Bonjour à toutes et à tous ! bon, en ces temps assez moroses, où l'on ne peut plus vraiment sortir de chez soi librement, je vous propose de vous évader au travers de cette petite histoire avec notre couple préféré. C'est vrai qu'elle est plus courte que les autres (me tapez pas ^^') mais ne vous inquiétez pas, il y aura d'autres chapitres. Il s'agit de la suite à ma première fiction « Une journée presque parfaite ». Elle aura mis un peu de temps à arriver, mais la voilà ! Si vous n'avez pas lu la précédente, je pense que ce n'est pas bien grave, car il y a, certes, quelques références, mais elle peut se lire indépendamment.
Disclaimer : One piece ne m'appartient pas
Rating : T pour le moment malgré quelques allusions, par contre ça risque de changer par la suite.
Encore un grand merci à Shinory pour sa correction ! et un grand merci à vous qui me suivez et me soutenez dans l'écriture autour de ce fandom.
Enjoy !
Lost Paradise
Le soleil, à son zénith, rayonnait sur Grand Line et réchauffait de façon caniculaire la partie du Nouveau Monde où se trouvait l'équipage au Chapeau de Paille. Le vent était tombé sur la mer d'un calme plat, si bien que le Thousand Sunny venait de stopper sa course pour le One Piece pour quelques heures, le temps qu'une brise se remette à souffler. Sous cette chaleur accablante, les Chapeaux de Paille avaient opté pour des tenues légères et estivales, les maillots de bains étaient donc de sortie pour tout le monde. Chacun gérait à sa manière le brasier qui irradiait au-dessus d'eux. Luffy, Chopper et Ussop, tous les trois en short de bain, pataugeaient joyeusement dans une petite piscine gonflable, s'arrosant mutuellement en riant comme des enfants. Franky, avait cessé tout bricolage, ses circuits commençaient à chauffer, alors il s'était rabattu sur une chaise longue et somnolait désormais, avachi en slip, au plomb du soleil, façon étoile de mer avec ses lunettes noires vissées sur le nez. Brook, de son côté, était assis bien à l'ombre du mât principal, à déguster tranquillement un verre de thé glacé et profitait de la vue qu'offraient les deux jeunes femmes du navire. En effet, Nami et Robin étaient allongées sur des transats à l'ombre d'un large parasol, vêtues de « très » mini bikinis qui ne laissaient que peu place à l'imagination. Celui de la navigatrice était d'un rouge uni, en forme de triangle pour le haut et celui de l'archéologue était d'un bleu très foncé qu'elle portait en bandeau. Toutes les deux sirotaient un cocktail soigneusement préparé par le cuisinier de l'équipage. Sanji, quant à lui, ne cessait de s'agiter autour de ses deux dulcinées, faisant des allers-retours entre la cuisine et elles dans un tourbillon amoureux, pour tantôt aller chercher de la glace, tantôt un verre d'eau bien fraîche, ou encore un brumisateur. Zoro observait la scène avec lassitude depuis la hauteur où il se trouvait, sur le pont au-dessus de la cuisine, pendant qu'il s'entraînait à faire des pompes en plein soleil.
Cela devait bien faire une heure que le petit manège du cuistot durait, au grand dam du bretteur qui espéra un instant le voir glisser sur l'une des flaques d'eau causées par les trois gamins dans leur piscine. Malheureusement pour lui, le blond continuait à tourner autour des deux jeunes femmes, un éventail à la main pour leur prodiguer un peu de vent, alors qu'il semblait complètement insensible à la chaleur caniculaire mais pas à celle provoquée par l'image des charmes féminins mis en valeur par une fine pellicule de sueur. Zoro fit une grimace de dégoût face aux affligeantes mimiques dont pouvait faire preuve le pervers de cuistot. D'autant plus lorsque les yeux de ce dernier se transformèrent en gros cœur lui sortant de la tête et que sa langue se mit à pendre sur le côté au moment où Nami se retourna pour se mettre sur le ventre, offrant une vue imprenable sur le galbe impeccable de son postérieur à peine couvert par le tissu du maillot de bain. Quel crétin.
Pour sa part, la chaleur ne le dérangeait pas, il en fallait un peu plus pour l'arrêter, et puis une bonne suée ne pouvait qu'être bénéfique. Mais cela ne l'avait pas empêché d'opter, lui aussi, pour un short de bain à motifs camouflage ainsi qu'une casquette verte toute simple. Si seulement Du-sourcil était moins bruyant avec ses « Nami Chérie » et « Robin d'Amour ». Sa tolérance envers le blond et ses manières était mise à rude épreuve depuis quelque temps, bien qu'elle n'ait jamais été très élevée. Pourtant le comportement de son camarade n'avait pas changé, alors pourquoi avait-il de plus en plus de mal à le supporter ? Une petite voix dans sa tête lui fit remarquer que ça avait peut-être un lien avec sa relation nouvelle avec la navigatrice… ou bien c'était le début d'une insolation qui lui soufflait de telles idées. Après tout, il n'était pas jaloux, ça jamais !
Cependant, une brusque envie de lui découper la mèche (ou autre chose) en rondelle lui effleura l'esprit lorsqu'il le vit se saisir du tube de crème solaire pour s'approcher de la rouquine toujours à plat ventre en lorgnant sa croupe rebondie, les narines dilatées et les yeux lubriques. Heureusement, la voix de la jeune femme le stoppa dans son élan.
- Sanji, tu peux aller me chercher un esquimau à la mandarine, s'il te plait ? Demanda-t-elle gentiment d'un ton doucereux.
« Sorcière » pensa le bretteur en plein effort mais le petit sourire narquois au coin de ses lèvres témoignait de sa satisfaction de voir les plans du pervers échouer. Une idée lui vint subitement en voyant le cuistot se diriger vers la cuisine. Il se releva après sa deux-centième pompe et zieuta les petites haltères à ses pieds avant d'en bousculer une par « accident ». Les poids en fontes roulèrent vers la balustrade, qui était juste à côté, et l'haltère chuta au moment où Sanji allait passer la porte. Toutefois, à la grande déception du sabreur, le Coq avait de bons réflexes et il parât le projectile d'un parfait levé de jambe à la verticale.
- Hey ! Tronche d'algue ! Fais attention avec tes instruments de torture ! T'aurais pu blesser Nami Chérie ou Robin d'Amour ! cria le blond passablement énervé.
- Ou peut-être que c'est ta tronche de blaireau qui attire les boulets comme un aimant.
Zoro n'eut pas besoin de le voir pour savoir que son rival venait de s'enflammer. Sanji sauta d'une puissante flexion de jambe à l'étage où se trouvait le bretteur.
- Répète un peu ça, face de gazon ! Gronda le blond.
Le dénommé « face de gazon » s'approcha du cuistot, prêt à en découdre. Au moins son attention n'était plus sur les filles…
- Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? t'es trop long à la détente numéro 7, singea Zoro d'une voix traînante.
- Enfoiré !
Un violent coup de pied tenta de le frapper à la tête mais il le bloqua aisément de son avant-bras et renvoya un coup de poing en direction du ventre de son adversaire mais qui fut paré à son tour. Comme à chaque fois qu'ils s'affrontaient, les frappes fusaient sans pour autant atteindre leur objectif, donnant l'impression d'une danse étrange entre les deux hommes. Toutefois, à se chamailler comme des chiffonniers, ils ne virent pas s'amonceler au-dessus de leur tête un petit nuage noir et ce n'est que quand un grondement menaçant résonna qu'ils se stoppèrent. Cependant, le constat fut un peu tardif car l'instant d'après un éclair surgit du cumulus et frappa furieusement les deux rivaux qui se dandinèrent douloureusement, sous le regard passif des autres membres de l'équipage. Le nuage disparut aussi vite qu'il était apparu et la voix mielleuse de la navigatrice se fit entendre depuis sa place ombragée.
- Sanji, j'aimerai bien avoir mon esquimau, il commence à faire chaud par ici.
- J'arrive tout de suite Nami Chérie ! beugla niaisement le blond.
Et, le corps encore fumant de la décharge électrique, Sanji sauta par-dessus la balustrade pour se précipiter en cuisine. Ce gros nul n'avait aucun amour propre, pensa le bretteur en lançant un regard mauvais à la sorcière qui se conduisait de façon innocente. Son corps était un peu engourdi et ses muscles tressautaient par à-coup de manière désagréable suite au foudroiement. Qu'est-ce qu'il détestait quand elle faisait ça ! Zoro attrapa la serviette à ses côtés et essuya la sueur qui perlait sur sa nuque et son torse avant de jeter une autre œillade vers la rouquine. Le cuistot venait de lui apporter sa commande qu'elle s'empressa de remercier en lui déposant un baiser sur la joue. Il s'embrasa et tourbillonna comme un demeuré transi d'amour tandis que son nez ruisselait d'un flot rouge. Le bretteur grinça des dents tout en pestant contre ses deux nakamas et avisa une nouvelle fois ses petites haltères. Il en saisit une dans chaque main et commença des flexions répétitives de ses bras, sous les exclamations joyeuses de ses trois amis qui jouaient dans l'eau.
Son esprit était concentré sur son exercice mais bien vite ses pensées se dirigèrent vers une chevelure orangée, comme souvent depuis quelques temps. Non, en fait s'il devait être honnête avec lui-même, ce n'était pas nouveau, Nami avait toujours eu une place particulière dans son esprit. Il ne niait pas le fait d'avoir toujours été plus ou moins attiré par la jeune femme, pas forcément physiquement, mais il y avait toujours eu quelque chose de spécial entre eux. Elle pouvait se montrer autoritaire, manipulatrice, sournoise, elle n'hésitait pas à lui tenir tête, ce qui avait franchement le don de l'agacer, mais au fond, il appréciait son tempérament de feu. Même si elle paraissait souvent peureuse, sous ses airs de couardise se cachait une battante à la volonté de fer, des plus admirables. Nami avait cette faculté de l'attirer autant que de le révulser, ce qui la rendait foutrement addictive. Sans doute était-ce ce qui l'avait poussé à embrasser Nami ce soir-là, il y a deux ans… ça et le remède de Chopper pour les blessures dont il avait hérité à Thriller Bark. Il maudissait toujours le médecin pour lui avoir donné un truc qui lui avait fait perdre momentanément le contrôle qu'il avait sur ses émotions, désinhibant son affection pour la navigatrice. Le plus frustrant, c'était qu'il ne s'en souvenait qu'à peine, dans son esprit cela lui paraissait flou, un peu comme une hallucination. Pour leur premier baiser, il aurait préféré que cela se fasse lorsqu'il était en pleine possession de ses moyens, et non parce qu'il avait laissé sa crainte de perdre Nami prendre le dessus lors d'un moment de faiblesse.
Cela lui rappela les événements sur l'archipel de Sabaody et notamment un passage en particulier qui l'avait énormément marqué et dont il s'en voulait encore. Sa condition physique déplorable suite à son affrontement avec Kuma, avait mis les autres en danger, et lui le premier. Cependant, ce qu'il revoyait encore par moment lorsqu'il fermait les yeux, avant de s'endormir, c'était le visage de Nami, empreint de terreur lorsque cet amiral de la marine avait failli le tuer. Automatiquement, ses doigts se contractèrent autour de l'haltère. Le souvenir de son incapacité était encore vivace, tout comme son impuissance face au Shichibukai. C'est pourquoi, pendant les deux années qui avaient suivi, Zoro avait mis de côté toute sensiblerie pour se focaliser uniquement sur son entraînement et son renforcement. Sabaody avait été l'un de ses plus grands échecs, et plus jamais il ne souhaitait revoir cette inquiétude sur le joli visage de Nami, du moins à son égard. La motivation pour la protéger et protéger tout l'équipage avait rythmé toutes ses journées et il s'était donné énormément de mal pour cela, mais aujourd'hui, ça en valait la peine. Cependant, à leur retour, et il n'en était pas très fier, le physique développé de la jeune femme ne l'avait pas laissé indifférent et ses préoccupations d'avant la séparation lui étaient revenues en pleine figure. De ce fait, il est vrai qu'il avait tenu à garder ses distances avec elle, et leurs moments de complicité s'étaient fait plus rares.
Et puis il avait fallu que cette sorcière capricieuse prenne un bain sans attendre, alors qu'il monopolisait déjà la place. Sans cela, et sans cette nuit dans la vigie, rien de cette relation n'existerait. Si ce n'avait pas été pour l'insistance de la navigatrice, les choses en seraient sûrement restées là.
Alors, cette nouvelle relation, qui, à la base ne devait être que l'histoire d'un soir pour apaiser cette tension électrique entre eux, avait finalement évolué vers quelque chose de régulier. Ça s'était fait de façon hasardeuse et consensuel, tout en restant un secret aux yeux du reste de l'équipage, ce qui tenait du miracle vu les vocalises qu'elle avait pu produire lors de leur première fois. Cela ne lui plaisait guère de cacher cela à son capitaine mais étant donné qu'eux même n'avaient rien défini, mieux valait ne pas précipiter les choses. D'ailleurs, il ne savait pas trop comment qualifier leur relation et en même temps, mettre une étiquette sur ce qu'ils partageaient était une prise de tête qu'il préférait éviter. Ça ne l'intéressait pas plus que ça… en fait ça lui était égal. Pour l'instant, Nami avait pris l'habitude de venir à lui et cela lui convenait parfaitement. Zoro ne saurait trop dire s'il s'agissait d'une bonne chose ou non. Son côté rationnel lui hurlait qu'il transgressait une règle tacite en ayant une relation avec sa nakama, et de l'autre, celui qui aimait le danger, l'incitait à continuer pour voir où cela les mènerait. Comme il disait toujours dans ces cas-là où l'incertitude régnait, laissons faire la chance. Ils partageaient de bons moments ensemble, et tant que cela n'influait pas sur l'équipage, tout allait bien.
- Brook, joue-nous de la musique ! cria Luffy dans sa petite piscine, le tirant de ses réflexions.
- Yohohohoh à vos ordres capitaine.
Une mélodie entraînante au violon s'éleva du pont du Sunny accompagné par des clappements de mains de la part de Chopper et Ussop tandis que leur capitaine dansait à l'image de son nom, Monkey. S'exercer en musique était plutôt agréable et la bonne humeur générale commença à déteindre sur lui, lui arrachant presque un sourire.
- Sanji ! A manger ! J'ai faim ! s'égosilla à nouveau le chapeau de paille
- Comment tu peux avoir faim avec une chaleur pareille ? Demanda Ussop interloqué.
- Bah peu importe le temps, quand j'ai faim, j'ai faim !
Pour appuyer ses dires, le ventre du capitaine gronda bruyamment évoquant le grognement d'un animal féroce.
- Sanji !
- Oui ! J'y vais ! Satané singe élastique, grommela le cuisinier.
- Moi je veux bien une glace au caramel s'il te plait Sanji, demanda gentiment le petit renne de sa petite voix aigüe.
- Oh oui moi aussi, rajouta Ussop.
Zoro entendit le cuistot ronchonner alors qu'il se retirait dans son antre, obligé de lâcher ses deux précieuses « princesses » pour s'occuper (à contre cœur) des commandes de la gente masculine du navire. Après un certain temps, lorsque le calme retomba, uniquement perturbé par la douce mélodie du musicien, le bretteur osa un regard vers le parasol, ou plutôt ce qu'il y avait en-dessous. Robin s'était retournée pour se mettre à plat ventre à son tour et semblait absorbée par la lecture de son livre, une main posée sous son menton. De son côté, Nami était revenue en position assise, les jambes croisées en tailleur et dégustait son esquimau tranquillement. Il jeta un coup d'œil circulaire pour vérifier que tous étaient accaparés par leurs occupations et que personne ne lui prêtait attention pour enfin oser détailler un peu plus attentivement la navigatrice. Cette dernière avait les yeux rivés sur l'océan pendant qu'elle se passait une main lascive sur le côté de son cou comme pour soulager un muscle tendu tout en continuant de manger sa glace. Ses doigts s'amusèrent distraitement avec le nœud de la cordelette qui maintenait le haut de son maillot de bain en place. Zoro observa le jeu de ses petits doigts fins avant de dériver vers les triangles d'un rouge carmin qui contenaient de manière précaire les rondeurs opulentes de sa poitrine. Même de là où il se trouvait, le bretteur pouvait discerner le léger rougissement de sa peau à la base de son cou et les quelques gouttes de sueur qui dévalaient l'impressionnant clivage entre ses seins pour finir sur son ventre plat.
Conscient de son « matage », Zoro lança à nouveau un regard alentour. Personne ne semblait avoir noté son voyeurisme… ce mot le fit grimacer car il avait l'habitude de l'associer au sourcil en vrille, et l'appliquer à son propre comportement lui provoquait presque une poussée d'urticaire. Il n'avait rien à voir avec ce pervers de merde ! Il était dans son bon droit d'étudier le corps de sa camarade, après tout il en avait vu bien plus que ce que ce petit bikini pouvait avoir à cacher !
Entre deux flexions de ses avant-bras, il darda un œil vers la rouquine qui ne paraissait pas avoir bougé. Ses cheveux étaient remontés en queue de cheval assez haute, et de petites mèches s'en échappaient pour venir se coller à sa peau humide. Toutefois, son attention fut soudainement accaparée par la glace à la mandarine. Il l'observa scrupuleusement, pensant voir de prime abord, un geste anodin et innocent, mais à mieux y regarder, cela n'avait rien d'innocent. Zoro resta abasourdi le temps d'une seconde. Non, elle ne pouvait pas… elle n'oserait pas ? Pas à la vue de tous ! Son esprit lui jouait des tours, ça ne pouvait être que ça. Il résista à l'envie de se frotter l'œil pour être sûr qu'il y voyait correctement. Pas de doute, cette petite vicieuse était en train de torturer de manière provocante et sensuelle le pauvre bâtonnet de glace entre ses lèvres charnues, jouant avec le bout de sa langue par intermittence. En avait-elle seulement conscience ? Était-ce délibéré de façon à provoquer une quelconque réaction chez lui ? Difficile à dire étant donné qu'elle continuait de fixer l'immense étendue d'eau salée par côté, lui exposant son profil. Zoro vérifia nerveusement qu'aucun des autres membres de l'équipage ne l'avait remarqué avant de revenir vers elle. Un frisson glacé lui traversa l'échine. Nami venait de lui lancer un regard en biais et un petit rictus releva la commissure de ses lèvres. Cette fille avait peut-être une apparence angélique mais il ne s'y était jamais trompé, et aujourd'hui il en était sûr, devant lui se tenait une succube tout droit échappé des enfers.
Il eut la soudaine impression que la chaleur avait grimpé d'un cran et qu'elle se faisait plus étouffante. Son regard était irrémédiablement attiré par son petit jeu et il sentait sa bouche s'assécher à mesure que les secondes s'égrainaient. Son corps poursuivait machinalement ses exercices de musculation mais son esprit était totalement hypnotisé par les mouvements qu'elle réalisait avec cette maudite glace. Comme si ce n'était pas assez suggestif, la navigatrice tira légèrement de façon répétée sur la corde de son haut de maillot de bain pour écarter le tissu qui lui collait à la peau. Il transpirait à grosses gouttes à force de suivre la progression de la fonte de l'esquimau. Soudain, il crut que son cerveau allait court-circuiter, son cœur loupa un battement et sa mâchoire manqua de se décrocher. Le bâtonnet venait de disparaitre entièrement, de toute sa longueur, dans la bouche de la jeune femme qui fermait les yeux de façon appréciative. Son œil valide s'écarquilla alors qu'il était en transe devant cette scène érotique qui se jouait devant lui. Nami finit par libérer la pauvre glace avec un petit « pop » sonore et se lécha lentement les lèvres. Zoro déglutit difficilement, sa gorge étant incroyablement sèche, et il lui sembla que l'air s'était raréfié. La navigatrice arborait un petit sourire en coin et prenait soin d'éviter son regard, faisant comme si elle agissait distraitement. Elle rapprocha à nouveau l'esquimau de ses lèvres et s'apprêta à renouveler l'opération, ce qu'il attendait autant qu'il redoutait, lorsque :
- Hey les gars ! Regardez ça ! s'écria Ussop.
L'abondance de sueur sur ses mains mêlée à la surprise qu'avait suscité cette exclamation failli entraîner la chute d'une de ses haltères qu'il soulevait mécaniquement depuis le début de cette mascarade. La voix de Ussop le ramena brusquement à la réalité et il se sentit devenir livide à l'idée que l'un de ses nakamas avait pu suivre l'échange visuel intime qui aurait dû définitivement rester de l'ordre du privé. Zoro détourna vivement le regard pour examiner ce qui avait interpellé son ami. Par chance, le sniper était dos à la navigatrice et son attention semblait portée vers l'océan en face de lui. Les autres membres suivirent le doigt de l'homme au long nez pointé vers l'étendue bleue.
- On dirait une île, annonça-t-il.
Le bretteur relâcha la respiration qu'il avait retenue sans s'en rendre compte. Personne ne paraissait avoir remarqué ce qu'il s'était passé sous leur nez, du moins pour l'instant. Il fallait qu'il se dépêche de retrouver un semblant de contrôle sur son corps et ses émotions. Il inspira et expira profondément pour calmer ses ardeurs lorsque quelque chose tomba sur sa main. Il s'agissait d'une petite tache d'un rouge écarlate qu'il mit plusieurs secondes à assimiler. Zoro porta sa main à son nez et constata, complètement horrifié, qu'il saignait du nez. Ce n'était pas un flot abondant comme pour le cuistot, juste un petit écoulement d'une seule narine, mais ce simple fait le mortifia. Elle l'avait fait exprès cette sorcière ! Et lui s'était bêtement fait avoir. Après le matage, voilà qu'il pissait du sang par le nez… Il était en train de se transformer en abruti de pervers à mèche blonde. La nausée était proche. Il fallait qu'il se ressaisisse ! D'un revers de main rageur, Zoro s'essuya le nez et posa ses poids. Son entraînement avait été écourté mais il devait se changer les idées, et pour ça, rien de mieux que d'aller voir ce qui valait cette agitation nouvelle.
Une fois en bas, le bretteur ne daigna pas même une œillade à la rouquine qui s'approchait également de la rambarde. Il était trop remonté contre elle pour lui témoigner ne serait-ce qu'un minimum d'attention. Tous les membres de l'équipage s'étaient rapprochés des abords du bateau pour scruter l'horizon.
Effectivement, au loin, ils pouvaient voir ce qui paraissait être des rochers de faibles hauteurs entourés d'un large banc de sable blanc, dont les eaux qui l'encerclaient, étaient d'un bleu turquoise idyllique, mais qui indiquaient aussi une faible profondeur.
- C'est un atoll ! s'exclama la navigatrice avec enthousiasme alors qu'elle observait l'île avec la longue vue du sniper.
Devant le regard perdu de ses nakamas masculins, Nami se sentit obligée de développer.
- Les atolls sont des petites îles constituées de récifs coralliens et de sable qui forment une barrière. Elles sont plus ou moins circulaires et au centre se trouve une retenue d'eau appelée lagon.
- Oh…, firent-ils en cœur.
- Comment ça se fait que tu ne nous aies pas averti qu'on approchait d'une île ? S'enquit Ussop.
- Ça doit être à cause de sa taille. L'îlot est trop petit pour dégager un champ magnétique assez puissant pour que le log pose puisse le détecter. Autrement dit, pas de risque qu'il nous fasse dévier de notre route.
- Nami Chérie est tellement intelligente en plus d'être magnifique !
Zoro se retint de lever les yeux au ciel face à tant de niaiserie.
- En tout cas, elle n'a pas l'air habitée, fit remarquer Franky.
- Effectivement on dirait qu'il n'y a que du sable et de la roche, observa Ussop.
- Dans certains endroits, les atolls sont très prisés par les touristes pour pratiquer la plongée sous-marine. Du fait de leur faible profondeur, pas besoin de matériel particulier pour observer la faune impressionnante dont regorge ces îles, il parait que c'est un spectacle incroyable, ajouta Nami.
- Cap sur cette île ! ordonna Luffy.
Du coin de l'œil, Zoro vit leur capitaine se précipiter vers le dortoir des garçons, un grand sourire placardé sur le visage, ce qui lui donna un mauvais pressentiment. On n'était jamais sûr de rien avec un animal pareil…
- Il vaudrait mieux y aller avec le mini Merry, c'est trop risqué d'approcher le Sunny, on risquerait de s'échouer ou de heurter un récif. Franky, prépare le mini Merry, commanda la navigatrice.
- Tout de suite ! ça va être SUPERRR ! S'exclama le cyborg en prenant sa pose habituelle avant de partir vers le Dock System.
- Il y a quand même quelque chose qui m'intrigue, marmonna la rouquine.
- Qu'est-ce qu'il y a Nami ? S'enquit soucieusement le petit docteur.
- Tu crois que cette île est dangereuse ? Demanda Ussop soudainement paniqué. Je suis sûr qu'il y a un monstre marin qui la protège et qui, si on l'approche, va nous dévorer tout cru !
Chopper blêmit d'un seul coup face à l'image peu enchanteresse que venait de peindre le sniper.
- J'en ai la chair de poule…, fit sombrement le musicien, excepté que je n'ai plus de chair YOHOHOHOH !
Le bretteur l'observa discrètement pendant que ses trois nakamas étaient en train de s'affoler sur les dangers potentiels qu'ils pourraient rencontrer. La jeune femme avait les sourcils froncés et le visage fermé, indiquant une profonde réflexion.
- Robin, viens avec moi à la bibliothèque.
La brune acquiesça d'un hochement de tête et emboita le pas à sa cadette.
- Un monstre… ça me parait idéal pour faire des grillades. Rien de tel qu'une bonne persillade, arrosée d'un peu de jus de citron pour aller avec du poisson grillé.
- Sanji ! pleurnicha le petit renne en s'accrochant à sa jambe.
- Ça me dit bien un monstre, ça ferait l'occasion de me défouler un peu, rêvassait Zoro en posant une main sur ses katanas fidèlement arrimés à sa taille.
Il entendit soudainement quelqu'un courir dans leur direction. Luffy arriva vers eux avec un gros masque transparent qui lui couvrait les yeux et le nez ainsi qu'un tuba accroché à l'élastique qui lui cintrait la tête.
- Yahou ! c'est parti pour l'exploration sous-marine ! s'écria Luffy tout excité
Toutefois, avant que quelqu'un n'ait pu lui faire remarquer qu'il ne savait pas nager, le Chapeau de paille sauta par-dessus la rambarde. Il y eut un grand moment de solitude parmi les membres de l'équipage, où tous doutaient d'avoir bien vu leur enclume de capitaine se jeter par-dessus bord, avant d'entendre un gros plouf. Zoro se prépara à retirer ses trois katanas pour aller secourir Luffy, tout en jurant intérieurement contre lui, mais fut devancé par Sanji qui avait déjà ôté ses tongs.
- Maudit macaque ! pesta le blond en sautant dans l'eau.
Quelques instants plus tard, Luffy était allongé sur le dos dans l'herbe du Sunny à recracher toute l'eau qu'il avait pu absorber.
- Non mais faut être complètement idiot pour plonger alors que tu es incapable de nager ! hurla le blond.
- Mais Nami a dit que c'était peu profond, chouina l'intéresser.
- C'est peu profond à côté de l'île espèce d'idiot ! Si tu étais resté à écouter Nami Chérie jusqu'au bout tu l'aurais su ! Et on t'a assez répété de mettre une bouée quand tu veux aller dans l'eau !
Le cuisinier donna un grand coup de pied dans la tête élastique du capitaine au moment où celui-ci se redressait en position assise. La navigatrice et l'archéologue les rejoignirent sur ces entrefaites.
- Ecoutez bien tout le monde ! S'exclama la rouquine d'un ton autoritaire. Changement de programme.
- HEIN ?!
- Robin ? l'incita la rouquine.
L'archéologue hocha la tête tandis qu'elle arborait son sempiternel petit sourire en coin.
- Il y a quelque temps, j'ai fait la découverte d'un très vieux parchemin écrit dans une langue ancienne. Après l'avoir traduit, il s'est avéré qu'il y avait une description d'une zone particulière de Grand Line. Les lieux indiquaient un climat tropical dont les eaux turquoise étaient si limpides qu'elles semblaient devenir transparentes et que d'étranges petites îles de très basses altitudes parsemaient ces eaux. Un peu plus loin dans le texte j'ai trouvé qu'il faisait aussi mention d'un trésor, emplis de joyaux brillants de mille feux et de pierres précieuses toutes plus colorées les unes que les autres.
- Mais ça pourrait être n'importe où ! s'exclama Chopper.
- Oui et puis j'sais pas pourquoi, mais ça sent l'arnaque, éluda Zoro avec scepticisme.
- Si vous écoutiez jusqu'au bout sans interrompre Robin, vous le sauriez déjà ! râla la rouquine.
- Ce parchemin comportait des indications géographiques et astronomiques. C'est pourquoi j'en ai parlé à Nami…
- Moi je crois surtout que c'est parce que ça parle d'un trésor, commenta Luffy à voix basse.
Remarque qui lui valut un violent coup de point de la part de la navigatrice ainsi qu'une jolie bosse rose sur le dessus de la tête. La jeune femme enchaîna comme si de rien n'était :
- Exactement, et voir cet atoll m'a rappelé cela, du coup j'ai voulu vérifier une chose. D'après ce qui est écrit et d'après mes calculs, nous devrions être dans la zone décrite par le parchemin. Ce qui veut dire qu'il y a un trésor à proximité ! Donc nous allons inspecter toute l'île et ses alentours !
- Chouette ! On part pour une chasse au trésor ! s'extasièrent Chopper et Luffy en se tenant les mains et en faisant la ronde.
- Ussop, va prévenir Franky que nous aurons aussi besoin du Shark Submerge pour inspecter les fonds marins, ordonna la navigatrice.
Zoro se garda de lever les yeux au ciel, mais c'était à se demander qui était le vrai capitaine sur ce bateau ! En tout cas, dès qu'on abordait le sujet d'un potentiel trésor, Nami devenait complètement dingue, et mieux valait ne pas se mettre en travers de sa route, ça, ils l'avaient tous appris à leurs dépens.
L'équipage commença à s'activer en vue de la mission que leur avait confiée la navigatrice.
Un peu plus tard dans la journée…
- Namiiii, je trouve rien ici, geignit Luffy alors qu'il inspectait lassement le sable blanc. Je m'ennuie…
- Fallait pas faire l'idiot dans le sous-marin ! s'écria la rousse passablement énervée.
- Elle est pas marrante, en fait, cette chasse au trésor…
Zoro écoutait d'une oreille distraite les complaintes dignes d'un enfant de dix ans, de son capitaine, tandis qu'il fouillait la zone qu'on lui avait attribuée. Lui aussi aurait préféré être dans le sous-marin plutôt que de subir les ordres tyranniques de la sorcière qui s'était installée sous son ombrelle, assise tranquillement sur sa chaise. Cette maudite femme se contentait de leur beugler dessus soit parce qu'ils n'allaient pas assez vite soit parce qu'ils repassaient par un endroit qu'ils avaient déjà fait, et ce, pendant qu'elle sirotait une bonne boisson fraiche. Malheureusement, après avoir tiré à la courte paille pour décider qui irait dans le sous-marin et qui irait sur terre, le sort avait voulu qu'il se retrouve sur le banc de sable de cette petite île circulaire avec Chopper, Ussop, l'abruti de cuistot et la sorcière, alors que Franky, Robin et Luffy étaient à bord du sous-marin, tandis que Brook était resté sur le navire pour le surveiller. Bien évidemment, après un bref tour de sous-marin autour de l'atoll, leur capitaine avait voulu prendre les commandes et avait manqué de les faire s'échouer violemment sur un récif et d'endommager l'appareil. Du coup, il avait été contraint de laisser sa place et se fut Chopper qui en hérita, comme l'en avait encore décidé la courte-paille. C'était pourquoi, depuis une heure, Zoro entendait Luffy se plaindre comme un enfant à qui on avait retiré son jouet.
Il darda un regard vers Ussop qui arpentait la plage avec un nouvel appareil que Franky et lui avaient conçu. C'était une sorte de canne qu'il tenait à la main, au bout de laquelle il y avait un disque qui effleurait la surface du sol. Il balayait le sol de droite à gauche devant lui, en observant l'écran qui se situait en haut de sa canne. L'appareil, ou « SUUUPER-détecteur » comme l'avait si joliment nommé Franky, était censé biper si jamais il venait à détecter quelque chose. Mais pour l'instant, tout ce que Zoro pouvait constater, c'était que le sniper naviguait librement sur l'île sans se faire houspiller alors que sa machine restait indubitablement silencieuse. Pas sûr que son appareil fonctionnait bien…
Heureusement, Du-sourcil n'était pas avec eux… enfin pas tout à fait. Nami l'avait envoyé examiner le fond du lagon qui se trouvait à l'intérieur de l'atoll, car selon elle, il était celui avec une meilleure aptitude à la nage. Bien évidemment, comme il faisait une chaleur assommante, la navigatrice avait auto-décrété qu'elle ne pouvait pas fouiller les environs sous peine d'attraper une insolation, car toujours selon elle, sa constitution, plus fragile que la leur, ne le lui permettait pas. Zoro lâcha un petit « tss » en repensant à cette excuse bidon. De ce fait, elle avait décidé de superviser les recherches, voilà pourquoi il passait son après-midi à fouiller du sable, avec une pelle dans la main, en plein cagnard, alors qu'il pourrait être tranquillement à bord du Sunny en train de boire une bonne bouteille de saké bien frais. L'idée le fit saliver mais la gorgone l'interrompit dans sa rêverie.
- Zoro ! Regarde un peu ce que tu fais ! Tu passes là où Luffy est déjà passé ! Va à l'autre bout de la plage !
Une veine colérique souleva sa tempe et il se retourna pour lancer un regard mauvais à la rouquine en maillot de bain et lunettes de soleil. Il lui aurait volontiers fait ravaler son fichu cocktail avec la paille et le petit parasol mais il voulait en finir au plus vite, alors il s'exécuta en ronchonnant dans sa barbe.
Le coucher du soleil arriva rapidement sans qu'aucun d'eux n'ait trouvé la trace d'un quelconque trésor. Ils avaient cherché sur l'ensemble de l'île et dans ses moindres recoins, sans résultats. Et plus le soleil décroissait, plus l'humeur de la jeune femme se faisait maussade. D'autant plus lorsque Luffy s'écria :
- J'ai faim !
Comme ayant un sixième sens lorsque quelqu'un proclamait avoir faim, Sanji émergea du lagon, vêtu de son short de bain et s'approcha de Nami avec une expression dépitée.
- Nami Chérie ! Je suis tellement désolé de n'avoir rien trouvé. Ça me brise le cœur de ne pas avoir pu t'offrir ces joyaux que tu voulais tant. J'ai regardé partout, mais en vain…
« Bouffon » pensa Zoro alors qu'il l'observait poser un genou à terre devant sa dulcinée, tendant un bras vers tandis que son autre main reposait sur son cœur, dans ce qui se voulait être une attitude révérencieuse.
- Qu'est-ce que tu viens de dire le cresson avarié ?
Ah, apparemment il avait dû penser à voix haute.
- Juste que t'as l'air idiot, répondit Zoro en se grattant distraitement la tête. Mais ça, ça ne change pas vraiment de d'habitude.
- Tu vas voir espèce de…
- Ça suffit vous deux ! interrompit Nami furax. Je ne suis vraiment pas d'humeur à vous écouter vous chamailler.
- Bien sûr Nami Chérie !
- Tss
- Sanji ! à manger ! hurla le capitaine.
Luffy était déjà à bord du mini Merry et trépignait d'impatience.
- Luffy ! Hors de question qu'on reparte sans avoir trouver ce trésor !
- Mais j'ai faim moi ! Et puis on a cherché partout et on n'a rien trouvé. Alors on va manger. Ordre du capitaine ! s'exclama-t-il avec joie.
- Désolé Nami Chérie. Mais après manger, je suis prêt à chercher toute la nuit pour toi si tu le désires ? offrit le blond, la bouche en cœur.
La rouquine laissa sa tête retomber dans sa paume de main, l'air visiblement désespérée, puis capitula face à la soudaine mutinerie collective. Tous regagnèrent le Sunny pour profiter d'un bon festin bien mérité et surtout bien arrosé après cet après-midi de dur labeur.
Le dîner se déroula, comme à son habitude, dans le bruit et la bonne humeur, mais, du coin de l'œil, Zoro voyait que la rouquine se forçait à sourire et à participer aux conversations. A aucun moment elle n'avait fait mention du trésor ou de l'échec cuisant pour le trouver. Cela ne lui ressemblait pas de ressasser dans son coin. D'autant plus lorsqu'elle quitta la table avant tout le monde, en prétextant être fatiguée, bien qu'il ne sache pas vraiment de quoi, vu qu'elle était restée assise, à l'ombre avec un verre à la main, tout l'après-midi pendant, qu'eux, larbinaient au plomb du soleil. Enfin… il n'allait pas se triturer les méninges pour si peu. Sa mauvaise humeur finirait bien par passer. En tout cas, par une chaleur pareille, lui, avait prévu de boire jusqu'à plus soif avant d'aller se coucher.
A suivre…
Alors ? Qu'en avez-vous pensé? En tout cas, n'hésitez pas à suivre pour avoir la suite ;)
Je vous dis à très vite !
