Prologue

Je marchais dans cette rue inconnue de cette ville inconnue réfléchissant à la meilleure façon de nous sortir de cette histoire. Je lançai un bref regard vers mes amies, Tenten soutenait Ino qui souffrait encore de vertiges. Leurs iris étaient vides de pensées, elles se contentaient d'avancer. Hinata me tenait fermement la main, elle avait toujours été craintive dans les environnements qu'elle ne connaissait pas et je savais donc que notre situation ne la rassurait guère. Je plongeai mon regard dans le sien lui confiant silencieusement que tant que nous étions ensemble, tout irait bien. Elle me répondit par un simple sourire crispé. Je me contentais de cela, sachant très bien qu'elle ne pourrait faire mieux pour le moment.

Je tournai ensuite mes yeux émeraudes vers Temari qui se trouvait en tête de file et semblait vouloir battre le record du marathon. On ne savait même pas où on allait alors marcher à allure rapide ou réduite ne changerait rien à part nous fatiguer encore plus cependant je ne dis rien. Je savais qu'elle pensait à toute allure, elle aussi cherchait un moyen de nous sortir de là sans trop de dégâts. Et il n'y avait pas trente milles solutions bien malheureusement, en vérité, on en avait toute une qui nous semblait tellement mauvaise que personne n'osait la dire oralement. Pourtant on avait pas vraiment le choix cette fois-ci. Soudain, Tenten se stoppa net et prit une grande inspiration comme si elle cherchait à trouver du courage dans ces quelques bouffées d'air.

- Je suis fatiguée, j'ai mal aux pieds, j'ai la tête dans le cul et j'en ai marre de marcher alors avant que mes semelles ne soient réduites en poussière, je vais demander ce que personne n'ose demander ici. On les appelle ou on reste à moisir ici pour le reste de nos vies ?

- Si on les appelle, ils vont nous incendier, nous prévint Temari d'un air fatigué.

- De toute manière c'est pas comme si ils ne le savaient pas que nos soirées sont de vraies beuveries, fit Ino résignée.

- Parle pour toi surtout ! Enfin tu as raison mais si ils viennent nous chercher, il voudront des explications précises, lui répondit Tenten en replaçant le bras d'Ino sur ses épaules. Putain Ino t'es lourde !

- Rappelez-moi comment on a pu se retrouver dans une merde pareille ? Demanda la plus affaiblie de nous toutes.

- Comme d'habitude, on a suivi les idées de Sakura, commença Hinata dans un long soupir comme si elle répétait ce récit pour la centième fois de sa vie.

- Ohh vous étiez consentantes ! Dis-je en prenant un air offensé.

- Puis celle de Tenten, continua notre brunette.

- Oui bon j'avoue que c'était pas la meilleure idée que j'ai eu mais quand même...

- Et enfin celle de Temari, finit-elle.

- A la base c'était une bonne idée ! Seulement j'avais oublié que lorsqu'on était toutes ensemble, ça ne se passait jamais comme prévu..

- Bon du coup, on appelle lequel ? Nous interrogea Ino décidée à sortir d'ici.

- Les filles, il est déjà dix heures et on est dimanche, je suis prête à mettre ma main à couper qu'ils sont déjà tous réuni au terrain de basket pour s'entraîner, constatai-je.

Les regards désespérés de mes amies me confortaient dans le fait que notre journée n'allait pas être des plus joyeuses contrairement à la soirée que nous venions de passer. Si cela ne s'était pas fini comme ça, notre nuit aurait été parfaite, vraiment. Mais ce n'était plus le cas depuis qu'on s'était réveillée. J'aurai aimé être simplement en panne de voiture à cinq minutes de chez moi et qu'il nous fallait juste de l'aide pour ramener la voiture. Toutefois la vérité était un peu plus compliquée que cela... On était à Suna après un enchaînement assez rocambolesque de situations et nous n'avions pas de moyens de locomotion, étions habillées en tenues de soirée pas tout à fait passe-partout et pour finir on avait toutes une affreuse gueule de bois. Ce matin, je m'étais réveillée tout comme mes amies dans un appartement inconnu, aux côtés d'un charmant jeune homme endormi et la seule chose qu'on avait pu faire avait été de partir de cet habitacle avant que nos nouveaux amis ne se réveillent. Le seul problème était qu'on n'était pas exactement dans la ville où nous avions débuté la soirée.

Depuis notre sortie en catastrophe du lieu où nous avions dû passer une partie de la nuit ou de la matinée, on marchait dans les rues de Suna à la recherche d'une aide quelconque. Toutefois trouver quelqu'un à dix heures un dimanche matin, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous avions évidemment pensé à retourner à la gare et prendre un train comme nous l'avions fait la veille mais apparemment la nouvelle mode était de commencer les grèves ferroviaires le dimanche ! Grasse matinée garantie vous me direz… Il nous restait plus qu'une seule solution qui vaudrait de nombreux serments et des remarques pendant un bon mois au moins. On devait appeler le reste de la bande pour venir nous secourir. Mais même si nous les aimions de tout notre cœur, ils étaient parfois plus des grands-frères que des meilleurs amis. Surtout le mien car le connaissant, je ne pensais vraiment pas qu'il allait apprécier que je l'appelle pour qu'il vienne me chercher à deux heures de route de Konoha parce que ma soirée avait quelque peu dégénéré. Alors les appeler tous promettait d'être une jolie épreuve.