Disclaimer : Game of Thrones est l'oeuvre de George R.R Martin, de DB Weiss et de David Benioff, cet écrit est un écrit de fan, je ne gagne rien, sinon des reviews et les reviews ne permettent pas d'acheter des spaghettis.

Résumé : Myrcella est inquiète : sa mère mourra-t-elle en couches comme sa mère avant elle ?

Liste du Discord « Les défis galactiques » : + Roulette du 10/04/2021 : Myrcella Baratheon et Cersei Lannister + Recyclage : Ecrire sur une mère + Ecrire sur une reine (Qui est-ce?) + Quatre cent cinquième baiser : Un baiser d'un.e père/mère + Horoscope du 26-12-2020: Cancer : Myrcella Baratheon (GOT)

Vous n'allez pas mourir, n'est-ce pas ?

- Mère, vous n'allez pas mourir n'est-ce pas ?

Cersei leva la tête de sa lettre et s'inquiéta quand elle vit la mine au bord des larmes de sa petite fille. Myrcella l'observait avec des grands yeux brillants, menaçant de faire naître des perles d'eau au coin des émeraudes dont elle avait héritées pour pupilles.

- Qu'est-ce qui te fait dire cela, ma chérie ? Lui demanda-t-elle avec douceur

L'enfant regarda ses pieds.

- Vous attendez un enfant.

- Oui et alors ?

- Joffrey m'a dit que les femmes pouvaient mourir si elles mettaient au monde un bébé. C'est ce qui est arrivé à notre grand-mère, non ? Quand Oncle Tyrion est arrivé ?

Le cœur de la reine se serra. Elle ne pouvait pas dire à sa fille que son frère lui avait menti. Bien des parturientes périssaient en couches pour de nombreuses raisons : un travail difficile qui les avait épuisées, une hémorragie trop forte, la fièvre puerpérale... Et c'était bien en mettant au monde son frère cadet que leur mère avait perdu la vie. Peut-être que Joffrey s'inquiétait pour elle ? Elle n'osait pas imaginer son aîné dire une telle horreur, même véridique, à sa cadette pour le simple plaisir de la faire souffrir. Non, cela ne pouvait pas être cela.

- Il est vrai que certaines femmes meurent en accouchant, ma fille. Je ne peux pas dire le contraire. Mais moi, je ne mourrai pas.

- Comment le savez-vous ?

- Parce que je refuse de te laisser.

La reine lui tendit les bras et Myrcella s'avança, montant sur ses genoux, profitant de la chaleur maternelle. Cersei lui caressa les cheveux d'une main tout en posant l'autre sur son ventre rebondi. Elle lui embrassa doucement le front, fermant les yeux, profitant d'un rare instant de calme et de bonheur dans sa vie remplie d'intrigues et de complots.

- Mère... Si quelque chose vous arrivait, je vous promets de ne pas détester le bébé. Promit la fillette. Je veillerai sur lui et l'aimerai pour vous.

Voyant les larmes monter aux yeux de sa maman, la princesse s'excusa, s'inquiétant d'avoir dit quelque chose de mal.

- Non, tu n'as rien dit de mal, mon cher ange ! Comment le pourrais-tu ? Tu es la gentillesse incarnée !

- Alors pourquoi pleurez-vous ?

- Parce que je suis si heureuse que tu sois ma fille, voilà tout !

Son enfant était déjà une bien meilleure personne qu'elle. Par moment, Cersei se demandait si elle était trop dure envers Tyrion. Lui aussi avait perdu leur mère, avait vécu la même tragédie et Jaime l'aimait sans le blâmer pour un matricide. Mais c'était au-dessus de ses forces, elle n'y parvenait pas. Elle ne croyait pas aux Dieux et comme il fallait blâmer quelque chose ou quelqu'un, ce bébé dont l'accouchement avait causé cette perte devenait le parfait bouc-émissaire. Myrcella, elle, avait le cœur trop pur pour devoir concevoir un tel échappatoire à sa tristesse. Elle rangea tout cela dans un coin de sa tête. Elle ne mourrait pas, elle s'y refusait et elle ne mettrait pas sa fille dans cette situation cruelle. Elle vivrait comme elle avait toujours vécu :

Elle vivrait pour protéger ses lionceaux.

FIN