Bonjour tout le monde !

Voilà un OS que j'ai récemment écrit. L'idée m'est venue alors que j'étais sur le point de m'endormir et impossible de la mettre de côté 😅

C'est un OS basé sur l'humour, assez Crackfic en fait.

J'espère que ça vous plaîra !

Bisous à toutes et à tous.


Ce qu'on voit d'en haut


James, Lily, Sirius et Remus repartirent à l'endroit d'où ils venaient dès le moment où Harry lâcha la pierre. Dumbledore n'était pas présent, probablement était-il allé tenir compagnie à Severus Rogue qui venait tout juste de les rejoindre et qui refusait de se mêler aux Maraudeurs. Lily avait bien essayé de le convaincre de se joindre à eux, mais elle avait dû laisser tomber en sentant l'appel de son fils.

- Je vais tuer Dumbledore pour tous ses mensonges, ragea James en s'asseyant.

- Il est déjà mort, rappela Sirius, à regret. Ceci dit, on pourrait lui arracher les poils de sa barbe un à un.

- Hum, approuva James. J'aime bien l'idée.

- Arrêtez, intervint Remus. Il a fait ce qu'il pensait être le mieux…

- Il a menti à Harry, il l'a poussé à faire ce sacrifice…, s'entêta Sirius.

- Toi aussi tu lui as menti, rappela Lupin. Quand il a demandé si ça faisait mal de mourir, tu as répondu que c'était juste comme de s'endormir.

- C'était un mensonge de gentillesse, tu voulais que je lui dise quoi ? Ça fait un mal de chien et en plus, on se gèle les noix la plupart du temps ? Non mais c'est vrai, on est censé être au paradis ou quelque chose comme ça, on pourrait au moins avoir un truc chauffé !

- Et des distractions pour quand il n'y a rien à voir en bas, ajouta James, boudeur.

- Par Merlin, notre fils va faire l'ultime sacrifice et tout ce qui t'inquiète c'est le manque de distraction ?!

- Tu as entendu Dumbledore tout à l'heure ? Il va aller bien, il pourra revenir à la vie…

- Une chance pour lui, l'interrompit Sirius. Sérieux, on se fait vraiment chier par moment !

- Ouais bah te plains pas, vieux, imagine-moi, sans vous pendant plus de dix ans… C'était pire que ce que tu ne connaîtras jamais ! s'exclama James.

- Ravie de savoir que tu t'es ennuyé à ce point, lâcha Lily, le regard noir porté sur son mari.

- Mais non ma douce, ce n'est pas ce que je voulais dire. Tu sais bien que je t'aime mais voilà, les potes, c'est les potes.

Lily leva les yeux au ciel… Enfin, façon de parler… Elle leva les yeux de dépit avant de reporter son attention sur ce qu'il se passait en bas. Elle fut de nouveau distraite lorsque Severus se joignit à eux.

- Dumbledore est parti guider Harry, annonça-t-il avant de s'installer dans un coin, loin des trois maraudeurs.

- Pourquoi lui ?! s'indigna Sirius. Je suis son parrain !

- Cesse donc de te plaindre Black, ronchonna Severus. L'éternité va être un enfer…

Alors que Sirius s'apprêtait à répondre quelque chose à Rogue, une voix s'éleva d'une petite pièce au milieu du nulle part où ils étaient.

- Hey, les gars, j'ai déjà dit que j'étais désolé, vous voulez pas me laisser sortir de ce placard ?

James avait bien compris comment fonctionnait cet endroit depuis le temps, il suffisait vraiment de se concentrer très fort pour faire apparaître ce dont on avait besoin. Enfin, ça ne marchait pas à tous les coups. Il ne savait pas vraiment pourquoi des fois, son souhait apparaissait et d'autres fois non mais pour le coup, il avait été soulagé de voir apparaître un endroit pour enfermer son vieil ami.

- Pettigrow ? demanda Rogue, un sourcil levé.

- Ouais, répondit James. Comme il a eu des regrets avant de mourir, il a apparemment gagné sa place ici… Sérieux, ils laissent vraiment entrer n'importe qui !

En disant ça, le regard de James se posa pendant une seconde sur Severus qui comprit très bien le message.

- J'ai fait des erreurs, je suis le premier à le reconnaître, mais j'ai tout fait pour le protéger depuis, expliqua-t-il.

- On le sait très bien et je t'ai déjà exprimé ma gratitude pour ça, intervint Lily avec un sourire pour son meilleur ami. Enfin, il n'empêche que tu aurais pu être un peu plus sympathique avec lui, il n'était responsable de rien.

- Servilus sympathique…, railla Sirius. Il a toujours été aussi avenant qu'un détraqueur…

- Je t'emmerde, Black, rétorqua l'intéressé.

- Ah ça y est ! s'exclama Lily. Il est reparti.

James, Sirius et Remus se levèrent pour rejoindre Lily et regarder ce qu'il se passait en bas. Rogue hésita un instant avant de rejoindre les autres, se posant aussi loin d'eux que possible.

- Dumbledore a de la chance d'avoir eu raison, si mon fils avait dû rester mort, je l'aurais enfermé avec Peter pour le reste de l'éternité, dit James.

- Je vous avais pourtant promis que tout allait bien se passer, rappela Dumbledore, de nouveau parmi eux.

- Ouais, enfin, il doit encore affronter cet enfoiré, nuança Sirius.

- Et il vaincra, assura l'ancien directeur de Poudlard.

- Fred, tu devrais venir voir ça, proposa Sirius en se tournant vers le fils Weasley.

Depuis sa toute récente arrivée, le jeune homme s'était mis dans un coin et chacun avait respecté son désir de solitude, jusqu'à présent en tout cas.

Il se leva pour rejoindre les autres. En effet, malgré sa tristesse, il ne voulait pas manquer ça. Ils assistèrent au mensonge de Narcissa qui offrit la possibilité à Harry de quitter cette forêt et à la reprise des combats jusqu'à la victoire étonnante du Survivant.

- Ton fils est tellement têtu, souffla Lupin avec un sourire heureux et fier. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu vaincre avec un simple Expelliarmus ! Moi qui lui avais reproché de n'utiliser que ce sort…

Lily et James ne répondirent pas, trop occupés à regarder leur fils être assailli de toutes parts pour recevoir remerciements et félicitations de tous ceux qui avaient combattu à ses côtés.

- J'espère que Tonks a vu ça, dit Lupin.

- Où est-elle d'ailleurs ? questionna Sirius.

- Un peu plus loin, avec son père. Ils nous rejoindront plus tard.

- Allez les gars, s'il vous plaît, laissez-moi sortir de là ! demanda de nouveau Pettigrow.

Les autres se tournèrent vers le placard, regrettant de ne pas l'avoir fait apparaître plus loin d'eux.

- Non Queudver, répondit James. Je pense que tu vas y rester trente ans, pour notre mort à Lily et moi. Sans compter les treize ans de prison que tu dois à Sirius…

- Et vingt ans de plus, parce que tu les auras pas volés, ajouta ledit Sirius.

- Si mes calculs sont bons, tu seras libre dans soixante-trois ans, conclut Lupin.

- Soixante-trois ans ?! s'affola Queudver en commençant à taper à la porte.

- Ouaip et à chaque fois qu'on t'entendra te plaindre ou taper à la porte, ta peine sera allongée d'une année, alors réfléchis bien.

Cette menace eut l'air efficace puisque les coups cessèrent et Pettigrow n'ajouta rien.

- Bien, on va avoir la paix maintenant, savoura Sirius.

De nouveaux, ils portèrent leur attention sur ce qui se passait en bas. A présent, ils allaient enfin pouvoir profiter de voir les gens qu'ils aimaient se construire une vie paisible, loin de la menace de Voldemort.

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Six mois étaient passés depuis la fin de la guerre et ils avaient assisté à la nomination de Kingsley au poste de ministre à titre provisoire puis à sa victoire aux élections. Ils avaient vu le monde de la magie britannique être reconstruit petit à petit.

A leur grande surprise, Harry avait finalement choisi de repartir faire sa septième année à Poudlard, en compagnie de ses deux meilleurs amis et si Ron souhaitait se lancer en tant qu'Auror dès ses ASPIC en poche, Harry, lui, se dirigeait plutôt vers une carrière médicale.

- C'est dommage, il aurait fait un bon Auror, commenta Fol-oeil alors que le Survivant venait de parler de ses projets à Hermione.

- Oui, approuva Tonks. Mais on peut comprendre qu'après tout ce qu'il a vécu, il aspire à quelque chose de plus calme.

- Moi, ça me rassure, intervint Lily. Au plus tard il nous rejoint ici, au mieux ce sera !

James hocha la tête et posa une main sur l'épaule de son épouse.

- Vu le temps qu'il passe au Ministère depuis sa victoire contre Voldemort, je commençais à craindre qu'il fasse carrière dans la politique, dit Sirius avec une grimace de dégoût.

- Mon fils, un politicard ?! s'outra James. Non, il y était juste pour défendre Malefoy mère et fils et pour que le portrait de l'autre, là-bas, soit posé à Poudlard.

- L'autre t'emmerde, Potter, rétorqua Severus. En plus, je m'en moque de ce maudit tableau…

- Pfff, au moins, une partie de ton esprit reste dans le monde des vivants, souffla Sirius avec envie.

- Eh bien j'aurais préféré qu'on me laisse tranquille, s'entêta Severus.

- Si tu crois qu'on a pas vu que l'insistance d'Harry pour que tu aies ta place auprès des autres anciens directeurs t'a ému, tu te trompes Sev, s'amusa Lily.

L'intéressé bougonna, les bras croisés mais ne chercha pas à contredire sa meilleure amie, elle avait raison, il avait été touché par l'initiative de Potter fils.

- Je rêve ou Malefoy est en train de s'installer à la même table qu'Harry et ses amis ? demanda Sirius en fronçant les sourcils.

- Je ne vois pas ce qui t'étonne, répondit Lupin. Harry s'est battu bec et ongles pour qu'il ne soit pas emprisonné, Malefoy a présenté ses excuses à toute la bande et ils se sont même vus quelques fois pendant l'été.

- Ouais, c'est peut-être de savoir qu'il est le fils de ma cousine. Il fait partie de ma famille au final.

- Tu as vu cette façon qu'Harry a de le regarder ? demanda Lily à James.

- Quoi, quelle façon ? questionna James en regardant avec plus d'attention.

- De la même façon que tu me regardes souvent, comme si j'étais la plus belle chose que tu n'aies jamais vue.

Les deux amoureux se sourirent, ignorant Rogue qui était en train de mimer des vomissements.

- Mais tu es vraiment la plus belle chose que je n'ai jamais vue, confirma James.

Lily rougit et pour se reprendre, elle reporta de nouveau son attention sur ce qui se passait en bas.

- Enfin, tout ça pour dire qu'il le regarde de cette manière, reprit-elle. Et inversement d'ailleurs.

- Allons chérie, ils se sont détestés pendant des années…

- Je t'ai aussi détesté pendant des années, rappela Lily avec un sourire en coin.

- Ça n'est pas pareil.

- Et en quoi serait-ce différent ?

- Bah je ne pense pas me tromper en disant que tu me détestais moins qu'eux l'un envers l'autre.

- Eh bien moi, je mettrais ma main au feu qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre en ce moment même, insista Lily.

- Tu peux bien mettre ta main au feu, tu ne ressentiras rien ma douce, s'amusa James.

- Arrêtez de parler de ça, intervint Sirius. Imaginer Harry en couple avec un Malefoy… Ça fait froid dans le dos !

- Eh bien fais toi à l'idée Patmol, je suis certaine de ce que j'avance !

- Ouais, moi ça me fait froid dans le dos, mais plutôt parce que je n'imagine pas Drago tomber aussi bas, lança Severus en regardant à son tour.

- Servilus, pour la énième fois, si tu ne veux pas finir dans le même placard que Queudver, arrête de dire des trucs méchants envers Harry, siffla James.

- Ta menace ne m'a pas fait peur la première fois, alors imagine bien qu'au bout de la centième fois, ça n'est toujours pas impressionnant.

- Et si je te promets de te laver les cheveux pendant un an sans m'arrêter ? s'enquit Sirius.

- Toi, transforme-toi en chien et va renifler des culs, rétorqua Severus.

- Je n'ai plus le droit de me transformer en chien pour les trente années à venir, s'attrista Sirius.

- Pourquoi ? demanda Rogue en haussant un sourcil.

- Parce qu'il a trop reniflé le cul des anges et qu'il vaut mieux ne pas trop les contrarier ceux-là, répondit James avant d'éclater de rire devant la mine décomposée de son meilleur ami.

Les autres aussi ne cachèrent pas leur hilarité, Rogue compris.

- Je ne contrôle pas toujours mes instincts canins quand je prends cette forme, bougonna Sirius.

- Hey, les gars, vous ne voudriez pas parler d'une remise de peine ?

Ils se tournèrent vers le placard de Queudver en secouant la tête.

- Soixante-quinze ans Peter, dit simplement Lupin avant de se détourner.

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Aujourd'hui était un grand jour pour James et Lily et ils étaient émus d'assister à la remise des diplômes qui signaient l'obtention des ASPIC de leur fils. Il s'était très bien débrouillé, à la surprise de Rogue. Apparemment, étudier sans menace au-dessus de sa tête avait permis au Survivant de se surpasser et de se hisser à quelques points de sa meilleure amie.

Actuellement, Harry était en train d'étreindre Ron et Hermione, la cérémonie était terminée, ils n'avaient plus qu'à profiter de la fin de leurs études à Poudlard au cours d'une dernière soirée, en leur honneur, dans la Grande Salle.

Après les embrassades avec ses meilleurs amis, Harry se trouva face à Drago et ils échangèrent un immense sourire.

- C'est maintenant ! s'exclama Lily.

- Ça fait au moins vingt fois que tu dis ça depuis le début de l'année, rappela James. Je te dis que tu te trompes. Ils ne sont pas…

James fut réduit au silence par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux éberlués. Harry s'était approché de Malefoy mais au lieu de simplement l'étreindre, il l'avait attiré à lui et avait posé ses lèvres sur les siennes.

- Par les boules de Merlin ! s'exclama Sirius.

- Ouais, comme tu dis, souffla James.

- C'est dans ces moments-là que je regrette de ne pas avoir perdu la vue…, lâcha Rogue.

- Tu l'aurais recouvrée en arrivant ici, tu sais ? intervint Lupin.

Les deux garçons étaient en train d'échanger un baiser qui devenait de plus en plus langoureux et même Lily qui était aux anges… façon de parler… Qui était plutôt folle de joie, commençait à se sentir gênée.

- Oh, un peu de tenue ! Vous êtes en public ! s'écria James, comme si les deux vivants pourraient l'entendre.

Heureusement, Hermione s'approcha des deux jeunes hommes et se racla la gorge pour leur rappeler où ils se trouvaient. Ils se regardèrent quelques secondes, le sourire aux lèvres et prirent la main de l'autre, ignorant tous les regards choqués de l'assistance.

- Voilà ce que j'aime, quand l'amour traverse la haine et les préjugés entre maisons, dit Dumbledore, ému.

- Ce n'est qu'une phase, avança James.

- Oui, la phase « tomber amoureux de son ancien ennemi », tout le monde passe par là un jour ou l'autre, s'amusa Lupin. Qu'est-ce qui te gêne là-dedans ? Le fait que ce soit un garçon ?

- Non ! se défendit James. C'est juste le fait que Lily avait raison tout ce temps.

Le père de famille fut remercié par une tape derrière la tête de ladite Lily.

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La vie continua son cours des années durant, ceux d'en haut ne se lassant pas de voir évoluer ceux qu'ils avaient été forcés d'abandonner.

Ils assistèrent avec joie à l'emménagement d'Harry avec Drago. Ils se moquèrent de la tête de Lucius à leur mariage et ils pleurèrent à la naissance de leurs deux enfants, nés de mère porteuse.

- Je n'arrive pas à croire qu'ils aient appelés leur fils James Severus Sirius ! s'exclama Sirius, outré. Tout ça, c'est de la faute de Malefoy…

- Lequel ? s'amusa Lily, faisant grogner son mari.

Car oui, Harry avait décidé de prendre le nom de son époux.

- Tu fais la maligne parce qu'ils ont appelé leur fille Lily, c'est vraiment trop injuste ! rétorqua Sirius.

- Laisse tomber Black, tu ne pouvais pas rivaliser avec moi, c'est ça d'être un héros, le provoqua Severus. C'est déjà bien qu'ils aient mis celui-de James devant, ça s'est joué à peu.

James tourna vers Lily un regard suppliant.

- Ma douce, s'il te plaît, laisse-moi l'enfermer avec Queudver…

- Non !

- Juste un an ou deux, supplia-t-il.

- Non !

- Deux mois, insista-t-il.

- Non !

- Une journée, juste une journée.

- James, tu n'enfermeras pas Severus !

Ledit Severus offrit un sourire en coin et haussa ses sourcils à plusieurs reprises, provocant.

- Tu peux lui laver les cheveux si tu veux, finit par dire Lily après avoir remarqué le manège de son meilleur ami.

Rogue perdit immédiatement son sourire et devint aussi blanc qu'un mort… Enfin, façon de parler… Il devint plutôt aussi blanc qu'un linge.

- Potter, si tu…

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase que sa tête plongea dans une bassine qui venait tout juste d'apparaître, Sirius venant prêter main forte à son meilleur ami.

- Hey les gars, s'écria Peter. Moi aussi je veux laver la tête de Servilus. Allez, laissez-moi sortir…

- Deux-cent un an, dit Lupin, avant de se détourner du placard pour reporter son attention sur ce qu'il se passait en bas.

Il sourit en voyant son petit Teddy, maintenant âgé de cinq ans dans les bras de celui qu'il lui avait choisi comme parrain, observant les deux enfants qu'il considérerait certainement comme ses frères et sœurs puisqu'il grandirait auprès d'eux.

Finalement, être mort était peut-être triste mais ils pouvaient au moins regarder les gens qu'ils avaient laissés derrière eux grandir et construire leur bonheur, malgré tout.


Et voilà !

Alors, c'est vrai que je ne parle pas de tout le monde car Fred aurait pu intervenir un peu plus, parler de sa famille. Pareil pour Lupin et Tonks par rapport à Teddy mais c'était juste un OS vite fait qui se concentrait surtout sur Harry et sur sa relation avec Drago.

J'espère que ce petit délire vous a plu !

Bisous !