Camus le millionnaire
Base: Saint Seiya (dont les personnages appartiennent à Kurumada Masami et pas à moi)
Genre: Picsou... Pardon, humour
Couple: Shaka/Camus principalement
Personnages: Camus surtout
Notes: Bonjour, bonsoir. Ceci est un écrit totalement débile très probablement issu d'une idée que j'ai encore eue sous la douche un matin, l'esprit encore affaibli par le sommeil. Je vous souhaite une bonne lecture.
Pour sa culture personnelle et pour assouvir son éternelle soif de connaissances, Camus avait toujours eu envie de découvrir son pays natal, la France. Au cours de sa première vie, il n'avait jamais eu cette occasion, passant les premières années de son existence principalement dans le froid de la Sibérie orientale à se former pour devenir le chevalier d'Or du Verseau, et par la suite, enseigner à ses deux disciples son savoir. Et ce n'était que rarement qu'il se rendait en Grèce, au Sanctuaire d'Athéna pour assurer son rôle de protecteur des terres sacrées.
Et puis, il y a eu ce conflit interne et cette Guerre Sainte qui eurent tout brisé.
Les dieux de l'Olympe avaient – parait-il – décrété une paix entre eux, estimant que trop de pertes dans chaque camp étaient déplorées et que désormais l'harmonie entre chaque domaine devait être prioritaire.
Il y avait eu des négociations, des journées interminables à l'échelle temporelle humaine pour en arriver au retour des plus grands guerriers de cette époque, dont Camus entre autres.
Tout ce qu'il savait de la période entre sa mort et sa résurrection, c'était son cher disciple qu'il considérait comme un membre de sa famille qui le lui avait raconté. Hyoga, ce jeune garçon solitaire et dont la vie ne fut pas tendre dès le début avait retrouvé un de ses appuis et tous deux passaient des heures à discuter. Juste eux deux. Le Phénix qui veillait autant sur Andromède que sur le Cygne n'avait pas sa place dans ce cocon de glace.
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Vint ensuite ce jour où Athéna, du moins la jeune fille qui l'incarnait actuellement, convoqua le chevalier du Verseau dans sa demeure au Japon. Première fois qu'il visitait ce pays et il n'en fut pas déçu. Cependant l'héritière Kido ne l'avait pas fait venir pour faire du tourisme.
« Camus, merci d'être venu, avait salué Saori assise dans une balancelle sur la terrasse de la grand propriété. Avant de reprendre la parole, elle proposa une tasse de thé traditionnel au chevalier. Puis, une fois les politesses prononcées sur la vie qui reprenait au Sanctuaire, elle entra dans le vif du sujet. Je t'ai invité à venir ici pour discuter d'une affaire importante te concernant. Lorsque j'ai pris des documents dans le palais du Grand Pope, afin de les traiter ici, étant donné que la lecture de certains parchemins nécessitent une technologie moderne et avancée pour les déchiffrer, je suis tombée sur des registres d'entrée dans le domaine, notamment des orphelins qui étaient de potentiels chevaliers à former. J'ai découvert parmi tout cela un papier te concernant.
Saori lui tendit une feuille jaunie par le temps qui datait de plus d'une quinzaine d'année, avec un nom inscrit, un certain Samuel Pierre Gaspard du Pont de la Garde. La date de naissance était la même que celle du chevalier du Verseau.
-Que cela signifie-t-il, Ô Athéna?
-Ceci est ton droit de sortie du territoire français à l'époque pour rejoindre le Sanctuaire. Samuel est ton vrai prénom. Malheureusement, les autorités ont mal lu l'écriture de l'enfant de cinq ans que tu devais être et ont inscrit Camus sur le dossier détenu par le Grand Pope au tout début de ton entrée dans nos rangs.
Le jeune homme était stupéfait. Il avait une famille... bien sur qu'il avait eu des parents, comment avait-il pu venir au monde sinon? Ni Saga et encore moins Kanon n'avaient jamais cru cette histoire comme quoi ils étaient des jumeaux venus des étoiles. À tel point que pour plaisanter et sous prétexte d'abuser de la boisson, ils charriaient – surtout Kanon en fait – le Grand Pope Shion, lui faisant croire qu'il ne savait pas comment on faisait les bébés. Toujours était-il que le Français avait bel et bien un prénom autre que celui qu'on lui donnait, lui qui avait toujours imaginé que c'était les gens du Sanctuaire qui l'appelaient ainsi parce que c'était en référence au seul écrivain français qu'ils connaissaient. Et surtout il avait un nom de famille... A particule... Double particule en plus!
Attends...
-Athéna, pardonnez-moi mais... Si ce que vous dites est vrai, et d'après ce patronyme, je viendrais d'une famille noble?
-Oui, c'était à l'origine une famille d'aristocrates qui possédait des terres dans la vallée de la Loire, en plein centre de la France, il me semble.
-Que sont-ils devenus? Ils savent que je suis vivant? Et pour quelle raison ont-ils fait croire que j'étais un orphelin?
Trop de questions se bousculaient dans la tête de Camus. D'habitude si calme, si posé, il était sur le point de faire exploser cette barrière impassible et laisser submerger des émotions quelles qu'elles fussent. Pourtant il pouvait se l'autoriser à ce moment là. Car tout ce qu'il savait de sa propre vie à lui était à l'instant chamboulé à cause de quelques bouts de papiers.
-Pour répondre à tes interrogations, Camus... ou tu préfères...
-Camus. C'est toujours comme ça qu'on m'a appelé, ça ne changera pas.
-Très bien. Donc, je disais que la fondation et moi même avons fait des recherches concernant ton passé et tes origines. Malheureusement il n'y a plus la moindre trace d'un membre de ta famille signalé en vie actuellement. Nous enquêtons toujours sur les raisons, mais selon nos sources, il y a une forte probabilité que l'incendie qui avait ravagé la propriété de ta famille n'avait laissé pratiquement aucun survivant. À part toi.
Saori tendit un article de journal français de plusieurs pages appuyant ses paroles, sur un feu extraordinaire qui avait détruit une grande maison, emportant une dizaine de membres d'une même famille.
-Ce serait la raison pour laquelle on m'aurait déclaré orphelin?
-Je pense aussi.
-Mais comment...?
-L'établissement où tu avais été placé avant de venir au Sanctuaire avait gardé dans ses archives une copie de ton dossier. J'ai demandé à ce que l'on puisse me les faire parvenir, et j'ai eu la confirmation que chaque document correspond. Je te prête le livret si tu souhaites consulter tout cela à tête reposée. Je comprends que c'est une véritable mine d'informations que tu dois assimiler d'un coup, et que c'est quelque chose de très personnel. Quand tu voudras te rendre en France pour constater de toi même, n'hésite pas à m'en faire part. La fondation Graad est là pour aider le Sanctuaire et ses chevaliers sans exception.
En effet, le Verseau était perdu. Il ne contrôlait plus les pensées qui allaient et venaient dans sa tête. Il écoutait sa déesse, sa voix bienveillante, tentait de retenir chaque mot qu'elle prononçait mais tant de choses s'étaient engouffrées dans son esprit.. En temps normal, cela n'aurait pas été un problème, et il aurait bien voulu oublier tout cela, comme l'on ferme un livre après avoir lu la dernière phrase, pour passer à une histoire différente, dans un univers totalement opposé. Cependant, cette fois-ci, Camus ne pouvait pas. Il était question de son histoire à lui, et le livre n'était pas fini, loin de là...
-Déesse, vous avez bien dit ''quand'' je voudrais me rendre en France? Est-ce nécessaire?
-Oui. Le dirigeant actuel de l'orphelinat où tu as passé quelques temps a pris contact avec l'ancien notaire de ta famille pour signaler que tu étais vivant. Je ne crains qu'il te faille y aller pour régler quelques formalités, étant donné que l'on sait que tu es le seul survivant de ta famille. Si tu en as besoin, je ferai venir quelqu'un qui t'accompagnera dans tes démarches. Mais sache qu'on ne t'abandonnera pas. »
Camus ne le montrerait absolument jamais, laissant paraître que son visage fermé, son regard bleu profond impassible et fixé sur son objectif. Mais il s'aventurait alors sur un chemin inconnu, jonché de paperasse, de démarches, et désormais loin de sa quiétude sur le perron du temple du Verseau ou dans l'isba qu'il partageait avec ses disciples en Sibérie. Serait-ce pire que les tortueuses prisons des Enfers d'Hadès? Jamais il ne pourrait comparer ces deux notions...
お金
Après ce voyage en France qu'il avait d'abord hésité à faire, pour finalement s'avouer que c'était l'occasion de découvrir les terres où il avait vu le jour, Camus revint au Sanctuaire encore plus chamboulé. ''De simples formalités'', n'est-ce pas? ''Juste de la paperasse avec un notaire'', hein? Le chevalier du Verseau avait visité son pays d'origine, avec pour simple bagage une vieille valise en cuir usé, celle qui l'accompagnait tout le temps dans ses déplacements avec son armure d'Or.
De retour en Grèce, il l'avait toujours à la main, et de l'autre, quelques souvenirs pour ses amis.
Par contre dans la poche intérieure de son manteau, se trouvait un dossier précieux.
Camus se raisonnait autant qu'il le pouvait, usant de toutes ses forces, de son cosmos même pour apaiser la sueur qui menaçait de perler sur son front et de refroidir sa température corporelle.
Ce qu'il avait découvert en France était parfaitement aberrant. Le notaire qu'il avait rencontré lui avait annoncé deux nouvelles bouleversantes: il était désormais l'unique héritier de la famille du Pont de la Garde et par conséquent, toute la fortune, ainsi que l'argent de la vente des terres effectuée après le décès de ses parents lui revenait.
Une fois, alors de retour au Sanctuaire, il s'était rendu à Athènes pour effectuer un retrait de monnaie, pour ses courses hebdomadaires. Le jeune homme crut défaillir en voyant s'afficher sur l'écran du distributeur plus de six chiffres avant la virgule sur ses économies.
Qu'allait-il faire de tout cet argent?
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Pour ce qui était de la gestion de sa soudaine fortune, au fil des jours, ses amis de la garde dorée ayant été mis au courant avaient eu quelques idées plus ou moins – enfin plus que moins – farfelues.
Une chose certaine était qu'une partie très importante reviendrait aux finitions et à la modernisation du Sanctuaire.
Avec ce don, Camus estimait qu'il était normal qu'il participe à la reconstruction du domaine sacré. Athéna avait investi elle aussi de l'héritage de son grand père, il allait faire de même. Et aussi, depuis sa résurrection, il avait toujours ce sentiment de mal être en lui, pour avoir osé trahir le Sanctuaire et sa déesse et s'être rangé auprès de l'armée d'Hadès, même pour la forme et d'avoir contribué à la défaite terrible de l'homme de sa vie. Il s'en voudrait éternellement de tout cela, quand bien même il ne l'avouerait à voix haute.
Il voulait se racheter, et si son argent pouvait apporter un peu de bien être sur ces terres éternelles, sa culpabilité pourrait s'estomper avec le temps... et les attentions de cet homme revenu lui à la vie.
Tiens, il pourrait lui offrir un nouveau lotus géant pour ses méditations, le sien étant endommagé par toutes les batailles subies dans la Maison de la Vierge.
Camus soupira longuement...
Tout son entourage était au courant, et bien plus, suite à ce don tellement généreux et désintéressé. Le jeune homme se doutait qu'il allait attirer des envieux et ceux ci arrivèrent bien plus tôt que prévu...
Affalé dans le fauteuil devant son bureau dans le onzième temple, le Français regardait d'un air affligé les piles de papiers de part et d'autre de son pupitre. Il balaya la plus petite d'un revers de la main et les enveloppes tombèrent en tournoyant dans la corbeille à papier. Les banques concurrentes et autres charlatans n'avaient pas tardé à apprendre l'existence de ce bel homme vivant en Grèce, qui possédait beaucoup d'argent.
Et bizarrement, il recevait aussi des lettres qui empestaient le parfum de la part de jeunes femmes dont il ignorait tout jusqu'à la nationalité et le nom et qui souhaitaient le prendre pour mari...
Alors déjà il préférait les hommes, et il était déjà pris par un beau blond qui préférait ses attentions douces et délicates, leurs conversations intelligentes au coin du feu, tout en dégustant des gâteaux et des bonbons.
On lui avait même fait parvenir des courriers pour passer dans toutes les émissions télévisées du monde entier.
Toutes ces demandes, au début, lui faisaient à peine sourire rien qu'à leur lecture. À présent, il n'ouvrait les enveloppes que s'il n'y avait pas le destinataire inscrit dessus.
Il revint sur le tas plus conséquent sur lequel s'accumulaient beaucoup mais alors beaucoup trop de courrier.
Quand il avait proposé à ses amis de les aider financièrement, c'était justement par amitié que Camus le disait. Parce qu'ils avaient vécu les mêmes combats, les mêmes traumatismes et que s'ils pouvait leur rendre l'avenir plus beau, il le faisait avec plaisir, il en avait les moyens matériels.
Mais, triant les papiers, il mit aussitôt ceux provenant du chevalier du Cancer avec ceux de la première pile: dans la poubelle. Ce cher Masque de Mort avait passé son permis de conduire officiel juste après la résurrection, mais sa manière de se tenir sur la route était tellement dangereuse qu'il écopait régulièrement d'amandes toujours plus salées, rajoutant à ses infractions des outrages aux agents de police, et parfois des convocations au commissariat. Alors non, il n'aiderait pas cette catastrophe ambulante à payer ses PV.
Il avait accepté des requêtes sincères et qui partaient d'une bonne volonté, comme Aphrodite des Poissons qui rêvait d'avoir son affaire de produits de soins et d'esthétique à base des fleurs qu'il cultivait. Sans hésiter une seconde, Camus lui offrit de quoi démarrer son commerce.
Le chevalier du Taureau aussi voulait profiter de sa nouvelle vie pour enfin rendre heureux les orphelins du Sanctuaire. Lui qui adorait cuisiner eut un chèque généreux qu'il pourrait utiliser afin de créer une cuisine moderne et pratique, de sorte qu'il puisse permettre aux enfants de manger correctement et sainement.
Le Verseau livra aux Cinq Pics en Chine une caisse immense dans laquelle se trouvaient des bouteilles des meilleurs alcools du monde pour Dohko de la Balance. Le Vieux Maitre, quand bien même avait-il ressuscité au même âge que les autres chevaliers d'Or était toujours appelé ainsi et était toujours de bons conseils. Lorsque Shion n'était pas au Sanctuaire à diriger le domaine, il passait des jours heureux en sa compagnie tels les anciens combattants qu'ils étaient et les éternels amants qu'ils seraient à tout jamais.
Justement l'ancien Bélier avait jugé bon d'avoir une installation informatique dans le treizième palais, sauf qu'il n'était pas capable d'allumer l'ordinateur...
Pour ce qui était des autres chevaliers d'Or, Camus aida aussi Aiolos à financer son projet d'aider les villages autour du Sanctuaire. Comme ils étaient tous éloignés de la ville la plus proche, l'acheminement des produits ou des matériaux n'était pas facile. Et puis le Sagittaire profitait pleinement de sa nouvelle vie en compagnie de son petit frère. Presque au détriment de Saga qui le regardait avec des yeux toujours plus amoureux chaque jour.
Le Verseau était vraiment prêt à signer un chèque aussi à l'ainé des Gémeaux. Pour qu'il se prépare au rendez vous le plus romantique du siècle avec celui qu'il aimait et qu'il puisse enfin se déclarer.
Les frère Aio comme beaucoup les surnommaient se ressemblaient physiquement, avaient la même joie de vivre et toujours le sourire aux lèvres, c'était indéniable. Par contre autant le cadet s'affichait sans problème avec son chéri, Milo – le meilleur ami de Camus également – autant l'ainé ne semblait pas comprendre les signes pourtant tellement peu subtil de Saga. Peut-être était-ce du au trou de treize années qui lui manquait dans sa vie? Ce qui était sur c'était qu'il fallait tout faire pour qu'ils se mettent ensemble et puis c'était tout. À ce rythme, le Gémeau va lui couter cher en demandes entre le choix d'un bon restaurant, d'une bouteille de champagne, d'une location sur une ile peu touristique et il en passait des idées qu'il recevait de sa part... Au pire, il lui offrirait un bloc de papier à lettres de qualité et un stylo assorti pour que Saga écrire ses sentiments les plus enflammés et ce serait réglé. C'était lui l'ainé et le Verseau n'était pas psychologue en relations amoureuses!
Calme-toi Camus...
Milo et Aiolia, tiens... ils demandent qu'il soit leur garant pour leur futur appartement dans le centre d'Athènes... pourquoi pas... C'était quoi ce loyer exorbitant?! Même avec leur pension d'anciens combattants ils pourraient à peine vivre plusieurs mois avant de revenir au Sanctuaire. Non c'était pas possible. Il aimait beaucoup ses amis, et il leur souhaitait sincèrement du bonheur mais il ne faisait pas caisse d'aide au logement.
Une demande de Mu? Étrange. Lui qui refusait tout surplus matériel et qui aimait vivre avec ce que la nature même hostile lui proposait. Et puis quand bien même Camus mettrait toute sa fortune, il ne pourrait trouver de meilleurs outils pour le Bélier, pour réparer les armures. C'était des instruments qui se passaient de génération en génération, des pièces uniques. Dans ce cas que voulait-il?
''Kiki voudrait bien étudier dans une école privée au Japon qui appartient à la fondation de notre déesse et les frais ne sont pas vraiment donnés...'' Le Verseau était toujours d'accord pour encourager l'éducation et la culture, et le jeune disciple de Mu le méritait plus que d'autres. Mais le mot n'était pas terminé: ''… j'espère que tu comprends. Je commence tout juste ma relation avec Aldébaran et j'ai besoin que Kiki grandisse et ne vienne plus dormir dans mon lit comme il l'a toujours fait...''
Mouais... Dans la chemise orange des requêtes à réfléchir.
Parce que Camus s'organisait avec toutes les demandes de ces vautours. Dans la pochette verte, celles qu'il acceptait sans aucun problème. Et celles qui refusaient aux ordures sans aucun scrupule.
Il fallait qu'il souffle un peu là.
Il aimait rester assis des heures à lire, ce n'était pas un problème. Quand il était question d'un ouvrage passionnant et dans son canapé, un bon thé noir à portée de main avec des gâteaux à la fraise.
Pas à son bureau avec une tonne de lettres de gens qui en avaient après son argent pour des raisons futiles pour la plupart.
Parce que NON, Kanon, il ne financerait pas une salle de jeux avec flipper et baby foot au Sanctuaire de Poséidon!
Ni la confection d'une peinture à l'huile 3 mètres sur 4 où Shura poserait glorieux auprès d'Athéna!
Ce qui était sur, c'était qu'il serait là si sa déesse avait besoin de lui pour les affaires politiques entre le Sanctuaire et Asgard. Il aimait cette région polaire et tirait une vraie fierté d'être l'ambassadeur permanent auprès des Guerriers d'Odin. Surtout qu'il avait un accès permanent et illimité à la bibliothèque. Par contre, la demande d'un de ses défenseurs, Albérich de Megrez qui lui demandait une aide afin de renverser Hilda de Polaris de son trône fut directement brulée. Cet homme osait tout, mais vraiment tout...
Camus soupira encore et se leva en direction de son coin cuisine. Besoin de thé et de penser à autre chose.
Il comprenait vraiment Shion lorsque celui ci passait des journées entières enfermé au treizième temple à signer documents sur documents. C'était épuisant, vraiment.
Il songeait à l'instant à quitter la Maison du Verseau, sur un coup de tête. Partir en Sibérie se rafraichir littéralement l'esprit sur des terres isolées, loin de gens qui en voulaient à son argent. Retrouver ses disciples.
Eux aussi voulaient utiliser l'héritage de leur maitre, mais pour améliorer les conditions du village proche de leur isba et les remercier de leur gentillesse sans borne. Camus songeait également à un cadeau inestimable pour Hyoga: offrir une vraie tombe pour sa défunte mère. Être là pour lui en tant qu'ainé pour le souvenir de cette femme qu'il n'avait pas connue mais qui était si chère au chevalier du Cygne.
Les conditions n'étaient plus les mêmes depuis le retour de la paix, et le Verseau s'était radouci. Il ne l'avait pas constaté de lui même. C'était Shaka qui le lui avait dit. Que son aura était moins dure et qu'il se laissait aller à des choses plus futiles, plus sentimentales.
Le chevalier de la Vierge lui manquait aussi.
Avant de fuir en Sibérie, il irait le voir et passer un long moment rempli d'amour entre eux. Un jour peut-être révèleront-ils leur relation au grand jour. Pour le moment vivre en secret était bien plus passionnant. Et à croire qu'ils étaient vraiment faits pour être ensemble. Le cosmos de Shaka venait de pénétrer dans la Maison et s'approchait de la pièce privée.
« Entre, déclara Camus avant qu'on ne frappe à la porte.
Le chevalier blond obéit et apparut devant le Français qui esquissa un léger sourire sincère en voyant le bel homme devant lui. Son sauveur.
-J'ai senti depuis chez moi alors que je méditais que tu avais une montée de stress et d'angoisse. Je suis venu aussi vite que j'ai pu...
-Shaka... Je ne peux que te remercier, fit le Verseau en s'avançant vers le chevalier de la Vierge pour l'enlacer délicatement et lui offrir un doux baiser.
-Tu as vraiment besoin de te changer les idées, mon amour. Cette fortune attire vraiment que des gens intéressés qui ne se soucient même pas de ton bien être.
-Je sais. Dès que j'aurai fini de traiter tout ça, ce qui sera assez vite expédié parce que j'en ai vraiment marre, j'irai me reposer loin de tout.
-Justement, j'aurai besoin de ton argent...
Camus se sortit des bras de son amant pour l'observer d'un regard étonné.
-... pour t'offrir un cadeau à toi, finit Shaka.
-Pourqu...?
-J'ai envie de voir le monde avec toi, et avec mes yeux grands ouverts sans aucun danger. Je veux marcher avec toi dans les rues de chaque pays le jour et t'aimer dans n'importe quelle couchette qui nous soit donnée la nuit. Je veux profiter de la paix en ce monde et qui règne à présent en moi. Mes séances de réflexion avec Bouddha ont abouti à cette conclusion que moi aussi j'ai le droit d'atteindre le bonheur avec l'homme que j'aime et qui est toi, Camus, chevalier d'Or du Verseau.
Le guerrier des glaces ne pouvait que fondre face à cette déclaration d'amour. Et le chevalier de la Vierge avait tout à fait raison sur un point: ils devaient penser à eux et eux seuls.
Alors, il prit la grosse pile d'enveloppes pas encore ouvertes et la descendit dans la corbeille à papier. Il déchira la lettre ouverte sur son pupitre provenant de Juges d'Hadès – non mais quel culot alors que leur dieu était loin d'être dans le besoin – et qui demandaient à ce que Rhadamanthe du Wyvern puisse se faire offrir une épilation à la technologie du laser et intégrale, puis il partit vers la chambre, tenant du bout des doigts la main de Shaka.
En fouillant dans une armoire en bois massif, il ressortit sa vieille valise en cuir et y enfourna quelques vêtements, ses précieux papiers bancaires, des livres au hasard et des cartes du monde.
-On y va quand tu veux, mon amour. Fuyons ces vautours! »
notes de fin: Merci d'avoir lu ce qui devait être à la base qu'un petit écrit de rien du tout. Je me suis encore emballée et j'ai rajouté à l'insu de mon plein gré trop plein de choses... je m'épuise... Pour la première fois de ma vie j'ai fait intervenir Saori, personnage que je ne porte pas spécialement dans mon cœur. Saint Seiya, les miracles, tout ça... Bref, le titre est tout à fait une référence au programme tv Greg le Millionnaire (j'assume mes références). Le nom et le background de la famille de Camus, tout ça, c'est venu sans aucune réflexion plus profonde. C'était à la base un truc sans prise de tête, avec mon ship préféré sur Camus, le Shaca. Quand aux caractères des interludes c'est okane, argent en japonais.
Ah, avec cet écrit publié entre le 2 et le 3 mai, cela marque la première année de mon retour en grande pompe dans le fandom de Saint Seiya où je me sens bien dans cet univers que je chéris très fort et dont je ne suis pas prête de ressortir. Juste le dire, c'est tout.
Je vous fais des bisous et à la prochaine!
