Décision divine : Prologue

Disclaimer : Bon, me revoici avec une nouvelle fic axée cette fois sur mon guerrier divin préféré. Franchement, ça me navre de voir si peu de choses en français sur les personnages créés pour la saga Asgard.
Attendez vous à avoir des références de la mythologie nordique, par contre Soul Of Gold n'est pas pris en compte.
Enfin, le style d'écriture à la Rowling est fait exprès. Sur ce bonne lecture!


A la fin de son affrontement avec le chevalier phénix, toute douleur physique avait quitté son corps. Plus d'impression d'avoir été roué de coups ou brûlé. Son sang coulait abondamment de ses multiples blessures qu'il avait reçues, pourtant il ne ressentait presque rien, juste une immense fatigue.
Mime de Benetasch se sentait fatigué, tellement fatigué, et pas seulement physiquement, mais moralement.
Ses blessures semblaient au-delà de la possibilité de guérir, celles qui étaient visibles et invisibles. Au moins dans la mort, et ce trajet vers le palais d'Odin, il réussirait enfin à trouver la paix éternelle, il en était convaincu.

Le peu de forces et de vie qui étaient encore en lui lui permirent d'esquisser un vrai sourire à cette pensée.
Le guerrier divin d'Eta plus connu sous le nom de Mime n'avait que quelques petits regrets, rien qui ne vaille la peine qu'on s'y attarde vraiment dessus. Toutes ces années d'entraînement rigoureux, toute cette souffrance endurée et ces combats avaient quand même eu du sens, jusqu'au bout il avait joué son rôle, sans faiblir ou hésiter une seule fois.
Dorénavant le sort du royaume n'était plus entre ses mains, la mort l'avait libéré de son enchaînement au devoir lourd qui lui avait incombé pendant toutes ces années, lui le porteur de l'armure de la lyre.
Il était soulagé que son adversaire soit parti sans se retourner une seule seconde vers lui, ou rester à ses côtés. Il n'avait pas besoin de pitié ! De plus il y avait sans le moindre doute une urgence mille fois plus importante : le sort du royaume d'Asgard et de la terre.
Le peu de forces qui lui restait s'en allait petit à petit, son sang coulant doucement sur le sol, devenant de petites fleurs de glaces sur le sol gelé. Il lui était à présent impossible de faire le plus petit geste, et ses paupières étaient aussi lourdes qu'une chape de plomb.
Autour de lui, le vent tourbillonnant soulevait ses cheveux blond roux et lui fouettaient le visage, mais il n'éprouvait aucune douleur. Le froid ne lui faisait plus aucun effet, et la neige qui s'était mise à tomber à gros flocons lui donnait l'impression d'une chaude couverture jetée sur son corps meurtri.
Rassuré par cette perspective et apercevant des vagues de lumières devant lui d'une douce chaleur, le guerrier divin rendit son dernier souffle alors qu'un cygne au plumage immaculé se posait devant lui.


Une jeune femme qui ne devait pas avoir plus de seize ans portait le corps d'un valeureux guerrier récemment décédé. Malgré sa taille et le poids de son armure, elle le soutenait aussi facilement que si il n'avait été qu'un petit enfant de trois ans.
La mystérieuse inconnue semblait savoir parfaitement où elle allait, marchant sur un sol d'un bleu éclatant dont les différents chemins étaient bordés de nuages de toutes formes.
Entre deux gigantesques nuages d'orage bordés d'éclair, se dressait un palais gigantesque, qu'aucun mortel n'aurait été capable de décrire. Plus grand, plus majestueux plus haut que tout ce qu'on pouvait rêver, d'innombrables portes avaient été installées. En haut des tours, des bannières de toutes couleurs avec d'infinis symboles flottaient, tandis que des notes de musiques résonnaient dans l'air. Un lieu de délices, de repos et de fête éternel réservé aux plus courageux serviteurs d'Odin ou des Ases . Pourtant, la walkyrie après s'être arrêté un court instant reprit son chemin, remettant le bras de celui qu'elle accompagnait autour de son épaule.
Ses ordres avaient été très clairs, elle savait parfaitement où elle devrait emmener ce mortel. Et il était impossible de désobéir à ces ordres, si elle avait envisagé fût ce une seule seconde ce choix, même Niflheim ne l'aurait pas protégé de la rage des Ases.

Après avoir longtemps marché, elle parvînt à un chemin et un portail, où deux chats ailés d'un blanc pur éclatant montaient la garde.

-Sois la bienvenue, Hlin. Notre déesse vous attend tous les deux avec impatience, ne la fais pas attendre davantage, déclara l'un des chats qui s'assit devant elle.
-A ce que je vois, tu as parfaitement rempli ta mission. Qui sait si tu pourras devenir autre chose qu'une simple suivante ? Quoique bien des alfes ou des femmes envieraient ta chance, tu peux me croire, ajouta le second d'un ton moqueur.

La dénommée Hlin choisit d'ignorer ces commentaires et avança d'un pas résolu vers Fensalir, la demeure de sa maîtresse : la toute puissante et épouse fidèle d'Odin, Frigg.


Mime sentit un délicat coup de museau insistant lui effleurer le visage. Puis un coup de patte, destiné à le faire sortir de sa torpeur.
Il entrouvrit les yeux, les referma tout de suite aveuglé par la lumière et l'intense clarté des lieux. Puis poussé par quelque courage ou curiosité, il cligna à nouveau lentement des yeux, parvenant cette fois à s'habituer à son nouvel environnement. Devant lui deux chats ailés l'observaient avec attention.
-Bonjour Mime de Benetasch, guerrier divin et serviteur d'Asgard, dit une voix douce.
Se levant péniblement avant de retomber à cause de ses forces disparues dans son ultime combat, une magnifique jeune femme l'aida à se relever, souriante elle le porta jusqu'à un banc.
Elle était la plus belle des femmes qu'il n'ait jamais rencontré, cependant il ressentit un sentiment de familiarité en la voyant. Ce qui était étrange car il était certain de ne jamais l'avoir rencontrée, incapable de parler devant tant de beauté et de mystère. Mais il ne se sentait pas attiré par elle comme un époux ou un amant, c'était plus difficile à explique et très nébuleux.
-Sommes nous au Palais d'Odin, finit il par demander, désireux de ne pas s'étendre sur des interrogations sans réponse.
-Pas exactement, Mime, pas exactement, répondit la belle inconnue en enlevant un casque ailé dévoilant une longue chevelure couleur d'or.
Il pût s'apercevoir que si elle portait l'armure des Walkyries, elle était plus menue, plus fragile que les servantes d'Odin. Ses mains semblaient plus habituées à tenir l'aiguille ou le fuseau que l'épée et le fouet.
Plus il avançait dans son étude des lieux, plus il s'apercevait qu'il se passait quelque chose d'étrange. En témoignait le rouet et d'innombrables fuseaux posés à côté, ainsi qu'un métier à tisser et une corbeille ou de gros nuages qui paraissaient aussi moelleux que la laine y avaient été posés.
Ses réflexions furent interrompues par l'arrivée de la maîtresse des lieux : Frigg.
Encore plus belle et plus puissante que la femme qui étai à ses côtés, elle irradiait la puissance absolue ainsi que la sagesse, bien qu'elle n'ait jamais accepté de boire à la source du savoir.
Escortée par quatre suivantes aussi belles que l'inconnue qui l'avait amené en ces lieux, toutes s'inclinèrent avec déférence devant leur maîtresse.
-Sois le bienvenu à Fensalir guerrier divin, protecteur du royaume d'Asgard. Tu t'es admirablement conduit face à tes adversaires, poursuivit elle en lui adressant un sourire chaleureux.
-Merci. Ce fût tout ce qu'il parvînt à répondre, toutes ses interrogations avaient été balayées par le charisme divin de son interlocutrice. Il savait qu'un seul mot mal placé lui coûterait encore plus cher que tout ce qu'il avait encore traversé dans sa vie mortelle.

-Sans doute te demandes tu pourquoi Hlin ma suivante t'a amené en cet endroit au lieu de te laisser aux portes du royaume de mon bien aimé époux.
-En effet, réussit il à répondre d'une voix un peu plus forte et assurée.
-J'ai réussi à convaincre Odin de ne pas vous convier au palais, sans doute y a il une bonne raison à cela me diras tu ? Et cette raison c'est que j'ai pu voir le futur.
Tout ne serait que ténèbres et désolation, déferlant aussi bien sur le monde divin que le monde terrestre. Une puissance incommensurable, qui est même capable de réduire à l'impuissance les géants.
-Qui est ce dieu capable de pareilles calamités et de pouvoirs ? Demanda Mime avec inquiétude. Si Frigg avait vu juste, il n'y aurait plus jamais de repos ni de paix et tous étaient menacés.
-Il n'est pas des nôtres, depuis des siècles, il affronte sa nièce dans un combat qui se répète. Capable de commander à la mort, les Enfers sont le lieu dont il est le maître, mais ce n'est pas non plus le Nifleihm…
J'ai aussi entraperçu de courageux guerriers revêtus d'armures dorées ou divine se dressant contre ce tyran , pour protéger la terre entière.
Cependant, continua elle après un soupir de découragement, Asgard privé de ses défenseurs sera vulnérable et nos ennemis n'attendront que le bon moment pour asservir tous les peuples et piller tout ce qu'ils trouvent.
-Me demandez vous de revenir, pour une fois de plus trouver sang, mort et désolation ? Demanda Mime incrédule en se raidissant en même temps. Le passé devait il donc se répéter continuellement sans que les dieux n'aient pitié d'eux ?
-Non, tu fais erreur, jeune guerrier. Je tiens à te rendre ce qui t'a été volé, et à t'offrir ce que tu as si longtemps cherché. Toi, le jeune musicien maudit au cœur tourmenté, enchaîné par ton devoir, depuis combien de temps n'as tu pas pu aimer ?
Quand as tu eu de l'amour et la chaleur aimante d'un foyer ? Tu es incomplet jeune Mime de Benetasch.
-Non, protesta il faiblement.
-Il te manque le sens de la compassion et de l'amitié, pour être capable de remplir les missions qui te sont confiées.
Mime essaya de répondre, mais en vain.
-On a besoin de toi, mais tu as besoin des autres.
-C'est ça, pensa il.
C'est ça, avec mon corps meurtri et mes espoirs réduits à néant, je suis censé faire ce que ton époux attend de moi. Peu importe que j'ai agonisé et déjà sacrifié ma vie.
Mais il était incapable de cracher cet colère au visage de la déesse, incapable de comprendre pourquoi elle faisait ce choix. Il savait qu'elle ne révélait jamais qu'une mince partie de la vérité, gardant jalousement secret le reste.
-Tu as le droit à une existence plus sereine et plus heureuse, Mime, continua elle en lui caressant doucement les joues, comme si elle rassurait un enfant.
Et ce n'est pas ici que tu trouveras ce que ton cœur souhaite avec tant d'ardeur, mais aux côté de ceux que tu as côtoyé durant ta vie mortelle.

Sa voix et son attitude réconfortante, son amour, tout lui donnait envie de la croire. D'avoir foi en elle et de lui faire confiance sans se risquer à une horrible désillusion…

-Quand le moment sera venu, sois assuré que tu seras de ceux qui seront appelés pour faire face au Ragnarök.
-Merci. Il le disait encore une fois, mais peut être méritait elle d'entendre ce mot après tout, et pas parce qu'elle était une déesse, mais lui offrait un amour magnifique et immense.
-Alors il est temps de nous séparer, et que tu retournes parmi les tiens, Mime guerrier divin d'Eta. Que ton existence soit heureuse.
Sur ces mots, elle le salua d'un gracieux signe de tête en repartant.
Mime sentit une main se poser sur son bras, et surprit la sublime jeune femme qui l'avait conduit ici le regarder avec une expression malicieuse sur le visage.
-Viens, suis moi, chuchota elle avec chaleur.
Une fois de plus il la suivit sur un autre chemin, avec le sentiment de tomber quelque part, mais où ? Là était une fois de plus la question sans réponse tandis que son corps chutait dans un endroit sans jamais toucher le sol.


Il y a avait quelque chose de bizarre, qui ne collait pas, n'avait aucun bon sens. Il avait cru qu'il resterait dans le palais d'Odin, ayant sa place au Walhalla, mais non. Et cette entrevue, l'avait il rêvée ou était elle réelle ?
Pourquoi sentait il la brûlure de la neige?

Comment pouvait il avoir froid à cause du vent qui rugissait ? Qu'il frissonnait à cause de la morsure cruelle du vent ? et sentait le contact des flocons de neige qui se posaient lentement doucement sur lui telles des pétales de fleur?

Son corps lui faisait mal, il entendait faiblement mais il pouvait l'entendre: son cœur qui battait.

Le souffle court, incapable de bouger, figé par le froid et la douleur, le jeune homme blond sombra dans le néant. A cet instant, une image lui revînt en tête: celle d'une magnifique jeune femme en armure.

« Asgard a encore besoin de ses protecteurs, ton rôle sur Midgard n'est pas encore achevé. Tu es digne de participer au Ragnarök mais Hugenn et Munen ont vu que ce ne serait pas encore le moment. Ni celui de tes fréres, repars, jeune guerrier. Reviens là où on a besoin de toi, répétait elle de sa voix mélodieuse. »

Il avait sommeil, tellement sommeil, pourtant il ne devait pas s'endormir. Mais le froid l'enveloppait de plus en plus, telle une épaisse fourrure moelleuse. La vie ou le sommeil éternel et rester en Nifleim?

Ce fût miracle divin qu'un homme et son traîneau chargé de provisions croise sa route et le tire de ce mauvais pas.

A suivre