai rien de mal t'arriver. »
Sam hocha la tête contre la poitrine de Dean, des larmes silencieuses striant ses joues alors qu'il s'appuyait sur la présence solide de son frère, réconforté par le fait que même s'il devait endurer des taquineries plus tard, Dean resterait là aussi longtemps qu'il le faudrait pour qu'il se ressaisisse.
Un coup sur la porte fit sursauter les deux frères avant que l'une des infirmières n'entre. « Nous allons avoir besoin de cette chambre. »
Sam renifla et tourna la tête sur le côté pour la regarder, toujours appuyé contre Dean. Le fait qu'il ne se soit pas immédiatement séparé de son frère à l'arrivée d'un étranger montrait à quel point il se sentait mal, et Dean sentit sa fibre protectrice s'enflammer.
Dean lui jeta un rapide coup d'œil avant de se tourner vers Sam. « Donnez-nous une minute. »
« Nous avons d'autres patients et... »
Dean lui lança un regard par-dessus son épaule, se répétant et la faisant ainsi taire.
L'infirmière acquiesça, recula dans le hall et ferma la porte.
« C'est quoi le problème avec tout le personnel ici ? Tous des connards et des salopes, je te jure... » grommela Dean, encouragé lorsqu'il sentit Sam prendre une inspiration frémissante et souffler un rire tremblant. Il passa ses doigts dans les cheveux à la base du crâne de Sam. « Tu vas bien ? »
Sam le repoussa, son visage rougi par la fièvre, la fatigue et les larmes. « Ouais », répondit-il, l'émotion rendant sa voix plus rauque qu'elle ne l'était auparavant, comme s'il s'était gargarisé de pierres. Il sourit timidement, essuyant ses yeux du revers de sa main. « Merci. »
Dean lui rendit son sourire, soutenant le regard de son frère — à tout moment, Sammy — avant de prendre sa meilleure voix de présentateur. « Et l'Oscar de la meilleure interprétation dramatique est attribué à... »
Sam répondit à son frère par un doigt, tout en souriant, faisant apparaître des fossettes.
Dean rit et passa un bras autour du cou de Sam. « Viens, Sammy », dit-il en dirigeant son petit frère vers la porte. « Tout va bien se passer. »
« Papa, c'est nous », dit Dean, plissant les yeux sous le soleil du début d'après-midi alors qu'il se tenait devant l'hôpital, tenant son téléphone portable entre lui et Sam. « Ils disent que c'est encore une angine et que les amygdales de Sam doivent être enlevées. En fait, nous sommes à Blue Earth en ce moment même, sur le point de nous rendre à l'hôpital. Sam doit être opéré dans quelques heures. »
Sam fronça le nez et se déplaça de l'endroit où il se tenait, face à son frère. Plus il entendait cette idée, moins il l'aimait.
Il y eut un silence, et Dean vérifia que la fonction haut-parleur était activée.
« Papa ? »
« Ouais », répondit John.
Dean échangea un regard avec Sam. Ils connaissaient ce ton.
« Alors ? »
« Eh bien », répéta John, d'un ton agacé puis dédaigneux. « Occupe-toi de ça, Dean. C'est juste une opération de routine. »
Sam déglutit, les yeux écarquillés en regardant Dean. Comme prévu, cette nouvelle n'avait pas mis John de bonne humeur.
Dean secoua légèrement la tête et fut surpris par l'irritation que suscita le ton désinvolte de son père. C'était Sam. Rien n'était routinier. « Je sais, mais tu ne penses pas que tu devrais quand même... »
« Dean, je n'ai pas le temps pour ça, » interrompit John.
« Mais papa... »
« Enlève-moi du haut-parleur. »
Il y eut un moment d'hésitation, mais Dean fit ce qu'on lui disait — comme John savait qu'il le ferait — et Sam regarda la mâchoire de son frère aîné se contracter et se crisper sous l'effet de la frustration et de la colère contenues face aux ordres qu'il recevait. Même les « oui messieurs » habituels qui ponctuaient toute conversation entre Dean et John étaient absents, et Sam ne savait même pas que l'appel téléphonique était terminé jusqu'à ce qu'il se rende compte que son frère était juste là, à fixer le téléphone.
Le regard de Sam se porta sur le trottoir, mal à l'aise face ce silence gênant, d'autant plus qu'il savait ce qu'il signifiait. Sam savait par expérience que l'absence de mots d'adieu — pas de « au revoir, papa... à plus tard... à bientôt » — signifiait que John n'en avait pas offert non plus ; il avait juste donné des ordres, s'attendant à ce qu'ils soient suivis sans poser de questions, et il avait raccroché.
Dean rangea lentement son téléphone avant de réarranger son expression. « Eh bien », dit-il, en forçant un sourire. « On dirait que c'est juste toi et moi, gamin. »
C'était toujours le cas, pensa Sam en hochant la tête en réponse, et même s'il ne l'admettrait jamais à Dean, il préférait qu'il en soit ainsi.
Sam aimait son père, mais il ne l'avait pas aimé depuis des années. Dean était la seule constante dans sa vie, la seule personne qu'il aimait inconditionnellement et à qui il faisait confiance sans poser de questions. Tant qu'il avait son frère, le reste du monde pouvait aller se faire foutre... y compris John Winchester.
« C'est bon », râla Sam en lui jetant un coup d'œil à travers sa frange, essayant d'apaiser Dean plus que lui-même.
Le regard de Dean dériva vers la circulation dans la rue un peu plus loin, sa mâchoire étant toujours serrée par l'émotion réprimée.
Il était frustré.
Il était énervé.
Et s'il était honnête avec lui-même, il était déçu.
Même si l'expérience lui avait appris le contraire, Dean pensait toujours que cette fois-ci serait différente ; cette fois-ci leur père s'en sortirait ; cette fois-ci leur père les ferait passer avant une chasse. Seulement, chaque « cette fois » s'était avéré être comme la dernière fois... et Dean en était malade. Sam méritait mieux.
« Tu mérites mieux, toi aussi. »
Dean sourit, regardant à nouveau son petit frère, également touché et amusé — mais pas surpris — que Sam le connaisse si bien pour qu'il sache ce qu'il pense.
Sam sourit timidement, puis il frissonna alors qu'un vent vif balayait le passage couvert de l'hôpital. On était en avril, et le soleil brillait, mais il faisait encore froid dans le Minnesota.
« Viens », dit Dean, en passant son bras sur les épaules fines de Sam et en le dirigeant vers les doubles portes automatiques. « Les personnes malades devraient être à l'intérieur. »
« Pas d'après papa. »
« Eh bien, papa est un con », dit Dean sans ambages, se souvenant trop bien de la confrontation qui avait eu lieu plus tôt ce matin-là sur le parking du motel sur le fait que l'air frais et l'effort étaient bons pour le corps, que tout était une question d'esprit et de volonté, et que Sam devait persévérer.
En temps normal, Dean aurait été enclin à être d'accord — il avait souvent chassé avec un mal de gorge — mais un regard dans la bouche de Sam l'avait fait changer d'avis.
Des taches blanches, presque comme des pellicules, recouvraient l'arrière de la gorge de Sam, et si ses amygdales enflaient davantage, elles obstrueraient probablement la respiration du gamin. Sans parler de la fièvre et de l'apathie générale.
Dans le style typique des Winchester, Sam n'avait pas dit qu'il était malade, mais Dean pourrait écrire un livre sur les étapes de la maladie de Sammy, et il en connaissait les signes : moins de paroles, plus de sommeil, et pas de nourriture signifiaient un petit frère malade.
Dean avait tenu bon, affirmant catégoriquement que Sam avait besoin d'un médecin, tandis que John était resté dans un silence de pierre et que Sam avait fixé le trottoir. Dean ne savait pas combien de temps s'était écoulé avant que John n'ouvre la porte de son pick-up et n'y monte.
« Appelle-moi plus tard », avait-il dit avant de partir.
Dean renifla. Ça avait fait beaucoup de bien.
« Tu crois que le pasteur Jim a reçu notre message ? »
Dean jeta un coup d'œil à Sam alors qu'ils entraient dans le hall de l'hôpital. « Je suis sûr qu'il l'a eu. »
« Et s'il ne l'a pas eu ? Il n'a pas rappelé. »
« Je ne lui ai pas demandé de le faire. »
« Mais s'il ne sait pas qu'on vient et qu'on se pointe ? »
Dean haussa les épaules, mettant ainsi fin au sujet. Ce ne serait pas la première fois que les Winchester se présenteraient sur le pas de la porte de Jim Murphy sans prévenir.
« Alors... » Sam soupira, puis toussa lorsque l'afflux d'air lui irrita la gorge. « Et maintenant ? »
« Tout d'abord, tu arrêtes de parler. Tu parles comme une merde. »
Sam lui lança un regard furieux, l'expression atténuée par la faiblesse fébrile de ses yeux.
« Et deuxièmement, » continua Dean alors qu'ils s'approchaient du bureau des infirmières, « nous allons mettre notre spectacle en marche. »
« Bonjour. Puis-je vous aider ? »
Dean sourit à la femme derrière le bureau — « Helen », selon son badge — et il se demanda en passant si elle n'avait pas mal à la tête à cause de la tension avec laquelle ses cheveux grisonnants étaient tirés en arrière dans son chignon.
« Mon frère est attendu pour une opération. »
« Voyons voir cela... » dit Helen, ajustant ses lunettes alors qu'elle saisissait un presse-papiers et regardait Sam. « Comment t'appelles-tu, mon chéri ? »
« Sam. » Il se racla la gorge et grimaça. « Sam Cooper. »
Helen fronça les sourcils au son de sa voix. « Mon Dieu. Je suppose que vous êtes mon patient aux amygdales enflées, hein ? » Elle sourit quand Sam hocha la tête. « Eh bien, ce ne sera pas une tâche difficile ; vous serez dedans, dehors, et à la maison avant que vous le sachiez. » Elle regarda Dean, lui mettant un autre presse-papiers dans les mains depuis l'autre côté du comptoir. « La clinique a envoyé les documents que vous avez remplis plus tôt, donc nous avons les antécédents médicaux de Sam et la plupart des autres informations dont nous avons besoin, mais il y a quelques sections que nous devons revoir. » Elle passa à la page 3 et pointa du doigt. « Ici... vous avez oublié de remplir la partie sur l'assurance, et nous allons certainement en avoir besoin. »
« Bien sûr », répondit Dean avec désinvolture, même si son estomac se nouait.
Alors que la clinique avait négligé l'omission, il aurait dû savoir que ce ne serait pas le cas à l'hôpital — surtout lorsqu'ils étaient ici pour une opération — ce qui craignait parce que l'information avait été omise pour une raison.
Pour eux, l'assurance était une véritable imposture, mais au moins, ils avaient généralement une carte pour donner l'impression que c'était officiel, jusqu'à ce qu'il soit trop tard ou qu'ils soient trop atteints pour que cela ait de l'importance. Mais leurs dernières cartes d'assurance avaient connu une mort prématurée dans la lessive du mois dernier — merci à la blonde sexy de la laverie d'avoir prouvé que la tentation menait à la distraction — et bien que John ait été furieux, les remplacer n'était pas en haut de sa liste.
Dean remarqua le regard inquiet de Sam et haussa légèrement les épaules. Il était bon pour inventer des conneries. Il trouverait bien quelque chose.
« De plus, » continua Helen en feuilletant la page 6, « comme votre frère est mineur, nous avons besoin de la signature d'un parent ou d'un tuteur légal donnant son accord pour l'opération... mais vous avez signé. »
Dean détourna les yeux vers l'infirmière, luttant pour ne pas exprimer sa contrariété dans sa voix. « Ouais... et alors ? »
« Eh bien, à moins que vous ne soyez le principal responsable des soins de Sam, votre signature ne sera pas suffisante. »
Les yeux de Dean s'étaient rétrécis, sa voix étant étrangement calme. « Sam est sous ma responsabilité. »
« Eh bien, je suis sûr qu'il l'est quand vos parents ne sont pas là, mais où est votre mère ? »
« Morte », cracha Dean, entendant l'inspiration rapide de Sam et pensant qu'il serait tout à fait justifié de gifler cette femme.
« Oh. » Helen blanchit. « Je suis... Je suis désolé. Votre père ? »
« Pas ici. »
« Est-il vivant ? » demanda Helen timidement.
« La dernière fois que j'ai vérifié, » répondit Dean, amusé quand l'expression de l'infirmière indiqua qu'elle pensait qu'il faisait le malin. Si seulement elle connaissait leur métier.
« Alors nous allons l'appeler. »
« Il n'est pas en ville et n'est pas disponible. »
Helen fit une pause, le jaugeant. « Avez-vous d'autres parents ? »
Dean soupira bruyamment. « Non. »
« Alors qui est responsable de votre frère ? »
« Je... le suis. »
« Eh bien, oui, bien sûr, mais... »
« Écoutez, madame, j'ai 18 ans et je suis adulte, et en l'absence d'un parent, un frère ou une sœur adulte peut donner son consentement pour les soins médicaux d'un mineur. »
Traduction : Va te faire foutre, salope.
Sam se déplaça nerveusement dans le silence qui suivit, espérant que l'infirmière soit assez intelligente pour laisser tomber. Peu de choses énervaient Dean plus vite que de voir les soins de Sam remis en question. Sam savait que parmi tous les mots que son grand frère utiliserait pour le décrire, « le mien » serait en haut de la liste de Dean. Parfois, cette nature possessive et surprotectrice agaçait Sam. Mais d'autres fois... la plupart du temps... Sam se sentait en sécurité et aimé - et voir les autres se tortiller face à la colère de Dean était plutôt cool, aussi.
« J'ai compris », dit finalement Helen, en retirant sa main du presse-papiers que Dean tenait toujours. « Je m'excuse. »
Dean acquiesça fermement, la mâchoire serrée dans un effort pour maîtriser ses mots et son humeur. Il jeta un coup d'œil à Sam et s'adoucit lorsqu'il vit à quel point son frère avait l'air épuisé.
« Tu vas bien ? » demanda-t-il doucement.
Sam hocha la tête, mais Dean remarqua que la frange de son petit frère était collée à son front maintenant, et il déglutissait avec plus d'effort qu'auparavant.
« Écoutez », dit Dean en se tournant vers l'infirmière. « La journée a été longue, et je suis fatigué de voir mon frère souffrir, alors si vous avez fini de jouer aux 20 questions... »
Dean s'interrompt, son attention se portant sur Sam.
« Oui, absolument », répondit Helen, suivant le regard de Dean et comprenant le message. Elle contourna le bureau et se tint à côté de Sam, impatiente de se racheter. « Prêt, chéri ? »
Sam eut l'air inquiet et se rapprocha de Dean, son épaule osseuse frôlant son bras musclé.
Dean sourit affectueusement, tapotant légèrement le dos de Sam et espérant que son petit frère le rechercherait toujours lorsqu'il aurait besoin d'un sanctuaire. « Nous sommes prêts. » Il fit un signe de tête à Helen. « Ouvrez la voie. »
Et voici le premier chapitre de cette nouvelle traduction !
Ps : J'ai déjà traduit une grande partie de cette traduction et elle est vraiment géniale !
Vous en pensez quoi ?
