Titre : Distorsions

Genre : Drame, songfic pour changer

Disclamer : L'univers de Galaxie appartient à Claude Legault et Pierre-Yves Bernard…Et la chanson, Remember When It Rained appartient à Josh Groban

Spoilers du film : nah, ca s'passe avant

Auteur : La magnifique Ja_aveccheveux

Rating : PG-13 (j'vous avertis, le 1er chapitre est assez…cru)

Distorsions

Wash away the thoughts inside

That keep my mind away from you.

No more love and no more pride

And thoughts are all I have to do.

Il y avait des heures maintenant qu'avait eu lieu la bataille de la cité de Zaheva. L'immense cité était maintenant en ruine et les bruits d'explosions et de cris angoissés avaient fait place à un silence lourd et sinistre. Seuls de gros nuages orageux menaçaient de briser le calme placide régnant dans les rues désertées de toute vie. Sur les trottoirs gisaient quelques corps inanimés, oubliés par ceux qui avaient fuit la confrontation. Parmi eux se trouvait un jeune homme étranger à toute cette folie belliqueuse de la guerre, étranger même à cette planète.

Couchés sur le ciment brisé, Flavien regardait passivement le ciel pourpre se mouvoir au-dessus de lui. Il savait qu'il se mourrait. Sa blessure au-dessous du sternum était très profonde, et s'il ne recevait pas d'aide immédiatement, il ne s'en sortirait pas. Il était probablement même déjà trop tard. Il n'avait plus personne qui pouvait l'aider maintenant. Personne qui s'en souciait. L'équipage était probablement déjà loin, ils avaient bien sûr une mission à finir.

Flavien se souvenait des événements qui l'avaient laissé seul sur cette planète agonisante. Sur la planète Meilia, le Capitaine et lui étaient descendus à la surface et avaient vite constaté l'état désastreux dans lequel se trouvait la planète. Tout était en ruines, et même les arbres semblaient avoir subi des dommages. Il y avait peu de gens dehors, on aurait dit une ville fantôme. Les vitres étaient barricadées et il régnait un esprit de terreur partout où ils passaient. Des débris jonchaient le sol sablonneux et l'air était saturé de poussière.

-Remontons à bord, avait dit Charles après un moment, Il n'y a rien ici pour nous.

À peine eut-il fini sa phrase qu'une explosion les propulsa sur le sol, couverts de débris.

-Que se passe-t-il, S'était écrié Flavien en se relevant rapidement

-La ville est attaquée! Répondit Charles, Vite, le téléfax!

Les deux hommes se mirent à courir alors que les explosions devenaient de plus en plus nombreuses. On entendait des cris et des pleurs partout. Les gens couraient dans les rues afin de se mettre à l'abri le plus rapidement possible. Charles vit un obus exploser à deux pas d'une vieille femme. Il se força à ne pas regarder, sachant ce qu'il allait voir. Il continuait de courir le plus vite possible.

Flavien changea soudainement de trajectoire et Charles vit à raison de ce changement. Il avait vu un enfant qui pleurait seul. Il semblait terrifié et personne ne lui portait attention. Charles allait pour aider Flavien, mais soudainement, une énorme explosion le jeta par terre.

Lorsqu'il se relava, il vit un énorme nuage de poussière où s'étaient trouvé son second officier et l'enfant.

-Flavien? Flavien?

Charles s'approcha rapidement et vit son second écroulé par terre à côté du petit garçon. Un seul coup d'œil à l'enfant et Charles sut qu'il était mort. Flavien lui, ne semblait pas trop amoché, mais lorsqu'il s'approcha, Charles vit un énorme morceau de métal planté sous son sternum.

-Flavien!

Il s'agenouilla près de son second et celui ci le regarda faiblement.

-Partez Capitaine, Murmura-t-il, Vous allez vous faire tuer.

-J'vous laisserai pas ici!

Le jeune homme eut soudain un spasme, puis son corps s'affaissa et il ne bougea plus. Charles vérifia frénétiquement son pouls, mais n'en trouva aucun. Il ne respirait plus! Des larmes se mirent à rouler sur ses joues. Il se releva péniblement et jetant un dernier regard sur son second, il courut vers le téléfax en essayant de ne pas fléchir sous le chagrin qui le ravageait.

C'était ainsi que Flavien s'était retrouvé là, seul sur cette planète déchirée. Cela avait été dur de feindre la mort, mais il savait qu'ils ne seraient jamais arrivés au téléfax en vie tous les deux. Le Capitaine aurait du le porter et ils seraient morts avant d'atteindre le téléfax. Il avait réussi à rendre son pouls très faible comme lorsqu'il avait découvert qu'il le pouvait il y avait quelques semaines. Il ne l'arrêtait pas complètement bien sûr, mais ça avait été suffisant pour leurrer le Capitaine.

Maintenant qu'il savait que son supérieur était sauf, Flavien savait qu'il ne lui restait plus qu'à attendre sa dernière heure. Des larmes roulaient sur ses joues, se mêlant au sang et à la terre. Il ne voulait pas mourir bien sûr, mais quelle autre option avait-il? Il sentait le métal froid dans sa chair à chaque fois qu'il respirait, et cela lui faisait un mal atroce. Pourtant, il l'ignorait, pensant à ce qu'aurait pu être sa vie. Sa chère Pétrolia serait brisée en apprenant sa perte. Il aurait tant voulu des enfants avec elle. Il savait qu'elle était son âme sœur, l'amour de sa vie.

-Pétrolia, murmura-il déchiré.

Ohhhhhh Remember when it rained.

Felt the ground and looked up high

And called your name.

Ohhhhhh Remember when it rained.

In the darkness I remain.

Mais maintenant, tout ce qu'il avait voulu était impossible. Il n'y avait plus rien pour lui. La seule chose qui lui restait était la beauté du ciel mauve devant ses yeux et la pluie qui tombait. Jamais il n'avait réalisé comment la pluie pouvait être belle. Elle scintillait comme des milliers d'étoiles filantes, venant laver ses blessures, caresser son corps meurtri.

Il aurait tellement voulu que Pétrolia soit là avec lui. Mais il ne la reverrait plus jamais. Il ne reverrait jamais son sourire enjoué, ses yeux brillant, ses cheveux soyeux. Des larmes s'ajoutèrent sur ses joues. Il n'avait plus personne. Même le Capitaine qui avait toujours été là dans ses moments difficiles n'était pas près de lui.

Il ne sentait presque plus son corps maintenant, il savait que bientôt, ce serait fini. Il n'avait peut-être pas pu continuer la mission avec les autres, mais au moins, il avait fait ce qu'il avait fait pour sauver le pilier de la mission, le Capitaine.

C'était une drôle de sensation que de se sentir mourir. Il pouvait sentir son âme briller, comme si elle quittait lentement son corps brisé.

Tears of hope run down my skin.

Tears for you that will not dry.

They magnify the one within

And let the outside slowly die.

Étrangement, il se sentait bien. Il faisait clair, chaud...Comme s'il se trouvait dans un endroit magique. Il ne sentait plus son corps. Il n'y avait que la lumière et le confort. Était-il mort? Pourtant, c'était beaucoup plus rassurant qu'il ne l'avait imaginé. Il pouvait encore voir le ciel pourpre à travers la lumière, et laissa une dernière larme rouler sur sa joue.

-Pétrolia…

Ohhhhhh Remember when it rained.

I felt the ground and looked up high

And called your name.

Ohhhhhh Remember when it rained.

In the water I remain

Running down

Running down

Running down

Running down

Running down

Running down

Running down