Ouais bon le TsukkiKage c'est la vie, j'ai commencé ce one shot en 2020 je sais plus quand, comme tous mes os en court, c'est un peu nul mais c'est rien c'est la décadence

Nombre de mots : 2200~

Paring : TsukkiKage

Fluff

| Une araignée s'est fait une place dans la cuisine et le quotidien de Tsukishima et Kageyama.|


–J'ai une solution, annonça Kageyama après plusieurs secondes à fixer le "petit problème" – mesurant quand-même huit ou neuf centimètres à tout casser – qui logeait depuis une semaine dans un coin de leur cuisine.

Tsukishima, qui rentrait justement dans leur cuisine à ce moment précis, sut directement de quoi Kageyama parlait. Ils repoussaient tous les deux le moments où il faudrait s'occuper de l'énorme bête à huit pattes qui… Rien que d'y penser, lui donnait la gerbe. Il se chamaillait souvent avec son copain sur ce sujet, parce que même en tant que grand garçon qu'il était, ce ne serait pas lui qui approcherait cette... Chose.

–Dieu merci, ironisa-t-il avec un rictus.

–Et cela implique soit du feu, soit un bol, soit Tendou-san.

–Ahh. Certainement pas, coupa le blond. Et ne prononce plus jamais ce nom en ces murs.

–Tant pis.

Le brun haussa les épaules et repartit vers le salon, traînant des pieds, mais s'arrêta au niveau du cadre montrant une photo de lui et Tsukishima – un cliché pris par Hinata, ils avaient un peu été obligés de l'exposer par le roux qui voulait absolument qu'il y est une photo d'eux dans leur maison –.

–T'es sûr ?

–Je préfère encore vivre avec cette immondice dans ma cuisine qu'il revienne ici. Et tu le sais. Tu sais que je ne le supporte pas.

–Tu ne supportes personne, rétorqua Kageyama, en examinant l'un de ses ongles. Mais d'accord, j'appellerai pas Tendou.

–Je hais les humains.

–Tu es un humain.

–Ma souffrance de tous les jours depuis ma naissance, merci de me le rappeler, grogna Kei en sortant un verre d'un placard. Et sache que Tendou est l'humain que je supporte le moins avec Hinata.

Mais ces mots avaient passé ses lèvres formant un léger rictus, d' un ton qui laissait savoir à Kageyama qu'il n'y avait pas de mauvaises intentions dedans.

–Hinata est notre meilleur ami, fit Tobio.

–Quand satan ne peut pas t'atteindre, il t'envoie une clémentine vivante.

Le brun souffla du nez avec amusement, et quitta pour de bon la cuisine. Le regard de Tsukishima avait guetté sa silhouette jusqu'à ce qu'elle disparaisse quand il monta à l'étage par l'escalier en colimaçon.

–Même si je préfère qu'il m'envoie Hinata plutôt que n'importe qui d'autre.

Oui, dans sa vie, il n'avait besoin que de Kageyama et d'Hinata, autrement ce serait trop à supporter. Soupirant, il remplit d'eau le verre qu'il avait pris quelques instants plutôt, l'apporta à ses lèvres, en bu trois gorgées et versa le reste dans un pot d'une plante verte dont le nom lui échappait à chaque fois. Puis, il jeta un regard en biais vers le monstre qui avait élu domicile chez eux. Il fallait aussi qui se débarrasse de ça.


–Je te jure, elle fait au moins la taille de ma main, ça fait des jours qu'elle vit entre la tringle du rideau et le tableau de la montgolfière de je-sais-plus-quoi, expliqua Kageyama en essayant de persuader Kenma de la gravité de la situation, alors que lui dégustait sa part de tarte aux pommes sans trop l'écouter.

Le jeune homme daigna tout-de-même lever son regard vers lui, pour le dévisager de haut en bas, puis posa son assiette sur la table basse du salon.

–Tes mains sont littéralement immenses, tu te fous de la gueule de qui Kageyama ?, lança-t-il d'une voix fatiguée. Et c'est qu'une araignée tu sais, je comprends pas que vous soyez aussi effrayés par ce truc.

–On n'est pas effrayé. On aime juste pas les araignées, se renfrogna Tobio.

–Tsukishima je sais pas, mais toi tu n'as pas l'air de les aimer du tout.

–C'est dégoûtant, insista Kageyama.

–Tu sais ce qui l'est tout autant ?, soupira Kenma. La façon dont toi et ton lovey-dovey-Tsukishima vous vous comportez pour une mini bestiole alors que vous jouez les gros durs insensibles tout le temps. Ça, c'est vraiment répugnant.

Le brun marmonna des mots incompréhensibles faisant de nouveau soupirer Kozume. Ce dernier avait fini sa part de dessert et se leva, ne voyant aucune autre raison valable pour rester chez monsieur-colérique et monsieur-sarcastique. Il sembla avoir pitié de Kageyama l'instant d'une seconde puisque qu'il prit la parole.

–Tu devrais appeler Tendou, tu sais qu'il a une véritable collection d'araignées chez lui, vivantes ou épinglées mortes sur les présentoirs dans son salon.

–Je sais, et c'est d'ailleurs d'autant plus… j'ai pas les mots. J'en ai parlé à Kei, et il refuse d'entendre parler de Tendou.

–Il n'a pas besoin de savoir qu'il vient chez vous, et du moment que l'araignée disparaît, il devrait s'estimer heureux.

Kageyama se leva à son tour pour raccompagner Kenma à l'entrée.

–Je ne peux pas, je lui ai dit que je ne le ferai pas, dit-il au faux blond qui lui lança un drôle de regard.

Ce dernier était peut-être sur le point de soit lui cracher dessus, soit de vomir.

–Vous êtes hideusement niais. N'importe qui le ferait. Moi, je le ferais si j'étais toi. Bande de gros nounours-guimauves niais.

La remarque fit presque sourire Kageyama.

–T'es exactement comme ça avec Hinata. D'ailleurs, c'est vraiment drôle de voir à quel point tu joues ton rôle meilleur ami jusqu'au bout parce que tes sentiments te font flipper, ricana-t-il alors que les yeux de Kenma s'écarquillaient.

–Je refuse de croire que t'as trouvé ça tout seul, grinça Kozume avec un regard noir après un moment à remettre son cerveau en marche. C'est Tsukishima qui t'as dit ça hein ?

–Peut-être, admit Kageyama avec un rictus.

Le plus âgé le dévisagea pour la millième fois, le nez retroussé.

–Je vous hais.

Et il courut presque jusqu'à sa voiture, sous le regard neutre, quoique moqueur, du deuxième propriétaire de la maison.


Cette soirée-là, un vendredi soir des plus normaux, Kei était rentré un peu en retard puisqu'il avait été retenu au boulot. Kageyama l'avait accueillit presque à bras ouverts dans le canapé du salon, face à une de ces films américains mélangeant humour parfois noir et action, le seul genre de productions cinématographiques qui les mettait d'accord.

En deux minutes, Tsukishima s'était défait de son manteau, ses chaussures, s'était débarbouillé le visage et lavé les mains. Il finit en se jetant pratiquement dans le canapé, puis s'installa, la joue contre l'épaule de Tobio, leur corps bien au chaud sous une grande couverture.

–Il s'est passé quoi ?, demanda-t-il en faisant référence au film.

–Il y a un boss de la mafia ultra recherché, la police est dans le coup, mais un pété de thune a demandé à une organisation secrète elle aussi recherchée d'aller le tuer avant qu'il ne s'en prenne à sa fortune. Le perso principal à une petite amie qui est morte pile quand tu es rentré, elle s'est faite tirée dessus par le pété de thune qui était en faite allié avec la police pour enfin les attraper, c'était un piège. Le boss de la mafia s'est cassé en Espagne, et là l'organisation secrète est en route pour Madrid.

–Elle s'appelait comment ?

–Myriam. C'était une chouette fille, elle s'occupait du gosse qu'ils ont quand le pété de thune l'a prise en otage.

–C'est toujours les persos chouettes qui meurent, grogna Kei. Où est le gosse ?

–La grand-mère l'a récupéré, il avait été laissé seul dans la maison. Il s'appelle Kyle.

–Pauvre gosse.

–T'aimes pas les gosses, souligna Kageyama avec un sourire.

–Je suis trop fatigué pour réfléchir.

Tobio acquiesça silencieusement, passa son bras derrière les épaules de son copain, et soupira d'aise. Ça arrivait souvent que Tsukishima revienne en retard du travail, et quand il rentrait, ils ne faisaient rien de particulier. Il ne lui en voulait pas, il savait que le travail de la grande perche était particulièrement éprouvant, alors la plupart du temps, il allumait la télé, mettait un film qui leur plaisait à tous les deux, Kei arrivait en court de route, Tobio lui résumait le début et ils regardaient la fin ensemble avant d'aller manger.

Cette routine leur convenait parfaitement, ils n'avaient pas besoin de plus. Ils avaient une maison, leur maison, et toute leur vie s'articulait autour d'elle, sans compter le travail et les courses.

Alors que le personnage principal était entrain de probablement s'étouffer, Tsukishima décida que s'était le bon moment pour poser une question.

–L'araignée est toujours là ?

–La dernière fois que je l'ai vue, elle mangeait la dernière mouche prise dans sa toile.

Kei hocha la tête, presque concentré sur l'écran en face de lui.

–Faut vraiment qu'on s'en occupe, fit remarquer Kageyama. Si ça se trouve elle a déjà pondu.

–Pas ce soir, et ne parle pas de ça. Demain, on verra pour l'aspirer avec le dyson, marmonna le blond.

Son petit-ami ne trouva rien d'autre à faire que d'approuver l'idée.

–On l'aspire et on jette le dyson. Je ne veux plus entendre parler de ce truc, on achètera un autre aspirateur demain aussi.

Kei soupira mais ne dit rien. Il fallait bien faire des sacrifices, après tout. L'araignée avait déjà bien trop squatter leur maison.

–T'as faim ?, demanda le jeune homme aux yeux bleus quand le film prit fin – sur une victoire du protagoniste.

–Je vais manger une pomme avant d'aller me laver, on se couche tôt aujourd'hui ?

–Je te ferai le petit dej' demain alors. Va te laver, je vais changer les draps.

–T'étais pas sensé le faire cet aprem ?, ricana Tsukishima en se levant péniblement du canapé.

Mais Kageyama avait déjà filé vers la chambre. Cela le fit rire doucement. Même si des fois il se demandait comme il en était venu à aimer ce bel abruti qu'était son petit-ami, Kei aimait la vie qu'il vivait, et contrairement à ce qu'il aurait pu pensé au début, c'était plutôt facile de vivre avec Tobio. Ils se disputaient rarement – l'araignée les mettait toujours un peu sur les nerfs mais normalement, demain, ce serait de l'histoire ancienne – et leurs taquineries relevaient de l'affection.

Il repensa à toutes ces petites choses qui faisaient son bonheur tout en croquant dans sa pomme. Des années auparavant, il n'aurait pas pensé vivre aussi légèrement avec pratiquement toujours le sourire aux lèvres. Le lui du lycée le regarderait sûrement avec de grands yeux choqués et outrés. Il avait été une petite teigne pendant un temps, il s'en mettrait des baffes.

–T'es toujours pas à la douche ?, fit Tobio, qui avait sûrement terminé de changer les draps.

–J'y vais, répondit-il en jetant le trognon de sa pomme.

Son homologue acquiesça du menton. Tsukishima se dirigea à petites enjambées vers la salle de bain. Mais avant qu'il ne passe la porte, son épaule fut attirée en arrière par la poigne de son petit-ami. Ce dernier profita de l'élan pour l'embrasser sur les lèvres. Malgré la surprise, le plus grand répondit, avec un petit sourire à peine perceptible mais que le brun put sentir. Puis, Kageyama repartit vers la chambre, laissant Kei aller se laver en toute tranquillité.

Arrivé dans la pièce, il retira son pantalon, et mit son pyjama, soit un caleçon et un t-shirt basique. Il s'allongea sous la couverture fraîchement lavée, d'un bleu nuit, les avant bras derrières son crâne. Il ne pensait pas à quelque chose en particulier, il avait le regard qui se perdait dans le vide. Il écoutait sa propre respiration.

–Tu sais quoi, annonça Kei en entrant dans la chambre.

–Hm ?

–J'ai pas envie d'acheter un nouvel aspirateur. Tu appelleras Tendou demain pour lui demander de venir prendre l'hideuse dans la cuisine.

La remarque lui arracha un rictus.

–Pas de problème. Je l'appelle demain. Nous serons débarrassés.

Tsukishima hocha la tête et vint s'allonger dans le lit, après avoir retiré ses lunettes. Malgré la chaleur, il se colla presque à Tobio, et celui-ci le rapprocha doucement dans une étreinte apaisante.

–Kenma est venu cet aprem, hein ?, demanda Kei après un moment de silence.

–Hm, ouais, pourquoi ?

–Apparemment, il a dit que j'étais la pire des ordures de cette Terre, ricana le blond. Tu lui as dit quoi ?

–Ce que tu m'as dit. Le fait qu'il joue le rôle du parfait meilleur ami jusqu'au bout parce qu'il a peur de ses sentiments pour Hinata. Rien d'extraordinaire.

La réponse le fit d'autant plus sourire.

–C'est marrant, c'est Hinata qui m'a sorti ça l'autre jour. C'est Bokuto qui lui a dit.

–Et qui l'a dit à Bokuto ?

–Je sais pas. Mais c'est un beau foutoir, et le mieux dans tout ça, c'est qu'on a pas besoin de s'en mêler. Juste, tu sais si Hinata compte se déclarer bientôt ?

–En fait, il m'a rien dit, souffla Kageyama en passant ses doigts dans les cheveux de Kei. Mais je crois que Kuroo a un plan pour les mettre ensemble. J'espère qu'ils ne viendront pas chez nous pour leurs conneries.

–Mauvais signe. Ils feraient mieux de se déclarer maintenant.

–Hm.

Sentant que la fin de la conversation était arrivée, le plus grand ferma les yeux, et à peine quelques minutes après, sentit la respiration sereine de son copain et la poitrine de ce dernier se soulever. Et en se calant sur le rythme de Tobio, il s'endormit lui aussi.

Demain, ils diraient au revoir à l'araignée dans la cuisine.


Bon. Ça n'a aucun sens mais je l'aime bien, en plus le monde est en manque de Tsukkikage ALORS je vous offre cet sorte de chiffon