Salut la Skamily ! Je reviens sur ce fandom avec une nouvelle idée de fic qui me trottait dans la tête depuis un bon moment. Vous allez y trouver plein de gens sympathiques, outre nos personnages de Skam préférés : leurs acteurs dans la vie réelle (surtout Flavie et Ayumi, j'avoue) ! J'espère que cette nouvelle aventure va vous plaire ^^
Disclaimer : je ne possède rien de l'univers Skam France ni des chansons qui seront utilisées et citées dans cette fic (crédits en fin de chapitre). Quant aux acteurs qui interprètent les personnages, j'ai pris la liberté de les utiliser à ma guise.
Chapitre 1
Not a Day Goes By
POV Maya
J'ai beau avoir l'habitude de monter sur scène, depuis le temps, je ne m'y ferai jamais totalement. Ce bon vieux trac est toujours présent, disposé à me prendre à la gorge dans les heures qui précèdent notre entrée, à moi et mon groupe. Cependant, cette sensation a paradoxalement quelque chose de délicieux. Une fois que les premières notes s'envoleront de ma bouche, je sais que mes angoisses partiront avec elles, et je vis pour le déferlement d'adrénaline qui accompagne immanquablement cet instant.
— Max, sérieux, avoue, c'est encore toi qui m'as tapé ma guitare !
Les hurlements de Jo, eux aussi, font partie du quotidien. A côté de moi, Sekou lève les yeux au ciel d'un air entendu, mais je devine l'amusement qui brille dans son regard, derrière les lunettes. Lui, au contraire, ne crée jamais de drame avant un concert. Il est toujours prêt, tiré à quatre épingles dans sa chemise boutonnée jusqu'au cou et son pantalon à bretelles, les cheveux soigneusement peignés, sa basse lustrée avec application. Encore un soir où il ne jouera aucune fausse note. Personne d'autre que lui ne peut prétendre à une telle perfection.
Sekou est le chouchou du public, attaché à son côté « bon élève » qui tranche avec l'étrange assemblage que représente notre groupe.
— Elle est là, ta guitare, idiote, rétorque Max en brandissant l'instrument encore rangé dans sa housse sous les yeux de Jo.
Si Sekou est le chouchou, notre Jo nationale, elle, est la véritable star du groupe Lamifex. On pourrait penser que sa popularité est n'est due qu'à son statut de guitariste, car c'est souvent le musicien les plus apprécié dans un groupe. Pourtant, Jo n'a jamais fait le moindre effort pour se faire aimer. Elle s'est contentée de rester fidèle à la personne qu'elle est hors de la scène, c'est-à-dire un concentré d'énergie, d'humour et de bonne humeur, saupoudré d'une bonne dose de caractère. Son jeu est des plus chaotiques, ses prestations toujours imprévisibles, mais elle a ce don de réussir à frapper exactement où il faut chaque soir… même si ce n'était pas à l'endroit que l'on avait décidé en répétition. Et c'est pour cette raison qu'elle enflamme le public à tous les concerts.
Installée sur une vieille chaise en plastique dans la petite salle du fond qui nous sert de coulisses, je ferme les yeux pour tenter de m'isoler quelques instants du désordre ambiant. J'ai besoin de me concentrer, de travailler sur ma respiration pour préparer ma voix. Pour moi, ce soir est différent des autres, même s'il ne devrait pas l'être. Sauf que je ne peux m'empêcher d'y penser.
J'ouvre les yeux. Face à moi, un vieux miroir ébréché calé sur une table, qui nous sert à retoucher notre maquillage à la dernière minute, me renvoie un reflet que je connais par cœur. Ce soir, le public verra les mêmes cheveux violets coupés au carré, le même eye-liner appliqué avec soin, la même veste rose vif que je porte à chaque concert. Même chanteuse, mêmes musiciens, même heure, même bar. Tout est semblable à d'habitude, à un détail près : ce qui se passe dans ma tête.
Comme s'il lisait dans mes pensées, Max se glisse derrière moi. J'observe son reflet tandis qu'il s'accroupit pour être à ma hauteur. Lui n'a pas besoin de s'embarrasser de considérations vestimentaires pour faire tomber toutes les groupies, sans qu'aucune ne parvienne à gagner son cœur. Coiffé de sa sempiternelle casquette, il porte une chemise, comme Sekou, à la différence majeure que la sienne est ouverte sur un T-shirt blanc et remontée négligemment sur ses avant-bras. Il est beau. Il l'a toujours été. Même quand il était elle, et que c'était moi qui détenais le privilège d'avoir gagné son cœur.
Ce qu'il y a eu entre Max et moi, même si l'histoire s'écrit désormais au passé, ne nous a pas éloignés. Nous n'avons retenu que le côté bénéfique de notre relation : de tout le groupe, c'est lui qui me connaît le mieux, et inversement. Il est devenu mon confident.
— Comment tu te sens ? me murmure-t-il justement à l'oreille.
Je détache mes yeux de notre reflet et m'absorbe dans la contemplation de mes mains. Je hausse les épaules.
— J'en sais rien.
Je n'ai pas eu besoin de lui mentionner quoi que ce soit. Il a dû remarquer la date d'aujourd'hui, ou, plus vraisemblablement, un changement d'attitude en moi malgré tous mes efforts pour demeurer comme à l'ordinaire.
Voilà trois ans jour pour jour que ma vie a basculé, pour la première fois après la mort de mes parents, qui se sont tués en voiture quand j'avais onze ans. Aujourd'hui, j'en ai vingt, et j'ai un second drame au compteur, même s'il pourrait sembler beaucoup moins grave.
Voilà trois ans jour pour jour que j'ai perdu ma meilleure amie.
Elle n'est pas morte, elle. Enfin, je ne pourrais pas avancer de certitudes, étant donné que je n'ai plus aucun contact avec elle. Je sais qu'elle n'a pas eu le choix de partir. En revanche, elle a certainement eu le choix de m'abandonner, puisque c'est ce qu'elle a fait. En me laissant sans réponses, sans nouvelles, dans l'obscurité totale. J'étais censée l'oublier, la rayer de ma vie comme elle m'a rayée de la sienne. Mais pas un jour ne passe sans que je pense à elle.
— Lamifex, vous êtes prêts ? Vous passez dans cinq minutes.
Je lève soudain les yeux et croise le regard de Tom, le gérant du Violon Dingue. Son bar doit au moins la moitié de son chiffre d'affaires aux concerts que l'on donne tous les samedis soirs. Chacun y tire son épingle du jeu : Tom gagne des clients, et nous, de quoi finir nos mois. Je me lève, m'éclaircis la gorge et lisse inutilement mes cheveux que je sais déjà impeccables.
— C'est parti, dis-je.
Max m'adresse un regard interrogateur en faisant distraitement tournoyer ses baguettes de batterie entre ses doigts. Je forme avec les lèvres le mot « T'inquiète », assorti d'un hochement de tête rassurant. Je ne veux pas qu'il passe la soirée à s'inquiéter pour moi. Il doit se concentrer sur le show. Le public a droit à son divertissement habituel, et ce n'est pas mon histoire personnelle qui va y changer quelque chose.
Jo enfonce un bob à fleurs sur sa tête et passe devant moi en me gratifiant d'une tape sur l'épaule au passage. Je comprends ainsi qu'elle a également conscience de la signification d'aujourd'hui pour moi. Je respire profondément en tentant de chasser le fouillis inextricable de pensées qui s'emmêlent dans ma tête, puis je la suis, Sekou et Max sur mes talons.
Nous nous avançons sur la petite estrade qui fait face au comptoir. Max se glisse derrière la batterie qu'il avait déjà installée avant l'ouverture, et je prends place sur le devant de la scène, face au micro fixé à ma hauteur sur un pied. J'embrasse du regard la salle tout entière, les clients pressés autour des tables, adossés au comptoir pour nous regarder, le plus souvent un verre à la main. Tous ont l'air impatients, heureux. Je me dois de ne pas les décevoir.
Je tourne la tête en direction de Jo, sur ma gauche, solidement campée sur ses deux pieds, agrippant le manche de sa guitare comme si sa vie en dépendait. Elle me fait un clin d'œil. Puis je tourne la tête de l'autre côté, vers Sekou, ma force tranquille. Je puise en lui la sérénité dont j'ai besoin pour ce soir.
Puis les lumières se tamisent et les spots de couleur amovibles posés devant l'estrade s'allument pour nous mettre sous le feu de la rampe.
Trois. Deux. Un. Que le spectacle commence.
Nous ne jouons jamais de compositions originales, même s'il m'arrive régulièrement de poser par écrit quelques mélodies ou paroles qui me passent par la tête. Notre groupe est fondé sur la reprise de morceaux, des plus connus aux petites pépites que personne n'a jamais entendues. Dès que la première note, jouée par Jo, résonne dans le bar, je sens toutes mes préoccupations s'envoler pour ne plus penser qu'à la musique. Je ferme les yeux pour me couper du monde, et il ne reste que le son de ma voix, des instruments de mes amis et des applaudissements de plus en plus nourris entre chaque morceau.
Au bout d'une heure et demie de concert, le show arrive à sa fin. Il ne reste qu'une seule chanson, et c'est moi qui ai demandé au groupe de la jouer en dernier. Max est le premier à avoir compris pourquoi, mais je sais que Sekou et Jo n'ont pas tardé à additionner deux et deux, eu égard à leur attitude envers moi aujourd'hui. Ils m'adressent tous les deux, depuis leur côté de la scène, un regard d'encouragement. Puis Jo gratte les premières notes.
Cette fois, impossible de m'absorber dans l'instant présent du concert. Je suis dans une sorte de dimension parallèle, où elle hante mes pensées.
Got a picture of you I carry in my heart
(Je porte une photo de toi dans mon cœur)
Close my eyes to see it when the world gets dark
(Je ferme les yeux pour la voir quand le monde s'assombrit)
Son visage. J'ai l'impression de le voir dans le public, qui se détache au milieu de la masse indistincte et obscure. Je l'aurais juré. Je ne l'ai pas vue depuis trois ans, mais il m'a semblé reconnaître ce long nez, ce menton volontaire, que les projecteurs ont balayés l'espace d'une seconde. Le temps d'un battement de cils, elle a disparu. J'ai encore dû me faire des idées à force d'y penser.
Not a day goes by that I don't think of you
(Pas un jour ne passe sans que je pense à toi)
After all this time, you're still with me, it's true
(Après tout ce temps, tu es toujours avec moi, c'est vrai)
Somehow you remain, locked so deep inside
(Je ne sais comment, mais tu demeures verrouillée tout au fond de moi)
Chaque jour sans exception, je repense à la façon dont elle m'a repoussée, et je me dis que j'aurais dû insister pour l'aider. Lui résister. Je paie par mes remords et mes angoisses le prix de ma faiblesse.
Minutes turn to hours and the hours to days
(Les minutes deviennent des heures, et les heures des jours)
Seems it's been forever that I've felt this way
(J'ai l'impression de ressentir ça depuis l'éternité)
Not a day goes by that I don't think of you.
(Pas un jour ne passe sans que je pense à toi.)
Je chante les paroles comme si elle était assise dans le public, en face de moi. Comme s'il y avait une chance qu'elle entende tout ce que j'ai à lui dire. Ce soir marque les trois ans d'une traversée des enfers pour elle, et de trois ans de purgatoire pour moi. Moi, sa meilleure amie qu'elle n'a pas autorisée à l'accompagner dans sa descente.
La chanson touche à sa fin, et avec elle mon moment de confession musical. Ma voix ne tremble pas, jusqu'à la dernière seconde. Mais quand les dernières notes s'évanouissent peu à peu dans le silence, je sens ma force faiblir et une boule se former dans ma gorge. Après quelques secondes de calme assourdissant, le public explose dans l'ovation la plus délirante de la soirée, mais même les acclamations ne parviennent pas à me faire sourire. Tandis que les lumières des projecteurs s'éteignent, je profite de cette seconde de répit pour essuyer une larme au coin de mon œil. Puis je sens les bras de Max m'étreindre par derrière.
— T'as réussi, me glisse-t-il à l'oreille.
Pourtant, cette fin de concert n'a pas un goût de succès. Elle a un goût d'amertume, de désespoir, de conversations inachevées. Elle a le goût du silence de ma meilleure amie disparue.
— Je vais prendre l'air cinq minutes, signalé-je à Max avant de m'éclipser par l'issue de secours du bar, au fond de la scène.
Le reste du groupe ne me suit pas. Ils savent que j'ai besoin d'être seule en cet instant. Je pousse la porte et inspire à pleins poumons la bouffée d'air glacial qui s'engouffre à l'intérieur du bar. Je referme derrière moi, puis avance de quelques pas dans la nuit en resserrant les pans de ma veste rose autour de moi. La rue, illuminée par les lampadaires, est déserte à première vue.
C'est alors que je la vois, à quelques centimètres à peine. Assise en équilibre sur l'une des barrières métalliques qui sont alignées à l'arrière du Violon Dingue, elle consulte négligemment son téléphone. Je n'avais pas rêvé tout à l'heure, pendant le concert. J'ai beau l'avoir reconnue immédiatement, quelque chose chez elle me paraît fondamentalement différent, sans que je ne parvienne à mettre le doigt dessus. Le cœur battant à tout rompre, je prononce son nom d'une voix rauque :
— Lola…
Elle lève la tête et croise mon regard. Ses cheveux et ses yeux ont l'air plus clairs que dans mes souvenirs, mais il s'agit de souvenirs âgés de trois ans. Il est légitime qu'elle soit devenue méconnaissable entre temps. A en juger par son expression perplexe, le sentiment doit être réciproque.
— Excuse-moi, tu m'as parlé ? demande-t-elle gentiment.
Sa voix, que je me repasse en boucle tous les jours dans ma tête, est devenue radicalement plus aiguë, mais cela doit encore une fois être une conséquence du temps qui s'est écoulé.
— Je… C'est moi, c'est Maya. Tu… Tu ne me reconnais pas ?
Elle fronce les sourcils.
— Je crois que tu dois confondre, finit-elle par répondre avec un sourire. Je ne connais pas de Maya, et je ne t'ai jamais vue.
Elle balaie ma tenue du regard avec une expression admirative, puis me lance un clin d'œil.
— Si c'était le cas, je m'en souviendrais !
Ce n'est pas possible, c'est un coup monté. En m'efforçant de contenir un début de panique, je la regarde plus attentivement, et je finis par comprendre ce qui cloche. J'ai peut-être perdu ma meilleure amie, mais j'ai encore quelques certitudes à son sujet. Jamais elle ne pourrait s'offrir cet iPhone dernier cri. Jamais elle ne s'habillerait aussi élégamment, avec un long manteau crème très chic et une jupe en cuir moulante. Et jamais elle ne distribuerait des sourires aussi facilement. La personne que j'ai en face de moi, au contraire, dégage une sorte d'aura chaleureuse qui incite naturellement à se retourner sur son passage, et qui me laisse moi-même le souffle coupé.
Malgré tout, c'est la copie conforme de Lola, à quelques détails près. Elle pourrait être sa sœur jumelle. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits, hébétée. J'ai l'impression d'être entrée dans un univers parallèle où il est possible de cloner les humains.
— Mais… qui tu es, toi, alors ?
La fille fait la grimace, mais c'est une grimace adorable, que Lola ne serait jamais capable de reproduire.
— Moi, c'est… Flavie. Juste Flavie.
Je reste bouche bée. C'est bel et bien une parfaite inconnue qui se tient en face de moi. Et pourtant, impossible de faire abstraction de cette ressemblance saisissante…
En constatant ma réaction, le visage de la fille se crispe légèrement, et elle semble regretter de m'avoir partagé cette information.
— Excuse-moi, bredouillé-je, c'est juste que… tu es… enfin, je veux dire, tu es quasiment le sosie de ma meilleure amie. Enfin, mon ancienne meill… bref, on s'en fiche. C'est pour ça que je t'ai appelée Lola, au début. Désolée.
Pour une raison inconnue, ses traits se détendent soudain à la suite de mes paroles, comme si elle était infiniment soulagée. Mais pourquoi serait-elle soulagée que je l'aie confondue avec mon ancienne meilleure amie ?
— Waouh, eh ben, ça, c'est une belle coïncidence ! commente-t-elle avec un nouveau sourire. C'est la première fois que quelqu'un me confond avec une personne réelle !
— Euh, pourquoi une personne réelle ?
— Pour rien, je disais ça comme ça, répond-elle en haussant les épaules, mais la façon dont son regard dévie ne m'échappe pas.
Cependant, je n'insiste pas. Tout le monde a ses secrets, à commencer par moi-même. Mais cette fille, Flavie, comme elle affirme s'appeler… elle ressemble tellement à Lola que je suis dévorée du besoin presque animal de lui parler, de rester avec elle. Comme si j'étais prête à me contenter de n'importe quoi, même d'un simulacre, pour avoir l'impression de retrouver ma meilleure amie.
— Je t'ai vue dans le public, reprends-je.
Elle hoche la tête, impressionnée.
— T'as de bons yeux ! Je fais tout pour fondre dans la foule, pourtant !
Je m'apprête à lui expliquer qu'une personne comme elle, avec le magnétisme qu'elle dégage, serait incapable de se fondre dans une foule, mais elle enchaîne :
— D'ailleurs, c'était incroyable, le concert ! Ta voix… c'est… waouh. Et la guitariste aussi, elle m'a tuée ! Elle est trop drôle.
Je baisse les yeux en esquissant un petit sourire, gênée.
— Elle s'appelle Jo. On fait juste ce qui nous passionne, et on a la chance que ça plaise aux gens.
— Eh bah franchement, ne vous arrêtez pas ! J'essaierai de revenir vous voir, ça en vaut la peine.
— C'est gentil.
A cet instant, son téléphone se met à sonner. Elle pose les yeux sur l'écran, puis sur moi, embarrassée :
— Excuse-moi, c'est important…
— Oh, pas de souci, vas-y, je vais rentrer, de toute façon.
— Toi, c'est Maya, c'est ça ? J'espère qu'on se reverra !
Je me contente de hocher la tête sans rien dire tandis qu'elle s'éloigne d'une démarche guillerette en portant son téléphone à l'oreille. Je me rends compte que j'ai oublié de lui demander ce qu'elle fabriquait là, seule dans la rue en pleine nuit. Quelques mètres plus loin, elle se retourne, tend le bras en l'air pour me saluer, puis repart. A cette distance, si elle n'avait pas une allure aussi « cool », il me serait impossible de la distinguer de Lola.
Lola. Flavie. Lola. Leurs visages se superposent à la perfection dans mon esprit.
Je reste appuyée un moment contre la barrière où elle était encore assise quelques secondes plus tôt, sonnée par cette rencontre des plus étranges. Est-ce un hasard de rencontrer le sosie presque parfait de sa meilleure amie, trois ans jour pour jour après son départ en hôpital psychiatrique ? Je ne peux me résoudre à croire que oui.
Crédits
Lonestar, Not a Day Goes By
