Disclaimer : Rien de ce qui compose le monde de Miraculous ne m'appartient.
Droits et licences sont à Monsieur Astruc et son équipe.

Résumé : « La vie, ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre à danser sous la pluie »
Et pour danser, il suffit juste de trouver le bon partenaire.

Timeline : Juste à la fin de l'épisode final de la saison 3.

Pourquoi ? Une idée qui passait par là, juste comme ça -)


Ladybug et Chat Noir venaient de terminer leur patrouille de sécurité.
Peu rassurés par les faits qui s'étaient déroulés dans la journée, ils s'étaient mis d'accord pour faire une rapide mission sur les toits de Paris en ce début de soirée.

Histoire d'être sûrs que la défaite cuisante du Papillon et de Mayura ne serait pas le prélude à une bataille nocturne.

Mais pour l'heure, tout était calme.
Les deux vilains étaient sans nul doute en train de panser leur plaie. Peut-être même qu'ils étaient déjà en train de fomenter un nouveau plan mais il leur faudrait sans doute un certain délai avant de revenir à la charge.

Après tout, ils n'avaient pas été loin de réussir et il s'en était fallu de peu pour que la victoire ne soit à leur avantage.

Les habitants de Paris et leurs super-héros pourraient ainsi dormir sur leurs deux oreilles cette nuit.

Lesdits super-héros étaient tous les deux assis côte à côte sur l'un des nombreux toits de Paris depuis quelques minutes.
Ils s'apprêtaient à mettre fin à cette entrevue afin de rentrer chacun chez eux quand Chat Noir posa la question qui lui avait brûlé les lèvres toute la soirée.

Celle pour laquelle il avait contacté sa partenaire et lancé l'idée de cette patrouille de sécurité.

Celle pour laquelle il lui fallait une réponse immédiate afin d'être sûr que tout irait bien.

- Comment ça va ma Lady ?

- Ca va.

Le ton employé par la jeune femme était sec, sans appel et pourtant il sonnait tellement faux.
Chat Noir n'avait pas besoin de se tourner vers elle pour sentir la fêlure qui s'était installé dans sa voix.

Elle était fatiguée mais surtout, elle doutait.
Des choix qui avaient été les siens.
Des tâches à venir dont elle avait hérité.
De sa capacité à réussir dans le rôle qui lui avait été confié.

Oui, ce soir, plus que nul autre, sa Lady n'était pas confiante en ses capacités.

Il laissa passer quelques instants avant de reposer différemment sa question.

- Comment vas-TU Ladybug ?

Du coin de l'œil, il la vit imperceptiblement se raidir.
Touché !
L'insistance qu'il avait volontairement mise sur le pronom personnel et l'utilisation de son nom complet avaient fait mouche.

Il s'en voulait d'insister mais il lui fallait obtenir une vraie réponse avant de la laisser tranquille.

Il sentait que cela était nécessaire pour la jeune femme d'évacuer les derniers sentiments négatifs qu'elle ressentait peut-être encore.

Il savait qu'elle avait été ébranlée de perdre Maître Fu, de devoir lui dire au revoir et de devenir la nouvelle gardienne en conséquence d'une toute petite erreur qu'elle avait commise.

Chat Noir savait aussi que cette erreur, si petite soit-elle, pèserait longtemps dans l'esprit de sa Lady.

Et il devait s'assurer que le poids de cette erreur ne serait pas, à terme, destructeur.

Il se retint de sourire à cette pensée. Lui, détenteur du pouvoir destructeur du Cataclysme oeuvrait contre une autre forme de destruction. C'était si ironique quand on y réfléchissait !

Il entendit finalement sa partenaire soupirer avant de lâcher un très faible :

- Je vais bien … je crois.

Chat Noir lui lança un nouveau regard.
Un regard beaucoup plus appuyé que les précédents.
Un regard qui voulait dire « Cause toujours, j'y vois clair même en pleine nuit. Ce n'est pas au vieux chat qu'on apprend à faire la grimace »

Mais sa Lady était têtue.
Elle n'avait jamais été très volubile sur elle-même depuis qu'il la connaissait.
Il savait qu'elle ne voulait jamais trop en dire, par peur de laisser échapper un indice sur sa véritable identité.

Il prit sur lui de l'aider un petit peu.

- Comment s'est passé son départ ?

La coccinelle soupira, bien consciente qu'elle n'y couperait pas.

Son partenaire en avait décidé ainsi et elle savait par habitude qu'il était parfois plus facile de céder au félin plutôt que d'essayer de le dissuader.

- Plutôt bien. Marianne était là et nous attendait. Quand Maître …

Elle hésita un instant.
Avait-elle encore le droit de l'appeler ainsi ? Malgré l'envol de ses souvenirs et malgré le rôle qu'elle avait joué dans cela ?

- Quand il l'a vue, son cœur l'a reconnue tout de suite. Tu aurais dû voir son sourire Chaton !
C'est sans doute le plus beau sourire que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui.
Il est parti avec elle, lui confiant son avenir sans se poser de questions.
C'était tellement beau !

Chat noir esquissa un sourire.
Il connaissait bien ce sentiment de confiance absolue.

C'était celui qu'il avait pour sa Lady.
Où qu'elle aille, il la suivrait.
Quoiqu'elle fasse, il la soutiendrait.
Quelles que soient ses demandes, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour y accéder.

Pourtant ce soir, au lieu de rebondir sur cette nouvelle occasion de parader et de déclarer, une fois encore, sa flamme à l'élue de son cœur, il se contenta de la regarder, de lui sourire et de la rassurer.

- Je ne doute pas qu'ils seront heureux tous les deux. Tu as fait ce qu'il fallait ma Lady. Sois-en certaine.

Un silence s'installa alors entre les deux jeunes gens.
Un de ces silences de connivence.
Un de ces silences où tout se transmet et se comprend sans avoir besoin d'échanger un seul mot.
Un silence d'un instant de communion entre deux êtres qui partagent un moment d'exception.

Soudain, un léger éclat attira le regard du félin.
Là, silencieuse elle aussi, une goutte d'eau dévalait la joue de la coccinelle.
Cette dernière leva la main sur sa joue, essuya la larme et regarda ses doigts humides.
Lentement, elle leva la tête vers Chat Noir et ancra son regard dans le sein.

- Il pleut ?

Aussitôt, celui-ci regarda le ciel au-dessus d'eux.
La nuit était claire et il n'y avait aucun nuage pour masquer la demoiselle Lune.
C'était une de ces nuits où toutes les étoiles étaient visibles.

Il ramena alors son attention vers sa partenaire et lui confirma :

- Oui, on dirait bien qu'il commence à pleuvoir.


A votre bon coeur messieurs-dames ! ;-)
Chandrama