Hey ! Cette histoire m'a été inspirée par la vie amoureuse de ma meilleure amie... dit comme ça, ça vend pas du rêve, je sais. Mais (et je lui ai dit plusieurs fois) sa vie amoureuse aurait sa place dans une série. Bref, je me suis rendue compte que son histoire pourrait s'appliquer à un Dramione, et j'ai noté l'idée dans un coin de ma tête, au cas où.
J'ai finalement trouvé la motivation de l'écrire, et je dois dire que le plus dur, c'est d'adapter notre drama de lycéennes à Harry Potter. Premier problème : je suis qui, moi, dans l'histoire ? Je me suis finalement décidée pour Parvati Patil (c'est vraiment une facilité scénaristique), ce qui rajoute un autre problème: elles doivent devenir amies. Et comme cette histoire, je l'ai vécu en tant que spectatrice, j'ai décidé d'écrire cette fanfiction du pov de Parvati !
Autre problème : je trouve que juste une histoire d'amour, ce n'est pas forcément très intéressant... sauf que le lycée (et ma vie, puisque cette fanfic est basée dessus), en ce moment, n'est pas très intéressant non plus. Donc je vais ajouter une pincée de mystère, juste pour m'amuser.
Pour résumer (si vous avez la flemme de tout lire XD) cette histoire est un Dramione, raconté par Parvati Patil, qui se déroule pendant la huitième année. Les chapitres seront assez courts je pense (un chapitre par jour/évènement de l'histoire), et je posterai dès que j'en aurai terminé un (donc ce ne sera pas forcément régulier, désolé)
Disclaimer : Harry Potter appartient à JK Rowling, l'histoire est basée sur une histoire vraie (mais j'y ai ajoutée ma petite touche personnelle) et le fanart de la couverture ne m'appartient pas non plus
Enjoy and review !
Chapitre 1 : Amies
Parvati serra sa valise contre elle, et entra dans le Poudlard Expresse. C'était la première fois qu'elle y entrait sans Lavande à ses côtés. L'idée lui donnait envie de pleurer, mais elle retint ses larmes et chercha un compartiment vide où s'assoir – de préférence loin de toutes ses connaissances. Elle n'était pas d'humeur à parler - cela faisait trois mois, désormais, qu'elle n'était pas d'humeur à parler.
Padma lui avait bien dit que c'était stupide de vouloir revenir.
Et comme toujours, Padma avait raison. C'en était ennuyant, à force. Padma était la jumelle intelligente, perspicace, talentueuse, et Parvati était la jumelle drôle, belle, et à l'écoute. Sauf que depuis quelques mois – depuis la Bataille, en fait – elle avait perdu le sens de l'humour, ne prenait plus soin de son apparence et n'écoutait plus personne.
« Est-ce qu'on peut s'assoir là ? Il n'y plus de place ailleurs… »
Parvati serra les dents en reconnaissant la voix d'Hermione. Evidemment, il fallait qu'elle soit suivie de la fille Weasley et de Lovegood. Au moins, Harry et Ron ne revenaient pas là pour faire leur huitième année. Elle ne l'aurait pas supporté. Le Sauveur de tout le monde, sauf de sa meilleure amie, et l'ex de sa meilleure amie qui s'était servie d'elle pour rendre jalouse une autre fille.
« Bien sûr, allez-y. Ce n'est pas comme si j'attendais quelqu'un, de toute façon. » grommela Parvati, en maudissant Rowena de ne pas lui avoir donné la sagesse de s'assoir dans un compartiment déjà rempli.
Weasley agrippa sa baguette, sans doute dans l'intention de lui faire regretter son manque de politesse, mais Hermione l'en empêcha, et lui lança un regard d'excuse.
« Je n'ai pas eu le temps de te le dire, mais je suis sincèrement désolée pour ce qui est arrivé à Lavande, Parvati. » dit-elle. « Je ne vais pas faire semblant, nous ne nous sommes jamais appréciées, mais je ne souhaite cela à personne. Perdre quelqu'un d'aussi proche… c'est horrible, surtout de cette manière. »
Jamais l'envie de pleurer n'avait été aussi forte. Mais Parvati ne pouvait pas se donner ne spectacle. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était reconnaître que les condoléances d'Hermione lui faisaient plus de bien qu'elles n'auraient dû.
« Merci, Hermione. Je… je sais que tu… que toutes les trois, vous avez également souffert, et j'en suis désolée. » bredouilla-t-elle. S'il y avait bien une chose à laquelle elle n'était pas habituée, c'était de perdre sa confiance en elle.
Elles la remercièrent, certaines plus amicalement que d'autre, et le silence retomba, tendu et gênant. Jamais Lavande ne lui avait tant manqué. Elle aurait sûrement trouvé un sujet de discussion pour inclure tout le monde, ou fait une blague pour détendre l'atmosphère. C'était elle, la plus sociable des deux. Parvati se contentait de suivre son amie, partout où elle allait.
« J'ai entendu dire que vous aviez toutes trouvé quelqu'un… félicitations. Comment vont Harry et Ron, d'ailleurs ? Je n'ai vu que Neville sur le quai. »
Elle n'était pas sûre que ce soit le meilleur sujet de conversation, mais il fallait bien commencer quelque part.
« Harry et Ron ont été accepté à l'Ecole des Aurors. Ils sont ravis de ne pas avoir à revenir ici, comme tu t'en doutes… » raconta Hermione, avec un sourire nostalgique.
C'est vrai… elle aussi, c'est la première fois qu'elle revient sans ses meilleurs amis…
« Il parait que Dean et Seamus vont revenir aussi. » dit Parvati. « Chez Serdaigle, ils sont quatre à revenir… Lisa Turpin, Terry Boot, Mandy Brocklehurst et Anthony Goldstein. »
« Ta sœur ne revient pas ? » s'étonna Hermione.
« Elle préfère passer ses Aspics en candidat libre… elle a été sérieusement blessée pendant la bataille et elle refuse de remettre les pieds ici. Je la comprends, mais je ne serai jamais capable de réviser sans l'aide des profs, donc… me revoilà ! »
Padma avait été plus que sérieusement blessée, mais elle ne voulait pas que ça se sache, et Parvati ne se sentait pas capable de raconter une monstruosité pareille. Une omission de vérité ne faisait de mal à personne.
« Tu pourrais sûrement trouver du travail, même sans les Aspics. » fit remarquer Weasley.
« Mais j'aurai du mal à devenir magizoologiste. » rétorqua Parvati. « J'ai besoin de mes Aspics de Soin aux Créatures Magiques, Botanique, Sortilège, Défense contre les Forces du Mal et Métamorphose. »
« Oh ! Moi aussi j'aimerai bien devenir magizoologiste ! » s'exclama Lovegood, les yeux rêveurs.
Parvati considéra un instant la jeune fille qu'elle avait méprisée pendant des années. Cela lui semblait si loin, désormais… qu'est-ce que cela changeait, qu'elle s'habille bizarrement et qu'elle vive dans son monde à elle ? Au moins, son monde avait l'air heureux.
« Je pourrais t'aider à t'orienter, si tu veux. C'est assez difficile de trouver la bonne formation, vu qu'il n'y a pas d'école. » proposa Parvati. « Mes parents connaissent un magizoologiste qui serait près à me former, je pourrais vous mettre en relation. Ce serait rassurant de ne pas être seule, tu ne crois pas ? »
« Si. » approuva Lovegood, avec un sourire reconnaissant, qui ne fit qu'augmenter sa culpabilité.
« Et vous ? Vous voulez faire quoi, après Poudlard ? » demanda-t-elle à Hermione et Weasley.
« J'aimerai travailler au Ministère, je pense. Le Département de contrôle et de régulation des créatures magiques me permettrait d'améliorer les conditions de vie des elfes de maison, par exemple. »
« Tu es toujours là-dessus ? » s'étonna Ginny. « Tu sais que les elfes de maison aiment travailler, pas vrai ? Leur proposer un salaire, c'est une grave offense pour eux. »
« Ça ne m'empêche pas de créer un contrat de possession d'elfe de maison, qui permettrait de contrôler la manière dont ils sont traités. Même s'ils ne veulent pas être payés, ce n'est pas une excuse pour les maltraiter comme le faisaient les Malfoy ! » répliqua Hermione.
Ç'avait l'air d'être un débat régulier entre les deux, et Parvati jugea plus prudent de ne pas s'en mêler. Sa famille avait une elfe de maison, mais elle était traitée avec respect et affection. Elle partait en vacances avec eux, avait un temps de travail maximum par jour et elle pouvait demander des jours de repos ou de l'aide lorsqu'elle était surmenée.
Hermione et Ginny étaient clairement en désaccord sur le sujet, et chacune avait de bons arguments, mais Parvati devait avouer qu'elle était du côté de sa camarade de dortoir.
« Mon elfe est ravie d'avoir un salaire… » dit-elle avant d'avoir pu s'en empêcher. « Elle s'achète ses propres vêtements, pour continuer à travailler chez nous sans avoir à porter un torchon. »
« Tu as un elfe de maison ? » s'étonna Hermione, avec une pointe de méfiance.
« Mais comme je viens de le dire, elle est payée. Elle ne peut pas travailler plus de huit heures par jours, elle a un vrai logement et elle mange le même repas que nous, même si elle le fait à la cuisine. »
« C'est exactement ce que je voudrais pour tous les elfes de maisons ! » se réjouit Hermione. « Je sais qu'ils ont besoin d'être liés à une famille de sorciers ou à leur maison, mais ça ne nous empêche pas de les traiter comme des personnes. »
Elles furent interrompues dans leur discussion sur la libération des elfes de maison par l'arrivée de la sorcière du charriot de bonbons. Parvati choisit des chocogrenouilles et des fondants du chaudron, ses préférés. Tant qu'il y avait du chocolat dedans, elle était preneuse.
« Et toi Weasley ? Tu ne nous as pas dit ce que tu voulais faire plus tard. »
« Tu peux m'appeler Ginny. Le problème avec Weasley, c'est qu'on ne sait jamais de qui on parle… » plaisanta-t-elle. « J'aimerai faire une carrière dans le Quidditch. »
« Oh, tu as totalement le talent pour ! » approuva Parvati. « Tu es l'une des meilleures Poursuiveuses que j'ai vu ! »
« Merci. » dit Ginny, même si elle avait l'air un peu méfiante.
Il était vrai que Parvati n'avait pas pour habitude de complimenter ses camarades. La plupart du temps, elle se moquait d'eux dans leur dos. Pendant sept ans, elle était restée dans son coin avec Lavande, à critiquer de tous ceux qui étaient un tant soit peu différents d'elle. Mais ça, c'était avant. Cette année, je serais différente.
La Répartition fut assez rapide – sans doute parce qu'il n'y avait qu'une vingtaine de nouveaux élèves. Parvati se choisit une place à l'écart des autres Gryffondor, qui lui permettait de voir tout le monde, sans être dérangée par ses camarades.
De là, elle pouvait également repérer les autres huitièmes années. Chez les Poufsouffle, Hannah Abbot, Susan Bones et Ernie Macmillan étaient revenus. Chez les Serpentard, en revanche… Daphnée Greengrass, Pansy Parkinson, Blaise Zabini et Drago Malefoy étaient là.
Cette année s'annonce… intéressante.
« Votre attention, chers élèves ! J'ai quelques nouvelles à vous annoncer. » déclara McGonagall.
L'absence de Dumbledore était tellement évidente qu'elle en était douloureuse. Parvati n'avait jamais rencontré son directeur, mais elle trouvait rassurant l'idée d'avoir le plus grand sorcier du siècle à la tête de l'école. Il veillait sur eux comme un ange gardien… jusqu'à ce que la Mort le remette à sa place. Aucun homme ne pouvait la défier, pas même le plus grand d'entre tous.
« Tout d'abord, j'aimerai observer une minute de silence pour mes prédécesseurs. Ils étaient tous deux controversés, et avaient leurs parts d'ombre, mais je reste convaincue qu'ils ont fait de leur mieux pour vous garder en sécurité durant la guerre. »
Une minute de silence… pour Rogue ? Bien sûr, il était connu pour avoir espionné Voldemort – elle avait pris la décision il y a bien longtemps de ne plus avoir peur de ce nom – et pour avoir aidé Harry, mais cela ne changeait rien au fait que, sous sa direction, des élèves se faisaient torturer. Enfin, ce n'est pas comme si j'avais quelqu'un à qui parler… de toute façon, je suis silencieuse.
« Je vous remercie. » dit McGonagall, mettant fin à la minute de silence. « Je rappelle aux premières années que la Forêt Interdite porte bien son nom, et que la liste des objets interdits par Rusard peut être consultée à tout moment dans son bureau. Naturellement, tous les objets provenant de chez Weasley et Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux y figurent. »
Il y eut quelques rires, avant que les élèves ne se rappellent que Fred Weasley était mort, et que l'amusement ne retombe.
« Nous accueillons un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal : la professeure Hestia Jones, qui est une ancienne Auror, et qui sera également la nouvelle Directrice de Maison des Gryffondor. » annonça McGonagall, en désignant une sorcière que Parvati avait aperçut sur le champ de bataille en mai. « Le professeur Slughorn a décidé de rester en fonction jusqu'à ce que nous lui trouvions un remplaçant, en tant que Maître de Potions et Directeur des Serpentard. »
Des applaudissements polis suivirent ces annonces, et Parvati devina que la plupart espérait que Jones resterait plus d'une année, signe que la fameuse malédiction était levée. De folles rumeurs courraient sur son origine, la plus courante étant que Voldemort avait maudit le poste après que Dumbledore le lui ait refusé. Maintenant qu'il était mort, il ne devrait plus y avoir de problème, n'est-ce-pas ?
« Le nouveau Directeur-adjoint est le professeur Flitwick. » ajouta la Directrice. « Ah, et les Préfets-en-Chef de cette année sont Priscilla Selwyn de Serdaigle et Jonathan Fawcett de Poufsouffle. »
Tiens ? Elle a choisi des élèves inconnus au bataillon au lieu de prendre des héros de guerre ?
C'était étonnant, et en même temps, Parvati pouvait comprendre que McGonagall voulait éviter d'avoir l'air de favoriser des élèves déjà réputés pour avoir sauvé le monde. Les élever au rang de meilleur élève de l'école ne ferait que les mettre sur un piédestal et risquerait de leur donner la grosse tête.
Elle remarqua également qu'ils ne venaient ni de Gryffondor, ni de Serpentard, mais qu'ils étaient tout de même des sang-purs. McGonagall avait fait un choix purement politique. Et Selwyn et Fawcett devaient aussi être de bons élèves, sérieux, discrets et efficaces.
« Hey, Parvati ! Tu veux retourner au dortoir avec nous ? » demanda Hermione, qui s'était approchée sans qu'elle ne s'en rende compte.
« Oh… oui, merci de m'avoir attendue. »
Ginny le rejoignit et elles partirent toutes les trois en direction de la salle commune. La jeune Weasley n'avait pas l'air particulièrement heureuse de la présence de Parvati, mais elle ne fit aucune remarque, à son grand soulagement. Elle n'était pas sûre de pouvoir gérer des crises de jalousie, surtout qu'elle n'était pas particulièrement proche d'Hermione. Mais peut-être que cela devrait changer…
« Vous arrivez à croire que McGo n'ait pas choisi Hermione comme Préfète-en-Chef ? » dit Ginny. « C'est une héroïne de guerre, mais non… deux sang-purs qui ont probablement soutenu Vous-Savez-Qui font un meilleur choix, c'est évident. »
« Tu les connais ? » demanda Parvati, qui n'appréciait pas que des adolescents soient accusés d'être des Mangemorts à cause de leur nom de famille. Elle voulait changer et faire confiance aux gens, au lieu de les juger avant même de les avoir rencontrés.
« Non, mais ils font partis du registre sang-pur ! »
« Les Weasley aussi, il me semble… »
« C'est différent… » commença à protester Ginny, avant d'être coupée par Hermione.
« Pas tant que ça. J'ai regardé la liste des Mangemorts connus, et je n'ai jamais vu les noms Selwyn et Fawcett dessus. Et franchement, je suis soulagée de ne pas être Préfète-en-Chef ! Cette année, je veux me détendre et étudier, rien d'autre. »
« Je pense que McGo voulait nous montrer qu'il y a d'autres élèves que les héros de guerre. Des élèves qui ont un parcours scolaire brillant et qui méritent cette place, même s'ils n'avaient pas l'âge requis pour combattre l'année dernière. » dit Parvati.
« Colin n'avait pas l'âge requis, et il a quand même combattu… » protesta Ginny.
« Et tu penses qu'il aurait fait un bon Préfet-en-Chef ? Tu ne peux pas juste châtier des enfants parce qu'ils n'ont pas combattu pendant une guerre. Ça ne marche pas comme ça. » rétorqua Hermione.
« C'est vrai, vous avez raison. » admit Ginny. « J'étais juste super excitée à l'idée que ma meilleure amie soit Préfète-en-Chef ! »
Meilleure amie…
Parvati n'était pas sûre de retrouver un jour une meilleure amie. Aucune fille ne lui semblait comparable à Lavande. Et Hermione en était certainement l'opposée. Mais elle était là, et peut-être que cela suffirait. A ce point, elle était en manque de quelqu'un, peu importe qui. Elle en avait juste besoin.
« Mot de passe ? » demanda la Grosse Dame.
« C'est bon de voir que certaines choses n'ont pas changer… » souffla Hermione. « Oh, et le mot de passe, c'est Excelsior. »
« Argh ! Encore un que je ne vais jamais réussir à retenir ! » gémit une voix derrière elles.
« Neville ! » s'exclamèrent Ginny et Hermione.
Leur ami avait beaucoup changé, depuis la sixième année. Parvati l'avait vu se rebeller contre Rogue et les Carrow, elle avait participé à ses côtés à la Bataille Finale, mais elle avait toujours du mal à y croire. Il paraissait si mature, si adulte… contrairement à elle, qui paraissait de plus en plus éteinte, il avait l'air plus vivant que jamais. Sacré glow-up…
« A ce qui parait, les huitièmes années sont dans un dortoir à part. » dit-il. « Il n'y avait pas assez de place, sinon. »
« Oh ! » firent les trois filles en même temps, mais pour des raisons différentes.
« On ne sera pas ensemble ! » se plaignit Ginny, en serrant Hermione dans ses bras.
On sera seules toutes les deux…
Cela, Parvati ne le réalisa véritablement qu'une fois assise sur son lit, avec Hermione couchée sur le lit d'en face. Peu importe ce que l'une faisait, l'autre serait immédiatement au courant. Elles ne pouvaient pas s'ignorer, ni s'oublier l'une l'autre. Elles allaient devoir se supporter ainsi pendant dix mois.
Autant rendre ces dix mois agréable.
« Hum… Hermione ? »
« Oui ? »
« Je voulais te dire… je suis désolée pour tout ce que j'ai pu te faire depuis la première année. Je sais qu'avec Lavande, il nous arrivait d'être de véritables pestes… Mais j'ai changé, maintenant. J'ai réalisé que tous ces trucs futiles auxquels j'accordait de l'importance… au final, ils ne sont que ça : futiles. » commença Parvati. « La preuve en est : tu es puissante, indépendante, forte, tu inspires le monde entier… et moi je suis misérable depuis des mois. »
« Tu ne devrais pas dire ça. » la coupa Hermione, fermement, mais gentiment. « Lavande était toujours positive, toujours optimiste. Elle ne voudrait pas te voir comme ça. Tu es misérable parce que tu penses que tu dois l'être, mais tous tes proches seraient ravis de te revoir souriante à nouveau. »
Parvati sourit, et pour une fois, elle était sincère.
« C'est dommage, tu ne penses pas ? Toi et moi, on aurait pu très bien s'entendre. »
« On le peut encore… » proposa Hermione. Pour une fois, elle n'avait pas l'air très sûre d'elle – Parvati le prit comme une preuve de sa sincérité.
« Ça me plairait beaucoup. »
Elles échangèrent un sourire complice, avant d'aller se coucher. Pour la première fois depuis qu'elle avait pris la décision de retourner à Poudlard, Parvati se sentait en paix. Hermione avait raison : Lavande voudrait la voir heureuse et souriante. Alors elle allait tout faire pour retrouver son optimiste et sa gaité.
« Merci, Hermione… » murmura-t-elle, en éteignant sa chandelle.
« C'est normal. C'est ce que font les amies. » répondit sa camarade de chambre.
