Titre: Noví Grad.

Perso principaux : Clint Barton, Pietro Maximoff

Rating: M

Disclaimer : Tout ce qui appartient à Marvel, reste à Marvel

Résumé :

Un homme travaillant à l'ambassade américaine de Sokovie percute un sokovien. Il ne parle pas très bien la langue mais le jeune sokovien va le surprendre en lui répondant dans un anglais irréprochable.

Note: UA, se passe après la bataille de Sokovie. Noví Grad est le nom de la capitale sokovienne, aussi bien dans ma fiction que dans l'univers Marvel. Elle a été détruite lors du bombardement qui a causé la mort des parents des jumeaux.

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Noví Grad.

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Môj politík

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Mercredi 10 avril 2015.

Clint soupira devant son vestiaire. Il se demandait comment il allait pouvoir affronter de faire les courses seul. Ce n'était pas que Laura refusait de les faire avec lui, c'était juste qu'ils n'habitaient pas à côté d'un grand magasin.

Cela faisait à peine une semaine que Clint et sa famille s'étaient installés en Sokovie. Toute la famille Barton avait suivi Clint pour son travail. Il était agent de sécurité auprès d'un politicien américain travaillant étroitement avec un politicien Sokovien à l'ambassade américaine. Son contrat n'était pas définitif. Il était encore à l'essai pendant trois mois. S'il obtenait la place, il serait en poste pendant un an.

Il prit son déodorant et en passa un peu avant de sortir des vestiaires ouis rejoindre la sortie du bâtiment afin de regagner sa voiture. Il était encore dans ses pensées et sa liste de course lorsqu'il percuta un jeune homme qui distribuait des tracts sur la voix publique.

« Hovno Prepáč! Naozaj prepáč. (Merde! Pardon! Vraiment pardon), dit-il dans un sokovien plus qu'approximatif en aidant le jeune homme à ramasser les feuilles éparpillées sur le trottoirs. »

Le jeune homme courait après ses tracts et Clint fit de même. Il lu partiellement le tract puis les lui tendu.

« Je mi to naozaj prepáč! (Je suis vraiment pardon), dit-il en regardant la moitié des tracts sur la route.

– Je to moja chyba, mal som si o tom myslieť, že do mňa narazí nejaký politik. (Cest de ma faute, j'aurais dû y penser qu'un politien me rentrerai dedans.)

– Politik? (Un politicien?)

– Pracujete na veľvyslanectve! (Vous travaillez à l'ambassade ! )

– Som ochrankár pre pána Caldwell. (Je suis agent de sécurité pour monsieur Caldwell.)

– Caldwell ... nevybral si si toho pravého. (Caldwell... Vous n'avez pas choisi le bon.)

– Prepáč? (Pardon?)

– Nie ste Sokovian vzhľadom na váš prízvuk. (Vous n'êtes pas Sokovien au vue de votre accent.)

– Som Američan. (Je suis américain.,)

– Ça s'entend à votre accent, se moqua le jeune en anglais.

– Vous parlez anglais?

– Oui, et vu votre accent de merde, c'est sûr vous n'êtes anglais mais américain, vous venez du Midwest ou quoi? »

Clint pouffa de rire, le jeune le suivi.

« Non, je suis de New York, enfin du New Jersey plus précisément, mais ma femme dit que mon accent est très Texan. Clint, Clint Barton, se présenta le plus vieux en lui tendant la main.

– Pietro maximoff, fit le jeune en serrant la main de Clint.

– Je suis vraiment désolé, que puis-je faire pour me faire pardonner?

– Venez au rassemblement ! lui dit le jeune homme en lui donnant un tract. C'est ouvert à tous, ajouta t-il ensuite.

– D'accord, j'y reflechirais !

– Ahoj Texan. (Salut le Texan).

– Nie som Texasan. (Je ne suis pas Texan.)

– Viem. ( Je sais.) »

Clint pouffa de rire et glissa la feuille dans son veston, il avait encore une liste de course en attente.

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Lundi 15 avril.

Cela faisait maintenant 15 jours qu'il était en poste à l'ambassade, Clint se sentait bien seul ici. Il y avait un tas d'américain, tout le monde parlait anglais, mais chacun avait sa propre vie. C'était à l'heure de sa coupure déjeuner qu'il se sentait le plus esseulé. En général, il faisait réchauffer un plat dans la salle de pause mais allait le manger dans les vestiaires et profitait d'appeler son épouse ou ses amis aux States. Clint déposa ses pâtes sur le banc et sortit son téléphone lorsqu'une feuille glissa sur le plancher. Le tract. Il sourit et regarda de quoi il s'agissait.

D'après ce qu'il comprenait, c'était un genre de ressembleemnt contre l'homophobie. Tout le monde était invité à se réunir et à s'inscrire également sur une liste et de signer une pétition pour les droits homosexuels. La liste et le QG avait l'air d'être dans un café non loin de l'ambassade. Clint se dit qu'il devrait profiter de visiter les alentours et pourquoi pas aller dans ce bar.

Son tupperware de pâte à nouveau dans son vestiaire, il s'en alla dans les rues sokoviennes. Son téléphone en mode gps, Clint se dirigea vers le bar. Il repéra l'établissement, la terrasse était installée. Clint se tata à rester en terrasse. Il hésitait un moment à entrer, puis fini par le faire.

Le café était petit, deux rangées de trois table de quatre personnes étaient dressées, un bar vétuste était placé au fond de la pièce. Un groupe de jeune était installé à la première table, un couple mangeait en tête à tête sur une autre, une jeune fille semblait travailler sur son pc un peu plus loin. Clint alla voir l'hôtesse de bar.

« Ahoj, Je tam Pietro Maximoff? (Pietro Maximoff est-il là ?) »

La femme fronça les yeux, le sokovien de Clint était approximatif, et le stress n'arrangeait rien non plus.

« Parlez-vous anglais?

– Petit peu.

– Ok. Pietro Maximoff est là?

– Oh no. Mmm.. Pietro non voyage là. »

Clint sourit, la barrière de la langue était bien présente.

« Vous cherchez Pietro? demanda la jeune fille étudiante.

– Oh oui, vous parlez anglais? se retourna de suite Clint.

– Je le débrouille. Mon frère n'est pas là.

– D'accord, vous êtes sa soeur? questionna t-il en s'approchant d'elle.

– Oui, puisque c'est mon frère. Vous êtes?

– Oh je... On vient de se rencontrer, il m'a laissé un tract et... bafouilla Clint.

– Oh le Flyers d'accord, vous venez pour la pétition?

– Pas vraiment, dit Clint en grimaçant alors qu'un jeune homme entra en trombe dans le café.

– Ahoj. Hey, Clint, Clint Barton, fit justement Pietro en souriant.

–Padáš na pikový braček, tvoj milenec ťa hľadal. (Tu tombes à pique petit frère, ton crush te cherchait.) lança la femme, alors que Clint cru comprendre sa phrase.

– Nie je to môj milenec. (Ce n'est pas mon crush.) , se défendit le sokovien et Clint avait la confirmation de sa traduction.

– Ah, áno, si si istý? (Ah, oui, t'en es bien sûre?) le titilla t-elle encore.

– Àno, soupira t-il, puis tendu la main à son nouvel ami. Clint, je suis content que vous soyez là. Asseyez-vous, que buvez-vous? demanda t-il dans un anglais irréprochable.

– Euhh, un soft, je suis en coupure, l'informa t-il en s'asseyant timidement.

– D'accord, je vais nous chercher ça. »

Clint se sentit gêné à nouveau. Il ne savait plus ce qu'il foutait là. Il leva la tête un moment et aperçu le jeune sokovien lui servir des boissons. Le jeune sourit et Clint comprit pour quelle raison il était là.

« Kofola, annonça Pietro en déposant leur boisson sur la table. J'espère que ça vous va?

– Oh, Kofola, c'est la première fois, j'ai toujours hésité.

– Faux pas, santé, ajouta Pietro en trinquant.

– Zdravie! lança Clint.

– Zdravie! répéta Pietro. »

Les garçons burent quelques gorgées puis le plus jeune entama la conversation.

« Alors comme ça, votre femme dit que vous avez l'accent Texan?

– Oui... Mais je ne suis pas Texan, je vous assure, fit Clint en riant.

– Mais je vous crois, fit Pietro en copiant l'autre. Et donc ça fait combien de temps que vous êtes ici?

– Depuis lundi dernier, le 2.

– Ah oui, c'est tout récent. Et votre femme est avec vous? questionna tout de même le jeune homme.

– Oui, oui, ils m'ont suivi.

– Ils? répéta Pietro.

– J'ai deux enfants et un troisième en route, lui apprit-il.

– Oh quel âge?

– 10, 6 et elle en est à 7 mois de grossesse. Il sera sokovien sûrement, lança Clint.

– Sûrement. »

Un long moment silencieux arriva, le sokovien souriait seulement, Clint lui sourit à son tour, gêné, il baissa les yeux.

« Vous avez déjà un peu visité la ville? lui demanda Pietro.

– Non, non, pas vraiment, avoua ce dernier en grimaçant.

– Vous crèchez où?

– À Krásne, lui apprit Clint.

– Y'a pas grand chose à faire par là, fit le jeune en roulant les yeux.

– C'est sûr, fit Clint en pouffant de rire. »

Dans le village où il louait une maison meublée, il n'avait qu'un voisin à 2km de chez lui. Il avait un magasin de proximité à 5km et un café.

« Si vous voulez je peux vous faire visiter, proposa cependant le jeune homme.

– Euh.. oui, oui, enfin , là... Je.. je vais pas tarder à y aller.

– Ok, je vous laisse mon numéro de téléphone.

– Euh ok.

– Envoyez votre tel, ordonna le jeune en tendant la main. »

Clint hésita un moment mais le lui fila tout de même.

Son téléphone reprit en main, Clint se leva et le fourra dans la poche.

« Bon et bien, à plus le Texan, lança Pietro.

– À plus, oui, dit Clint en riant. »

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Mardi 16 avril.

Aujourd'hui Clint n'avait pas amené de repas pour ce midi, il ne comptait pas manger et préférait aller se ballader afin de visiter un peu la ville. Depuis qu'ils étaient arrivés, ils n'avaient pas beaucoup bougé. Il louait une maison meublée et allaient seulement au magasin de quartier ou dans le centre commercial à 20 km de là. Laura restait à la maison, elle accompagnait les enfants au bus pour aller à l'école anglo-saxonne et s'occupait de défaire leurs bagages, de jardiner et de faire du ménage. Elle était épuisée par la grossesse et ne bougeait presque plus.

Clint quant à lui, prenait la route le matin et faisait pas moins de 30 km pour rejoindre le travail. C'était bête de déménager à l'étranger et de ne rien visiter.

Clint se dirigea vers le centre ville et devinait sur qui il tomba: Pietro Maximoff distribuant encore et encore ses tracts.

Il se posta derrière lui et lui chuchota à l'oreille.

« Vous faîtes ça durant vos temps libres ou vous ne travaillez pas vraiment dans ce bar?

– Clint ! fit-il en se retournant. Et bien... Je... »

Pietro se tut un instant et interpella un passant.

« Venez ce samedi à 21h à l'Avengers, ne laissons pas gagner l'indifférence ! Tous contre Horatz !

– Quel sloggan! ironisa Clint. »

Le jeune soupira et regarda l'homme mettre en boule son flyers et le jeter dans une poubelle.

Clint resta à regarder ce gosse, il avait l'air frustré et peiné de voir que ses actions n'aboutissaient à rien.

« Je suis désolé, chuchota Clint en posant une main sur l'épaule de ce dernier. »

Le jeune leva les yeux, Clint, lui sourit tendrement.

« Allons boire un verre, Vous avez besoin de prendre une pause je crois.

– Je crois bien aussi, marmonna Pietro. »

Clint emmena le jeune homme en terrasse, il le fit asseoir puis alla chercher deux bières. Il s'installa ensuite face à son nouvel ami.

« J'ai pris deux bières, annonça Clint.

– Je vois ça. Vous avez réussi à commander, bravo.

– C'est le premier truc que j'ai appris, dve malé pivá! Me restait plus que l'occasion de commander deux bières.

– Prochaine fois essayez "dve veľké pivá".

– veľké.. veľký? Grand?

– Oui, affirma Pietro.

– D'accord je retiens, fit Clint. »

Le jeune baissa les yeux et regarda sa bière entre ses mains. Clint était peiné de le voir ainsi.

« Hey... Ne faites pas cette tête, tout va s'arranger, murmura Clint.

– Pas temps que Horatz reste au pouvoir, répondit seulement le jeune sans lever les yeux.

– Horatz c'est un député ?

– Oui, il bosse avec votre Caldwell, fit le jeune en relevant les tête, le menton bien haut.

– Premièrement ce n'est pas mon Caldwell et je travaille pas pour lui, je travaille pour Security Corporation.

– Ça n'empêche qu'il pense pareil que lui. Vous réalisez que vous bossez pour un gars qui veut ma mort?

– Ce n'est pas pour autant que je sois d'accord avec lui. Je devrais pas dire ça mais... c'est bien ce que vous faites.

– Et qu'est ce que je fais?

– Vous vous battez pour une minorité qui cherche seulement à être heureux, pour des gens qui se sentent mis à l'écart. Pour tout ceux qui ne rentrent pas dans le moule, dans une case, qui sont en dehors des statistiques. Ils ne sont pas des chiffres, se sont des êtres humains qui méritent d'être heureux autant que les autres.

– C'est joliment dit mais je suis pas sûr que ces tracts et cette pétition servent à quelque chose, fit le jeune en négativement de la tête.

– Biensure que si... fit Clint en posant sa main sur celle du jeune homme. »

Clint regarda ensuite sa montre, Pietro le remarqua.

« C'est l'heure de retourner auprès des menteurs.

– Oui, c'est l'heure, affirma Clint. Ça a été un plaisir de discuter avec vous Pietro. Ne perdez pas espoir, chuchota t-il en se levant.

– Merci Clint, à demain, ajouta Pietro.

– Peut-être bien oui, à demain. »

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Mercredi 17 avril.

Aujourd'hui Clint n'avait pas eut une minute à lui. Son client mangeait avec quelques politien et dû rester en faction ou du moins être prêt à intervenir. Ça lui faisait presque bizarre de ne pas croiser Pietro. Clint sourit doucement, ce gamin était quelqu'un d'intéressant, il n'avait pas d'idées arrêtées, bien qu'il insultait sans arrêt tout politicien. C'était quelqu'un qui voulait aider les autres, alors que les autres, justement, se fichaient de lui et le laissait seul face à leur combat, son combat. C'était quelqu'un de courageux, d'intégre et un battant.

Clint se prit tout de même une pause. Il chercha le nom de Pietro dans son répertoire, puis lui envoya un message, en sokovien, merci les traducteurs.

" « Bonjour, c'est Clint, je ne pourrais pas me libérer ce midi, mais je me suis dis que vous pourriez me faire visiter la ville après ma journée de travail.

– Clint, bonjour, je vous ai attendu ce midi, au bar.

– Désolé.

– Je plaisante Biensure.

– j'ai réfléchi à votre combat.

– Mon combat?

– Votre pétition.

– Oui et?

– Je vous en parlerai tout à l'heure, si vous acceptez qu'on boit un verre. Vous m'avez toujours pas répondu à ce propos.

– Bien, bien, bien, ai-je le choix finalement ? Vous savez où est mon QG, je suis sûre que vous seriez capable de venir me chercher par la peau du cul.

– Peut-être bien, alors c'est oui

– bien evidemmen Clint

– cool à toute à l'heure. »

Clint était stressait, il n'y avait pas de quoi pourtant, il allait se ballader avec un nouvel ami, afin de visiter la ville. Il n'y avait rien d'ambigüe à cela, n'est ce pas. ?

Ce fut vers 17h que Clint entra dans le café. Pietro était attablé accompagné de sa soeur.

« Hello.

– Salut Clint, tu connais déjà ma soeur, lança Pietro qui tutoyais à présent le plus vieux. .

– Ahoj páni. (Bonjour Madame)

– Páni? (Madame?), s'etrangla la jeune fille.

– Me suis trompé? demanda Clint à Pietro.

– Mademoiselle serait plus approprié que madame. "slečna", précisa Pietro.

– Ah ok, Prepáč slečna, (Ah ok, désolé mademoiselle), fit Clint.

– Wanda, volám sa Wanda. (Wanda. Je m'appelle Wanda), se présenta la femme.

– Volám sa Clint (je m'appelle Clint), se présenta t-il également.

– Viem. (Je sais.)

– Je vous dérange pas? marmonna Pietro.

– Ó Bože. Nejdem ti to ukradnúť. ) Oh, dieu, je vais pas te le voler), lança Wanda en roulant les yeux.

– Bon, on y va Clint? s'impatientait le jeune homme.

– Je t'attend.

– Allez c'est parti, fit le jeune en sortant du café.

– Où m'emmènes-tu? questionna Clint en suivant Pietro dans les rues sokoviennes.

– Tu veux quoi les monuments historiques ? Les lieux historiques? Les événements sociétaires? Politiques ? Populaire? proposa Pietro.

– Fais-moi découvrir un bout du passé et un bout du présent. »

Pietro fut amusé par la réponse de l'américain.

« D'accord, alors on va aller au château de Reknova et au marché de Zlatý Bažant.

– Je te suis. »

Les hommes avançaient silencieusement, regadant kes badauds se balader, la circulation, la ville. Clint entama à nouveau la conversation

« Tu bosses jamais?

– Comment ça je bosse jamais?

– Bah, à chaque fois que je viens, tu bosses pas. »

Pietro se mordit la levre du bas en grimaçant.

« Tu bosses pas là bas?! C'est ça? suppose Clint.

– Non, j'avoue.

– Ok... Et donc tu fais quoi dans la vie sinon?

– Et bien... Je distribue des tracts ! plaisanta Pietro mais Clint insista.

– Sérieusement Pietro.

– Je suis chômeur, finit par avouer Pietro honteusement.

– D'accord.

– Mais c'est difficile de trouver du boulot ici, et je suis pas assez qualifié, c'est comment... Tentait-il de se justifier. »

Clint tenta de le calmer en le rassurant.

« Hey, hey, je ne te juge pas, ne t'inquiètes pas. Qu'as-tu fais comme étude?

– Je suis dans l'informatique. Enfin je suis diplômé dans ce domaine. Et voilà Reknova hrad, coupa t-il subitement en lui présentant une merveille sokovienne.

– Magnifique... Spectaculaire, chuchota Clint émerveillé.

– N'est ce pas, c'est dans ce château, dans l'aile Sud plus exactement que notre traité a été signé. C'est ici que la Sokovie s'est déclarée libre et indépendante. »

Clint regarda Pietro admirer ce château, on sentait tout l'amour, toute la fierté qu'il avait. Il aimait son pays et ça se ressentait.

Clint s'approcha et posa la main sur l'épaule de Pietro. Le jeune pivota la tête et lui sourit en retour.

« Kamil Novotý se retournerai dans sa tombe s'il verrait ça.

– Verrait quoi?

– Que sa sokovie chérie n'est plus ce qu'elle était .. un pays libre et indépendant.

– La sokovie s'en sort plutôt bien comparé à Slorénie, ou Transia.

– C'est ce qu'on veut nous faire croire, s'interposa Pietro. Le pays est libre, indépendant, la Sokovie est florissante et pleine d'avenir mais pas son peuple, pas pour les vingt pour cent de la population qui se sentent oppressés, opprimés, esseulés... finit-il par murmurer. »

Un long silence arriva, puis Clint chuchota.

« T'aurais dû faire science politique. »

Pietro sourit.

« Je l'ai fais, j'ai abandonné. »

Il se retourna vers Clint.

« Je crois que j'étais trop naïf et immature pour me lancer là dedans. J'ai échoué à tout mes examens. J'avais des oeillères. Je pensais comprendre la Sokovie, je pensais comprendre la politique mais je me trompais, je ne connaissais rien. Bon, allons au marché, ça me déprime tout ça.

– Tu as vraiment fait science po? questionna Clint alors que le duo se remirent en route.

– Oui! »

Pietro éclata de rire puis lança.

« Je voulais être Maire !

– De Reknova? demanda Clint.

– De Novi Grad ! annonça Pietro.

– De Novi Grad? Carrément, fit Clint en imaginant Pietro maire de la capitale sokovienne.

– J'avais beaucoup d'ambition mais pas assez de recul, maintenant je sais quoi faire de mes connaissance en politique.

– Et c'est tout à ton honneur.

– Et toi? Comment t'es devenu agent de sécurité ? lui retourna t-il.

– J'étais militaire et lors d'une émeute alors que j'étais en permission, je me suis retrouvé à faire bouclier entre des assaillants et quelques politiciens. Je me suis pris deux balles, une dans l'épaule et l'autre dans la cuisse. On a parlé de moi dans les journaux locaux, Security Corporation est venu me démarcher.

– T'es une sorte de héros.

– Entre nous, le héros ici, c'est toi, chuchota Clint. »

Pietro parut touché et ému par la phrase de l'américain, il détourna la regard puis lança.

« Oh, la statue du Baron Zemo! Il est mort en martyr pour notre pays. »

Clint comprit que le jeune changeait de conversation. L'ancien militaire l'aida à retourner la situation.

« T'as pas faim par hasard!?

– Si! Mais on est à cinq minutes de Zlatý Bažant, tu vas voir tu vas adoré cette endroit. Enfin j'espère, moi je l'aime.

– Et bien je l'aimerai aussi. »

Les hommes se sourirent et Clint comprit pourquoi Pietro aimait cet endroit ce n'était pas vraiment un marché, c'était une place. Oui, il devait y avoir des marchés dans la journée, mais là, il avait surtout des jeunes, des vieux, des musiciens qui improvisaient des concert. Des vendeurs de boissons, des foods truck, c'était la fête ici, Clint aimait déjà ce lieu.

« Tu sens l'odeur?

– Je sens... Le poulet aux curry... marmona Clint.

– Le poulet aux curry, oui, mais aussi, la libération, la joie, tu vois ici, il y a de tout, regarde là-bas, fit Pietro en désignant une direction du doigt. »

Clint sourit en voyant une jeune femme d'à peine 30 ans dansant avec un papy, sur un bœuf entre un violon et un saxo mélangeant blues et jazz. Oui ce lieu, Clint l'aimait déjà.

« Je t'offre une bière Pietro, une veľké! ajouta t-il ensuite en sokovien.

– Je vais chercher du poulet! »

Clint rit et alla commander deux bières, il se rejoignit son ami qui s'était installé sur les marches des escaliers d'une droguerie.

« J'adore venir ici.

– T'aurais dû prendre tes tracts.

– Oh, ici j'en ai pas besoin... Tout ces gens savent qu'ils font partis des 20 pour cent.

– Je suis navré pour eux.

– Ça va changer, la révolution est en marche Clint.

– Oui, fit Clint en trinquant avec son ami. »

Les hommes regardaient les gens s'amuser tout en souriant. De longues minutes passèrent et les hommes ne se parlaient plus, ils étaient assis l'un à côté de l'autre et souriaient seulement.

Pietro regada un instant Clint, puis regarda à nouveau les sokoviens. Il ré-engagea la conversation.

« Sinon, que fais-tu de tes journées?

– Je.. pas grand chose, j'attend, je fais des rondes, j'accompagne monsieur Caldwell à ses réunions internes comme externe. Je l'accompagne dans des dîners d'affaires, dit seulement Clint.

– Et tu restes planté derrière lui, même quand il dîne? s'étouffa le sokovien.

– Oui. Quand je dois l'accompagner au restaurant, c'est souvent pour dîner avec d'autre politicien, donc chacun à son garde du corps. On discute, fit-il en baissant les épaules.

– Ça t'arrive souvent de devoir accompagner Caldwell dans un dîner? demanda ensuite Pietro en regardant Clint.

– Ça m'est arrivé deux fois. Dont une fois ça n'était pas vraiment prévu, et en plus de ça, le dîner s'était terminé vers 23h30, soupira t-il se souvenant de la tête de Laura lorsqu'il était rentré.

– Ta femme a dû râler, lança justement le plus jeune.

– Un peu, mais elle sait que c'est le boulot. »

Clint regarda justement sa montre.

« Je lui ai dis que j'allais boire un verre avec quelques collègues, je vais pas tarder à y aller.

– D'accord, je t'accompagne jusqu'à l'ambassade ?

– Oh, non, te dérange pas, reste là, ce lieu te va à ravir. »

Le jeune homme sourit de biais, gêné par les compliments de l'américain. Clint fini sa bière et rejoignit doucement sa voiture.

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Jeudi 18 Avril.

Clint n'avait pas eut une minute à lui et même lors de sa coupure alors qu'il s'apprêtait à aller vers le l'Avengers bar, son épouse l'avait appelé. Elle lui apprenait qu'ils étaient invités chez leur voisins et était tout excitée à l'idée de voir des gens.

Laura ne sortait pas beaucoup et ne voyait personne, Clint était heureux qu'elle se sente à l'aise en Sokovie Elle lui avait aussi rappelé qu'elle avait un rendez-vous avec son nouveau gynéco, et qu'il devait rentrer directement après le travail. Clint n'eut pas le choix d'obéir. Ce fut sur la route du retour de l'ambassade, qu'il appela Pietro.

« Allo, Pietro, c'est Clint, Clint Barton .. de .. de l'ambassade, bafouilla t-il.

– Oh Clint, je sais qui tu es, comment tu vas? demanda toute de même le jeune.

– Je... Je vais bien... Je t'appelais pour... Et bien... Je ne pourrais pas venir samedi.

– Ok, fit seulement Pietro. .

– Je suis vraiment désolé, murmura Clint ensuite.

– Oh, mais... C'est rien, le rassura Pietro. »

Clint tentait tout de même de se justifier.

« On est invité chez nos voisins et je dois t'avouer que mon épouse est... Très excitée à l'idée de voir du monde...

– D'accord, je comprends.

– Je... J'ai pas pu venir ce midi.

– Oh, je n'étais pas à l'Avengers ce midi.

– Tu distribuais des tracts?

– Même pas, j'aidais ma sœur à emménager chez une pote et on a pas fini. On ne pourra pas aller boire un verre à Zlatý Bažant aujourd'hui, ajouta Pietro.

– Je le crains aussi et j'ai rendez-vous chez le médecin de toute façon. Mais... Peut-être que... »

Clint se tut un instant réfléchissant aux mots qu'il allait employer puis continu.

« On pourrait se voir après ma journée de travail.. demain..., précisa t-il.

– Oh, oui pas problème.

– D'accord, fit seulement le plus vieux.

– Clint?

– Oui.

– Que diriez-vous d'un dîner? Vous m'avez dit qu'il vous arrivez de travailler tard le soir.

– Un dîner? Euh... Pourquoi pas, je vais voir ce que je peux faire.

– Tenez-moi au courant Clint.

– D'accord. À plus tard.

– À demain. »

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Vendredi 19 avril.

Ce midi, Clint alla à l'Avengers bar, Pietro n'y était pas, Wanda non plus. Il se doutait que le déménagement n'était pas encore tout à fait clos. Clint prit un sandwich et bu un café en terrasse. Bien que Pietro était absent, c'était tout de même plus agréable d'être au café et non aux vestiaires durant sa pause déjeuner.

Durant l'après midi, Clint stressait, il ne mentait jamais à Laura, ou ne lui avait jamais trop menti plutôt. Alors le fait de lui mentir le stressait un peu. Il avait tout de même hâte d'être à ce soir. Il aimait ce gamin, il était passionnant, et passionné aussi. C'était quelqu'un d'intéressant, il était ouvert d'esprit, vif et spontanée.

Ce fut sur la route que Clint se demanda qu'il avait raison d'aller dîner avec lui. C'était tout de même ambiguë. Ce n'était pas vraiment le fait que le jeune homme avait l'air d'être attiré par lui qui était le plus ambiguë, c'était surtout le fait que Clint cachait à Laura qu'il dinait avec lui. Clint alla au bar et rencontra Wanda. Pietro était toujours absent.

« Ahoj slečna Wanda. (Bonjour mademoiselle Wanda), fit Clint.

– Vous avez retenu la leçon, bonjour Clint, comment allez-vous?

– Je vais bien et vous? Comment se passe votre emménagement? demanda à son tour Clint.

– Je vois que mon frère n'a plus de secret pour vous. »

Clint baissa les yeux gêné, Wanda reprit.

« Je plaisante Biensure, asseyez-vous, Pietro est chez moi, avec ma coloc. Il prend une douche, il l'a bien mérité.

– Je me doute bien. Alors comme ça Pietro ne travaille pas ici?

– Il vous avez fait croire que si.

– Non, pas vraiment, c'est moi qui pensait qu'il travaillait ici.

– Il est informaticien. Mais ici le boulot... Bref, il se lance dans la politique.

– J'ai cru comprendre. Et vous, qu'avez-vous fait comme étude?

– J'étais dans le domaine sanitaire et social mais pareil, je ne trouve pas de boulot dans mon domaine. Vláda m'a offert un job.

– C'est cool.

– Que buvez-vous? C'est la maison qui vous l'offre, Demanda Wanda alors que Vladimíra proposa de suite.

– Borovička?

– Euh... bafouilla Clint, mais le patronne ne le laissa pas répondre et repartit aussi vite.

– Prinášam to. (J'apporte ça.)

– Hey! Matulaško! lança Wanda en voyant un jeune homme entrer.

– Wanda, ako sa máš? (Wanda, comment tu vas?) demanda celui-ci.

– Dobre a ty? (Bien et toi?)

– Fajn. Je tu tvoj brat? (Bien bien. Ton frère est là ?

– Nie, je u mňa, u Katky aj u mňa. (Non, il est chez moi, enfin chez Katka et moi.)

– Lucaš odišiel? (Lucaš est parti?) demanda l'homme qui s'installa aux côtés de Clint.

– Nie .. nie, je to Yvana. (Non.. non, c'est Yvana.) Le rassura t-elle

– Oh... Ok, fit le jeune en grimaçant.

– Hej, nevyzeraj tak, nič sa medzi nimi nedeje. (Hey, fais pas cette tête, il se passe rien entre eux.)

– Ok, fit l'homme en tournant la tête vers Clint.

– Ah, toto je Clint, pracuje neďaleko odtiaľto, je stálym zákazníkom. (Ah euh, je te présente Clint, il bosse près d'ici, c'est un client régulier.)

– Ahoj. (Salut), fit l'homme, Clint sourit seulement.

– He ... Veľmi dobre nehovorí Sokovian, on ... Je Angličan. (Il... Il ne parle pas très bien sokovien, il... Il est Anglais.)

– Oh.

– Hej! Matúš, prinesiem ti drink (Hey! Matúš, je t'amène un verre), lança Vláda en déposant des verres sur la table. »

La femme revient avec deux autres verres, elle les servit puis le quatuor trinquerent avant de boire leur verre cul sec.

« Vous buvez toujours l'apéro à cette heure là? demanda Clint.

– Non... Non! Jamais d'habitude. Pietro ne devrait pas tarder à arriver. »

L'homme avait eut l'air de comprendre la phase et regarda Clint de biais.

« Je to Pietro priateľ, (C'est un ami de Pietro), ajouta Wanda voyant que l'homme fonçait les yeux.

– Jej priateľ? (Son petit ami?) demanda t-il.

– Nie, iba priateľ. Myslím, že áno. (Non, juste un ami. Enfin je crois.) ajouta la sokovienne. »

Clint était très mal à l'aise, il naurait pas dû aller au café directement. C'était juste qu'avec Pietro, ils ne s'étaient pas fixés d'heure et Clint ne savait trop quoi faire après le travail.

Ce fut vers les coups de 18h15 que Pietro le sauva en entrant dans d'établissement.

« Ahoj!

– Pietro!

– Ahoj Matúš, ako sa máš? (Salut Matúš, comment ça va? )

– Dobre a ty? Je to už nejaký čas, čo sme sa videli naposledy. (Bien et toi? Ça fait longtemps qu'on s'était pas vu.) lança l'homme souriant comme jamais.

– áno (Oui). Salut Clint, ajouta t-il ensuite en anglais.

– Salut, fit Clint gêné.

– Bon... On y va? »

Clint hocha simplement de la tête et se leva, il avait hâte de fuir l'ambiance malsaine qui régnait à cet instant. Il se doutait bien que ce Matúš était jaloux de lui. Mais il ne passait rien entre lui et Pietro. Il n'avait pas à s'en faire.

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Môj politík *mon politicien