D'un pas décidé, je me dirigeais vers ma salle de classe.
Je rentrais et voyais les mêmes élèves que d'habitude.
La plupart de mes camarades ne représentaient aucun intérêt à mes yeux.
Pas plus qu'avoir des amis au lycée ou dans ma classe.
Je ne voyais aucun intérêt à avoir des contacts avec des gens de mon âge, vus qu'on ne se verrait sûrement pas après le lycée.
Mon camarade de classe, Alois, essayait de me parler :
-Tu sais qu'il y a un nouveau prof qui arrive aujourd'hui ?
Nous n'étions pas amis, on avait un semblant de conversation de temps en temps, du moins cela venait de lui.
-Oui et alors ?
-Il sera peut-être plus beau que l'ancien prof.
Alois était selon mon raisonnement gay et attiré par les hommes plus âgés.
Pour ma part, les hommes m'intéressaient mais je ne ressentais pas le besoin d'être en couple pour autant.
Pour être honnête, je n'avais jamais été en couple malgré mes 16 ans et cela ne m'inquiétait pas vraiment.
Je n'aimais pas les contacts physiques, je n'avais donc jamais couché personne et là encore quand les jeunes de mon âge perdaient leur virginité avec n'importe qui par peur d'être le dernier puceau de la classe, moi, cela ne me préoccupait pas plus que cela.
Je ne fantasmais et ne bavais pas sur les couples du lycée.
-Peu importe, les profs ne représentent aucun intérêt pour moi, répondit Ciel.
-Tu ne t'intéresses qu'au chats, Ciel !
En effet, mon intérêt spécial dans la vie allait aux chats.
-Oui, cela te pose souci ?
-Non pas du tout, dit Alois.
Le porte clé en évidence donnait un indice sur mon intérêt pour les félins.
Puis un bruit se fit entendre.
Un homme d'une trentaine d'année, brun et assez grand entra dans la classe.
J'ai tout de suite une impression étrange en le voyant.
Il alla vers le bureau et se présenta :
-Je suis Sebastian Michaelis, votre nouveau prof.
Il me fixa une seconde, s'arrêtant sur moi et regarda la liste des noms pour faire l'appel.
Quand il dit le mien je levais la main et dit :
-Présent.
Encore une fois il me fixa bizarrement.
Le cours commenca mais comme il commençait à manquer d'intérêt pour moi, je me levais et me dirigea vers la porte.
-Eh toi, tu ne sors pas sans autorisation !
-J'ai le droit, demandez au directeur, répondit Ciel.
Je sortis de la classe.
Sebastian s'exclama :
-Depuis quand les élèves partent quand ils veulent ?
Alois lui répondit :
-Il a le droit, il est asperger.
-Asperger ? demanda Sebastian.
-Oui Ciel est autiste et a un qi élève, les cours ont rarement un intérêt pour lui. Il a le droit de s'en aller quand il veut. Avant, il le faisait et comme personne n'a réussi à le convaincre de rester même par respect pour le prof, on le laisse faire.
-Le directeur le laisse quitter un cours quand il le souhaite ? demanda Sebastian.
-Oui, mais il est sympa mais pas très bavard. J'aimerais bien devenir son ami mais il ne s'intéresse à personne, répondit Alois.
-Vraiment ? Il va me falloir plus d'explications.
Sebastian continua ses cours de la matinée et à la pause déjeuner alla discuter avec le directeur.
En mangeant, le directeur, Claude Faustus, lui expliqua qu'on ne l'avait pas prévenu.
-Je croyais vous l'avoir dit désolé. Ciel est asperger.
-C'est de l'autisme non ?
-Oui mais il a aussi un haut qi. Il ne peut pas aller à la fac avant sa majorité alors il va au lycée mais il n'a aucun intérêt pour les cours, pour lui, c'est juste un passe-temps.
-Je vois mais croyez-vous que le laisser quitter un cours lui apprendra quelque chose ? Il manque de respect à tous les profs ! s'exclama Sebastian.
-On est habitué, vous savez il a vécu une tragédie, ses parents ont été assassinés alors qu'il n'avait que 7 ans. On n'a jamais trouvé l'assassin. Alors vous le laissez partir quand il veut.
-Mais il va ou pendant ce temps ? Il ne peut aller à la fac avant, vraiment ? demanda Sebastian.
-Ou il veut mais il va souvent à l'infirmerie dormir ou la bibliothèque. J'ai essayé de l'obligé à dire quand il part mais il ne m'a jamais obéit. C'est un élève différent mais cela reste un élève. Non, il ne peut pas avant sa majorité.
Après cette conversation, Sebastian se dit qu'il aurait forte à faire avec ce Ciel Phantomhive mais encore plus troublant, son visage lui disait quelque chose.
