Bonjour à tous,
Hier sur ma fanfiction Une vengeance à deux, j'ai publié un message pour dire que j'allais réécrire la fanfiction entièrement et la republier parce qu'elle ne me permettait pas d'avancer de la manière dont je l'avais écrite. J'ai donc passé ma soirée d'hier et ma journée d'aujourd'hui à la réécrire et je viens donc pour vous la reposter.
J'espère que vous n'êtes pas trop déçus de mon choix et je souhaite la bienvenue aux nouveaux lecteurs qui vont tomber sur cette fanfiction.
Un allié inattendu
Prologue
Hermione attendait depuis maintenant vingt minutes que son petit ami vienne. En effet, hier soir avant qu'elle aille se coucher, elle avait reçu un hibou de sa part lui demandant de le rejoindre dans un petit café discret. Hermione avait l'habitude des retards de Ron mais ça ne cessait de l'agacer.
Alors qu'elle s'apprêtait à partir Ron arriva et sans même une excuse ou un bonjour s'assit à la table.
-Hermione écoute je ne vais pas être long. Si je voulais te voir ce matin c'est parce que je souhaite mettre un terme à notre relation. Nous sommes ensemble depuis bientôt trois ans maintenant et ça fait des mois que je ne ressens plus rien pour toi. Cela fait des semaines que j'invente un travail trop important pour pouvoir rentrer le soir et maintenant je ne peux plus continuer à faire comme si je t'aimais encore. Je dois mettre fin à cette mascarade.
-Tu rigoles ? demanda-t-elle espérant de tout son cœur qu'il lui faisait une mauvaise blague.
-Désolé Hermione mais non. Tu consacres toutes tes journées à ton travail et tes associations sans faire attention à moi. Mais encore pire, tu ne fais pas attention à toi. Regarde-toi, aujourd'hui tu travailles à ton bureau et pourtant même un elfe de maison se serait mieux habillé. Comment veux-tu que je t'aime encore si tu es toujours occupée et que les peu de fois où l'on peut se voir tu ne m'attires pas ? Tu me fais presque regretter Lavande, elle au moins, elle était présente et présentable. Si ces derniers temps je refusais toute sortie en public c'est parce que j'avais honte de me montrer à tes côtés, je veux une femme, une vraie. Je ne te veux pas toi.
-Félicitations Ronald, dit-elle la voix cassée, en plus d'avoir gâché une relation de trois ans pour une raison bête au possible tu viens aussi de gâcher notre amitié. Maintenant si tu tiens à avoir une « vraie » femme comme tu le dis, je te souhaite bien du courage parce que rien dans ton comportement ne pourrait attirer quelqu'un.
-Ne t'en fais pas pour ma vie sentimentale qui se porte très bien, bien que ce ne soit pas tes affaires maintenant. Sache que tu seras toujours la bienvenue au Terrier.
-Tu me dis ça seulement pour ne plus avoir Molly sur le dos, tu n'es qu'un idiot, dit Hermione d'un ton glacial seulement trahi par les larmes perlant au coin de ses yeux.
Puis sans un mot de plus, Hermione se leva et transplana à son appartement. Enfin, son appartement à Ron et elle. Une fois arrivée, elle n'eut pas la force d'envoyer un hibou au Ministère pour dire qu'elle ne viendrait pas, elle s'effondra juste dans son canapé. Tout ici lui rappelait Ron. Le coussin du canapé avait même son odeur. Elle avait envie d'hurler de rage mais la peine était trop grande et contractait tout son être. Elle pleura jusqu'à épuisement et s'endormit.
Un bruit de sonnette à sa porte la réveilla. En cherchant sa baguette elle se rendit compte qu'il était dix-sept heures, elle n'en revenait pas d'avoir dormi si longtemps. Alors qu'elle se levait pour aller ouvrir la porte, toute la scène de ce matin lui revint en tête. Elle sentait les larmes monter, mais il était hors de question qu'elle pleure alors que quelqu'un attendait patiemment qu'elle vienne lui ouvrir.
C'était Harry.
-Hermione, tu vas bien ? J'ai croisé Ron et quand je suis arrivé à ton bureau pour voir comment tu allais, ta secrétaire m'a dit que tu n'étais pas là et que tu n'avais pas envoyé de mot ni rien sur la raison de ton absence.
Elle ne dit rien et enlaça juste son meilleur ami comme si sa vie en dépendait. Un bout de sa vie venait de s'effondrer ce matin et elle avait besoin de se raccrocher à ce qu'il lui restait.
Avec ce câlin, qui n'était pas du tout coutumier chez elle, il comprit toute la tristesse qui l'habitait. Elle et Ron n'étaient plus ensemble. Il ne savait pas quoi faire devant l'état de sa meilleure amie. Il ne pouvait même pas imaginer son chagrin. S'il se séparait de Ginny un jour il ne savait pas s'il aurait la force de le supporter.
Il avait bien remarqué que Ron avait changé ces derniers temps, mais il pensait que ça lui passerait et que ça ne changerait en rien ses sentiments pour Hermione. Qu'une fois qu'il se serait habitué à la célébrité à laquelle il faisait face depuis la fin de la guerre il redeviendrait comme avant. Il était vrai que ça avait créé une barrière entre Hermione qui ne voulait rien entendre de sa célébrité et qui évitait à tout prix les paparazzis et Ron qui lui se délectait de l'attention qu'il avait enfin, après des années à s'être senti dans l'ombre. Mais jamais il n'aurait cru qu'il changerait à ce point.
-Est-ce que tu serais d'accord pour que Ginny vienne ? demanda Harry brisant le silence. Elle aimerait venir te voir, mais elle a peur que ça te fasse plus de peine qu'autre chose de la voir.
-Non bien sûr qu'elle peut venir, dit-elle après un temps.
Moins de dix minutes plus tard, une tempête rousse sortait de la cheminée de la Gryffondor.
-Je vais le tuer ! Oh Hermione, viens dans mes bras.
Alors qu'Harry préparait un thé, les filles s'assirent dans le canapé et Hermione raconta ce qu'il s'était passé. Chaque mot prononcé renforçait la réalité de la chose. Ron et elle n'étaient plus ensemble. Elle crut qu'elle n'arriverait jamais à finir tellement son cœur se serrait au souvenir de ce matin. Ginny et Harry ne l'interrompirent pas tout du long, mais les regards qu'ils se lançaient et les expressions sur leur visage en disait long sur ce qu'ils pensaient.
-J'ai honte d'avoir un lien de sang avec ce crétin, dit Ginny une fois qu'Hermione eut finit de raconter ce qu'il s'était passé. Hermione, tu es la fille la plus incroyable que l'on puisse rencontrer dans sa vie, il perd sincèrement une perle rare. Tu es intelligente, tu es courageuse et tu es magnifique, ne te laisse pas atteindre par des paroles aussi mauvaises. Comment est-ce qu'il est possible d'être aussi bête que lui ? Je te jure que je vais vraiment l'étriper la prochaine fois que-
-Ginny, dit Harry pour essayer de calmer le monologue enflammé de la rouquine qui ne réconfortait pas du tout Hermione.
-Oh, je suis désolée Hermione.
-J'ai toujours cru que lui et moi c'était pour la vie, dit-elle d'une voix brisée. C'est peut-être bête, mais je pensais que ce serait plus qu'une amourette de collège. Je l'ai su des la deuxième année que je l'aimais et que ce serait lui. Comment je n'ai pas pu me rendre compte que cela faisait des mois qu'il ne m'aimait plus ? On aurait peut-être pu arranger les choses entre nous …
Hermione se parlait plus à elle-même qu'aux autres, elle les entendait la réconforter mais ça n'atténuait en rien sa peine. Elle ne faisait que de se repasser les derniers mois en tête pour essayer de comprendre à partir de quel moment ça avait changé. Elle se sentait tellement sotte, tant de détails montraient ce qu'elle avait refusé de voir.
-Je sais que c'est assez délicat et que ce n'est certainement pas la chose à laquelle tu as envie de penser maintenant, mais voilà, cet appartement est aussi le sien, tu sais ce que tu comptes faire ?
-Je… Je ne sais pas, je n'y avais pas pensé jusque-là. Je pense que je vais déménager, dit-elle après un temps de réflexion. Cet appartement est rempli de souvenir avec lui, je ne pourrais jamais tourner la page si je continue de vivre ici.
-Tu sais quoi ! On a qu'à commencer les cartons maintenant, dit Ginny en tapant dans ses mains, plus vite tu partiras d'ici mieux ce sera. Puis on peut aussi commencer à rechercher un appartement. Et ce soir on va au restaurant, ça va te faire du bien.
Même si Hermione n'en avait aucune envie, elle savait que c'était la meilleure chose à faire. Elle commença alors à faire ses cartons à contre-cœur avec l'aide d'Harry pendant que Ginny cherchait un nouvel appartement pour la brunette disponible dès maintenant. Lorsqu'il fut l'heure d'aller dîner, il y avait beaucoup d'appartements en favori n'attendant plus qu'à être confirmé par Hermione et plusieurs cartons étaient déjà remplis d'affaires à elle.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le restaurant lui fit réellement du bien. Elle ne regrettait pas d'y être allée, le couple réussit même à lui faire décrocher quelques sourires. Cependant, dès qu'Hermione revint chez elle, elle redevint maussade à la vue des cartons, mais aucune larme ne vint. Elle se prépara une tisane et ne se sentant pas prête à dormir dans son lit, s'endormit dans son canapé.
Le lendemain, alors qu'Hermione s'apprêtait à partir pour le Ministère, un hibou toqua à sa fenêtre. Elle fut assez étonnée car c'était un hibou qu'elle ne connaissait pas. On aurait dit un grand-duc, mais elle ne s'y connaissait pas assez pour pouvoir l'affirmer. Après lui avoir donné un croc-bou elle vit que l'oiseau restait, ce qui signifiait qu'il attendait une réponse. De plus en plus intriguée, elle déroula le morceau de parchemin.
« Granger,
Je te donne rendez-vous devant Gringotts à midi et demi. Il faut qu'on parle. Merci de me renvoyer Dazzle avec ta réponse.
- Malfoy. »
Voilà !
J'espère que vous ne m'en voulez pas de donner à Ron le mauvais rôle.
On se retrouve jeudi prochain pour le prochain chapitre.
Toupie!
