Yo !

Alors … Comme beaucoup de choses, ce recueil était pas prévu. Mais on a un défi sur le fprum de Kingdom Hearts avec un thème par jour, et la citation d'aujourd'hui me faisait beaucoup trop penser à Pidge. C'était donc : Ta main touchant la mienne. C'est ainsi que les galaxies entrent en collision. Ou, en VO : Your hand touching mine. This is how galaxies collide.

C'est de Sanober Khan, une autrice indienne qui a plein de citations cools.

Donc voilà.

Tout est la faute de Yu.

Oh, et du coup, le principe de ses recueils à la base c'est que je fais un OS par sens, mais je finis toujours par en faire plus, ou presque. Donc voilà.

Dans tous les cas, bonne lecture !

Le toucher

Le monde sous ses mains.

C'est bizarre, que ce soit à la fois si doux et si fripé. Matt trouve que ça a une drôle d'allure, cette chose dans les bras de sa mère. Il a cinq ans et déjà des lunettes sur le nez. Ça fait longtemps, il a l'impression, qu'on lui dit que quelque chose de formidable va arriver. Tout le monde en parle.

En fait, tout le monde ne parle que de ça.

Cette minuscule boule rougeaude dans les bras de sa mère, c'est ça ? Il ne voit pas bien ce que ça a de si exceptionnel. C'est fragile, il doit faire doucement. Il ne sait pas bien faire doucement. C'est si petit que c'est impressionnant, en fait, et Matt a envie de toucher.

De sentir de quoi c'est fait.

Il doit se hisser sur la pointe des pieds pour voir bien, au-dessus du lit, pour grimper et s'asseoir. Pour tendre la main. Doucement, comme sa mère a dit.

Pidge ne s'en souvient pas, bien sûr, c'est trop lointain. Iel était trop enfant, vieux de quelques jours à peine dans le monde. Mais c'est Pidge. Pidge, qui a pris la main de Matt entre ses doigts potelés et touts petits. Qui avaient à peine des ongles. C'est Pidge qui a serré de toutes ses forces, ça devait bien être toutes ses forces parce que Matt l'a senti.

Le neuf avril, Caterina Holt a six jours. Il fait une chaleur écrasante pour la saison. Un soleil radieux. Et pour la première fois, elle attrape quelque chose. Pour la première fois, et c'est Matt. Un bambin et un enfant, une première rencontre sans échanger de regards ou de mots ou de numéros de téléphone. Juste une pression. Une petite main et une main minuscule. Des peaux douces. Deux mondes, jusque là séparés, qui entrent en collision.

Le début d'un nouvel univers.

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Katie n'a pas besoin d'amis. Parce qu'elle a Matt. Et elle en est persuadée, son frère sera là pour toujours. Elle peut le retrouver à la cantine et dans la cour de récréation entre les heures de classe. Elle aura six ans dans une semaine, et elle a demandé un livre d'images sur le système solaire et le nouvel ordinateur V-Tech qu'elle a vu à la télévision. Elle a vu que c'était à partir de sept ans, mais on lui dit tout le temps qu'elle est en avance sur son âge. Elle le veut, vraiment.

Elle fait le chemin entre l'école et la maison en tenant la main de Matt.

Elle ne l'a jamais lâchée.

C'est bientôt les vacances, aussi, et sa mère veut qu'ils aillent en Italie, quelque part pas loin d'une réserve naturelle. Katie, elle, trouve qu'il fait suffisamment chaud ici. Les fleurs des arbres sur le chemin suffisent à la faire éternuer et elle oublie toujours où elle range sa Ventoline. Ça fait de longs moments d'angoisse, à retourner les sacs de sa mère et ses poches.

Si elle a son ordinateur elle pourra peut-être rester à l'intérieur, à l'hôtel ou n'importe. Il y a internet dessus, même, alors elle pourra leur envoyer des messages, et ils lui enverront des photos.

Mais six jours plus tard, pas d'appareil sophistiqué, pas de touches, pas d'ordinateur sous ses doigts. C'est chaud et c'est doux et ça bouge, et c'est pas ce qu'elle a demandé.

« Comme Matt rentre au collège l'année prochaine, on a pensé que tu voudrais avoir un autre ami avec toi. Elle n'a pas encore de nom, tu peux lui en donner un. »

Elle regarde la bestiole sous ses yeux. Un chiot. Est-ce qu'au féminin, ça se dit une chiotte ? Elle éternue. Les poils, c'est sûr que c'est plein de poussière et autre al-ler-gènes. Et les médecins disent qu'elle ne doit pas trop s'approcher de ça. Est-ce que ses parents sont bêtes ?

« Je veux pas un chien. Je veux un ordinateur V-Tech.

— Ce sera bien, pour tes allergies. Ça va te désensibiliser aussi, petit à petit. Elle ne peut pas aller dans ta chambre, en revanche.

— J'ai dit que je veux pas ! »

Elle se lève d'un bond, elle repousse la bête, qui couine, si petite à ses pieds. Elle tape le talon contre le sol.

« Je veux. Un ordinateur. Vous aviez promis ! »

C'est peut-être pas vrai. Peut-être elle a inventé leur promesse. Mais ils n'ont pas dit non. Ils l'ont laissé espérer. Et c'est pas juste. Elle se fait avoir. C'est son anniversaire. C'est pour elle. Matt s'approche, pose la main sur le chiot.

« Regarde comme elle est adorable. Tu ne veux pas qu'elle soit triste, si ? Tu vas l'abandonner ? »

Elle sent des larmes qui se forment dans ses yeux, qui coulent sur ses joues. Elle va taper une colère. C'est pas juste. Ça fait quelque chose de lourd sur son cœur, et ses poings se serrent. Pour la première fois, quand la main de son frère s'approche d'elle, elle le repousse. Il ne l'aura pas comme ça, d'une caresse rassurante.

« C'est toi qui m'abandonnes moi ! E tu t'en fiches que je suis triste ! »

Son frère veut encore la toucher, attraper sa main, mais elle recule.

« Si c'est comme ça je fugue ! »

Et elle veut sortir mais on l'attrape par les épaules. Le corps de sa mère qui l'entrave, qui l'empêche de bouger. Et elle hurle et elle crie, et c'est pas normal, pas juste, qu'on puisse lui faire ça. Elle veut juste bouger. Elle veut juste partir. Abandonner la famille qui l'abandonne.

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A défaut de fugue, Katie fait la grève du silence. Elle entend sa mère dire qu'elle boude, mais elle sent que le mot ne suffit pas. Elle ne parle plus à personne pendant trois jours. Même quand on lui dit que si elle ne dit pas s'il-te-plaît elle n'aura pas à manger. Même quand on essaie de la rassurer. Même quand on lui présente des excuses. Elle croise les bras. On entend sa voix seulement quand elle pleure. Voilà, ça fait quatre jours et on prépare les affaires pour le trajet vers l'Italie. Ce sera une journée entière de voiture, et sans parler il n'y aura pas grand-chose à faire puisqu'elle est privée de livres et qu'elle n'a pas la place de jouer.

C'est serré. Avec la chienne qui n'a pas encore de nom derrière et toutes les affaires, même si elle ne veut peut elle est obligée de toucher Matt. Elle n'aime pas. Elle ne veut plus jamais qu'on la touche. Quand elle croit qu'ils vont enfin partir, un poids se pose sur ses genoux. Sa mère a les sourcils froncés.

« Katie, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ta tête, mais tu ne peux pas faire des colères comme ça sans nous expliquer. C'est la première et la dernière fois que tu fais un caprice comme ça, c'est compris ? »

Le poids, lisse contre sa peau, c'est son ordinateur. Quelque chose lui pèse dans l'estomac, un rien de culpabilité, et sans doute qu'elle devrait se dissoudre sous le regard déçu et attristé de sa mère, mais elle a trop envie de découvrir ce nouvel objet.

Ça s'allume sous ses doigts.

Elle touche, et ça donne de la vie.

Elle, qui ne sait rien faire de ses mains, pour qui tout est potentiellement dangereux, elle se sent d'un coup en sécurité. Elle trouve un monde nouveau, et elle pince les lèvres pour mieux sentir son sourire pendant qu'elle rit, pour la première fois depuis quatre longs jours. L'ambiance dans la voiture est étrange, mais ses mains sont trop occupées pour qu'elle le remarque.

Ce n'est pas vivant, ce qu'elle tient, et pourtant, ça lui répond.

Elle fait tous les tutoriels proposés par l'appareil, trouve des jeux éducatifs qu'elle balaye et au bout de trois heures et demie de voiture, c'est leur première pause. Elle n'avait même pas remarqué à quel point elle avait envie de faire pipi avant de devoir fermer l'ordinateur et quand elle sort de la voiture, ses jambes lui font mal mais elle est contente. La chienne saute sur elle, et la culpabilité revient un peu. Ce n'est pas parce que Matt l'abandonne qu'elle doit elle-même abandonner sa toute nouvelle petite sœur.

« On peut l'appeler Bae Bae ? »

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La rentrée est difficile en septembre, et elle déteste l'interdiction d'amener son ordinateur à l'école. Elle n'aime pas être trop loin de lui, et puis la maîtresse ne la laisse même pas rester dans la classe. Même si elle promet d'être sage. Même si elle dit qu'elle veut juste lire à son bureau et écrire des passages pour les relire plus tard, ou pour les coller dans son Journal Encyclopédique. Parce qu'elle a décidé, bien décidé, qu'elle écrirait sa propre encyclopédie avant ses seize ans. Elle sera ensuite riche et célèbre, plus riche et plus célèbre que son père, et elle deviendra la plus jeune chercheuse de tous les temps.

Elle a déjà sauté le CP, si elle avance bien, elle pourra sauter le CM2 aussi, comme c'est en double-niveau avec les CM1. Elle veut vite, très vite arriver au collège. Elle a tout calculé sur une feuille de son Journal Encyclopédique, en prévision de sa future biographie. Elle fera couler beaucoup, beaucoup d'encre.

Mais la maîtresse veut vraiment lui mettre des bâtons dans les roues, parce qu'elle est obligée de passer la récréation dehors, seule. Elle a eu moins eu le droit, à force de supplications, d'emporter un livre avec elle. Quelques filles qui jouaient à chat lui ont proposé de les rejoindre, et elles l'ont regardée bizarrement quand elle a dit qu'elle préférait rester sur le banc sous l'arbre. Au moins, elle a de l'ombre.

Son livre dans la poussière, et bientôt, elle n'a plus vraiment le luxe de rester assise comme elle l'avait prévu. Les mains de ses camarades ne sont pas douces sur ses cheveux ni sur sa jupe, et elle est bientôt au soleil et transpirante comme si elle avait joué à chat pendant deux heures sans s'arrêter pour boire. Hors de souffle et les genoux écorchés.

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« Tu t'es battue ? »

Devant l'entrée de l'école, Bae Bae est en laisse et sa mère la regarde avec de grands yeux. Choquée.

« Ils m'embêtaient. »

Et sa mère s'agenouille devant elle, attrape son poignet rougi par ses chutes, regarde ses bras. Des égratignures, pleines de poussière. La maîtresse a nettoyé comme elle a pu.

« Katie, il ne faut pas faire ça.

— Mais ils ont mis mon livre par terre !

— Même. La violence n'est pas une solution, jeune fille. »

Elle fronce les sourcils, prise à nouveau de ce sentiment d'injustice. Elle n'est pas d'accord.

« Et où sont les autres ?

— Leurs parents sont déjà venus les chercher. Ils se sont excusés, mais Katie a refusé.

— Katie. »

Elle croise les bras. Elle n'a pas à s'expliquer. Et sa mère devrait la défendre. Être de son côté. C'est pas elle qui a commencé.

« Ils ont dit qu'ils voulaient jouer avec elle, mais qu'ils ont été un peu brusques.

— Ils ont tiré mes cheveux ! C'est pas drôle comme jeu !

— Ce sont des garçons, Katie, ils sont comme ça.

— Eh beh moi aussi je suis comme ça. »

Elle tire la langue, tape sur sa cuisse avant de partir en courant. Elle entend sa mère qui crie, et puis des pas derrière elle. Qui courent aussi. Mais pas des pas humains. Quand elle trébuche et tombe, ça rouvre son bobo au genou droit et elle sent qu'elle va pleurer. Une langue sur sa joue puis sur la blessure. Ça pique. Elle voudrait que Matt soit là. Mais la patte de Bae Bae se pose sur sa main, lui marche dessus et elle se met à rire, s'assied en tailleur en attendant sa mère qui vient vers elle.

Bae Bae reste à ses côtés, toujours en contact, ça lui picote le nez mais c'est moins désagréable que les écorchures partout. La chienne a des griffes quand elle pose les pattes sur ses épaules, mais Katie ne la repousse pas. Bae Bae, au moins, elle est de son côté.

A cet instant, Katie a la certitude que sa chienne est la seule personne au monde qui la comprend parfaitement.

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« Maman ! Maman ! »

Elle court dans la serre, glisse sur une flaque d'eau et se retrouve les fesses par terre. Son robot, en sécurité protégé par ses bras, est sain et sauf, heureusement, et Katie renifle l'air autour d'elle. Ça sent les plantes, et aujourd'hui, ça ne picote pas. Elle aura bientôt treize ans et ses allergies se calment peu à peu avec le temps. Elle évite toujours l'extérieur, parce qu'écraser une abeille, comme Matt a fait cet été en marchant pieds nus dans l'herbe, pourrait lui coûter la vie, mais ici, c'est assez contrôlé pour qu'elle ne risque pas grand-chose.

Un environnement miniature, un labo à plantes. Quand elle y pense comme ça, elle aime bien, même si elle ne comprend pas tout à fait comment sa mère fait pour étudier ça. Une plante, c'est vivant, mais ça ne bouge pas. On ne communique pas avec. Il y a de la génétique, ce qui ressemble un peu à du code, mais on ne peut pas l'écrire, pas précisément.

Pourtant, quand elle la voit, sa mère lui prend la main, la pose sur l'écorce d'un avocatier.

« Je l'ai planté il y a sept ans, les noyaux du guacamole qu'on avait mangé quand Matt est entré au collège, tu te souviens ? »

Elle se souvient que sa mère avait eu une petite période cuisine mexicaine cet automne-là, oui. Mais pas qu'elle avait planté les noyaux. Sept ans ? C'est encore un petit arbre.

« Je crois qu'il va donner des fruits cette année. Tu sens ?

— Euh, pas vraiment ? Mais regarde ! J'ai fini le robot de la semaine dernière ! Il fait pas grand-chose et il doit être à moins de trois mètres de mon ordinateur pour capter les commandes que je lui envoie, mais il est cool, non ? »

Elle ne prend pas le temps de découvrir l'arbre, mais sa mère, elle, écoute son long discours sur le fonctionnement de son nouveau bébé. Elle est fière. Que sa petite fille ait trouvé ce qu'elle aime faire de ses dix doigts.

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Pidge n'a pas cherché. Le contact.

Ce n'était pas son but. Son but était clair, alors iel n'a pas essayé de rencontrer qui que ce soit. Pas besoin. Avec les années, iel a pu se faire une idée de sa manière de s'approcher des autres, de former un lien.

C'est comme s'il y avait un bouton, une commande dans ses doigts, ou comme si ses doigts étaient des prises Ethernet. Un moyen d'échanger des données, ancien, qui nécessite la présence physique des deux partis.

Alors iel a évité de toucher.

Mais dans sa main, il y a quelque chose de difficilement identifiable, qui n'est ni tout à fait une personne comme Matt ou Bae Bae ni tout à fait un robot comme Projet1 ou Rover. Iel ne sait pas comment ça fonctionne, mais ça lea touche.

Ça passe par ses mains sur le tableau de bord, ou sur les commandes, ou juste, sur son siège, et ça rentre en ellui. C'est comme de toucher une âme, faite de métal, de magie et de sang.

Pidge sait qu'iel ne peut pas s'isoler pour toujours. Qu'iel fait partie d'une équipe, qu'il faut former Voltron et se battre ensemble, vraiment ensemble. Mais c'est trop tôt. Trop tôt pour prendre la main d'un autre humain et la serrer dans la sienne, pour se présenter. Pleurer dans les bras de Shiro est une chose. Faire confiance à Voltron c'est autre chose. C'est confier sa vie, ses rêves, sa mission à une chose qui ne dépend pas seulement d'ellui.

C'est un trop grand risque.

Mais dans les paumes de ses mains il y a une âme qui vibre. C'est peut-être trop tôt pour les autres. Juste un premier pas vers ça, un peu réticent. Sa lionne s'ouvre à ellui, et iel le lui rend.

Dans le garage de Vert, Pidge s'assied sur la grande patte de la lionne. Caresse le métal. C'est vivant. C'est pas une plante, pas un animal. Pidge ne nomme pas exactement la nature des Lions. Iel sait seulement que celle-là est sa première amie loin de la Terre.

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Comme ce cliché de la petite lumière qui s'allume quand on comprend. Le circuit qui se referme, la boucle bouclée et le courant qui circule enfin sans entrave. Sa main sur un arbre et la voix de Ryner, qui lui fait penser à celle de sa mère.

De la poussière.

Tout ce qu'elle touche, tout ce qu'iel a rencontré jusqu'ici.

Les doigts de Matt qu'iel serre et son premier ordinateur. La fourrure de Bae-Bae et l'armure de Verte. L'avocatier de sa mère et cet arbre Olkari, à l'autre bout de l'univers. Les circuits de Rover, son bayard, la main de Shiro dans ses cheveux, tout ça, c'est pareil.

De la poussière sur sa poussière. Des galaxies qui rentrent en collision, qui se saluent, s'explosent, se reforment, quelque chose d'énorme et de minuscule.

Tout est connecté.

Prendre la main de Keith dans la sienne une dernière fois quand il part.

Tenir celle de Lance quand la peur de l'échec le fait pleurer.

S'accrocher à celle d'Allura quand iel n'a plus trop d'espoir.

Chercher celle de Shiro entre sa mémoire et la réalité.

Trouver celle de Matt, les galaxies qui se bousculent encore comme le ciel qui se craquèle, et se promettre de ne plus jamais, jamais la lâcher.

Tout ça c'est de la poussière, sur et sous sa peau.

Et quand iel reviendra sur Terre, une aiguille percera sa peau. Une poussière noire et liquide trouvera sa place sur ses poignets, juste sous ses paumes. Et quand iel les tiendra devant son visage, iel pourra lire :

everything is connected

Et quand iel montrera son tatouage aux autres ils liront

connected everything is

Et iel aime bien le petit côté Yoda de l'idée.

Et iel a hâte, de retrouver la Terre, la poussière d'étoiles de la planète qui l'a porté.e. De la tenir entre ses doigts.

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Voilà ?

Euh.

Ouais, j'étais pas parti sur du canon, c'est pour ça que Pidge grandit en France. Mais en vrai il n'est dit nulle part que les Holts ont toujours vécu aux États-Unis. Bref.

A très vite j'espère !