Bonjour à tous !
Comme vous pouvez le remarquer, je me suis lancée dans le Marichat May !
Je posterais donc chaque jours un nouvel OS Marichat. Tout les jours à l'exception de demain, le 2 mai.
Ça fait donc 30 histoires, que je posterais toutes ici, dans cette fiction.
Je ne vous en dit pas plus et vous laisse avec le thème du jour, la pluie.
Bonne lecture !
Les chats n'aiment pas l'eau
Cela faisait plus d'une semaine que Paris été à la merci du ciel capricieux. Les pluies torrentielles entachaient l'humeur des habitants de la ville lumière. Ce qui n'était pas sans déplaire au Papillon dont les attaques s'étaient multipliées.
Soucieux du bien-être des habitants, Ladybug et Chat Noir avaient convenu d'augmenter le nombre de patrouilles, alternant chaque soir. Et c'était Chat Noir que les Parisiens auraient l'honneur de voir courir sur les toits ce soir.
Bondissant de toit en toit, le jeune héros surveillait les rares habitants qui se trouvaient toujours dans les rues. Les plus chanceux s'abritaient des intempéries sous un parapluie, tandis que d'autres courraient en se protégeant du mieux qu'ils pouvaient.
Les toits étaient rendus glissants et Chat Noir redoublait de vigilance à chacun des pas de sa course nocturne. Il était déjà sur le chemin du retour, sa patrouille touchant presque à sa fin. Et il avait vraiment hâte. Rentrer au sec et prendre un bon bain chaud, c'était aussi ça, les récompenses pour ses actes héroïques.
Mais le ciel en avait décidé autrement. La pluie s'intensifia et se mit à battre les toits en un martellement incessant. Chat Noir accéléra, plus pressé que jamais de rentrer chez lui. Seulement, alors qu'il venait de s'élancer avec son bâton, ce dernier glissa, transformant son atterrissage gracieux, en une chute douloureuse sur l'arrière-train.
Il s'écrasa sur une petite terrasse qui ne lui était pas inconnue. Il se releva et se frotta le fessier, tentant d'effacer quelque peu la douleur, en vain.
« Chat Noir ? »
Il se retourna et vit Marinette, dont la tête dépassait de la trappe menant à sa chambre.
« Bonsoir Princesse. Désolé du dérangement, avec toute cette pluie les toits sont devenus glissants. Tu devrais installer un panneau ''Chattention, sol glissant''. »
Marinette leva les yeux au ciel, elle reconnaissait bien là son coéquipier.
« Tu ne t'ai pas fait mal j'espère, au moins ? »
« Rien que mon corps d'athlète ne puisse supporter Princesse. »
Les gouttes continuaient de heurter violemment le sol de la terrasse et les toits voisins. L'air frais et humide arracha un frisson à Marinette. Elle regarda Chat Noir. Ses cheveux complètement mouillés collaient à son visage, laissant les gouttes courir le long de ses joues. Alors qu'il s'apprêtait à repartir, Marinette se surprit le retenir par la queue. Il se retourna et la questionna du regard.
« Tu veux t'abriter ici le temps que l'averse passe ? »
Il acquiesça, surprit de la proposition et la suivit. Quand il se tourna après avoir descendu la dernière marche, il la trouva en train de chercher quelque chose dans son armoire. Il laissa son regard faire un tour de la pièce et se sentit mal à l'aise face à autant de clichés de lui-même. Enfin d'Adrien. Selon les dires de la jeune fille, ses photos lui servaient d'inspiration pour ses créations. S'il avait d'abord cru à cette version, il devait avouer que ça faisait tout de même beaucoup de photos. Vraiment beaucoup. Et exclusivement de lui.
Il fut interrompu par Marinette qui lui tendit une serviette de bain. Il se sécha autant que possible et s'assit sur le divan aux côtés de la jeune fille.
Bien qu'au chaud et qu'un peu plus au sec, il restait mouillé, et un frisson le saisit violemment. Il se frotta les bras des deux mains, pour retrouver un peu de chaleur. Il sentit Marinette bougeait à ses côtés et une couverture vint se déposer délicatement sur ses épaules.
La couverture était douce, chaude et sentait bon. Il s'enroula un peu plus dedans et se laissa réchauffer.
« Merci Princesse. C'est bien mieux comme ça. »
Elle lui répondit d'un doux sourire qui réchauffa le cœur de Chat Noir.
La pluie martelant les vitres, berçait par les soubresauts du vent, emplissait la pièce d'une mélodie douce et apaisante.
Marinette se trouvait bête. Ici, assise aux côtés de Chat Noir, ne sachant quoi lui dire et étant presque gênée ou intimidée par sa présence. Elle se tourna vers lui et tenta de démarrer une conversation.
« Alors cette patrouille ? Pas de danger ce soir ? »
« Non. Tu peux dormir sur tes deux oreilles. Et même si un akuma décidait d'affronter la tempête, Ladybug et moi seront toujours là pour veiller au grain. »
Le visage du héros se para d'un somptueux sourire à l'évocation de sa Lady. Détail qui n'échappa pas à Marinette.
Même sans tous ses flirts et ses déclarations, il fallait être aveugle pour ne voir pas à quel Chat Noir débordait d'amour pour l'héroïne. Ce qui serra le cœur de Marinette. Elle se sentait coupable de ne pas pouvoir lui retourner son amour. Elle savait plus que quiconque à quel point l'amour à sens unique pouvait être douloureux. Au détail près qu'elle avait sans cesse rejeté Chat Noir, là où Adrien, ignorait tout simplement tout de ses sentiments. Elle s'en voulait de briser un peu plus le cœur de chat noir à chaque fois.
S'il n'y avait pas eu Adrien, si elle n'avait pas été Ladybug, elle aurait probablement déjà succombé à son air chat-rmeur et son amour chat-virant.
''Te voilà à faire des jeux de mots à la Chat Noir. Calme-toi ma pauvre fille !'' Pensa-t-elle.
Elle fut sortie de ses pensées par un nouveau frisson de Chat Noir.
Sans réfléchir, elle se reprocha et se colla la lui, l'entourant comme elle le pouvait de ses bras. Son propre geste la surprit.
Chat Noir sentit soudainement la chaleur d'un corps contre le sien. D'abord, il se tendit de surprise, puis accepta finalement l'étreinte chaleureuse de la jeune fille. Il laissa son parfum sucré chatouiller ses narines. La même odeur que la couverture, pensa-t-il. Il ferma les yeux, et se rapprocha un peu plus.
« Tu sais, Ladybug à vraiment de la chance de t'avoir. »
Elle n'avait pas parlé fort, c'était presque un murmure. Il sourit et vint poser sa tête sur son épaule. Tout deux profitèrent de ce moment de tendresse, qui les coupèrent du reste du monde. Ils n'entendaient plus la pluie s'abattre frénétiquement sur toutes les surfaces. Ils étaient tout deux berçaient par la respiration de l'autre, par l'échange de chaleur de leur corps, par la simplicité de ce moment qui leur appartenait.
Un nouveau son vint alors chatouiller les oreilles de Marinette. Les ronronnements de Chat Noir, vibraient contre ses bras et lui apportaient une sensation de bien-être dans tout le corps.
Chat Noir se sentait bien. Il n'avait pas pu empêcher les ronronnements de résonner en lui. Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. Il en voulait plus, il avait besoin que cet instant ne s'arrête jamais. Il passa donc un bras autour de la taille de Marinette et vint la coller un peu plus à lui. Elle ne semblait pas si opposer, et il profita encore un peu plus de sa chaleur. Il n'avait plus réellement froid, mais la simple idée de se décoller d'elle lui donnait des frissons.
Soudain, la pièce leur parut silencieuse. Trop silencieuse. Bien que toujours emplie par les ronronnements de Chat Noir, la mélodie de la pluie semblait avoir cessé.
Ils se mirent à maudire intérieurement la météo, après tant de jours de pluie sans interruption, les intempéries choisissaient le pire moment pour mettre fin à leurs caprices.
Encore quelques secondes. C'est ce que s'accorda Chat Noir dans les bras de Marinette, avant de finalement la relâcher et s'écarter doucement, très doucement. Il regretta à l'instant même où l'air froid prit place entre leur corps. Mais il continua malgré tout.
Il se leva et tandis la couverture à Marinette, un sourire désolé sur le visage. Elle s'en saisit lentement, lui laissant, inconsciemment, le temps de changer d'avis.
Mais ce ne fut pas le cas.
Il s'approcha d'elle d'un pas léger, et lui déposa un baiser sur la tempe, avant de disparaître par la trappe.
Marinette fixa le point par lequel il avait disparu avant de s'enrouler dans la couverture et respira pleinement le parfum de son chaton qui lui manquait déjà.
Et voilà, on se retrouve après-demain pour un nouveau thème !
