En proie à la démence, a thor fanfic

Résumé :

"Car l'on sait bien que l'amour ignore toujours sa propre profondeur jusqu'au jour des adieux." Khalil Gibran

Durant toutes les années qu'ils ont passées ensemble, Loki n'a jamais considéré qu'il existerait peut-être un instant où Thor ne serait pas disponible pour lui. Le dieu de la malice peut se dissimuler comme bon lui semble, aller et venir au gré de ses envies, faire ce qu'il lui plaît.

Que Thor en fasse un jour de même ne lui a jamais traversé l'esprit.

Quand Loki découvre que Thor a disparu, introuvable dans les neuf royaumes, il se décide à mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition pour retrouver son frère absent, y compris conclure une alliance avec les Avengers s'il le faut.

Pendant ce temps, Thor est poussé au-delà de ses limites et semble avoir perdu son chemin pour de bon.

Une histoire d'amour, d'obsession et des mystères du cœur et de l'esprit.

Avertissement : cette histoire traite de torture psychologique. Lisez avec précaution.

Note de la traductrice : Cette fanfiction est l'une des premières que j'ai lues dans le fandom Thor/Loki, et elle est toujours restée dans un coin de mon esprit. C'est une histoire vraiment marquante et touchante, que je trouve unique en son genre !

Je n'avais à l'origine pas l'intention de la traduire, par manque de temps surtout, malheureusement...

Mais il y a tellement peu de fanfictions françaises Thor/Loki, que j'avais envie de vous la faire découvrir, si vous n'avez pas eu la chance de pouvoir lire la version originale en anglais.

Cette traduction est aussi le remerciement que je fais à toutes les personnes qui ont commenté et aimé mes précédentes traductions Thor/Loki. Je n'aurais jamais eu la motivation de traduire cette histoire sans vous.

Remerciement spécial aux guests anonymes qui témoignent sans faille leur affection pour mes traductions Thorki sur Ao3 *cœur*

Je vous souhaite une très bonne lecture !

Ah et pour information, la fanfiction originale, que vous pourrez retrouver sur Ao3, date de 2013 et se situe un peu après Avengers. Elle est complète et fait 7 chapitres en tout ^^

Chapitre 1 : Regarde-moi

Cela commence, comme beaucoup de choses en ce monde, par un coup de chance. C'est la chance qui fait que Loki jette un œil distrait à la télévision dont il a coupé le son, à l'instant exact où un Captain America couvert de sang fait son apparition à l'écran.

Le journal télévisé montre des images en direct d'une zone rurale relativement isolée qui porte apparemment le nom du comté de Sweetwater, dans le Wyoming. Comté théâtre d'un combat entre les Avengers et une espèce de super créature mutante qui s'est récemment échappée d'un laboratoire clandestin situé deux Etats plus loin. Pourfendre le monstre a été difficile et les pertes sont lourdes. Loki continue de regarder le reportage sans ciller, momentanément intrigué par l'état déplorable dans lequel se trouve le camarade de son frère-qui-ne-l'est-plus.

Ayant lui-même combattu le super soldat, Loki sait de première main combien ce mortel est résistant et qu'il est peu aisé de le désarçonner. Mais pourtant, sur ce petit écran, le Capitaine paraît être totalement un autre homme. Son visage est sombre, sale, des traces de sang et de boue maculant sa peau. L'Avenger dépasse les journalistes dépêchés sur le lieu comme s'il venait tout juste d'émerger des tréfonds de Hel. Il grimpe à l'arrière d'une ambulance. Les ambulanciers viennent tout juste d'y placer Iron Man étendu sur un brancard.

Presque imperceptible sur le rouge écarlate de son armure, du sang dégouline le long de ses articulations, coule goutte à goutte de son bras pendant sans vie d'un côté de la civière. Captain America prend gentiment cette main ballante et la pose délicatement sur le torse de Stark, avant que les portes de l'ambulance ne se referment dans un claquement et qu'elle démarre dans un crissement de pneus, de sirènes et lumières clignotantes.

Les nouvelles télévisées midgardiennes sont le seul programme que Loki regarde avec un semblant de régularité, principalement par vanité de voir son travail en action. Savoir ce qu'il se passe dans ce royaume lui est utile pour planifier ses prochains mouvements, mettre en place ses futurs stratagèmes. Cela l'amuse aussi de voir à quel point la presse adore le diaboliser.

Et si, parfois, il aperçoit du coin de l'œil Thor aux côtés des Avengers dans les reportages du soir, ce n'est pas comme s'il voulait vérifier qu'il allait bien.

Thor n'est pas avec ses camarades présentement, songe Loki, le regard fixé sur le journal télévisé, l'individu-qui-n'est-plus-son-frère absent.

Il s'apprête à détourner les yeux, ayant déjà perdu tout intérêt à contempler l'état pathétique dans lequel se trouvent les Avengers, quand un minuscule éclair argenté provenant du champ derrière l'ambulance attire son attention.

Rien de particulièrement suspect, pourquoi un si petit éclat attirerait son attention de la sorte, si ce n'est parce qu'il sait intimement ce qui a causé cette étincelle -

Mjöllnir. Loki pose les papiers qu'il étudiait, se penche en avant, soudain captivé par ce qu'il voit à l'écran.

Silencieuse, étincelante dans la lumière rougeoyante du soleil couchant, Mjöllnir gît sur le sol, abandonnée. Bien cachée parmi les hautes herbes, personne d'autre sur Midgard à part Loki ne remarquerait cet éclat de lumière et saurait ce qui l'a causé.

Que Loki n'aperçoive toujours pas Thor à l'écran éveille en lui une pointe de curiosité.

Etonnant que Thor quitte les lieux sans Mjöllnir à ses côtés, songe-t-il.

Il augmente le volume du téléviseur, mais le discours des journalistes ne lui apporte aucune information supplémentaire quant à l'endroit où peut bien se trouver Thor. Il apprend seulement que les humains ne savent pas davantage que lui ce qui s'est passé.

Thor est étourdi et néglige bien des choses, mais jamais son arme adorée et chérie. Cela lui paraît étrange que Thor n'emporte pas son très cher marteau avec lui.

Il ne laisse Mjöllnir à découvert de cette façon que lorsqu'il ne peut la soulever.

La caméra coupe à un autre plan, affiche le présentateur et bientôt une histoire différente se déroule à l'écran. Loki cligne des yeux, désorienté, mais reste impassible et retourne bien vite à ses plans et machinations.

"Cela ne me concerne en rien," se dit-il.

Il range cet éclat de lumière dans un coin de son esprit et passe à autre chose.

Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il apprend que l'équipe des Avengers a été décimée.

L'histoire lui parvient par bribes, annoncée d'emblée par les gros titres des unes des journaux dans les kiosques, tels que Les Avengers mis au tapis et Stark le milliardaire dans le coma.

Fourrant ses mains dans les poches de sa veste, Loki avance à grands pas, se fraye un chemin dans la foule amassée dans les rues de New York. Inconsciemment, des images de sang, de sirènes hurlantes, de l'expression grave et inquiète de Captain America, de Mjöllnir gisant abandonnée dans ce champ, dépourvue de maître, traversent son esprit tel un éclair. Des fragments sans signification particulière en tant que tels, qui pourtant s'emboîtent désormais comme les pièces d'un puzzle déformé.

Thor est comme un barbelé piégé sous sa peau. Même s'il l'enlève, s'en débarrasse, son souvenir restera à jamais gravé en lui, une cicatrice dans sa chair qui en portera toujours la marque.

Loki préférait oublier Thor, oublier tout de lui, mais son empreinte dans sa vie est indéniablement profonde, son existence enracinée. D'une certaine manière, c'est comme s'ils avaient été tous deux sculptés à partir de la même pierre, l'un en positif, l'autre en négatif. L'un complète l'autre et aucun n'a vraiment de sens tout seul.

Tandis qu'il marche, Loki se surprend à penser qu'il n'a pas croisé le chemin de son frère-qui-ne-l'est-plus depuis quelques temps -

Loki, frappé sous le coup d'une réalisation, s'arrête brusquement. Pas depuis presque un an...

Les piétons qui marchaient derrière lui grommellent envers celui qui ose interrompre le trafic piéton, mais Loki ne prête que peu d'attention aux mortels qui l'entourent.

C'est la plus longue période de mémoire récente durant laquelle il n'a pas parlé à Thor, ne serait-ce qu'en s'échangeant des piques sur le champ de bataille.

Loki poursuit sa route, marche un peu plus rapidement, comme pour échapper à ses pensées qui le poursuivent.

Même si ses camarades sont en piètre état, Thor, lui, est plus que capable de se débrouiller tout seul, et puis, ce n'est pas comme si Loki s'inquiétait de ce qui arrivait à cet imbécile de toute manière.

Et pourtant, un malaise s'insinue dans ses entrailles, pernicieux. Refuse de s'en aller. Loki marque de nouveau un temps d'arrêt, presque malgré lui. Un horrible pressentiment le submerge, comme un raz-de-marée, et il chancelle, doit s'appuyer momentanément contre un lampadaire pour regagner son équilibre.

La Tour des Avengers, ce gratte-ciel immense, édifié pour satisfaire l'ego démesuré de Stark, surplombe le quartier d'affaires de New York telle une sentinelle. Loki lève la tête, y jette un coup d'œil, sachant exactement quelles fenêtres donnent sur les appartements occupés par Thor. Dès qu'il regarde distraitement l'immeuble colossal, ses yeux sont toujours attirés par elles en premier, à la recherche de cette silhouette qui lui est si familière.

La nuit, il apercevait de temps en temps une ombre massive obscurcir les fenêtres illuminées et savait que Thor était présent, tout là-haut. Mais dernièrement, il faisait toujours sombre à chaque fois que Loki pensait à lever la tête.

La semaine suivante, Loki met un point d'honneur à observer la tour chaque jour. Les appartements de Thor restent plongés dans l'obscurité. Cela ne veut bien entendu pas dire que Thor n'est pas présent autre part dans la tour, bien vivant, bien portant, en train de jouer les imbéciles bienheureux comme à son habitude.

Et pourtant, alors que les jours passent, que les semaines s'égrènent, et que l'absence de Thor continue à se faire sentir, les questions l'assaillent, le rongent.

Loki refuse que le doute s'installe définitivement dans son esprit, devienne inébranlable, le pousse à chercher des réponses. Il ne souhaite pas penser à Thor, ne désire pas inspecter plus avant le mauvais pressentiment qui est en train de grandir en lui. Il poursuit ses activités comme s'il n'était pas au courant des récents événements, comme si la foule amassée dans les rues de New York n'avait pas à la bouche les rumeurs de la mort de Tony Stark et l'hécatombe des Avengers.

Mais l'esprit n'est malheureusement pas chose linéaire. Loki ne peut aisément dissocier Thor de toutes les choses liées à sa personne, à sa conscience, comme on sépare la pourriture d'une pomme d'un coup de couteau.

Le rappel de son absence est constamment là, dans un recoin de son esprit, vibrant, bourdonnant telle une abeille qui butine de fleur en fleur. Loki la chasse d'un revers de main, comme on se débarrasse d'une gêne momentanée et inopportune, jusqu'à ce que quelque chose en ravive le souvenir - un éclat de lumière se reflétant dans le pare-brise d'une voiture, le souffle du vent agitant les branches d'un arbre - et aussitôt, son esprit est de nouveau assailli par la lame acérée de sa mémoire, attire de force son attention à cet instant où il a aperçu Mjöllnir gisant au milieu des mauvaises herbes.

Et Loki ne peut plus faire comme si de rien n'était, ignorer ce rappel qui le transperce, brûlant, l'inquiétude qui le ronge, à laquelle il ne veut pas penser, qui ressurgit subitement -

Mjöllnir est-elle toujours là-bas, abandonnée ? Où donc cet imbécile est-il parti, sans emmener son arme chérie ? Ne peut-il plus la soulever ? Qu'a fait Thor cette fois ? Que lui a-t-on fait ? - Les questions s'enchaînent, inlassablement, jusqu'à ce qu'il doive finalement se résoudre à chercher des réponses.

Loki se résout à se téléporter à l'autre bout du pays, sur la plaine où les Avengers ont livré bataille pour la dernière fois, dans l'espoir de répondre au barrage de questions qui tiennent son esprit en otage.

L'étendue d'herbes à perte de vue, balayée par les vents, forme un contraste saisissant avec les gratte-ciels et le béton du quartier d'affaires de New York. Ici, l'air est pur, la chaleur agréable, le vent doux sur sa peau, mais Loki ne peut en savourer le plaisir.

Loki traverse le champ d'un pas déterminé, les hautes herbes jaunies effleurant ses jambes avec un bruissement. Une sensation diffuse de peur, d'horrible appréhension monte en lui, si intense qu'il n'arrive pas totalement à s'en débarrasser.

Mjöllnir ne se trouve certainement plus là. Après tout, cela fait des semaines maintenant, se raisonne-t-il. Cette folie sentimentale va signer mon arrêt de mort. Je ne suis en rien le gardien de Thor. Je me moque bien de là où il peut bien être. Et pourtant, ces pensées ne l'empêchent pas de continuer à avancer.

Quelque part non loin, une créature gémit de douleur, son cri éploré de plus en plus proche à chaque pas qu'il fait.

Arrivé en haut de la colline, le terrain descend gentiment pour s'ouvrir sur une large vallée. De là, l'on peut apercevoir la destruction qu'a subi ce lieu de près. Tout autour de lui, de grandes portions de terre ont été retournées, exposant à l'air libre le riche terreau d'ordinaire caché sous la couche superficielle de terre. Des pans entiers d'herbes ont été brûlés, laissant derrière eux des traces noires, pleine de cendres et de mort - un champ de bataille après la défaite. Un véritable carnage, causé par le combat livré contre un adversaire que Loki ne peut imaginer.

La vue d'une poignée métallique au milieu des broussailles lui glace le sang. Mjöllnir se languit toujours.

Il hésite, n'est pas sûr de savoir pourquoi, ne comprend pas l'anxiété qui noue ses entrailles.

Hésiter est stupide, se dit-il et il s'approche de l'arme, car Loki n'est certainement pas stupide.

Du sang séché macule les gravures sur la poignée. La présence de ce sang n'est guère une surprise, compte tenu de la puissance phénoménale de Thor, sa force qu'il manie sans délicatesse. Mais Loki repense à ce qu'il sait déjà et ne peut s'empêcher de se demander à qui ce sang appartient.

Cela ne veut rien dire, se répète-t-il, sinon que cette arme a vécu des batailles.

Mais la créature n'a pas cessé ses lamentations empreintes d'une souffrance profonde. Et cela lui met les nerfs à vif, lui fait perdre sa concentration. L'herbe s'incline tout autour de lui comme si la terre hurlait de douleur elle aussi. Le marteau entouré par les brins d'herbe jaunie semble inébranlable, immuable. Loki est frappé par la certitude que Mjöllnir ne bougera plus jamais de cet endroit.

Assailli par l'horrible pressentiment qui insiste qu'il s'est passé quelque chose de terrible, Loki recule vivement d'un pas, refuse l'influence de ses émotions qui empoisonne son esprit. Il toise Mjöllnir, et les lamentations irritantes de la créature toujours invisible retentissent à nouveau. Il agit sans réfléchir.

Tend la main vers la poignée. Dès que ses doigts effleurent le métal, un choc électrique parcourt son bras, et c'est douloureux, cela lui coupe le souffle. Retirant aussitôt sa main, Loki écarquille les yeux, stupéfait. Les gémissements de souffrance ne proviennent non pas d'une bête quelconque, mais de Mjöllnir elle-même. Elle pleure Thor, déplore son absence prolongée.

Thor ne t'abandonnerait jamais, pas toi, sa Mjöllnir bien-aimée, songe Loki, le regard fixé sur l'arme.

Et c'est alors - parce que Mjöllnir est en deuil, seule, délaissée par son maître - que Loki comprend, réalise qu'il est en effet arrivé quelque chose d'horrible. A Thor.

"Mon frère, mais qu'as-tu donc fait ? Quelles épreuves te guettent cette fois ?" chuchote Loki, plongé dans ses pensées.

Et bien qu'il niera à jamais détenir une once d'inquiétude pour cet idiot de dieu du tonnerre, il faut que Loki perce ce mystère à jour. Trouve la réponse à ses questions.

Que Thor en fasse un jour de même ne lui a jamais traversé l'esprit.

Et à partir de cette seconde, il cherche Thor de manière bien plus sérieuse - même si Loki insiste que ce n'est pas l'affection qui le motive, mais le besoin de soulager une irritation qui refuse de le quitter.

Cela l'énerve autant que cela l'effraie que Thor semble avoir disparu. Nulle trace de sa présence dans aucun des Neuf Royaumes. Il ne devrait pas pouvoir se dissimuler à moi. Personne ne devrait avoir la puissance nécessaire pour le cacher à ma vue.

Loki le pourchasse, le traque, rôde dans l'ombre, à travers tout Yggdrasil. Il use de toutes les méthodes de détection à sa connaissance. Et elles sont innombrables. Et à chaque jour qui passe sans trace de Thor, les entraves de son anxiété enchaînent toujours plus ses membres.

Une autre possibilité le maintient éveillé dans les heures les plus sombres de la nuit. Lui murmure que peut-être la raison pour laquelle Thor a disparu, c'est que Valhalla l'a déjà clamé en son sein.

Il rejette cette idée macabre aussitôt. Impossible, se dit-il. Ne sentirais-je pas sa mort aussi intensément que si c'était la mienne ?

Quand, au bout de deux mois, une incantation destinée à l'invoquer échoue purement et simplement, le fardeau que portent les épaules de Loki lui fait commettre la première d'une succession d'erreurs de jugement.

Dans la seconde qui suit, Loki se trouve à la Tour Stark, interrompant Tony Stark en plein milieu d'une bouchée de pizza. Les sirènes d'alarme se déclenchent, assourdissantes tandis que Loki se déchaîne dans l'atelier de Stark avec toute la fureur et le désespoir que sa recherche infructueuse provoque chez lui.

Cela fait déjà plus de trois mois, et pourtant Stark est toujours en train de récupérer de leur dernière bataille. Loki, les yeux rivés sur le mortel qui se lève avec difficulté, s'appuyant lourdement sur une canne, se rappelle alors que Stark a failli mourir à cause du combat.

Captain America séjourne manifestement avec Stark durant le temps de sa convalescence. Le super soldat bondit sur ses pieds, s'interpose entre Loki et Stark avant que le dieu en colère ne puisse l'atteindre.

Ayant cherché Thor dans tout l'univers connu et n'ayant trouvé nulle trace de sa présence, Loki se sent désespéré, minuscule. Demander de l'aide à ces mortels est horriblement humiliant, dégradant, mais à ce stade, Loki choisit de troquer sa fierté pour des réponses.

Il se redresse, la posture irréprochable, une figure imposante. Loki toise les deux hommes, bien trop préoccupé pour mâcher ses mots et les interroge d'une voix menaçante, "Où est Thor ?"

Les deux Avengers échangent un regard qui ne lui inspire aucunement confiance. La colère, la fatigue, la frustration se lit dans leurs yeux rougis. Au moins, Loki n'est pas le seul à porter ce fardeau.

"Thor n'est pas là," finit par dire le Capitaine. Son regard se fait compatissant, plein de tristesse, et pendant un instant, Loki sait ce qu'est la vraie peur. "Nous ne savons pas où il est," avoue le mortel. "Nous ne parvenons pas à le trouver."

"Vous ne savez pas où s'est égaré l'un de vos moutons ?" réplique Loki. "Il est un dieu, il ne peut pas tout simplement s'évanouir dans la nature," murmure-t-il.

Thor se cache de ses alliés comme de ses ennemis. Cette nouvelle ne lui apporte guère de réconfort. Jusqu'à présent, Loki ne s'était pas rendu compte de la petite lueur d'espoir qu'il avait entretenue dans son cœur, cet espoir que Thor soit quelque part à festoyer avec ses camarades. Et maintenant cet espoir n'est plus que cendres et plus rien ne peut arrêter la vague d'inquiétude qui le submerge.

Loki se détourne des Avengers afin qu'ils ne voient pas la détresse qu'il ressent soudainement. Il regarde par les immenses baies vitrées la vue spectaculaire de New York qui s'étend à perte de vue.

Les yeux perdus dans le vague, Loki s'interroge tout haut, " Mais où se trouve mon frère ?"

Note de l'auteur : Dans le prochain chapitre, on saura ce qui est arrivé à Thor. La deuxième partie sera deux fois plus longue, si ce n'est plus. (Aussi ça me prendra peut-être un peu de temps à la poster, mais ça en vaudra le coup !)

Surtout prenez soin de lire les avertissements, pour ne pas être pris au dépourvu par la suite de l'histoire...

J'espère que vous avez aimé et que vous continuerez à lire les chapitres suivants !

Merci tout le monde :)