Le sac de frappe vola à travers la salle avant d'aller s'exploser dans le mur en face. Le sable se répendant au sol et ses environs.

C'était le 5ème de la journée et Captain America commençait à se dire qu'il faudrait peut être se calmer. Stark disait que ce n'était pas un problème de les remplacer. Mais tout de même, il ne voulait pas voir le terrain se transformer en bac à sable. Et puis... Mais pourquoi ya une poule ?

Steve Rogers se frotta les yeux pour être sûr d'avoir bien vu. Non, il n'avait pas rêvé, il y avait bien une poule rousse qui se baladait dans le stade.

Mais qu'est qu'elle fichait là ?

Bon. Il pouvait toujours essayer de l'attraper. Après tout, elle n'avait rien à faire ici, elle possédait peut être une puce ou n'importe quel élément d'espionnage.

Il n'était pas trop au courant des dernières nouveautés technologiques donc peut être que c'était tout simplement un robot charger de les surveiller.

- Petit petit petit, viens voir ici.

Il se sentait ridicule mais si ça pouvait éviter que la poule ne s'enfuit.

Il avança avec précaution mais ce fut peine perdue, la poule s'en fut.

Il pouvait toujours lui sauter dessus, le super sérum lui conférait la vitesse nécessaire. Cependant il était incapable de maîtriser sa force dans ce cas là. Et il n'était pas dit qu'elle y survivrai. Et autant il voulait l'attraper pour vérifier si elle n'était pas une menace, autant il ne voulait pas en faire de la bouillie.

Et puis ce serait dommage, elle était tellement jolie avec son plumage de feu aux reflets cuivrés.

Il se retrouva donc à poursuivre la poule en trottinant, les bras tendus vers l'avant pour tenter de l'attraper. Il se sentait parfaitement ridicule.

De sa démarche agile, la poule rousse continua son chemin et sortit du stade. Le Captain toujours à ses trousses tandis qu'ils traversaient le couloir.

Il tenta de lancer son bouclier devant elle pour lui bloquer la route mais elle se contenta de sauter par dessus.

Ça promettait d'être long cette chasse à la poule.

Surtout qu'elle venait de disparaître dans l'ascenseur qui se ferma au nez de Steve.

Tony Stark était dans son atelier en train de réviser son armure et d'y installer de nouvelles fonctionnalités lorsque la porte s'ouvrit.

- Jarvis, j'avais dit de ne laisser entrer per...mais pourquoi ya une poule dans la tour des Avengers !? Non attends, j'ai mieux : pourquoi tu l'a laissée entrer ici ?

- J'aimerais bien le savoir moi aussi.

- Captain ? Mais pourquoi vous...

- J'essaie de l'attraper depuis la salle de sport. D'ailleurs vous ne voudriez pas m'aider, on aurait plus de facilités à deux.

- Non merci, je vais vous laisser faire mumuse avec notre invitée, moi j'ai déjà mes jouets. Ce serait bien que vous alliez vous amuser ailleurs en revanche. Jarvis, rouvre la porte.

Le Captain étant rentré dans l'atelier, la porte s'était en effet refermée. Cependant, malgré l'ordre de L'Iron Man, Elle resta fermée.

- Jarvis ?

- Tony, dites moi que votre IA n'est pas défaillante et que nous ne sommes pas enfermés ici.

- Mais non voyons, Jarvis n'est pas défaillant. Laissez moi quelques minutes.

Il se mit à observer une série de dossiers. C'était étrange, le programme de son assistant virtuel semblait avoir était modifié par une radiation électro magnétique très élevée. Un peu comme si...un micro ondes avait explosé.

Il tourna aussitôt la tête vers celui présent dans son laboratoire -car oui, il avait un micro ondes- mais il était intact.

C'est à ce moment qu'ils entendirent la porte s'ouvrir. Mais aucun des deux n'eut le temps de réagir.

Même Steve avec son super sérum ne fut pas assez rapide. En revanche, la poule, elle, se faufila juste avant la refermeture.

- Bon Jarvis, maintenant tu vas ouvrir cette porte ou je vais prendre un malin plaisir à te démonter pièce pat pièce.

- Désolé monsieur, je n'obéis qu'au colonel KFC. Et puis, vous n'oseriez pas.

- Au colonel... Jarvis...dis moi que ce n'est pas cette putain de poule !?

- Language !

- La ferme Captain ! Mon IA s'est fait piratée par une poule ! Une poule merde ! Alors j'ai bien le droit à un petit gros mot !

- C'est colonel KFC, monsieur, je vous prie de bien vouloir respecter ce titre.

Stark ne sut s'il devait éclater de rire ou fondre en larme. Alors il se contenta de se rapprocher de l'emblème de l'Amérique pour poser sa tête contre son torse et lui demander désespérément :

- Sauvez moi Captain. Je vais devenir cinglé.

Steve lui passa délicatement une main dans le dos pour le réconforter. Parce qu'en effet, il y avait de quoi en avoir besoin. Son algorithme avait tout de même préféré obéir à une cervelle d'oiseau plutôt qu'à lui. Et littéralement, pour la cervelle d'oiseau.

Quand on parle du loup, la porte se rouvrit pour laisser la poule entrer de nouveau.

Mais cette fois ci, ils n'eurent même pas le temps de réaliser l'ouverture que c'était déjà fermé.

Le gallinacé tenait d'ailleurs quelque chose dans son bec.

- Mon Dieu ! Elle a volé le popcorn !

S'éloignant de la bannière étoilée, le milliardaire se précipita vers la poule dans le but de récupérer ce bien si précieux.

- Je vous déconseille de tenter de porter atteinte au colonel KFC, monsieur. Cette salle est équipée d'armes hautements sophistiquées.

- Mais merde, Jarvis ! Je suis au courant, c'est moi qui les ai installées pour ME protéger MOI ! Pas une putain de poule à la con !

- Langage Tony.

- J'ai même plus la force de répondre Steve.

Un bruit se fit soudain entendre.

- Cap, dites moi que ce n'est pas ce que je pense.

- Si par ce que vous pensez, vous voulez dire qu'elle les a mit au micro ondes, j'ai bien peur que si.

- Soyez gentil, laissez moi mourir en paix.

Il se laissa glisser le long du mur pour finir assis par terre. Le porteur du bouclier, n'ayant rien de mieux à faire, en attendant une solution, se laissa tomber à ses côtés. Tandis que les grains de maïs explosaient les uns derrières les autres. Créant une atmosphère légèrement tendue. Tony Stark se tendait d'ailleurs un peu plus à chaque bruit.

Le remarquant, son compagnon de fortune posa une main réconfortante sur son épaule, dans dire un mot. Pourtant, cela suffit à l'appaiser quelque peu.

Puis le bip caractéristique de la fin de cuisson retentit. Sans plus surprendre que cela à présent, les personnes présentes dans la pièce, la poule ouvrit l'appareil et posa le sac sur la table. Où elle l'éventra d'un coup de bec. Puis, sous le regard incrédule des deux héros, elle prit un popcorn dans sa patte et le porta à son bec pour le picorer.

Outre le fait que sa mâchoire se décrocha, cela eut pour effet de donner faim au génie.

- Hmm Jarvis, tu peux au moins nous faire parvenir à manger ? Même si tu ne m'obéis plus, tu ne voudrais pas me voir mourir de faim, si ? Et puis je prendrai un malin plaisir à t'emmerder une fois que j'aurai réglé ton petit problème de loyauté.

La poule émit un "cotcot" sonore et l'IA répondit

- Très bien faisons ça.

- Parfait, tant que tu ne nous laisse pas mourir de faim, je peux oublier que tu m'a préférée une poule.

- Et pour le fait que nous sommes toujours enfermés ? Intervint le Captain

- On verra après, pour l'instant, le plus important c'est de...

Il ne termina pas sa phrase, l'un des prototypes d'armures l'avait attrapé et presque jeté sur une chaise avant de l'y attacher à l'aide d'une sorte de chaîne.

Ce qui fit paniquer son compagnon de fortune. Qui se précipita vers lui pour l'aider et au besoin le défendre.

- Tony ! Est ce que ça va ?

- Super, j'ai le cul défoncé mais pas comme je l'aurais aimé.

Un sourire en coin s'afficha sur son visage lorsqu'il remarqua les rougeurs sur les joues du Captain. Il adorait tellement l'emmerder.

- Je vais vous enlever ça.

- Avec tout le respect que j'ai pour vos muscles doppés au super sérum, vous n'y arriverez pas. C'est du vibranium.

- Et merde.

- Mais Captain, langage voyons !

- Oh ça va vous. Et puis qu'est qu'une chaîne en vibranium fabrique dans votre atelier !?

- Eh bien vois-tu, je me suis dit que ce serait plus simple pour empêcher les vilains de se barrer.

Il furent interrompus dans leur gamineries par l'arrivée du repas par une trappe du plafond. C'était une pizza 4 fromages qui dégageait une odeur très alléchante accompagnée de deux lots de couverts et deux assiettes.

- Jarvis, ça signifie quoi ça encore ?

- J'ai dit que j'allais vous fournir de quoi vous nourrir mais je n'ai pas précisé si vous y auriez accès.

- Oh l'enfoiré ! Et non Captain, n'y pensez même...

Encore une fois, il fut coupé mais cette fois il n'était pas contre. Steve avait apparemment décidé de le faire taire en lui enfonçant dans la bouche une pleine fourchette de pizza. Ce qui s'avéra extrêmement efficace. Un vrai régale.

Il se sentit pourtant légèrement gêné en se sentant rougir comme une adolescente. Et d'autant plus lorsque le Captaine lui en fit la remarque.

- Vous avez chaud Stark ?

- Probablement, oui, ça fait un moment qu'on est là dedans, on a du réchauffer la pièce.

- La pièce est à une température qui ne justifie pas les rougeurs sur vos joues Monsieur.

- Jarvis, je vais te tuer.

Suite à cette promesse pleine d'amour, le Captain continua de le nourrir ce que, à son grand embarras, il appréciait beaucoup.

Ce fut après leur repas qu'il eût une idée.

- Jarvis, contacte le docteur Banner

- Docteur Banner injoignable.

- Contacte Natasha alors.

- Natasha injoignable.

- Mais tu n'as même pas essayé ! Est ce que quelqu'un est joignable !?

- Le capitaine Steve Rogers est joignable.

- Et bien appell... Tu veux vraiment mourir ?

- Je ne fais que suivre les ordres du colonel monsieur.

Ce fut la réponse de trop, il péta un plomb. Il faut dire qu'il commençait vraiment à paniquer. Tout cela pouvait être un plan pour l'enlever. Des images de l'Afghanistan défilèrent dans son esprit et il se mit à paniquer de plus en plus.

Se débattant sur sa chaise pour se libérer il se débrouilla tant et si bien, qu'il réussit à la renverser. Heureusement, les réflexes du capitaine lui evitèrent un traumatisme crânien important.

- Doucement Tony, vous allez vous blesser, calmez vous.

- Que je me calme !? Comment voulez vous que je me calme !? Sa respiration était de plus en plus saccadé tandis qu'il se perdait dans la peur de revivre ce supplice.

- Sinon je serait obligé de vous calmer moi même.

- Je serai bien curieux de voir comment, tiens, essayez donc pour voir.

Une main tenant toujours la chaise pour l'empêcher de tomber, le héros de l'Amérique posa l'autre sur la joue de l'ingénieur. Ses yeux bleus accrochèrent alors à ceux marrons de son vis à vis.

Sans même s'en rendre compte, le souffle de L'Iron Man s'était coupé.

Ses yeux se fermèrent tandis que le Captain se penchait pour l'embrasser tendrement. Sa main passant derrière la nuque de celui qu'il aimait pour finir dans ses cheveux qu'il rêvait de toucher depuis quelque temps.

- Alors, c'est efficace ?

- Je ne suis pas sûr d'être assez calme. Lança son vis à vis avec dans le regard, une pointe de provocation.

Et tandis qu'ils s'embrassaient de nouveau passionnément, ils ne remarquèrent même pas que la porte s'était rouverte et que la poule avait disparu ainsi que le micro-ondes.