Titre: Les Tigres Viennent la Nuit (The Tigers Come at Night)

Genre: Drame, Hurt/Comfort

Disclamer : L'univers de Galaxie appartient à Claude Legault et Pierre-Yves Bernard (Pour vrai? XD )

Spoilers du film : nah!

Auteur : Moua, Ja_aveccheveux

Rating : R…très R

NOTE: Ceci est LA fic, celle que j'aime le plus. Un sujet très difficile, sombre, mais comme j'aime torturer mes personnages favoris... Oui, il y a des longueurs, oui c'est peut-être un peu trop sombre, oui les personnages sont peut-être hors de leur personnalité habituelle… mais bon, c'est une fic, je fais ce que je veux hehe!

Chapitre 1

"But the tigers come at night

With their voices soft as thunder

As they tear your hope apart

And they turn your dream to shame

I had a dream my life would be

So much different from this hell I'm living

So different now from what it seemed

Now life has killed

The dream I dreamed."

-The Dream I Dreamed, Les Miserable

Pourquoi?

Pourquoi avais-je accepté de la suivre dans son vaisseau?

Elle s'approcha de moi, une seringue à la main. Je tentai de me libérer de mes chaînes, mais je ne réussis qu'à m'entailler légèrement les poignets. Je ne voulais pas être ici, je ne voulais pas savoir ce que cette femme me voulait.

Mais je le savais trop bien au fond de moi.

Elle s'agenouilla près de moi, me caressa le visage de l'envers de la main. Je tentai de m'éloigner mais elle me retint. Elle saisit mon bras et y enfonça brutalement l'aiguille. Je sentis le liquide emplir mes veines, se répandre dans mon corps sans défense. Je tentai de me débattre, mais ça ne servait à rien. Il était déjà trop tard.

-Vous allez ressentir l'effet enivrant de cette drogue dans quelques instants, Me dit la jeune fille avec un sourire malicieux.

Je n'étais pas sûr de vouloir connaître cet effet. Elle continuait de me fixer, son sourire diabolique pendu aux lèvres. Après quelques secondes, elle se mit à se déshabiller devant moi, comme ça, sans gêne. Elle enleva son blouson, puis le reste de ses vêtements. Je tournai la tête, et fermant les yeux avec force. Je savais trop bien ce qu'elle allait me faire, trop bien ce que j'allais subir dans quelques instants.

Je sentis sa main se poser sur mon torse, et glisser lentement vers mon nombril. Mon pouls s'accéléra. La main descendit plus bas, sous le niveau de la ceinture. Le toucher me répugnait au plus haut point. J'en avais mal au cœur. Je tentai de m'imaginer ailleurs, de prétendre que ce n'était pas en train de m'arriver.

Ce n'était pas moi, ce n'était pas mon corps. Mon cœur se serrait, ma peau blêmit.

La main abandonna son attaque vicieuse et se posa sur mon visage.

- Regarde-moi.

Je fis semblant de ne rien entendre.

Une gifle. Forte.

Mes yeux s'ouvrirent sous la surprise, embrumés de larmes. Elle était penchée au-dessus de moi, et son sourire revint aussitôt qu'elle vit mon regard effrayé. Elle s'inclina encore plus, près de mon oreille, ses cheveux cuivrés caressant ma joue encore endolorie. Elle murmura d'une voix presque douce :

-Personne ne peut savoir…Et tu le sais…

Et elle avait raison.

En posa ses lèvres sur les miennes et m'embrassa farouchement, se complaisant dans ses avances forcées, meurtrissant ma peau qui refusait ses propositions brutales.

Ses mains redescendirent plus bas, et je retins mon souffle pour ne pas échapper un sanglot. Je ne lui laisserais pas le plaisir de me voir pleurer.

Elle parcourut chaque centimètre de mon corps avec son toucher qui me laissait de pierre. J'essayai de ne pas bouger, de ne pas frissonner de dégoût. La nausée me prit à la gorge mais je restais figé, immobile. Sa peau effleurait la mienne, son poids me forçait à rester collé au sol glacial. Elle ferma les yeux et ses mains se posèrent sur mes hanches.

Son corps sembla se fondre sur moi, et je retournai la tête. Je ne pouvais plus regarder cet affreux spectacle, mon propre viol.

Les larmes coulaient en silence, mon corps tremblait de froid, de peur, de honte.

Je tentai d'ignorer les signaux que m'envoyaient mon corps. Je serrai les dents et agrippai les maillons de mes chaînes avec force. Mon visage se tordit sous l'humiliation et l'aversion. Je me sentais terni, souillé. Mais je n'avais pas le choix. Je devais endurer

Je me mis à réciter silencieusement.

Je répétai encore et encore, un mantra pour oublier l'acte forcé, une récitation pour se perdre dans l'abîme, s'abandonner aux illusions qui font abstraction du réel.

Si je pouvais endurer, la race humaine serait sauvée.

Si je pouvais endurer…

Pouvais endurer…

Endurer…