"Saleté de marimo..."

Je marchais rageusement sur le pont d'un bateau inconnu. Mon cœur était serré dans ma poitrine, à l'étroit dans sa cage de chair et d'os. Je m'étais sacrifié pour qu'ils ne se fassent pas massacrer. J'avais quitté l'équipage. Pour eux. Pour cette saleté de tête de marimo. Et la seule chose qu'il trouve à dire c'est "Oh. Tant mieux, un con en moins." J'essayais de me calmer. Ma main serrait mon costume au niveau de mon cœur. Une douleur sourde m'envahit. Je m'appuyais contre un mur et me laissais glisser le long de celui-ci. La douleur ne voulait pas se calmer... Je sortis une cigarette et la plantais dans mon bec. J'utilisais mon briquet pour l'allumer. Je tirais un coup dessus. La fumée qui remplit mes poumons calma quelques secondes cette douleur insupportable. Elle revint au galop après. Je pris une nouvelle bouffée qui me calma à nouveau.

Cinq paquets après, le remède miracle ne marchait plus et la douleur s'était d'autant plus intensifiée. Je serrais mes membres contre moi, en espérant que ça empêche la douleur de se propager. L'effet contraire se produisit. Elle s'entendit de mes genoux à mes chevilles, puis à mes pieds. Mes bras tombèrent, raides comme des piquets. Il se mit à pleuvoir. Je tombais, abattu, sous la pluie. Elle imbiba mes vêtements et me trempa jusqu'à l'os. Je la laissais couler sur mon visage, imbiber mes cils et mes cheveux. Mes larmes coulèrent elles aussi. Je les sentais clairement, chaudes, alors que la pluie ruisselante était glaciale. Le ciel orageux devint une mare de barbe-à-papa volante. Nous étions arrivés à Whole Cake.