Je ne possède aucun des personnages de la série ou des livres

Jaskier aurait dû le savoir, se faire embaucher à la cours de ce bourgmestre pendant plusieurs soirs d'affilé était sans doute trop beau pour être totalement honnête.

Ce texte est écrit dans le cadre de la Nuit du Fof sur le thème "Naïf"

Pour rappel on vont donne un thème et vous avez une heure pour écrire dessus

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


PIEGE AU BAL

Chapitre 1

Jaskier gagnait sa vie en écrivant des poèmes, des chansons, des pamphlets même quand il était d'humeur sombre. Il passait de cours en cours, offrant ses services au plus grands et on devait bien reconnaître que sa réputation avait fait de lui le troubadour le plus en vogue du continent. C'était quelque chose qui gonflait son égo et pouvait parfois le mettre dans des situations dangereuses sans qu'il n'en ait conscience…

La cours du bourgmestre de la ville était sympathique. Il lui avait offert le gîte, le couvert et 100 couronnes pour une semaine d'animation, une semaine à égayer ses repas avec ses chansons et ses poèmes. Cette pause était agréable et le jeune homme avait très naïvement accepté l'invitation.

Les quatre premiers soirs, tout avait été parfait. Le bal, le banquet, l'auditoire et si la prudence n'était pas son fort, cette fois il finit totalement de l'oublier. Ce soir là, la grande salle était tout aussi décorée que les autres soirs, mais les invités lui paraissaient un peu différents. Contrairement aux autres soirs, il y avait plus de types à la mine patibulaire, sans doute des généraux ou au moins des militaires et ils ne semblaient pas être d'ici. Cela l'intrigua, mais il se laissa porter par l'ambiance. Quand la musique se mit à retentir, certains se mirent à danser et le bal se mit à ressembler à tous les bals.

Jaskier se détendit, chassa ses mauvaises impressions et se mit même à danser avec une jolie blonde qui gloussait à chacun de ses bons mots. Puis, une fois la danse finit, il prit son luth et entama son tour de chant. Devant le nombre de soldats présents dans la pièce, il choisit ses ballades avec soin, en évitant habilement certaines. Il fit un premier tour de chant avant que la musique ne reprenne, mais ce fut au début de son deuxième tour que les choses changèrent un peu.

Jaskier venait de commencer à chanter quand l'un des soldats se redressa.

- Assez de contes et de fables, chante-nous donc des textes intéressants.

- Tous mes textes sont intéressants.

- Balivernes ! Chante-nous tes balades sur le Sorceleur aux cheveux blancs et l'enfant surprise !

Au ton employé, Jaskier frissonna… ça, ce n'était pas une demande comme les autres et il se maudit intérieurement : « Mais comment ai- je pu être aussi naïf, toute cette histoire était trop belle… Bien évidemment que c'était un piège et je suis tombé droit dedans ! »

Le troubadour cacha son trouble derrière un sourire.

- Je ne sais pas si ce sont mes meilleures.

- Laisse-nous en juger et chante.

- Vous croyez ? J'ai de biens meilleurs vers, si…

Jaskier n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le soldat lui tourna un violent coup de poing à la mâchoire. Le jeune homme se retrouva assis par terre et massa doucement sa joue endolorie.

- Pourquoi tu m'as frappé ? Rouspéta-t-il en oubliant l'étiquette

- Parce que tu refuses d'obéir.

- Bien, je vais vous la chanter, pas la peine d'être aussi violent.

Le soldat frémit de rage et se pencha pour l'agripper par le collet et l'asseoir brutalement sur une chaise. Jaskier glapit, encaissa une violente gifle et avant qu'il n'ait le temps de se débattre, il se retrouva attaché pieds et mains à la chaise. Son cœur se mit à battre plus vite. Ce n'était pas un bal, c'était un traquenard et le soldat qui se planta devant lui avait un air sadique qui ne lui disait rien qui vaille.

- Ne chante pas… Contente-toi de parler.

- Sur ?

- A ton avis ?

- Les dents qu'il vous manque ?

Pour toutes réponses, Jaskier encaissa un coup de poing, puis un deuxième. Il sentit sa pommette se déchirer et la douleur explosa dans sa tête. L'espace d'un instant, il pensa qu'il allait le battre à mort, mais le type s'immobilisa et le cramponna par les cheveux, lui vrillant la nuque pour lui faire redresser la tête, ce qui lui arracha un léger cri de douleur.

- Le Sorceleur et la gamine. Parle si tu ne veux pas que je te démembre vivant !

Jaskier toussota et grimaça de douleur avant de souffler sur le ton de la bravade.

- Geralt est une ombre. Personne ne sait où il peut être, même moi…

- C'est fâcheux pour ton intégrité.

- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, c'est comme ça. Cela fait des mois que je ne l'ai pas vu.

- Mais tu sais où il se cache !

- Geralt ne se cache pas. C'est vous qui ne savez pas le trouver.

La gifle qu'il reçut faillit lui faire perdre connaissance, mais Jaskier serra les dents.

- Tu vas rendre tout ça bien plus désagréable.

- Ce n'est pas ce que ça m'enchante, mais je ne peux pas dire ce que je ne sais pas.

- Alors, tu ne nous sers à rien ! S'écria-t-il en tirant une lame qu'il lui glissa sous la gorge, prête à lui trancher.

- Tout doux, ne le tue pas, dit le bourgmestre, qu'il ne sache rien est décevant, mais vivant il reste intéressant.

- Pas vraiment !

- Bien sûr que si ! C'est un appât parfait.

- Un appât ?

Le bourgmestre sourit.

- Oui… pour le Sorceleur… Geralt de Riv n'est pas un Sorceleur ordinaire. Il est plus faible que les autres parce qu'il ressent des sentiments. Le troubadour est son ami, fait courir le bruit que tu le retiens, tu le verras rappliquer.

- J'en doute, répondit Jaskier tentant de cacher son trouble, nous nous sommes quitté en mauvais terme, il ne viendra pas…

- Alors je suis désolé pour toi, mais tu ne sortiras pas d'ici en vie.

Jaskier devait bien reconnaitre que cette perspective ne l'enchantait guère, mais ce qui l'inquiétait plus était que Geralt était bien capable de foncer tête première dans le piège pour l'aider. Contrairement à lui, il n'était pas naïf, mais il tenait à certaines personnes assez pour faire les mauvais choix et il était l'une de ses personnes.


Les défis galactiques :

Qui est-ce ? : Ecrire sur quelqu'un dont le prénom commence par G

Défi de Sarah et Voirloup n°67 : écrire sur un bal

Prompt 100 : « Pourquoi tu m'as frappé ? »

50 nuances de The Witcher 6/50