Chère communauté miraculeuse,

Me voici de retour avec une nouvelle série d'OS centrés sur les prompts du Marichat May 2021. Je partage le mois avec Malauu-LadyNoir.

Je vous souhaite une agréable lecture, en espérant que ce premier jour vous plaira.

Bisous miraculeux et à demain.

PROMPT N°1: RAIN / PLUIE

JOUR DE PLUIE

Écrit par Etoile-Lead-Sama.

Beta: JuliaFC, Malauu-Ladynoir et LadyJoyNoir. Merci les amis

Avertissement: Cette histoire est basée sur des personnages et des situations créés et possédés par Thomas Astruc, TS1 Bouygues, Disney Channel, Zagtoon, Toei Animation

Il s'était encore disputé avec son père. Ces derniers temps c'était devenu courant. Il avait beau tout faire pour lui être agréable, ce n'était jamais suffisant. Il avait donc décidé de sortir. Il étouffait dans sa chambre car, malgré sa taille, elle ne restait toujours qu'une cage dorée austère et sans âme.

Il avait bien senti les premières gouttes de pluie tomber quand il s'était faufilé par sa fenêtre mais il s'en moquait complètement: l'air de la nuit l'appelait trop et il en avait excessivement besoin.

Son ombre se mêla à l'obscurité alors qu'il courait sans but et sans raison, juste pour s'évader, juste pour sentir la liberté dont il avait tant besoin, juste pour oublier qui il était à la lumière du jour.

Les petites gouttes de pluie se changèrent en averse, rendant les toits plus glissants et dangereux, le forçant à ralentir sa cadence puis, finalement, à s'arrêter quelque part. Sa vision rendue trouble par l'eau qui frappait son visage, il regarda autour de lui, pour tenter de se repérer, et enfin, un vrai sourire étira ses lèvres quand il découvrit où il se trouvait exactement: à l'endroit le plus chaleureux qu'il pouvait trouver dans cette ville...

Il se glissa le long du toit et atterrit sur un petit balcon, silencieusement, pour ne pas se faire repérer. Il tendit l'oreille quelques instants, pour savoir s'il devait repartir, mais la pluie noyait les sons, transformant sa perception du monde en mélodie pluvieuse. Il soupira: personne ne semblait bouger à l'intérieur. Il s'assit dans un coin, prenant ses jambes dans ses bras et offrant son visage aux éléments. Bientôt ses larmes vinrent se mêler aux gouttes de pluies qui ruisselaient sur son visage. Il était seul. Si seul…

- Chat Noir ?! S'écria une voix provenant de la trappe dans le sol, qui s'était légèrement entrouverte pour laisser entrevoir une jeune femme aux yeux azurs.

Le félin regarda dans sa direction d'un air surpris, reprenant soudainement une identité pour quelqu'un, quelqu'un qui comptait pour lui et pour qui, il l'espérait, il comptait également.

- Bonsoir Marinette, murmura-t-il d'un air penaud. Je ne voulais pas te déranger.

La bluenette jaillit sur son toit, faisant fit de la pluie qui tombait.

- Tu ne me déranges jamais, Chat Noir, murmura-t-elle doucement en s'approchant de lui.

Il lui fit un petit sourire sincère et triste.

- Merci, répondit-il sur le même ton.

Elle l'observa en silence quelques secondes puis lui tendit sa main.

- Viens te mettre à l'abri à l'intérieur le temps que la pluie cesse, lui proposa-t-elle gentiment.

Le félin secoua la tête.

- Je suis bien ici. Mais, toi, rentre te mettre à l'abri.

Marinette planta son regard dans le sien et il reconnut sur ses traits la détermination qui l'avait un jour poussé à l'appeler sa "Ladybug du quotidien". Son cœur se réchauffa doucement: la jeune fille était toujours là pour ses amis, lui compris, quelle que soit son identité.

- Je ne rentrerais pas sans toi, Chat Noir ! déclara-t-elle fermement.

Le félin ne put empêcher son sourire de s'agrandir encore. Il était vraiment touché par son attention mais…

- Tu pourrais attraper froid, si tu restes sous cette pluie, Marinette, tenta-t-il de la raisonner. Je ne veux pas que tu sois alitée à cause de moi. Je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause de moi…

Mais le garçon-chat avait oublié à quel point elle pouvait être têtue. Elle secoua à son tour la tête et s'asseya à côté de lui, la pluie tombant toujours sans interruption sur eux.

- Toi aussi, tu pourrais tomber malade, Chat Noir. Être un super héros ne te protège pas de ça.

Le félin soupira.

- Ce n'est pas comme si ça importait à quelqu'un de toute manière.

La seconde suivante, il recevait une tape à l'arrière de la tête.

- Et moi alors ?! Je compte pour des prunes ?! protesta-t-elle avec colère. ET je suis certaine que Ladybug pense comme moi… Il doit bien y avoir également d'autres personnes pour qui tu comptes, derrière ce masque, une famille, des amis…

Le félin vit passer devant ses yeux les visages souriant de ses amis et il sentit son coeur finir de se réchauffer. Marinette avait raison, comme toujours. Elle trouvait toujours les mots pour le réconforter, avec ou sans le masque. Il était tellement heureux de l'avoir dans sa vie.

Chat Noir se releva et tendit sa main à Marinette, en lui faisant un doux sourire.

- Tu as raison: rentrons nous mettre à l'abri, annonça-t-il doucement.

Marinette attrapa sa main et, l'espace de quelques instants, elle se retrouva contre lui. Le cœur du félin battit un peu plus fort et il se sentit plus léger. Son regard croisa celui de la jeune fille et il sut qu'elle ressentait la même chose que lui. Il ne voulait plus la relâcher, il voulait la garder là contre lui pour toujours.

Le charme fut rompu quand Marinette éternua. Ils rougirent tous les deux puis s'empressèrent de descendre dans la chambre de la jeune femme.

Chat Noir attendit patiemment que Marinette se change dans sa salle de bain puis elle revint avec une serviette noire. Elle lui désigna sa chaise de bureau et il s'y assis sans comprendre. L'instant suivant, elle enveloppait la tête du garçon-chat dans le tissu et essuyait doucement ses cheveux.

- Je ne veux pas non plus que tu attrapes froid, murmura-t-elle d'un ton gêné. Qui protégera Paris si tu es malade ?

Le cœur du félin se pinça dans sa poitrine.

- Ladybug… commença-t-il avant d'être interrompu par Marinette.

- …n'est rien sans toi ! termina-t-elle fermement.

Il se tourna vers elle avec surprise et ils échangèrent un long regard. Puis le félin sourit.

- Merci Marinette, répondit-il d'un ton doux et chaleureux.

Elle rougit de plus belle et tourna sa chaise pour qu'il ne la voit plus.

- Je ne fais que dire la vérité, déclara-t-elle timidement.

Le félin secoua la tête.

- Non, ce que je veux dire c'est merci pour tout. Pour ça et pour ce que tu as fait pour moi ce soir, expliqua-t-il calmement.

Ils gardèrent longuement le silence, Marinette essuyant ses cheveux avec douceur. Le félin finit par se détendre totalement et commença à ronronner de bien-être.

- Je serai toujours là pour toi, chaton, chuchota Marinette si faiblement qu'il doutait même de son ouïe.

Avait-il rêvé ses paroles ? Peut-être... ou peut-être pas. Peu importait, dans le fond de son cœur, il savait que ce n'était que pure vérité.

Fin

Le 2 mai: Le royaume des Kwamis par votre serviteur.

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