Hello ! Comment allez-vous ? J'étais pas sûre de publier cette semaine en raison de mes examens, mais ça fait déjà deux semaine que je n'ai rien publié. Bref...

Cette histoire est inspirée d'une légende. Celle des lemings. Connaissez-vous les lemings ? Ce sont de petits rongeurs adorables vivant en Norvège. Il y a des années, on pensait que les lemings se suicidaient quand ils étaient trop nombreux. J'ai découvert cette légende dans un livre pour enfant de ma petite cousine... un livre pour découvrir les animaux. Ça m'a un peu surprise de voir ce genre d'histoire avec des illustrations de suicide de lemings... dans un livre pour enfants.

Cette histoire est très portée sur la famille. J'espère qu'elle va vous plaire !

Bonne lecture ! 3


01. Lemings

Dans l'immense hall de la base, tout le monde s'était rassemblé. Les visages pleins de poussière étaient graves. Les enfants, emmêlés entre les pieds des adultes, ne comprenaient pas cette ambiance pesante. Pour eux, ce n'était qu'une réunion comme les autres. On allait écouter un discours avec des mots qu'ils ne comprenaient pas encore puis on allait retourner à la crèche, s'amuser avec les autres pendant que les parents retournaient travailler.

Pourquoi en faire tout un foin ? Les deux gérantes de la crèche tentaient de calmer les enfants qui jouaient. Les deux plus grands les aidaient, gardaient les petits proches d'eux pour éviter qu'ils ne s'éparpillent et éventuellement cherchent leurs parents dans la foule compacte.

Kuroko Tetsuya, alors âgé de onze ans, tenait la main d'Aomine Daiki, cinq ans. Kagami Taiga, dix ans, gardait les bras croisé sur sa poitrine et regardait les enfants. Murasakibara Atsuchi, neuf ans, baillait et tenait le haut du T-shirt de Midorima Shintarô, six ans, comme si celui-ci, si sage, allait s'éloigner. Il fallait plutôt surveiller Kise Ryota, sept ans, qui ne cessait de regarder en bas les adultes regroupés, tout en posant des questions aux gérantes.

Kuroko et Kagami, contrairement aux autres enfants, savaient ce qui se passait. Kuroko du moins, était assez grand pour garder un vague souvenir de ce qui s'était passé il y a dix ans et qui semblait sur le point de se reproduire.

Tout le monde attendait dans l'angoisse. Le vieux rétroprojecteur ronronnait pour afficher une vague image en noir et blanc au dessus de la terrasse où le chef de la base allait faire son discours. Il y avait une grande sphère avec de petits papiers à l'intérieur de taille inégales. Kuroko savait que son nom était quelque part dans cette sphère. Il savait qu'il risquait de sortir et d'être affiché en grand devant tout le monde. À partir de trois ans, on pouvait être choisi. Cela pouvait paraître cruel, mais sans cela, on ne pourrait pas garder assez d'adultes et pas épurer la population de NeoKyoto.

Enfin, le chef se montra. Il avança vers la sphère transparente. Comme tout le monde, il avait le visage grave. Il tenait la main de son fils, Akashi Seijuro, quatre ans. L'enfant avait l'âge d'être choisi. Kuroko, comme presque tout le monde, aimait beaucoup le fils du chef. Quand il venait jouer à la crèche avec eux, il était toujours souriant. Il passait beaucoup de temps avec Midorima. Après le décès de sa mère, tout le monde l'avait aidé, avait cherché à le distraire, à le rendre heureux.

Akashi avait le visage rond et innocent avec de grands yeux rouges rayonnant d'intelligence. Certains disaient qu'il avait le regard de son père. Kuroko serra un peu la main d'Aomine. Le petit garçon à côté de lui avait un an de plus qu'Akashi. C'était un vrai boule d'énergie, toujours en mouvement à embêter Kagami. Quand il était plus calme, quand il voulait dormir, il venait se blottir contre Kuroko.

Midorima était souvent dans son coin à jouer ou à fabriquer de petits animaux avec du papier. Il n'y avait qu'Akashi qui arrivait à l'approcher et à adoucir son visage. Murasakibara passait son temps avec les plus jeunes. Il se moquait de ce qu'ils faisaient, de leurs peintures, leurs bonhommes de pâte à sel. Et étonnement, la seule personne qu'il écoutait et dont il ne se moquait jamais, c'était Akashi. Il se montrait extrêmement protecteur avec lui.

Puis, il y avait Kise Ryota. Tout comme Aomine, c'était une boule d'énergie. Il était rayonnant. Un petit soleil. Il avait toujours un petit mot gentil à dire, il réconfortait les plus jeunes souvent moqués par Murasakibara.

Kuroko regardait Murasakibara en coin. Il avait neuf ans. Était-il en mesure de saisir ce qui se passait ?

Le chef tapa sur le micro de fortune pour vérifier qu'il fonctionnait bien. Il se racla la gorge et commença à parler.

-Tout comme vous, ça ne me fait pas plaisir de me retrouver là. La population de notre petite base a trop grandit. Nous sommes trop nombreux. Vous vous êtes rendus compte que ces derniers mois, avec la grande sécheresse qui s'est abattue sur la région, nous n'avons pas pu nourrir toutes les bouches. Les plus jeunes ont soufferts du jeun. C'est pourquoi... j'ai prit la lourde décision de refaire une Migration. Dans trois jours, ceux que je vais tirer au sort aujourd'hui devront quitter la colonie. Ils partiront dans la caravane vers le sud.

Kuroko avait perdu ses parents ainsi. Tous deux étaient été choisi il y a dix ans. Kuroko ne gardait qu'un très vague souvenir d'eux. Le visage de sa mère et de son père lui apparaissait de temps en temps en rêve. Comme beaucoup d'autres orphelins de la colonie, il était à la charge des gérantes de la crèche, jusqu'à ce qu'il atteigne ses quatorze ans, âge à partir duquel on le considérera assez fort et grand pour aller travailler avec les autres.

Les temps étaient rudes. Cela faisait une centaine d'année que l'humanité survivait ainsi. Les ressources environnantes étaient à peine suffisantes pour nourrir NeoKyoto qui ne comportait pourtant que cinq cents habitants. C'était moins que NeoTokyo qui, elle, comptabilisait plus de deux milles survivants. Eux, sacrifiaient tous ceux qui ne pouvaient plus travailler. Ils ne les tuaient pas directement, seulement, ils étaient laissés plus ou moins à l'abandon au moindre problème de santé. La Migration avait pour but de faire partir 30% de la population, environ tous les dix ans. Mais même sans cela, la vie était courte. Les travailleurs s'épuisaient à la tâche : descendre dans les profondeurs de la Terre chercher quelques métaux, travailler la terre dans les serres à l'humidité infernale pour faire pousser quelques racines, ou bien sortir dans la poussière pour chercher le peu de ressources des environs.

Kuroko s'était parfois demandé ce qui était le pire : rester ou partir. Contrairement à beaucoup d'enfants de son âge, il n'était pas naïf sur l'avenir de ceux qui partaient lors de la Migration. On disait aux plus jeunes qu'ils partaient dans un autre colonie mais c'était faux. La réalité étant qu'ils allaient faire le grand saut. Ils se jetaient d'une falaise dans l'océan. Cette partie de l'humanité était condamnée. Pour que les autres puissent survivre encore un peu, il fallait se sacrifier.

L'esprit ailleurs, Kuroko rata une partie du discours de Masaomi Akashi, le chef. Il retrouva le fil de ce qui se passait quand il s'avança vers la sphère. Il plongea sa main à l'intérieur, fouilla puis sortit un nom. Il regarda le petit papier jaunâtre.

Le chef regarda le papier un long moment. Un murmure se répandit parmi les adultes. Le chef avait-il sortit son propre nom ? Pourquoi ne réagissait-il pas ?

Puis, ils virent le chef regarder son fils et tout le monde comprit. Le petit Akashi leva ses grands yeux vers son père. Le silence s'éternisa. Le chef semblait anéanti. Puis, il reprit ses esprits. Il déposa le papier sur le rétroprojecteur et tout le monde vit le nom. Akashi Seijuro. Cela glaça l'assistance. Akashi Seijuro était une petite bouille d'amour. Tout le monde avait souffert avec lui de la mort de sa mère.

Beaucoup d'adultes se fichaient des autres orphelins de la colonie. Ils étaient si nombreux et constamment retenus à la crèche. Hormis les gérantes, qui se souciait d'eux ? Qui les voyait ? Mais Akashi Seijuro était le fils du chef. Il était à part.

Masaomi Akashi replongea sa main dans la sphère. Sa main tremblait. Il déposa un autre papier sur le rétroprojecteur. Il continua ainsi. Il y eut un premier hoquet de surprise chez les gérantes de la crèche. Kuroko regarda le nom et sa mâchoire faillit se décrocher. Aomine Daiki. Il serra fort la main du petit garçon.

-Tetsu, tu me fais mal...

-Excuses-moi.

Kuroko regarda Aomine et lui sourit pour le rassurer. Mais le reste ne fut qu'une longue hécatombe parmi les enfants de la crèche. Kise, qui était l'un des rare à avoir encore ses deux parents, vit son nom affiché. Il ignorait ce que cela signifiait. Lui qui venait juste d'apprendre à lire, il était tout content d'avoir reconnu son nom.

-Je suis une star ! Dit-il avec son grand sourire.

Kagami essaya d'en rire, sans succès. Il regarda Kuroko avec angoisse. Les deux étaient très amis. Ils ne voulaient pas être séparés.

Kuroko ferma les yeux quand il vit le nom de Murasakibara. Le garçon ne réagit pas. Il semblait s'en ficher. Puis, ce fût le tour de Midorima. Lui était sans doute trop jeune pour comprendre. Il remonta ses lunettes réparées cent fois sur son nez.

Kuroko cessa de respirer quand il vit le nom de Kagami apparaître. Les deux amis se regardèrent, le souffle coupé. Kuroko savait. Kagami allait mourir. D'ici une semaine, le corps de son ami reposera dans l'océan. Comme celui de Kise, Murasakibara, Midorima, Akashi et Aomine. Tous ceux qu'il aimait étaient en train de se faire avaler, allaient disparaître dans la caravane. L'idée d'être loin d'eux, d'être soudain seul, faisait très peur à Kuroko.

C'est pourquoi il accueillit presque comme une délivrance la vision de son nom sur le grand tableau. Il avait été le dernier choisit. Le cent-cinquantième de la Migration. Les gérantes semblaient dévastées. Elles regardaient les enfants qui allaient partir, qui allaient mourir. Ils étaient tous si jeunes...

Une fois les cent-cinquante habitants choisit, le chef ne leur dit même pas un mot. Il serra son fils dans ses bras et parti. Les gérantes regroupèrent les enfants et les ramenèrent à la crèche. Ceux qui avaient l'âge de comprendre qu'ils allaient partir étaient silencieux. Ceux qui ne comprenaient pas, comme Aomine, retournaient jouer.

Kuroko passa son après-midi avec Kagami, à jouer avec les enfants. Il essayait de ne pas trop penser à ce qui allait suivre. Ils allaient partir. Ils allaient mourir. Ce n'était qu'une question de jour. Depuis que Kuroko avait comprit ce qu'était la Migration, il s'était dit que cela lui pendait au nez, comme à ses parents. Mais il ne pensait pas qu'il serait choisit en même temps que tous ses amis.

Pendant les trois jours qui suivirent, NeoKyoto était en ébullition. Il y avait des larmes aux détours des couloirs. La ruche s'activait pour préparer le départ. Les caravanes et chariots attendaient dans le grand hangar. Ils étaient chargés de couvertures et quelques provisions. Les tissus n'étaient pas compliqués à produire alors on pouvait bien en donner quelques uns à ceux qui s'en allait. Les chariots étaient tirés par un cheval chacun. Celui-ci était capable de rentrer à NeoKyoto une fois sa mission remplie. Les chevaux étaient les seuls animaux qu'on n'élevait pas pour les manger. Ils servaient lors des explorations à l'extérieur.

Le troisième jour, au matin, les gérantes réveillèrent tôt les enfants. Elles leur firent prendre leur petit déjeuner dans la petite cantine, puis donnèrent des vêtements neufs à ceux qui allaient partir. Elles avaient les larmes aux yeux. Kuroko et Kagami firent abstraction de ce qu'ils ressentaient pour s'occuper des autres. On avait dit à Kise et Aomine qu'ils partaient en voyage et ceux-ci étaient de fait très excités par cette perspective.

Ils se rendirent au grand hangar. Les chariots étaient en train d'être chargés. Assis sur une caisse, Akashi attendait. Il serrait son doudou contre lui. Son père se tenait non loin, bras croisés, il semblait ailleurs. L'heure du départ était proche. Il fallait quitter NeoKyoto avant que les chaleurs ne soient étouffantes.

Les parents de Kise étaient là, avec leur fils. Eux aussi semblaient éteints. Kise couru vers ses amis en les voyant. Il ne vit pas ses parents fondre en larmes derrière lui. Sans doute avant de devoir faire des adieux qui allaient leur briser encore un peu plus le cœur, ils quittèrent le hangar.

Les gérantes firent monter les enfants dans la petite caravane située vers la fin du convoi. Il y avait à peine assez de place pour eux. Le chef approcha à son tour avec Akashi. Il fit grimper son fils.

C'était l'heure du départ. La cloche retenti. Les pleurs raisonnaient dans le hangar. Masaomi Akashi passa sa mains dans les cheveux de son fils et lui sourit. Puis, il regarda Kuroko et Kagami.

-Vous prendrez soin de lui ?

-Oui, monsieur.

-Merci.

Il lâcha la main de son fils et recula d'un pas pour laisser la caravane avancer. Akashi tendit la main vers lui.

-Papa...

Kuroko prit le petit garçon par les épaules et le ramena contre lui. Akashi se mit à pleurer dans ses bras.

-Akashicchi, dit Kise avec un grand sourire, on part en voyage ! Faut pas pleurer !

-Laisses, Kise. Akashi est trop petit pour comprendre, lui répondit Kagami.

Le cœur des plus grands se serra. Kuroko était inquiet à l'idée de laisser tous ces enfants mourir. Ils n'avaient fait de mal à personne. Tous étaient gentils, la bonté incarnée (sauf peut-être Murasakibara mais il avait de bon côté). Le garçon sortit un petit bonbon qu'il cachait dans sa poche et le tendit à Akashi pour que celui-ci arrête de pleurer. Le petit garçon accepta le bonbon et le mangea. Des lors, il cessa de pleurer. Et il ne pleura plus jamais.

La nuit tombait. Une journée qu'ils avançaient dans ce territoire désolé, plein de poussière. Les enfants toussaient, avaient les yeux qui piquaient, la gorge irritée. Ils mettaient des tissus sur leurs visages pour se protéger. Il faisait chaud. Le monde était un désert de sable rouge avec de temps en temps une plante grasse qui sortait de terre. Il arrivait aussi qu'on aperçoive un petit animal au loin. Dans le vent, le sable avait des reflets jaunâtre. Midorima s'était installé près de l'ouverture de la caravane et ne cessait de regarder de scintillement.

-J'ai lu dans un livre que c'était du verre radioactif qui brillait comme ça.

-Tu sais lire, toi ? Le titillât Kagami.

Midorima remonta ses lunettes sur son nez.

-Oui.

-C'est pas juste ! Rouspétât Kise. Moi je viens seulement d'apprendre ! Pourquoi toi tu sais lire alors que t'es plus petit ?

Midorima haussa les épaules. Ils se chamaillèrent gentiment pendant quelques minutes. Kuroko les regardait faire avec le sourire. Aomine dormait contre lui. Une petit filet de bave coulait le long de son menton. Akashi s'était réfugié contre Murasakibara et dormait lui aussi.

-D'ici une semaine... soufflât Kuroko.

-On devrait pas y penser, lui répondit Kagami.

Les deux enfants ne se rendaient pas compte de leur maturité impressionnante pour leur âge. Ils avaient grandit dans un environnement hostile. Si on ne comprend pas vite les choses, on se retrouve à la bourre.

Alors que la nuit tombait, Kuroko réfléchissait à une solution. Il ne voulait pas que tous ces enfants meurent. Le monde extérieur était hostile. Mais pour autant, était-il impossible d'y survivre ? Ils étaient petits et ne mangeaient sûrement pas autant que des adultes. Et puis, entre mourir avec le reste de la colonie en se jetant dans l'océan et mourir dans ces contrés en essayant de survivre, le choix était vite fait.

-Kagami-kun, je crois que j'ai une idée...

Kuroko décida de ne pas perdre de temps. Ils n'en avaient pas. Après avoir discrètement volé quelques portions de nourriture supplémentaire et deux sacs à dos, ils quittèrent la caravane à la troisième nuit. Personne ne surveillait. Personne n'était censé s'enfuir.

Les enfants s'éloignèrent en suivant le chemin que les caravanes avaient empruntés. Murasakibara portait Akashi sur son dos, Kagami Aomine. Ils utilisaient un draps pour les soutenir. Kuroko tenait la main de Midorima et surveillait Kise du regard. Ils parvinrent à s'éloigner sans se faire remarquer. Maintenant, leur vie était entre leurs mains.

Comment survivre ? Ils avaient suivis un moment le cours d'eau qui alimentait NeoKyoto. Kuroko avait l'idée de le retrouver et de le suivre, peut-être jusqu'à sa source. Le plus important, c'était l'eau.

Les plus jeunes enfants posaient beaucoup de questions. Surtout Aomine et Kise. Et il fallait bien y répondre. Kuroko et Kagami étaient chargés de cette tâche. Pourquoi on est plus avec les autres ? On va où ? Ils sont où papa et maman ? Cette dernière question était la plus compliquée. Kise était le seul qui avait vraiment laissé quelque chose derrière lui. Akashi était peut-être trop jeune pour faire le deuil de son père.

Après deux jours de marche dans la chaleur, à boire l'eau de leurs petites gourdes, à manger les racines qu'ils pouvaient trouver pour économiser leurs maigres provisions, ils trouvèrent la rivière. Ils la suivirent de loin, exploraient les alentours. Jamais ils ne se posèrent plus d'une journée à un endroit. Le but était de continuellement marcher, continuellement chercher à manger en suivant l'eau. Cela occupait les plus jeunes.

Murasakibara ne se plaignait que très peu, ce qui était étonnant le connaissant. Il parlait avec Akashi pendant le trajet. Les deux semblaient avoir beaucoup de choses à se dire. Ils parlaient de chocolat, de bonbons,... Dans la colonie, Akashi et Murasakibara devaient être les deux seuls à savoir quel goût le chocolat avait. Murasakibara parce qu'il piquait tous les gâteaux et Akashi parce que son père était le chef.

Alors qu'ils parlaient, il y eu un puissant coup de vent qui fit voler de la poussière.

-Oh !

Akashi tendit la main dans le vide. Son doudou venait de tomber, emporté par le coup de vent. Il dévala la pente raide qui descendait vers la rivière. Kuroko regarda la peluche tomber dans la rivière dans un petit « plouf ». Il regarda Akashi mais ce dernier le pleura pas. Il se contenta de suivre des yeux son doudou, unique souvenir de son père et de sa mère, se faire avaler par le courant de la rivière.

Après une semaine dans ce monde hostile, les enfants commençaient à prendre leurs marques. Ils ne touchaient pas à toutes les plantes qui avaient une mauvaise tête, évitaient les animaux sauvages. Seules les rares poules leur semblaient sympathiques. Mais il fallait bien se nourrir... Kagami était le seul qui avait le cran de s'en charger.

Ils apprirent à faire du feu durant les froides nuits, à pêcher le poisson, à soigner les petites plaies, à calmer les pleurs de Kise à qui ses parents commençaient à manquer, à reconnaître les trous des serpents, à chercher l'eau cachée dans les plantes, à récupérer la rosée du matin sur leurs chaussures.

Ils étaient unis. Et parce qu'ils formaient cette petite famille, ils savaient qu'ils pouvaient s'en sortir.


Cette histoire sera en quatre parties. Les prochains chapitres seront trèèèèès longs !

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