Cette courte histoire est un prequel de "Rêves, Espoirs et DÉTERMINATION", l'histoire qui est en cours de traduction. Celle-ci est bien entendu aussi une traduction, car elle a été écrite par la même auteur. J'ai voulu la traduire non seulement parce que je l'aime bien, mais aussi parce que ça donne un aperçu de la vie de Frisk et sa petite sœur Tina avant qu'elle ne tombe dans l'Outremonde. J'espère que ça vous plaira. :)

"Undertale" appartient à Toby Fox. Cette petite histoire a été écrite par Dragonsrule18.


Les pleurs d'un bébé ont retenti dans l'air. Ses parents, un homme aux cheveux blonds en pagaille et aux yeux bruns qui portait une chemise bleue et un jean noir, et une femme aux cheveux bruns courts et aux yeux blues qui portait un pull gris trop grand et un pantalon noir, ont grogné. Le père s'est levé du canapé, est monté les escaliers vers la chambre du bébé et a ramené Tina de six mois en bas. Il l'a balancée maladroitement, forçant les sourcils, mais elle n'a pas arrêté de pleurer, alors il l'a poussée vers la mère. "Tiens. Elle a probablement faim."

La mère a pris le bébé, ayant l'air tout aussi agacée d'avoir été réveillée de sa sieste, et commença de la nourrir. Tina a mangé, mais a recommencé de pleurer juste après. La mère a soupiré. "Bon, je t'ai nourrie, alors pourquoi tu ne la fermes pas?!" Elle regarda son mari. "Tiens, change sa couche. Je suis fatiguée." Elle a tendu le bébé à son mari.

"Je suis fatigué, moi aussi!" il s'est plaint, mais la mère lui fit un regard noir et Tina pleura plus fort, alors il grogna et prit Tina pour lui changer sa couche-culotte.

...

Alors que les parents frustrés essayaient de calmer le bébé, leur fille aînée, Frisk de neuf ans, regardait la scène des escaliers, ignorée et seule, ses bras entourant son corps maigre. Son estomac grognait de faim, mais il ne lui faisait pas autant mal que son âme, qui brûlait de douleur et de colère. Ses parents ont encore oublié qu'elle existait, ce qui n'était rien de nouveau même avant l'arrivée du nouveau bébé. Ils ne lui disaient jamais qu'ils l'aimaient ni demandaient comment elle allait, ni même la câlinaient ou la réconfortaient quand elle était triste. Si elle leur demandait quelque chose, quoique c'était, ils devenaient agacés et lui demandaient de s'en aller. Avant même d'aller à l'école maternelle, elle a dû devenir une "grande fille" et subvenir elle-même à ses propres besoins.

Son estomac grogna à nouveau, plus fort qu'avant, et elle s'est levée, se dirigeant vers la cuisine pour préparer le dîner. Elle savait depuis ses quatre ans que la plupart du temps, si elle voulait être nourrie, elle devait se faire à manger elle-même.

Elle jeta un coup d'œil vers ses parents alors qu'ils berçaient maladroitement sa petite sœur et essayaient de l'apaiser, et malgré les expressions agacées sur leurs visages, Frisk sentit un coup de jalousie. Même si ses parents étaient réticents, au moins ils subvenaient aux besoins de Tina, et Frisk en était envieuse, souhaitant qu'ils s'occupent d'elle aussi.

Ça faisait tellement mal, alors Frisk s'est détournée, cherchant quelque chose de comestible dans la cuisine. Le frigo contenait peu, seulement un gallon de lait partiellement rempli, une petite boîte de lait maternisé pour Tina, une tête de laitue fanée, un peu de beurre de cacahouètes, et ce qui ressemblait à quelques morceaux de pizza moisis. Le pain en haut du frigo commençait aussi à avoir quelques tâches de moisissure, mais Frisk a pensé qu'elle pourrait les enlever et sauver ce qui restait du pain plus tard.

Elle a regardé dans le garde-manger et à son soulagement, y a trouvé des nouilles ramen et quelques boîtes de macaronis au fromage. Elle a pris l'une des boîtes de macaronis au fromage et une casserole, et a commencé de préparer le dîner. Au bout d'un moment, les pâtes étaient enfin prêtes et elle les a égouttées, y ajoutant ensuite le fromage et souriant à l'odeur avec appréciation.

Alors qu'elle avait fini et était sur le point de prendre les assiettes, ses parents sont venus dans la cuisine, ayant enfin réussi à faire endormir Tina et l'ayant placée dans son lit. Sans remercier Frisk pour avoir préparé le dîner ni même reconnaître son existence, ils ont saisi les assiettes en carton et ont commencé d'écoper de généreuses portions pour eux-mêmes tout en se plaignant à quel point c'était dur d'avoir un nouveau bébé et à quel point ils étaient fatigués. Frisk soupira, se sentant encore plus en colère qu'avant, mais elle avait compris il y a longtemps que ça ne servait à rien de se plaindre. Ils allaient juste l'ignorer, ou alors se mettre en colère et dire qu'elle était ingrate de "tout ce qu'ils ont fait pour elle".

Elle a levé les yeux au ciel. "Merci de nous avoir préparé le dîner, Frisk. Nous l'apprécions beaucoup." elle marmonna sarcastiquement en prenant sa propre assiette, soupirant quand elle a vu qu'ils ne lui ont en laissé qu'un peu. Elle a tout écopé dans son assiette, grattant la casserole et s'assurant de récupérer chaque bout de nourriture qu'elle pouvait, espérant que ce serait assez pour l'empêcher d'avoir trop faim cette nuit.

Elle a emmené son assiette dans la salle à manger où étaient assis ses parents, qui se plaignaient toujours à propos du bébé et à quel point ça leur manquait de sortir et à quel point ils étaient épuisés. Frisk était épuisée de juste les écouter.

Ce n'est qu'à ce moment que son père a semblé la remarquer. "Au moins, toi tu ne déranges plus." il a dit avant de continuer à s'empiffrer de macaronis au fromage.

Peut-être que c'était censé être un compliment, mais ça a fait encore plus mal à l'âme de Frisk. La seule façon dont ils l'appréciaient était quand ils ne devaient pas reconnaître son existence ou s'occuper d'elle. Et si elle osait demander quelque chose même d'aussi simple qu'un câlin ou une histoire, elle savait qu'elle les "dérangerait" encore. Pourquoi ne pouvaient-ils pas l'aimer? Était-elle si terrible que ça?

Elle sentait son âme s'alourdir de douleur, de colère, et de désespoir.

Elle avait l'impression de se noyer.

...

Il était deux heures du matin, et les pleurs de Tina ont encore retenti, réveillant Frisk d'un profond sommeil. Elle pouvait entendre ses parents grogner, mais ils ne se levaient pas. Les pleurs de Tina devenaient de plus en plus forts.

"SILENCE!" son père cria de la chambre de ses parents. Les sanglots venant du placard de couloir modifié en chambre de Tina se sont arrêtés pendant moment et puis ont repris, les pleurs frénétiques et effrayés à la voix forte. Ses parents ne sont quand même pas allés la réconforter.

Frisk s'est levée de son lit, son âme souffrante. Il semblait que ses parents allaient traiter la petite Tina exactement comme ils la traitaient elle. Et vu qu'il ne semblait pas que ses parents allaient s'occuper de sa petite sœur, c'était, encore une fois, à elle de le faire.

Elle est sortie de sa chambre et s'est dirigée le long du couloir dans la chambre de sa sœur, et a allumé la lampe de placard vacillante. Tina était couchée dans son petit lit, en sanglots, ses petits yeux fermés et sa poitrine se soulevant à la force de ses larmes. Comme elle avait vu sa mère faire, Frisk a tendu ses bras dans le lit de bébé et a doucement pris sa sœur dans ses bras, veillant à soutenir sa tête et son cou, et a élevé le bébé vers sa poitrine.

Et les pleurs se sont immédiatement arrêtés.

Les grands yeux bruns de Tina ont regardé dans ceux de Frisk avec pure confiance, et elle a fait à Frisk un sourire de bébé, montrant l'unique petite dent qui commençait à pousser. Elle a saisi le pouce de Frisk et a roucoulé à sa grande sœur.

Et le cœur de Frisk a fondu.

"Salut, sœurette." elle murmura, souriant au bébé dans ses bras. "Je te tiens." Tina lui a babillé joyeusement, regardant dans ses yeux avec amour pur et innocent, toujours avec ce sourire adorable. Cela a fait la douleur dans l'âme de Frisk commencer à disparaître, la lourdeur écrasante se dissipant.

L'amour et la confiance de sa petite sœur ont empli l'ÂME de Frisk d'amour.

Elle câlina sa sœur plus près et lui a doucement embrassé sa tête, faisant Tina roucouler à nouveau.

Frisk sourit, caressant la joue de Tina. "Je suis là, sœurette. Je te promets que je te protégerai toujours."

C'était une promesse qu'elle a gardé.


A/N: Même si je n'ai fait que traduire l'histoire, n'hésitez pas de dire ce que vous en pensez. Après tout, je suis amie avec l'auteur et je peux toujours lui transmettre vos compliments. ^^