Bonjour à tous.
Voici un OS, qui se place dans la continuité de mon histoire Emma Darcy. Le thème est un peu sombre, et l'un des personnage important du livre va perdre la vie, même si je l'ai mit un peu en retrait dans mon histoire. Il y a aussi une autre perte dans cette histoire, différente et en même temps lié.
Bonne lecture à tous
Juliana.
Douleurs
Emma était perdue. Sa vie n'avait plus aucun sens. Elle ne ressentait plus rien, sauf de la douleur. Là, dans son lit de convalescence, Emma ne pouvait que se demander ce qu'elle avait fait de mal, pour que les choses tournent de cette façon. Ses espoirs avaient été anéanti, tout comme ceux de Bennet. Emma ne savait plus quoi faire, elle n'osait plus regarder son mari en face. Après tout l'un des premiers devoirs d'une femme, était de fournir un héritier à son époux. Et elle ne pouvait pas non plus en parler à ses amies. Elizabeth et Jane avaient toutes les deux donner un héritier à leurs époux respectif, et la grossesse d'Elinor allait bientôt arriver à son terme. Quant à Marianne, son mariage étant récent, Emma ne pouvait avoir cette conversation avec elle, ne souhaitant pas l'inquiéter. Et elle ne pouvait pas non plus en parler avec sa jeune sœur. Bien sur sa mère par alliance lui avait certifié qu'elle n'y était pour rien, mais Emma ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Après tout c'était elle qui portait l'enfant. Qui pourrait être responsable en dehors d'elle ? Et là, seule dans son lit elle éclata en sanglot. Puis elle senti des bras l'entourer. Elle commença par résister, mais elle se détendit en reconnaissant l'odeur de la personne la maintenant. Elle leva les yeux pour tomber sur le regard inquiet de son frère. Emma avait été tellement prise dans sa douleurs et ses pensées qu'elle ne l'avait pas entendu entrer. Elle le regarda un moment avant de se blottir dans ses bras et de se remettre à pleurer. Emma se laissa ensuite bercer par son frère aîné. Ce frère qu'elle aimait plus que tout ou presque. Ce frère sur qui elle avait toujours pu compter. Et qui l'aimait tellement qu'il avait délaissé sa famille et son domaine pour se précipiter à ses côtés pour la soutenir.
Depuis la porte de la chambre de sa femme, Bennet regardait Darcy et Emma. Depuis leur perte, une semaine plus tôt, il avait été en contact épistolaire poussé avec Pemberley. Bennet avait tout d'abord pensé à faire venir sa cousine Elizabeth qui était une amie d'Emma. De plus le mariage d'Elizabeth avec le frère d'Emma avait rapproché encore les deux amies. Cependant Elizabeth et Mrs Fitzroy, la mère de Bennet, avait pensé que ce n'était pas une bonne idée. Après tout Elizabeth avait donné un héritier à son mari, dans la première année de leur mariage. Et même si Emma, adorée son neveu, il était la preuve vivante qu'Elizabeth avait réussi là où Emma avait échoué. Mais l'état d'Emma ne s'améliorant pas, Elizabeth avait pensé que la présence de Darcy pourrait lui faire du bien. Après tout le frère et la sœur était très proche et de toute façon Darcy était mort d'inquiétude. Et en les regardant tous les deux, Bennet comprit que sa cousine avait eu raison. Il soupira et décida de laisser le frère et la sœur ensemble. En arrivant dans le salon où il pensait retrouver sa mère et sa sœur, Bennet fut surpris de trouver Elizabeth seule. Il la regarda surpris. Elizabeth poussa un soupir et dit :
« Fitzwilliam est là pour Emma et moi je suis ici pour toi. Je sais qu'Emma n'est pas la seule à souffrir de cette situation.
- Mon seul souci, c'est Emma, intervint Bennet.
- Tu vas faire comment pour l'aider si tu ne verbalise pas ce que tu ressens ? Emma va avoir besoin de toi, mais toi aussi, tu dois évacuer ta tristesse, comme Emma le fait avec Fitzwilliam. Vous pourrez ensuite essayer de vous en remettre ensemble.
- Qu'en sais-tu, demanda presque méchamment Bennet.
- Moi rien je te l'accorde. Mais ma tante si, répondit doucement Elizabeth.
- Je ne sais pas quoi faire pour elle, Elizabeth. Emma est tellement triste, tellement différente, fit par avouer Bennet vaincu.
- Elle souffre Bennet. Rappel toi que nous, les femmes, sommes élevées dans l'idée que l'un de nos principaux et de fournir un héritier à nos époux. De ce fait, la fin de cette grossesse est non seulement la fin de ses espoir d'avoir un enfant. Un enfant qu'elle était heureuse d'attendre. Mais c'est aussi pour elle une faute. Et elle doit avoir peur de te décevoir, lui expliqua calment sa cousine.
- Comment pourrait-elle ? Emma n'a rien fait pour que cette grossesse s'arrête.
- Certes, et je le sais parfaitement. Mais c'est elle qui portait votre enfant. A qui veux-tu qu'elle en veuille ?
- Mais ce n'est de la faute de personne. Ce sont des choses qui arrivent malheureusement.
- Je le sais Bennet. Mais tu dois te mettre à sa place, elle va avoir besoin que tu l'aide à le comprendre. »
Elizabeth regarda son cousin se laisser tomber au près d'elle. Sans attendre elle le prit dans ses bras. Se fut à se moment là que les défenses de Bennet s'effondrèrent et qu'il éclata en sanglot dans les bras de sa cousine., qui se mit à le bercer tendrement. C'est ainsi que Darcy les trouva quand il redescendit peu après. Sa sœur avait longuement pleuré dans ses bras, avant de s'endormir. Darcy n'avait jamais vu Emma aussi affecté depuis la mort de leur père. Il était épuisé émotionnellement, et c'est ainsi qu'il trouva son épouse entrain de bercer un Bennet en pleure. Darcy n'oublia jamais la détresse du couple Fitzroy. Il connaissait trop bien et depuis trop longtemps Bennet Fitzroy pour ne pas être affecté par sa détresse. Ils étaient amis depuis l'enfance et le voir pleurer dans les bras d'Elizabeth était presque aussi choquant pour lui que l'état dans lequel il avait trouvé Emma. Elizabeth, remarquant son mari, chuchota quelque chose à Bennet qui se calma doucement, puis se redressa et alla rejoindre sa propre épouse.
De leur côté les parents Fitzroy avait été soulagé de voir arriver le couple Darcy. Ils avaient tout fait pour réconforter leur fils et son épouse, mais ils avaient besoin de personnes proches d'eux. C'est pour cela qu'ils avaient fait appel aux personnes les plus proches de chacun. Sans compter que cette histoire faisait remonter de mauvais souvenir. Mrs Helen Fitzroy et Lady Anne Darcy, la mère d'Emma et Darcy, avait toutes les deux fait plusieurs fausse couche. Mr et Mrs Fitzroy espéraient que l'intervention des Darcy, aideraient Bennet et Emma à débuter leur deuil et à surmonter cette perte ensemble. C'était l'un des avantages des mariage d'amour. Le couple pouvait se soutenir sans se faire de reproche. Et c'est avec soulagement que les Fitzroy virent ce qui se passa dans les semaines qui suivirent. Emma semblait aller un peu mieux et retrouver une activité normal, même si le chemin était encore long pour qu'elle aille réellement mieux. Cependant Mr Fitzroy remarqua alors un autre soucis. Le comportement étrange des Darcy. Ils semblaient un peu absents en particulier Elizabeth. Et s'il l'avait remarqué avant, la fausse couche de sa fille par alliance l'avait un peu détourné du couple formé par sa nièce et son filleul. Mr Fitzroy s'arrangea donc pour faire venir Darcy dans son bureau pour en discuter.
« Que se passe-t'il Fitzwilliam ?
- De quoi voulez-vous parler ? Le seul soucis est la perte d'Emma et Bennet.
- Ne me prend pas pour un imbécile. Je sais qu'il y a un soucis et que cela date d'avant. Et si je n'en ai pas parlé avant c'est qu'il fallait se concentrer sur Bennet et Emma. Mais maintenant je veux une réponse.
- Très bien. Mais je préférerai que vous n'en parliez pas à Mrs Fitzroy. Mr Bennet ne souhaitait pas que l'on vous en parle. Du moins pas avant de voir comment les choses allaient évoluer.
- Je vois, qu'est ce que Wickham à fait cette fois ?
- Il a abandonné Lydia qui est enceinte. Il a cependant eu le bon sens de la déposer à Longbourn. Même s'il semblerait qu'il n'ait pas hésiter à lever la main sur Lydia.
- Lydia est-elle toujours à Longbourn ?
- Oui. Je pense que ses parents veulent qu'elle y reste au moins jusqu'à la naissance. »
Mr Fitzroy resta silencieux un moment intégrant ce qu'il venait d'apprendre. Darcy lui regardait par la fenêtre pour se calmer avant de reprendre :
« Elizabeth aurait voulu se rendre à Longbourn pour aider ses parents et ses sœurs, mais elle n'a pas pu se résoudre à laisser Emma et Bennet.
- Ils ne sont pas seuls et ne l'ont jamais été, fit remarquer Mr Fitzroy.
- Il faudrait que quelqu'un le lui dise. Mais pas moi. Je ne suis pas prêt à me mettre entre Elizabeth et son cousin, fit remarquer Darcy avec un petit sourire.
- Emma va mieux, même si elle ne va pas encore bien. Vous pouvez très bien y aller.
- Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr que Lewis soit assez âgé pour un tel voyage et je ne souhaite pas le laisser derrière nous. Sans compter l'inquiétude d'Elizabeth pour Bennet. Et pour être totalement honnête je ne suis pas sûr que notre présence soit nécessaire à Longbourn pour le moment.
- Je ne vois pas pourquoi Lewis ne pourrait pas faire le trajet. Il est fort et assez âgé pour cela. Pour le reste c'est à toi de voir. Mais je te conseil d'en parler avec Lizzie avant de prendre une décision.
- Je vais voir cela. »
Darcy se détourna de son parrain, qui remarqua l'air lasse du jeune homme. Cependant, Mr Fitzroy renonça à le questionner davantage. Après tout il connaissait assez bien la fratrie Darcy, pour se douter que la détresse d'Emma avait fortement marqué Darcy. De plus il se doutait qu'Elizabeth devait être très inquiète pour Lydia. Les Darcy avaient du vivre des moments difficile ses derniers temps. Mr Fitzroy regarda par la fenêtre et vit Elizabeth avec le petit Lewis Darcy. Il fut tout d'abord surpris, sachant qu'Elizabeth aimait aller près d'un grand chêne de l'autre côté du parc. Puis il se souvint que les fenêtres des appartements d'Emma donnaient précisément sur ce chêne. C'est la raison pour laquelle Elizabeth avait fait en sorte de passer du temps avec son fils à un endroit où Emma ne pouvaient les voir, et cela pour ne pas la faire souffrir. Mr Fitzroy savait que les Darcy voulaient être sur qu'Emma se sente suffisamment bien avant de la remettre en présence de Lewis.
Quelques mois plutard, alors que la guérison de couple Fitzroy se poursuivaient, le malheur frappa à nouveau. Ce jour-là, les Darcy, Georgiana comprit, et le jeune couple Fitzroy, se trouvaient à Pemberley, discutant des préparatifs du premier anniversaire du plus jeune membre de la famille, quand un express arriva pour Elizabeth. Cette dernière le lut rapidement, pâlissant au point d'inquiéter le reste des personnes présentes. Tous sachant à l'expression douloureuse qui apparu sur le visage d'Elizabeth. Puis elle leva la tête vers Bennet et dit d'une voix sourde en lui donnant l'express :
« Lydia. »
Darcy se leva rapidement pour prendre sa femme dans ses bras. Bennet prit rapidement connaissance du l'express et devint aussi blanc que sa cousine, alors que ses mains se mettaient à trembler. Se doutant de la nouvelle, Emma prit la lettre à son tour. Surprise de voir les larmes se mettre à couler sur les joues d'Elizabeth. Il s'agissait d'une lettre de Mary, l'une des jeunes sœurs d'Elizabeth. La lettre annonçait que la jeune Lydia, la plus jeune des sœurs Bennet, venait de perdre la vie en essayant de mettre au monde des jumeaux. Elle annonçait aussi que si le premier bébé, un petit garçon, allait bien, sa sœur n'avait pas survécu. Ne trouvait pas les mots, Emma donna juste la lettre à son frère qui pâlit également en lisant la funeste nouvelle. La jeune Lydia Wickham n'avait que 17 ans et avait été trompé par un coureur de dot quand elle avait tout juste 15 ans. Savoir qu'une aussi jeune femme avait perdu la vie en essayant de donner naissance à des jumeaux, lui fit prendre conscience du risque que courrait sa propre épouse. Car il venait de prendre conscience qu'Elizabeth pourrait mettre au monde des jumeaux. Et il fut terrifié à cette idée, car s'il s'était un peu réconcilié avec la grossesse suite aux accouchement de son épouse et de Mrs Bingley, la sœur aînée d'Elizabeth. Ce qui venait de se passer avec Emma et Lydia firent remonter ses peurs. Puis se reprochant son égoïsme, Darcy resserra son étreinte sur sa femme, qui venait de perdre sa plus jeune sœur.
L'ensemble des proches des Bennet se rassembla rapidement à Longbourn pour soutenir les parents et les sœurs de la jeune Lydia. Si Darcy remarque que toutes les filles Bennet semblaient toutes très marquées par la perte de la plus jeune de leur sœurs, se fut l'attitude de Mrs Bennet que le marqua le plus. Elle était assise, les yeux dans le vide et surtout absolument silencieuse. Elle semblait totalement vide. Jamais Darcy n'avait vu la mère de son épouse silencieuse. Mais il fut encore plus surpris par l'attitude d'Elizabeth et de Jane. Car les deux sœurs ne semblaient pas réellement choquées par l'attitude de leur mère, et cela au contraire de Mary et Kitty. En voyant le regard inquiet des Fitzroy, Darcy comprit que ce devait être une attitude semblable à celle que Mrs Bennet devait avoir eu après avoir perdu son fils, Lewis Bennet, le Jumeau d'Elizabeth. Et Mrs Bennet venait de perdre l'enfant qui lui avait permit de continuer à vivre la première fois. Darcy mit un peu de temps à comprendre ce qui inquiétait réellement les deux sœurs. Il le comprit en remarquant que Jane et Elizabeth passaient beaucoup de temps dans la nurserie. En allant voir s'il y avait un soucis avec Lewis, il les vit bercer tendrement le petit Henry Wickham, l'enfant survivant de leur sœur. Et il comprenait leur inquiétude. Le petit Henry avait perdu sa mère et sa jumelle. Et son père ne semblait pas se préoccuper de lui pour le moment. Du moins Wickham, n'avait pour le moment pas donné de nouvelle à la lettre de Mr Bennet. De ce fait les Bennet avait organisé les obsèques de Lydia et de sa fille, la petite Catherine Wickham. Les déposants dans le caveau familial des Bennet, dans le cimetière de Meryton. Ils organisèrent également le baptême d'Henry en fonction des demande de Lydia dans la lettre qu'elle avait laissé avant son accouchement, désignant Bennet comme parrain et Kitty comme marraine. Cependant le lendemain des obsèques de la mère et la fille, Mr Phillips, frère par alliance de Mrs Bennet et avoué de Meryton, se présenta avec le testament de Lydia. Testament que Wickham pourrait contester, mais qui en l'absence de nouvelle de l'homme donnerait une légitimité aux Bennet. En effet, Lydia réaffirmait son choix de Parrain et Marraine, ainsi que les noms prévu pour l'enfant. Mais demandait que l'enfant soit élevé à Longbourn par ses parents. Dans son testament, elle demandait aussi à Elizabeth et Darcy d'aider à protéger son enfant de Wickham. Il fut donc convenu que Mr Bennet continuerait à envoyer des messages à Wickham, avant que des démarches ne soient entamé pour confier le petit Henry aux Bennet de façon définitive. Les Darcy et les Fitzroy durent partir peu après le baptême d'Henry, espérant que Wickham ne verrait d'intérêt de provoquer un scandale en cherchant à se faire plaindre tout en récupérant son fils.
Ce n'est qu'un mois après le retour des Darcy à Pemberley, que des nouvelles arrivèrent sous la forme d'un express, réclamant la présence de Darcy le plus rapidement possible à Longbourn. Comprenant que la demande avait surement un rapport avec la tutelle du petit Henry Wickham, Darcy décida d'envoyé à Bright Hall, supposant que les Fitzroy devaient aussi avoir été convoqué. Le message de retour lui donna raison donnant rendez-vous à Darcy à Pemberley le lendemain à la première heure pour qu'ils puissent se rendre tout les trois à Longbourn. Le trajet jusque dans le Hertfordshire prenant plusieurs jours, les trois hommes étaient pressés de partir. Pendant le trajet, Darcy ne put échapper à ses pensées, il se sentait responsable de ce qui était arrivé à Lydia. Il savait parfaitement que l'une des raisons pour lesquelles Wickham avait ciblé Lydia était l'affection évidente que Darcy avait pour Elizabeth. Et cela avait couté la vie à la jeune filles. Mr Fitzroy qui se trouvait en face de lui le regarda pendant un moment, puis comprenant les sentiments du son filleul, il finit par dire.
« Tu n'es pas responsable, Fitzwilliam.
- C'est à cause de ma relation avec Elizabeth qu'il a ciblé Lydia, répondit Darcy.
- Non. C'est parce que Lydia était trop jeune pour faire preuve de retenue de bon sens. Je vous rappel que Wickham avait commencé par cibler Elizabeth. Vous n'êtes en rien responsable des actions de cet homme, lui dit Bennet.
- Mais j'aurais dû agir différemment quand il s'en est pris à Georgiana, persista Darcy.
- Cela l'aurait exposé, continua Bennet implacable.
- Il avait des dettes.
- Vous en avez parlé avec mère après cette histoire et elle pensait exactement comme vous. Vous avez fait exactement ce qu'il fallait pour Georgiana, continua Bennet.
- Et cela a perdu votre cousine.
- Non, Lydia c'est perdu elle-même. Et elle l'a reconnu dans une lettre qu'elle a écrit à Elizabeth. Jamais, Jane, Lizzy ou Mary n'auraient agis de cette manière. Et même pour Kitty ce n'est pas sûr, même si je n'aurais pas parié dessus.
- Bennet a raison Fitzwilliam. Tu n'y es pour rien et Wickham est le seul responsable. »
Voyant que son parrain et son ami n'en démordraient pas, Darcy regarda par la fenêtre de la voiture. Darcy se sentait coupable, car il n'aurait pas dû protéger Wickham pendant des années. Il avait voulu épargner son père, mais c'était Georgiana et Lydia qui en avait payé le prix. Ses pensées se dirigèrent ensuite vers son épouse. Sa chère Elizabeth. Cette dernière avait été choqué par la mort de sa plus jeune sœur. Car si les deux sœurs n'avaient jamais eu la complicité qu'Elizabeth entretient avec Jane ou le lien de tendresse qu'elle avait pour Mary, Lydia restait sa sœur, et Elizabeth l'aimait. Sans parler de l'inquiétude qu'Elizabeth ressentait pour ses parents et tout particulièrement pour sa mère. Darcy était inquiet à l'idée de laisser sa femme seule à Pemberley. Voyant son air accablé, Mr Fitzroy comprit vers où les pensés de Darcy était allé, intervint à nouveau :
« Helen a prévu d'aller passer du temps avec Lizzie. Nous connaissons notre nièce. Et si beaucoup de son caractère vient de sa grand-mère De Bourgh, son sens de la famille vient du côté Gardiner. Nous nous doutons que Lizzie est très inquiète pour ses parents. Et tout particulièrement pour sa mère, ainsi que pour ses sœurs. Helen a aussi écrit à ta tante dans l'espoir qu'Anne apprenne ce qu'il s'est passé et écrive à Elizabeth. Nous nous doutons que Lady Catherine ne compatira pas, mais elle ne le cachera pas forcément et parfois elle parle devant Anne sans s'en rendre compte.
- Pourquoi Anne ?
- Elizabeth et Anne se comprennent. La mort de Sir Lewis les a énormément rapprochées. Même a distance elles ont toujours réussi à se comprendre et à se réconforter.
- C'est surprenant à entendre. Je ne l'aurais pas deviné. Je savais qu'elles étaient proches mais pas à se point.
- Elles ne le montrent pas, car votre tante n'est pas en faveur de cette amitié, intervint Bennet.
- C'est également votre tante, Fitzroy, fit remarquer Darcy.
- Si vous pouviez éviter de me le rappeler je vous en serais reconnaissant. » répondit son ami en grimaçant.
Le reste du voyage fut calme et silencieux la plupart du temps. Les trois hommes étant trop anxieux pour avoir des discussions. Car tout trois s'inquiétaient sur l'avenir du jeune Henry Wickham.
En arrivant à Longbourn, cependant, ils découvrirent une situation bien meilleur qu'ils ne l'avaient craint. Darcy remarqua la présence des frères de Mrs Bennet. Ce n'est que deux jours après l'arrivé de Darcy et des hommes Fitzroy que le conseil des hommes de la famille, fut rassembler par Mr Bennet. Les personnes présentent étaient les deux hommes de la famille Fitzroy, Mr Gardiner, Mr Bingley, Darcy, Mr Philips et Mr Bennet. Le seul homme de la famille manquant était Wickham qui avait envoyé une lettre pour dire qu'il refusait de venir, ainsi que de payer pour les obsèques de son épouse et de sa fille. Et qu'il n'avait aucun intérêt à s'encombrer de son fils et de subvenir à ses besoins. C'est du moins ce qui ressorti de la lecture de la lettre faites par Mr Bennet, qui après la lecture posa la lettre et dit :
« Je ne vous ai pas uniquement réuni pour parler de l'avenir de Henry ? Je peux facilement subvenir à ses besoins., tout comme je peux lui payer ses études plutard. Il y a un fonds que j'avais initialement prévu pour les études de Lewis. Je ne l'ai jamais utilisé.
- Mais je pensais que vous vouliez le garder pour Fanny, demanda Gardiner.
- C'était effectivement mon attention. Mais Phillips à fait une découverte, il y a peu, qui change tout, lui répondit Mr Bennet.
- En réalité ce n'est pas quelques chose de nouveau. C'est juste une chose que personne n'a vérifié. Mais il semble que la naissance de Lewis Bennet ait changé la donne concernant l'ordre de succession, répondit Mr Phillips.
- Comment cela, demanda Bennet en se redressant.
- Et bien à la naissance de Lewis, l'ordre de succession a changé. De fait tu as pris la seconde place en tant qu'héritier de Longbourn, lui dit son oncle.
- Mais Grand-père…
- N'as jamais déshérité ta mère. Et quand j'ai rédigé mon testament après la naissance des jumeaux, j'ai désigné mon parent mâle le plus proche comme héritier en second. Et tu es le plus proche de moi. L'entail est particulier. Si une fille ne peut pas héritier et elle peu transmettre se droit à ses fils. La seule restriction, sont mes petits fils. Ils ne peuvent pas hériter car leur oncle ne m'a pas survécu.
- Mais je viens de la lignée féminine.
- Tout comme Collins. Sinon il s'appellerait Bennet.
- Cela fait il réellement de moi l'héritier de Longbourn ?
- Il semble que vous l'êtes depuis vos onze ans. » Intervint Darcy.
Bennet regarda son ami un peu choqué, avant de se tourner vers son oncle et de demander :
« Est-ce officiel ?
- Oui. Phillips et moi avons contacté plusieurs avocats londoniens pour être sûr. Ils ont tous confirmé que tu es l'héritier de Longbourn et non Collins. J'ai donc prévu mon cousin, qui s'est empressé de se plaindre à son estimé patronne, répondit Mr Bennet.
- Je suppose que ma tante avait beaucoup à dire sur cette affaire. Puis-je vous demander ce qu'elle avait à dire, fit Darcy lasse.
- La même chose que d'habitude quand les choses ne vont pas dans son sens. Mais pour faire court, elle m'a accusé d'avoir volé l'héritage de son révérent, sous prétexte qu'il avait refusé d'épouser une de mes filles, répondit son beau-père.
- C'est amusant quand on sait que c'est Elizabeth qui l'a refusé, répondit Darcy avec mépris.
- Et que Sir Lewis vous a aidé à trouver un solution pour faire de Bennet votre héritier pendant près de 9 ans, rajouta Mr Fitzroy.
- Effectivement, je lui ai rappelé ses deux points.
- Je suis cependant surpris. J'étais sûr que votre père avait déshérité Helen, poursuivit Mr Fitzroy.
- Je le pensais aussi. Mais je pense qu'il l'a dit sur le coup de la colère et de la déception. De plus il devait savoir que la perte d'une grande partie de la fortune familiale gênerai pour mon mariage. Et je sais qu'il méprisait les Collins.
- Je suis désolé d'insisté mon oncle mais est-ce absolument certain, réagit de nouveau Bennet.
- Oui, mon beau-père n'avait pas jugé important de lire la partie concernant Helen, en dehors de sa part d'héritage. Ce qui aurait dû nous donner un indice d'ailleurs. Mais père à bien précisé que les descendant male d'Helen arrivait après moi dans l'ordre de succession.
- Et personne n'a remarqué cela avant, demanda Darcy surpris.
- Personne n'a vérifié, nous faisions confiance à mon beau-père et comme il est décédé quelques mois avant Lewis, il n'a pas pu nous le dire, expliqua Mr Bennet.
- Oui, je me souviens que Fanny a été anéanti de ne pas pouvoir se rendre près de lui, dit Mr Gardiner.
- Effectivement, et Lydia est née deux jours après avec une avance d'un mois. Le médecin pense que c'est le choc qui à provoqué la naissance, car en dehors de Lewis et Elizabeth, Lydia était la seule à naître en avance. » confirma Mr Bennet.
En regardant le père de son épouse, Darcy remarqua qu'il était lasse et fatigué. Les dernières épreuves semblaient l'avoir marqué, plus qu'il ne l'avait pensé. De plus c'était la première fois que Darcy l'entendait réellement parler de son fils. Il y avait quelques allusion de temps en temps comme au moment de la naissance de l'héritier Darcy, mais jamais de façon aussi franche. Cela fit divaguer les pensées de Darcy vers Pemberley où se trouvait son propre fils, auprès de sa chère épouse. Il revint à la conversation quand Mr Gardiner demanda la raison de leur présence. Mr Bennet soupira et dit :
« Comme je vous l'ai dit j'ai les moyens d'élever Henry et de lui fournir une bonne éducation. Surtout maintenant que je sais que Bennet héritera de Longbourn et que de ce fait je suis rassuré pour Fanny et les filles. Cependant vous savez tous que ma santé n'est pas bonne, et cela depuis plusieurs années. Je veux faire en sorte que tout ce que je pourrais laisser à Henry où à son nom sera protéger, tout comme lui. Je veux protéger Henry de son père et je pense que j'aurais besoin de vous tous pour le faire.
- Je pense qu'entre la lettre de Wickham et le testament de Lydia nous pourrions faire en sorte que la tutelle vous soit confié, et cela façon officielle, dit Darcy.
- Certes mais il faut aussi le protéger si je devais partir avant sa majorité, lui dit Mr Bennet.
- Je peux vous assurer que Jane et moi, seront là pour lui. Tout comme Elizabeth et Darcy, dit Bingley en jetant un regard en direction de son ami, qui approuva.
- Je pense que vous savez que nous le ferions tous. Mais vous voulez le rendre officiel pour protéger Henry et son potentiel héritage de Wickham, n'est ce pas, demanda Mr Fitzroy.
- C'est exactement cela. Je sais que je peux compter sur vous. Mais il faut que se soit légal, pour que la loi soit de notre côté et non du sien. Aucun de vous n'ignore ma maladie. Et je sais que Jane, Elizabeth et Mary en sont également conscientes. Et je connais assez mes filles pour savoir que l'avenir du petit Henry est une préoccupation pour elles. Et je ne veux pas ajouter à leur inquiétude en laissant cette question en suspens. Ainsi que celles d'Helen, surtout en ce moment. »
L'échange de regard entre Mr Bennet et Mr Fitzroy n'échappa pas à Darcy qui comprit que Mr Bennet était au courant de la perte qu'avait subit Bennet et Emma quelques mois avant. Il lança un regard à son ami qui avait comprit aussi, mais sentant le regard de son ami il lui fit un petit sourire avant de se mettre à réfléchir. Darcy comprenant à quoi son ami pensait, car il avait eu la même pensé, intervint alors :
« Fitzroy... Enfin Bennet Fitzroy devrait être celui qui devrait avoir la garde d'Henry au cas où. Après tout Lydia l'a choisi comme parrain pour une raison précise.
- Je suis assez d'accord avec Fitzwilliam. Si Bennet est d'accord je pense que se serait une bonne solution, dit Mr Fitzroy.
- Je ne vois pas d'inconvénient si tout le monde l'est. J'aimerai avoir cependant l'avis d'Emma sur la question. Il y a peu je n'aurais pas hésité mais maintenant… dit Bennet dans ses pensées.
- Elle sera d'accord, intervint Darcy.
- En êtes-vous sur ? Les choses ont changé, lui dit Bennet.
- Il s'agit de ma sœur. Oui j'en suis sûr. Je ne l'aurais pas proposé si j'avais un doute. Le fait d'avoir vu Emma avec Lewis me fait dire qu'il n'y aura aucun soucis. De plus vous n'en aurez peut-être jamais la garde, Fit remarquer Darcy.
- Très bien si tout le monde est d'accord j'accepte de prendre la tutelle d'Henry en cas de besoin, accepta Bennet en regardant son ami.
- Merci Bennet. Tu ne peux pas savoir à quel point savoir l'avenir d'Henry entre de bonne main me soulage. » lui dit son oncle.
Les hommes présents décidèrent de faire intervenir chacun leur propres avocat pour être sûr que les choses soient faites le plus rapidement possible et en laissant le moins de chance possible à Wickham de nuire. Protégeant de se fait le dernier don que Lydia avait fait à sa famille.
